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14 novembre 2017 21 h 05 min
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Etrange concert à Radio France…

Un concert dans le noir total ! Mais encore ?

Voici l’invitation que nous avons reçue :

Texto concert
Et oui, cette semaine, nous sommes sensibilisés au handicap au travail. Hier, on pouvait jouer au ping pong en fauteuil roulant dans l’Agora, ce soir c’était un concert « en aveugle ».

De vaguement ludique et curieuse, l’expérience est vite devenue bouleversante.

Nous sommes arrivés dans le studio 105, où un rideau noir masquait la scène :

studio 105 14 novembre

 

 

Les musiciens allaient jouer derrière sans être vus. Mais pour corser le tout, on nous a distribué des masques pour que nous ne puissions vraiment plus rien distinguer :

 

 

Domi et le masque

Les lumières se sont éteintes – ben oui, quand même – et la musique a commencé par une pièce contemporaine pour voix.

Bien sûr, la première impression, c’est de bien entendre le son s’éparpiller dans tous les sens, de percevoir la moindre nuance de la voix de la soprano qui fait des bruitages et dit du texte en anglais.

Alors là, blasée, tu te dis que c’est normal, tu fermes les yeux sous un masque en tissu noir dans l’obscurité et tu entends forcément le concert avec davantage d’acuité que si tu regardais les gestes des musiciens ou les expressions de la chanteuse…

Mais le concert se poursuit ; c’est long, trois quarts d’heure ; il s’en passe, des choses, sur scène et dans ton imagination, en trois quarts d’heure…

La situation change : les instruments t’arrivent dans les oreilles sans prévenir : tu ne vois pas le pianiste lever les mains et les poser sur le clavier, et tout à coup les sons du piano s’égrènent dans tes oreilles attentives (car oui, tu découvres que « tendre l’oreille » n’est pas une vaine expression). Soudain, c’est un morceau de musique de chambre et, comme toujours, violoncelle et violon te frôlent de leur son nostalgique, mais… y a-t-il aussi un alto ? On dirait, oui… Que c’est beau ! Comme ces instruments me caressent l’âme directement, sans que je sois influencée par le doux visage de l’altiste ou la virtuosité du violoncelliste avec son archet ! Sans filtre visuel, musique et voix me vont droit au coeur et je me laisse emporter par une douce rêverie qu’une pièce plus contemporaine vient secouer…

Je n’ose pas bouger, de peur de donner un coup de pied involontaire à un voisin, immobile, concentrée, pénétrée de musique, j’écoute. J’écoute avec tous mes sens… Je sens le parfum de quelqu’un quelques sièges plus loin, ma langue se dessèche avec l’émotion, mes doigts se resserrent les uns sur les autres, un courant d’air de la clim’ me chatouille les cuisses…

Et dans cette obscurité qui m’enveloppe, je SENS la présence des autres spectateurs, un siège qui grince quand quelqu’un bouge, une petite toux discrète derrière moi, un rire étouffé lorsque la soprano passe de l’aigu au grave sans prévenir… Nous sommes tous ensemble dans cette écoute, émus, touchés par ce programme dont nous ne savons rien car on ne nous le donne qu’à la fin, attentifs, concentrés, admiratifs (pour preuve les bravos et le rappel des musiciens de l’ONF qui se sont prêtés au jeu)…

Quelle expérience ! Si simple et pourtant si bouleversante ! Je comprends que nos 5 sens nous permettent de percevoir le monde qui nous entoure mais, lorsqu’on nous en retire un, on ne nous retire pas cette perception concrète du réel, ni la capacité à rêver…

Ce soir, j’ai envie de demander pardon à tous les non-voyants de la Terre pour avoir osé imaginer qu’ils avaient une vie moins riche que la mienne car il leur manque un sens… et de les inviter à un concert !

Category: Mes sorties
Tags: concert obscurité, handicap, Radio France
12 novembre 2017 21 h 12 min
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Euroradio jazz Orchestra à Radio France, waaaouuuuh !!!!

Un orchestre de jazz éphémère sous l’égide de l’UER : 14 jeunes musiciens

Chaque année, les producteurs d’émissions de jazz se réunissent à l’invitation de l’une des radios membres de l’UER (Union Européenne de Radio-Télévision). Cette année, nous accueillions cette réunion internationale dans la belle salle panoramique du 22ème étage de la tour pour une journée de travail.

