Passant très souvent en bus devant le square où se trouve la Chapelle, je me demandais ce qu’était ce bâtiment qui ressemblait à un cloître. Puis, l’une des admins de mon groupe d’amateurs d’Histoire sur Facebook a publié sur cette Chapelle, avec son adresse, et je me suis rendu compte que c’était ce lieu mystérieux que j’apercevais depuis le Boulevard Haussmann. J’y suis donc allée et… quelle découverte ! Quelle émotion !

C’est Louis XVIII, frère de Louis XVI, qui décide sa construction en 1815 (pour mémoire : fin de l’ère napoléonienne une fois pour toutes et Congrès de Vienne qui remodèle l’Europe après la chute de Napoléon). Elle est achevée en 1826.

Pourquoi à cet endroit ? C’est l’emplacement du cimetière de la Madeleine où une fosse commune recueillait les corps des aristocrates guillotinés sur la Place de la Révolution (Place de la Concorde) et où l’on a retrouvé les corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette, transportés à la Basilique de Saint-Denis ensuite.

Voici le fronton néoclassique :

Entrée de la chapelle expiatoire

 

 

Une fois à l’intérieur, deux plaques nous rappellent où nous avons pénétré :

 

 

 

Plaque entrée chapelle expiatoirePlan chapelle expiatoire

 

Ancien cimetière, ancienne fosse commune de la période la plus sombre de l’Histoire de France, mémorial d’un roi à son frère assassiné, repentir de tout un peuple criminel… A travers la personne du Roi et de la Reine, hommage est aussi rendu à ceux qui leur sont restés loyaux, les Gardes suisses dont des tombeaux bordent l’allée qui mène à la Chapelle proprement dite, au fond du jardin.

 

Allée des Gardes chapelle expiatoire
chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

Face à l’entrée, l’autel nous rappelle que des messes y ont été célébrées jusqu’au début du XXe siècle :

Autel de la Chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

 

De chaque côté, une statue des souverains : à droite, Louis XVI à qui un Ange montre le Ciel, son testament sur le socle. A gauche, Marie-Antoinette soutenue par la religion, sur le socle, sa lettre à Madame Elisabeth, sa belle-soeur, témoignage poignant de ses dernières pensées.

Marie-Antoinette, statue de la Chapelle expiatoireLouis XVI, statue de la Chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

 

 

 

Le recueillement est de mise, la solennité du lieu est frappante. C’est alors que, descendant quelques marches, on accède à la crypte où un tombeau symbolique marque l’emplacement du corps de Louis XVI, un lieu qui se voit aussi de l’extérieur, à l’arrière de la Chapelle :

Crypte de la Chapelle expiatoireExtérieur de la crypte Chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

 

 

 

Une longue galerie mène à la sortie, bordée de panneaux explicatifs sur la Révolution et la Terreur, prolongeant notre réflexion sur cette époque sanguinaire qui a emporté bien des innocents dans son désir de changement. On ne sort pas indemne d’un tel lieu de mémoire !

Galerie de la chapelle expiatoireExtérieur de la galerie Chapelle expiatoire

 

La billeterie se double d’une boutique-librairie où une charmante jeune fille nous accueille et où l’on peut trouver toutes sortes d’ouvrages (personnellement, j’ai acheté celui sur les droits des femmes d’Olympe de Gouges).

 

Pour préparer sa visite, le site Internet en lien ici . L’entrée donne droit au Pass Marie-Antoinette avec des réductions pour le château de Rambouillet, la Conciergerie et la Basilique Saint-Denis. Des conférences ont également lieu à la Chapelle le jeudi, programme sur le site.

Bonne visite !