Aujourd’hui, au lieu de rendre compte d’un livre lu, j’ai choisi de vous parler des livres que je viens d’acheter, ce qui me donne l’occasion d’expliquer comment je fonctionne côté achat de nouveaux livres. Vers la fin de sa vie, Philippe Lavastine, indianiste, disait : « Ce n’est plus moi qui achète les livres, ce sont les livres qui m’achètent. » Comme il avait raison ! Et encore, il n’avait que les journaux littéraires ou les éventaires des libraires pour être tenté…

Aussi, pour commencer, je ne remercie pas les deux camarades blogueurs littéraires qui m’ont entraînée à la dépense :-). Après Ayelet Waldman et son remarquable Médaillon de Budapest lu cet été grâce à la recommandation d’une blogueuse, j’ai acheté deux livres suite à leur recension dans une communauté de blogueurs littéraires :

Tanguy Viel et Akutagawa Ryunosuke

 

Je vous en dirai des nouvelles quand je les aurai lus, je ne connais que Rashomon d’Akutagawa, ces nouvelles sont extraordinaires et je recommande aussi l’excellent film d’Akira Kurosawa d’après la nouvelle éponyme, et je n’ai jamais lu Tanguy Viel, mais ça a l’air passionnant.

Cherchant l’auteur japonais dans le rayon ad hoc, sur quoi je tombe ? La traduction inédite d’une oeuvre de mon auteur japonais culte, Osamu Dazai ! J’ai lu ses deux romans traduits en anglais, et voici qu’une nouveauté publiée en français cette année me tend les bras ! Je prends ! J’adore !

 

Osamu Dazai

 

 

Puis je change de rayon, j’ai très envie de lire Mars d’Unica Zürn. Je cherche parmi les auteurs de langue germanique et je trouve en effet, mais c’est de Fritz Zorn ! Comment ai-je pu confondre les deux auteurs ? Quelle importance, je n’ai lu aucun des deux, alors je prends les deux !

 

 

 

Fritz Zorn et Unica Zürn

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que les deux vont me plaire. On dit que ce n’est pas nous qui choisissons les livres que nous allons lire, mais les livres qui nous choisissent, ce qui rejoint la pensée de Lavastine. Et il est vrai que nous sommes souvent attirés par une histoire qui nous parle à un instant T.

Me trouvant au rayon des livres traduits de l’allemand, je tombe « comme par hasard » sur Karl Kraus, un auteur qui me fascine depuis longtemps. J’ai évidemment lu La troisième nuit de Walpurgis et d’autres essais, mais voici que me sont proposés des aphorismes. C’est suffisamment rare pour être intrigant et peut-être vous rappelez-vous mon article consacré à ceux de mon ami Yahia Lababidi. Des aphorismes de Karl Kraus, pamphlétaire viennois mort avant l’Anschluss mais qui avait tout prédit avant même le début de la Deuxième guerre mondiale, aphorismes parus dans sa revue Die Fackel, le Flambeau, où il publiait des articles virulents très controversés qui ne caressaient pas le régime dans le sens du poil, voilà qui est intéressant, et je remercie le Ciel de vivre à une époque où tout cela est traduit et accessible !

Karl Kraus aphorismes

 

Et si vous êtes observateur, vous remarquerez que le Dazai et le Kraus sont publiés chez le même éditeur, Sillage, que je ne connaissais pas et qui, du coup, semble intéressant à suivre…

Je ne promets rien, mais peut-être y aura-t-il dans un futur proche un article sur l’un de ces livres. En tout cas, je suis ravie de mes trouvailles et je remercie ma pote Marianne qui, avec son cadeau d’un bon FNAC, a participé à ces achats ! Merci ma belle !