En même temps, les producteurs choisissent chacun un jeune musicien de jazz de moins de 30 ans dont la carrière n’a pas encore vraiment commencé, pour créer un orchestre ponctuel qui va jouer quelques concerts. Cette année, c’était donc nous qui organisions le concert au studio 104 de la Maison de la radio. Nous avons choisi de faire confiance à la compositrice trompettiste Airelle Besson, qui a dirigé elle-même l’orchestre composé de la façon suivante :

Euroradio Jazz Orchestra
Les appelant sur scène, Alex Dutilh a d’abord cité les filles, « Les Elles d’Airelle », puis les garçons, « Les sons de Besson ».

 

 

 

 

l'orchestre

Mais avant de parler de l’aboutissement de nos efforts, voyons comment tout cela s’est monté et pourquoi nous étions tous si fiers hier soir :

 

Dans les coulisses de l’opération, 14 personnes aussi !

Avec sa chaleureuse générosité landaise, de sa voix rocailleuse et chantante, Alex Dutilh nous a tous cités avant le concert car en effet, nous aussi avions une partition éphémère à interpréter, et elle s’est jouée sans fausses notes. La Direction de la musique et de la création culturelle, la Direction juridique, France Musique, la Direction des relations internationales (donc moi aussi), les déléguées RH et gestion, comme dans le Boléro de Ravel les instruments, chacun de nous est arrivé avec ses compétences, son expérience, voire son expertise et a mis la main à la pâte avec un enthousiasme infatigable.

Nous avons tout fait ensemble, nous impliquant à des degrés divers dans ce projet artistique stimulant que nous voulions tous voir aboutir. Logistique, budget, contrats, location des studios pour les répétitions, catering, réservation des chambres d’hôtel, instruments, captation technique pour France Musique : diffusion du concert samedi 2 décembre à 19h sur France Musique ! Main dans la main, régisseur, administratifs, personnels de l’UER, Valentin qui est là en alternance et a dû beaucoup apprendre… Tout le monde dans la salle des machines, les mains dans le cambouis ! Des réunions où tout se décortiquait, chaque difficulté aplanie avec des efforts communs, un beau travail d’équipe à saluer !

Et maintenant, on peut se féliciter car c’était magnifique. Sous la houlette de la gracieuse Airelle, qui a le jazz chevillé au corps comme d’autres la foi, cet orchestre éphémère, au bout de seulement 4 jours de répétitions, nous a offert tout ce qu’il pouvait nous donner de meilleur ! Chapeau !

Airelle BessonIMG_4930 Airelle Besson

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour terminer, je vous invite fortement à écouter l’émission d’Alex Dutilh sur France Musique, Open jazz du lundi au vendredi de 18h03 à 19h !

Category: Actualité culturelle
Tags: Alex Dutilh, concert, Euroradio, jazz, orchestre, Radio France
6 novembre 2017 22 h 40 min
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Les bouquins et la bouffe : trop rigolo !

Naaaaan, j’ai pas dit « Littérature et gastronomie », j’ai dit « Les bouquins et la bouffe » ! Pas la Madeleine de Proust… J’explique !

Lire est une façon de voyager sans bouger de son canapé, on est d’accord. Mais quand lire te donne des envies de bouffe, là ça devient marrant :

L’Illiade et la Grèce

Homère, Troie, les batailles, les héros, les Dieux qui s’engueulent à travers les hommes… Une histoire de beauté et de déesses jalouses… Ben moi ça me donne envie de bouffer des raisins secs ! Je lis tout le bouquin avec les raisins de Smyrne de la famille, je suis sûre que ma grand-mère a dû se demander où ils étaient passés quand elle en a eu besoin dans sa pâtisserie… Et moi je voguais sur la Mer Egée…

Le Marin de Gibraltar de Marguerite Duras

Ils sont sur un bateau, il fait chaud, c’est la Méditerranée. Il ne se passe pas grand chose, comme souvent chez Duras, et c’est ça qui est sublime… Ils mangent du melon – jambon de Parme – rosé et c’est super bon ! Alors moi aussi cet été-là ! Et je me régale aussi ! Sublime, forcément sublime…

Les Vagabonds célestes de Jack Kerouac

Première incursion en anglais dans la Beat Generation. La fameuse lecture de 1956 à la 6th Gallery de San Francisco, première lecture publique de Howl d’Allen Ginsberg, poèmes lus par Gary Snyder et les autres, ambiance de folie, Kerouac y participe avec le quart de gallon de porto… Moi aussi ! Je n’en bois pas des litres, mais juste de quoi être « dans l’ambiance » ! Quel ambianceur, ce Jack !

Par la suite, vers l’heure du goûter, les jours où je bosse jusqu’à 21h, je me fais un « plan Kerouac » : tarte aux pommes et café comme Sur la route ! Mon premier Hot Fudge Sundae est un événement littéraire, pas gastronomique ! Ah, si je pouvais aussi écrire en prose spontanée sur un rouleau d’imprimerie !…

Les écrivains anglais et le thé

Virginia Woolf, Rosamond Lehman et le thé de cinq heures… Scones, jam, clotted cream : un émerveillement chez Fortnum & Mason’s à Londres ! Comme si j’entrais de plain pied dans l’un de leurs roman ou nouvelle : porcelaine fine – bone china – cake et thé au lait. Etes-vous MIF ? Milk in First ou mettez-vous le lait après ? Tout un art de vivre reflété dans la littérature… Nerveuse, Katharine émiette son cake dans son assiette au lieu de le manger et, lorsqu’elle boit une gorgée de thé, repose trop brutalement sa tasse qui heurte la soucoupe avec bruit… ou comment Virginia Woolf décrit le désarroi de son héroïne dans Nuit et Jour.

Wolf Solent de John Cowper Powys

Un personnage survolté qui réprime ses pulsions dans une nature galloise sauvage… Un souffle poétique immense de cet auteur anglais qui s’est installé là, au milieu de nulle part, et y a puisé son inspiration… Des êtres tourmentés, révoltés, rêveurs… Que mange son héros ? Un dîner de fromages arrosé de bière brune. Sympa ? Exotique ? Tentant ? Je l’imite un soir et achète des fromages anglais : Cheddar, Stilton, Leicester avec bien sûr des cheese crackers et une bonne bière brune, et me voici au milieu des landes venteuses de la côte galloise ! Dépaysement garanti !

Et le meilleur pour la fin : Glamorama et le Snapple !

Qui n’a pas lu Brett Easton Ellis dans les années 90 a raté sa vie de lecteur :-). Avant American Psycho et l’horreur absolue, après Moins que Zéro et Les Lois de l’attraction, vraiment excitant comme nouveau style,  Glamorama dérape déjà dans le surnaturel. Son héros est un personnage new-yorkais très tendance qui fréquente les stars. Entre deux Xanax, qu’exige-t-il de ses assistantes ? Du Snapple ! Mais c’est quoi ? Des jus de fruits hyper mode, un must-have même à Paris ! Et on en trouve où ? A La Grande Epicerie ! J’y vais ! je les goûte ! Fashionista ou Fashion Victim ? Non ! Literature victim ! C’est dans des petites bouteilles super sympa, c’est bon, et c’est furieusement tendance (comme on disait à l’époque). Une collègue lectrice me dit : « Tu bois du Snapple ? T’as lu Glamorama ! » Ouiiiii ! C’est un signe de ralliement littéro-gastronomique, plaisir gustatif de lecture !

Il y a le livre de Dinah Fried qui parle des plats décrits dans les livres et qu’elle a reproduits, Fictitious Dishes, dont je parle dans mon article eh bien moi je vous parle non pas de préparer des recettes décrites dans les romans, mais de ce que m’inspirent les ambiances ou les cultures gastronomiques des livres que je lis. Et vous, ça vous est déjà arrivé ?

 

Category: Littérature
Tags: ambiance, bouffe, bouquin, Brett Easton Ellis, Kerouac, Powys, Woolf
1 novembre 2017 20 h 56 min
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40 ans, le punk ? Waouh ! J’étais là au début !

1977 – 2017 : ah ouais, 40 ans de punk ?!

Mais c’est arrivé comment ? Pour comprendre, il faut repartir en arrière et, du coup, JE vais repartir en arrière avec VOUS. Car je vais vous parler de ce que j’ai vécu à l’époque (en mode vas-y Mamie Domi, raconte-nous les temps fougueux de ta jeunesse !) :

Ma génération avait 10 ans en 68, on n’a pas tout compris, mais on a vu. On a vu aussi les images de la guerre du Vietnam tous les soirs à la télé, les sit-in des étudiants américains pacifistes qui se terminaient parfois très mal (4 morts sur le campus dans l’Ohio). Et puis on a vu Woodstock, trois jours de musique, de paix et d’amour. Et on y a cru. Un autre monde devenait possible, bien avant celui des altermondialistes d’aujourd’hui. Et il nous appartenait à nous de le construire, nous étions suffisamment nombreux pour croire y arriver, du haut de nos 16-17 ans. Nous écoutions Janis Joplin, Jimi Hendrix, Yes, Crosby Stills, Nash and Young, nous étions influencés par la non-violence de Gandhi au son du sitar de Ravi Shankar. Nous avions vu les barricades de 68, la fumée des lacrymogènes, cela n’était pas pour nous. Si nous nous donnions tous la main, si nous prônions des valeurs d’entraide et d’amour et non de profit et d’intérêt, l’humanité tout entière pourrait vivre dans le bonheur et la paix, le partage et l’amour. Il ne s’agissait pas de communisme, la solution politique nous déplaisait aussi. Après les 30 glorieuses, le choc pétrolier était passé par là et on voyait bien qu’aucune solution politique ne pouvait convenir. On a passé notre bac en voulant faire des études pour contribuer à construire un monde meilleur en arrivant sur le marché du travail.

On a quitté le cocon douillet du lycée, les potes avec qui on refaisait le monde. On a retrouvé d’autres potes avec qui le refaire à la fac.

Alors, où ça a merdé ?

Je ne peux pas dire que j’ai été frappée d’un coup par la désillusion. Avec le recul, je pense que cela a été moins violent que cela, je ne l’ai juste pas vu venir. C’est arrivé petit à petit : je fais des études de langues étrangères pour devenir ethnologue, ça ne me mènera à rien… A la fac, on nous prépare à être de futurs cols blancs, pas à s’épanouir dans un job qui nous plaît : filières bouchées, avenir ou pas d’avenir. Tout dépend soudain de l’argent : celui qu’ont tes parents, celui que tu as en poche chaque mois, celui que tu vas devoir gagner pour vivre. Non, ce monde ne veut pas être changé, il appartiendra toujours aux profiteurs sans état d’âme. Arrête de planer à 15 000, le chômage est là, la crise de l’énergie, la débandade des Américains au Vietnam, la Guerre Froide qui continue ad nauseam…

T’as envie de participer à ça ? Non ! Alors démarque-toi et fonce dans le tas. Il ne s’agit plus de prendre des gants, de faire des sourires et d’espérer changer le monde dans la douceur.

Et PUNK dans ta gueule !

Je me suis fait couper les cheveux à 2mm du crâne, j’ai raccourci et rétréci mes pantalons, porté des bretelles et des badges provocateurs. Mon signe distinctif ? Une pince à linge en métal autour du cou. Il s’agissait tout à coup de prendre son destin en main en rejetant en bloc la société de consommation qui nous poussait à la passivité. Je suis passée des accords planants de Pink Floyd à The Stooges sans transition, puis The Clash. Voici la chanson qu’ils ont écrite après les émeutes raciales de Brixton :

Les mots d’ordre étaient : »Destroy » et « No future… for you ! » qui est devenu « No future ! » tout court. Cet avenir, on n’en voulait pas et on le clamait haut et fort. Les Sex Pistols chantaient que la monarchie britannique était un régime fasciste et nous, les petits blancs un peu mous, il fallait nous secouer et hurler.

C’était une musique, c’était une mode – Doc Martens, jeans courts, bretelles, tartan -, c’est devenu une attitude.

Domi punkDomi punk 2

 

 

 

 

 

 

 

 

Punk’s not dead !

Category: Actualité culturelle
Tags: amour, musique, paix, punk, révolte, Woodstock
23 octobre 2017 21 h 17 min
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Fritz Zorn : Mars ou le roman ultime !

L’autobiographie de la mort !

Ecrivain suisse, Fritz Angst de son vrai nom (angoisse donc) est né sur ce que l’on appelle La rive dorée de Zurich. Il n’a manqué de rien, sauf de l’essentiel : l’amour. N’en ayant pas reçu, il a été incapable de le rencontrer, d’en donner, de s’en enrichir…

Quel courage ! Il a entrepris d’écrire son autobiographie sous le pseudonyme de Mars, car Mars est la planète de son signe astrologique, bélier, signe qui se bat, qui en impose, mais qui dans son cas n’a pas fonctionné. N’ayant aucune passion particulière, spectateur de sa vie plutôt qu’acteur, ne manquant de rien de matériel, le jeune Fritz sombre dans une dépression cachée car il a trop honte d’exhiber sa solitude et son mal-être, lui à qui rien ne manque à part un essentiel invisible, un but dans la vie, des émotions, des amis, bref autre chose que cette affreuse solitude. Et cette dépression se transforme en cancer qui le dévore, il meurt à 32 ans « éduqué à mort », éduqué par des parents eux-mêmes névrosés et en retenue sentimentale, retenant ses larmes qui finissent par une tumeur dans le cou, puis des métastases lui rongeant les os dans d’atroces souffrances, son âme malade torturant son corps.

Une lecture morbide ?

Pas  du tout ! Fritz Zorn décrit sa vie, puis sa maladie, avec une lucidité incroyable ! Nous pénétrons au plus profond de son mal-être puis de sa pathologie. Son style léché et épuré nous touche bien plus que des épanchements trop émotionnels. Pour lui, le cancer est le résultat logique du mal-être à quoi toute son éducation bourgeoise l’a mené. Il est soulagé d’apprendre sa maladie, car c’est l’aboutissement logique de sa souffrance. Rebelle, son âme malheureuse détruit son corps. Oeuvre originale, mais touchante puisque l’on sait que son auteur est réellement décédé de ce mal qu’il décrit, ce roman figure à juste titre dans la liste de la littérature mondiale à découvrir sans faute !

Fritz Zorn, Mars

 

 

 

 

 

 

 

 

La couverture du Folio est très parlante : comme un coup de foudre au-dessus d’enfants en petits costumes marins bourgeois, la dépression et la maladie s’abattent sur l’auteur !

Category: Littérature
Tags: bourgeoisie, cancer, Fritz Zorn, Mars, Suisse
2 octobre 2017 19 h 26 min
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Moi j’aide à nettoyer les océans, et toi ?!

Tous les renseignements ici :

C’est une association qui finance le nettoyage des océans de deux façons : par le nettoyage des plages, pour éviter que le plastique et les déchets entrent dans la mer, et en nettoyant dans les océans les déchets qui s’y trouvent déjà.

Comment ?

Très simple : ils fabriquent des bracelets avec du plastique recyclé et les vendent 20$ pièce. Tu en achètes un, tu contribues à nettoyer 450grs (une livre) de déchets. Quand on sait comment le plastique est léger, c’est pas mal, non ? En tout cas, moi j’ai eu envie d’ajouter ma petite pierre à l’édifice. Avertie par des potes écolos et partageurs sur Facebook, je suis allée voir de quoi il s’agissait et j’ai sauté le pas, j’ai commandé mon bracelet. Je l’ai reçu aujourd’hui !

4Ocean envelope

Donc vous avez pigé le jeu de mots 4 the Ocean (four the ocean, soit for the ocean, pour l’Océan).

J’étais toute excitée car je les vois en photo depuis un certain temps, et enfin j’ai le mien. Dans une pochette super mimi en plus !

 

 

 

 

 

pochette bracelet 4Oceanbracelet 4Ocean

Les perles en plastique sont transparentes et le cordon, bleu… océan. Le logo est un poisson, celui-même qui respire sans la pollution des océans et qui ne risque plus de s’étouffer avec un sac en plastique. Mon halogène à cette heure-ci fait une ombre orange, mais j’avais trop envie de vous en parler tout de suite pour attendre la lumière naturelle demain !

Et le tout est accompagné d’un carton qui explique comment les océans sont nettoyés et qui me remercie. Vous y verrez aussi les coordonnées sur Instagram, Facebook et twitter pour commander le ou les vôtres. C’est aussi un cadeau à faire à un(e) ami(e) concerné par ce problème de la saleté des océans.

Info #4theocean

Thank you from #4the ocean

 

 

 

 

 

 

Alors, à vous de jouer !

Category: Actualité culturelle
Tags: bracelet, nettoyer, océans, plastique, recyclé
19 septembre 2017 22 h 08 min
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Le butin d’une virée en librairie

Aujourd’hui, au lieu de rendre compte d’un livre lu, j’ai choisi de vous parler des livres que je viens d’acheter, ce qui me donne l’occasion d’expliquer comment je fonctionne côté achat de nouveaux livres. Vers la fin de sa vie, Philippe Lavastine, indianiste, disait : « Ce n’est plus moi qui achète les livres, ce sont les livres qui m’achètent. » Comme il avait raison ! Et encore, il n’avait que les journaux littéraires ou les éventaires des libraires pour être tenté…

Aussi, pour commencer, je ne remercie pas les deux camarades blogueurs littéraires qui m’ont entraînée à la dépense :-). Après Ayelet Waldman et son remarquable Médaillon de Budapest lu cet été grâce à la recommandation d’une blogueuse, j’ai acheté deux livres suite à leur recension dans une communauté de blogueurs littéraires :

Tanguy Viel et Akutagawa Ryunosuke

 

Je vous en dirai des nouvelles quand je les aurai lus, je ne connais que Rashomon d’Akutagawa, ces nouvelles sont extraordinaires et je recommande aussi l’excellent film d’Akira Kurosawa d’après la nouvelle éponyme, et je n’ai jamais lu Tanguy Viel, mais ça a l’air passionnant.

Cherchant l’auteur japonais dans le rayon ad hoc, sur quoi je tombe ? La traduction inédite d’une oeuvre de mon auteur japonais culte, Osamu Dazai ! J’ai lu ses deux romans traduits en anglais, et voici qu’une nouveauté publiée en français cette année me tend les bras ! Je prends ! J’adore !

 

Osamu Dazai

 

 

Puis je change de rayon, j’ai très envie de lire Mars d’Unica Zürn. Je cherche parmi les auteurs de langue germanique et je trouve en effet, mais c’est de Fritz Zorn ! Comment ai-je pu confondre les deux auteurs ? Quelle importance, je n’ai lu aucun des deux, alors je prends les deux !

 

 

 

Fritz Zorn et Unica Zürn

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que les deux vont me plaire. On dit que ce n’est pas nous qui choisissons les livres que nous allons lire, mais les livres qui nous choisissent, ce qui rejoint la pensée de Lavastine. Et il est vrai que nous sommes souvent attirés par une histoire qui nous parle à un instant T.

Me trouvant au rayon des livres traduits de l’allemand, je tombe « comme par hasard » sur Karl Kraus, un auteur qui me fascine depuis longtemps. J’ai évidemment lu La troisième nuit de Walpurgis et d’autres essais, mais voici que me sont proposés des aphorismes. C’est suffisamment rare pour être intrigant et peut-être vous rappelez-vous mon article consacré à ceux de mon ami Yahia Lababidi. Des aphorismes de Karl Kraus, pamphlétaire viennois mort avant l’Anschluss mais qui avait tout prédit avant même le début de la Deuxième guerre mondiale, aphorismes parus dans sa revue Die Fackel, le Flambeau, où il publiait des articles virulents très controversés qui ne caressaient pas le régime dans le sens du poil, voilà qui est intéressant, et je remercie le Ciel de vivre à une époque où tout cela est traduit et accessible !

Karl Kraus aphorismes

 

Et si vous êtes observateur, vous remarquerez que le Dazai et le Kraus sont publiés chez le même éditeur, Sillage, que je ne connaissais pas et qui, du coup, semble intéressant à suivre…

Je ne promets rien, mais peut-être y aura-t-il dans un futur proche un article sur l’un de ces livres. En tout cas, je suis ravie de mes trouvailles et je remercie ma pote Marianne qui, avec son cadeau d’un bon FNAC, a participé à ces achats ! Merci ma belle !

Category: Littérature
Tags: Fritz Zorn, Karl Kraus, librairie, Osamu Dazai, Ryunosuke Akutagawa, Unica Zürn
10 septembre 2017 19 h 20 min
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« Mon » bijoutier berbère à Essaouira

Ou plutôt, celui de l’ami Hersen…

Si vous vous souvenez, je suis allée à Essaouira avec lui pour le Festival gnaoua et j’ai adoré. Et bien, je n’ai pas fait qu’écouter de la musique, participer à un forum et échanger avec plein de gens intéressants, mais j’ai aussi visité la ville avec Hersen, un guide qui connaît bien la ville (je n’ai pas encore écrit l’article, il nous fera rêver quand il fera gris cet automne).

Dans la kasbah, il y a plein d’artisans : potiers, travailleurs du bois qui font de la marqueterie magnifique, vendeurs d’épices et de tisanes, vendeurs de tissus et de chèches superbes de toutes les couleurs… et bijoutiers qui expliquent volontiers plein de choses, comme le pourquoi de cette forme de croix que portent autour du cou les voyageurs du désert : c’est le « GPS berbère ». Il suffit d’incliner le bijou et la pointe indique l’étoile du Nord ! Repérage garanti.

Mais l’ami Hersen est fidèle d’un bijoutier en particulier, c’est là qu’il m’emmène, sur une petite place toute mignonne :

Essaouira une place

Il y a des boutiques sous les arches, dont cette fameuse bijouterie, toute minuscule et remplie de colliers et de bagues magnifiques. Pendant qu’Hersen discute avec les deux bijoutiers, je regarde les bagues : malachite, pierre de lune, lapis lazuli, turquoise… Il y en a pour tous les goûts ! Le bijoutier me fait essayer plein de choses, nous parlons du pouvoir des pierres, je lui montre ma cyanite bleue, il ne connaissait pas, mais je fais la moue, rien ne m’emballe. Pendant ce temps, il tord un fil de fer, choisit des pierres et me dit qu’il me fait un cadeau. Je suis une amie de son ami, ça lui suffit ! Moi ça me gêne un peu : et si je ne trouvais rien ? Voici ce qu’il me met autour du cou, qui ne me quitte plus :

collier berbère

 

Une pierre qui porte bonheur, de l’ambre et… il me les a citées, je ne me souviens plus des noms… Mais c’est un don généreux offert avec coeur à l’image de cette ville chaleureuse dont je garde un si bon souvenir.

Et là, tout à coup, je LA vois dans la vitrine : elle brille, elle m’attire ! J’ai l’impression qu’il y a une pierre de lune sur l’anneau, mais non, elle est tout en métal, magnifique ! Le bijoutier la met à mon doigt : elle me va parfaitement ! Je me sens comme Peau d’âne qui va épouser le Prince ! Je la porte au quotidien, elle aussi et je la trouve toujours aussi belle. La voici dans toute sa splendeur gravée :

 

bague berbère

 

Et le bijoutier ? Le voici :

 

 

 

 

 

Essaouira mon bijoutier

 

 

 

 

 

 

 

 

Si vous y allez, je vous indiquerai la petite place et après, vous le reconnaîtrez !

Category: Non classé, Voyages
Tags: bague, berbère, bijoutier, collier, Essaouira
2 septembre 2017 19 h 49 min
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Ma découverte de l’été : les huiles !

Pas les huiles de cuisson ! Ni les personnages importants ! Mais les huiles de beauté

J’ai toujours détester m’enduire le visage ou le corps avec un produit qui contient de l’huile : forcément c’est gras, forcément ça laisse un dépôt gluant sur la peau, forcément ça colle et ça ne s’absorbe pas.

A chaque fois que Sophie me proposait un produit Decléor à base d’huile, je disais non. Vous vous souvenez de l’Institut de Sophie ? Où je fais mes manucures et mes soins du visage dont j’ai parlé ici ? J’y reçois toujours de bons conseils, même si parfois je suis têtue dans mes convictions. Et bien finalement, je me suis laissé convaincre et j’ai choisi le sérum au néroli Decléor pour la nuit. Je me suis dit, dans le coffret de soins, c’est un petit flacon, je ne prends pas de risques, et si je colle toute la nuit dans le gras, c’est moins grave que dans la journée :

Decléor sérum néroliDecléor aromessence néroli

 

 

 

Quelle surprise ! La peau l’absorbe, ça ne laisse pas de traces de gras, ça ne colle pas, et ça fait un bien fou ! Merci Sophie !

 

 

 

Puis, passant mes vacances au Portugal, prévoyant de bronzer, j’ai choisi d’emporter dans ma valise l’huile d’argan à la rose confectionné à partir d’huile d’argan bio à Agadir pour ma copine Souad dont je vous ai déjà parlé dans un article consultable à nouveau et là, nouvelle surprise ! Je mets l’huile d’argan à la rose avant de me coucher chaque soir, après avoir pris le soleil dans la matinée. Un vrai bonheur ! Ma peau est nourrie après le soleil, je n’ai aucun dépôt gras car tout s’absorbe et en plus, je sens bon la rose ! Cela peut donc s’utiliser en hiver, quand la peau devient rugueuse faute de respirer sous les lainages et les collants épais !

Argan à la rose

 

 

Vous pouvez commander sur le site Souandyou dont voici le lien ici et en prime, vous aurez plein de conseils beauté.

 

 

 

 

D’un coup, tout un monde d’huiles essentielles et de produits à base d’argan s’ouvre à moi, elle est pas belle, la vie ? Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis !

Category: Beauté
Tags: Decléor, huile d'argan, néroli, soin
25 août 2017 22 h 35 min
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Visite à la Chapelle expiatoire à Paris

Passant très souvent en bus devant le square où se trouve la Chapelle, je me demandais ce qu’était ce bâtiment qui ressemblait à un cloître. Puis, l’une des admins de mon groupe d’amateurs d’Histoire sur Facebook a publié sur cette Chapelle, avec son adresse, et je me suis rendu compte que c’était ce lieu mystérieux que j’apercevais depuis le Boulevard Haussmann. J’y suis donc allée et… quelle découverte ! Quelle émotion !

C’est Louis XVIII, frère de Louis XVI, qui décide sa construction en 1815 (pour mémoire : fin de l’ère napoléonienne une fois pour toutes et Congrès de Vienne qui remodèle l’Europe après la chute de Napoléon). Elle est achevée en 1826.

Pourquoi à cet endroit ? C’est l’emplacement du cimetière de la Madeleine où une fosse commune recueillait les corps des aristocrates guillotinés sur la Place de la Révolution (Place de la Concorde) et où l’on a retrouvé les corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette, transportés à la Basilique de Saint-Denis ensuite.

Voici le fronton néoclassique :

Entrée de la chapelle expiatoire

 

 

Une fois à l’intérieur, deux plaques nous rappellent où nous avons pénétré :

 

 

 

Plaque entrée chapelle expiatoirePlan chapelle expiatoire

 

Ancien cimetière, ancienne fosse commune de la période la plus sombre de l’Histoire de France, mémorial d’un roi à son frère assassiné, repentir de tout un peuple criminel… A travers la personne du Roi et de la Reine, hommage est aussi rendu à ceux qui leur sont restés loyaux, les Gardes suisses dont des tombeaux bordent l’allée qui mène à la Chapelle proprement dite, au fond du jardin.

 

Allée des Gardes chapelle expiatoire
chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

Face à l’entrée, l’autel nous rappelle que des messes y ont été célébrées jusqu’au début du XXe siècle :

Autel de la Chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

 

De chaque côté, une statue des souverains : à droite, Louis XVI à qui un Ange montre le Ciel, son testament sur le socle. A gauche, Marie-Antoinette soutenue par la religion, sur le socle, sa lettre à Madame Elisabeth, sa belle-soeur, témoignage poignant de ses dernières pensées.

Marie-Antoinette, statue de la Chapelle expiatoireLouis XVI, statue de la Chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

 

 

 

Le recueillement est de mise, la solennité du lieu est frappante. C’est alors que, descendant quelques marches, on accède à la crypte où un tombeau symbolique marque l’emplacement du corps de Louis XVI, un lieu qui se voit aussi de l’extérieur, à l’arrière de la Chapelle :

Crypte de la Chapelle expiatoireExtérieur de la crypte Chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

 

 

 

Une longue galerie mène à la sortie, bordée de panneaux explicatifs sur la Révolution et la Terreur, prolongeant notre réflexion sur cette époque sanguinaire qui a emporté bien des innocents dans son désir de changement. On ne sort pas indemne d’un tel lieu de mémoire !

Galerie de la chapelle expiatoireExtérieur de la galerie Chapelle expiatoire

 

La billeterie se double d’une boutique-librairie où une charmante jeune fille nous accueille et où l’on peut trouver toutes sortes d’ouvrages (personnellement, j’ai acheté celui sur les droits des femmes d’Olympe de Gouges).

 

Pour préparer sa visite, le site Internet en lien ici . L’entrée donne droit au Pass Marie-Antoinette avec des réductions pour le château de Rambouillet, la Conciergerie et la Basilique Saint-Denis. Des conférences ont également lieu à la Chapelle le jeudi, programme sur le site.

Bonne visite !

Category: Mes sorties
Tags: chapelle expiatoire, Louis XVI, Louis XVIII, Marie-Antoinette, Révolution française
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Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr