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10 juin 2014 21 h 56 min
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L’arabe : y a des hauts… y a des bas…

LES BAS

Il y a des jours où je ne me souviens de rien, je ne comprends rien, je n’arrive pas à lire, des mots simples m’échappent. Et puis ces satanées vidéos ! Je dois écouter et noter ce que j’ai compris. Alors je note un mot par-ci, par-là. De son côté, Tarek écrit des expressions que je dois identifier au passage. J’en entends à peine la moitié. J’ai envie de pleurer, il s’obstine, c’est une torture.

Forcément, sur Al Jazeera ou France 24 arabe j’ai le support de l’image donc je vois à peu près de quoi il est question. Je vais d’ailleurs arrêter car ça finit par me gêner de ne pas savoir qui a tiré sur qui en Syrie, ou d’avoir l’interview d’un spécialiste dont je comprends juste où il est et qu’il nous souhaite une bonne soirée pour finir.

Et ma deuxième évaluation est une catastrophe ! Je n’ai rien compris aux phrases écrites (je ruse en inventant, mais ça ne marche que rarement). Je me rattrape en dissertant sur « Le livre est un ami », mais bon… je suis très choquée de ma mauvaise performance et Tarek plutôt surpris. Alors on arrête tout ? Non mais, ça va pas ?! On s’y remet de plus belle, oui !

LES HAUTS

Je lis un texte de Ghazali ! du Nagyib Mahfouz ! du Alaa al Aswany ! La philosophie et la littérature arabes sont à ma portée !!! Je manipule toutes les formes verbales, je comprends comment se construit un adjectif, je devine le sens d’un mot en reconnaissant sa racine – bon, quand j’en connais le sens, mais quand même ! Au fur et à mesure, Tarek me donne des références bibliographiques, je dévore Le sabre et la Virgule de Chérif Choubachy, L’arabe de Djamel E. Kouloughli, mais aussi en fiction J’aurais voulu être Egyptien d’Alaa al Aswany que j’adore, et comme j’ai la chance de pouvoir lire des traductions de l’arabe en anglais, Brooklyn Heights de Miral Al Tahawy ou encore ce récit d’une journaliste sur les événements de janvier 2011 trouvé par hasard chez Galignani, dans leur excellent rayon d’histoire contemporaine.

Et c’est alors que… Tadaam ! Un beau soir de l’hiver finissant, la nuit tombait, nous étions concentrés, en tête-à-tête, plus un bruit autour de nous, Tarek me reparle de morphologie. Il m’explique comment un tableau répertorie toutes les formes verbales à partir de trois syllabes. Je patauge sur son premier exemple mais comprend d’un coup et résout le deuxième toute seule : je saurai désormais enlever avec certitude les syllabes rajoutées à la racine et comprendre à la fois la forme et le sens du mot sous mes yeux ! TOUT est là ! J’ai la clé pour entrer dans le jardin extraordinaire de la langue arabe ! Je défaille d’émerveillement et mon professeur à la sage sérénité me laisse à mon extase (ce sont ses mots) et range tranquillement ses affaires. Ah le frisson ! J’ai mis des semaines à m’en remettre, j’en ai parlé à tout mon entourage qui hochait tristement la tête, l’air de dire « cette pauvre Domi, elle est bien malade, mais bon, laissons-la à son délire, faisons semblant de nous réjouir avec elle ».

Après, c’est du fignolage de savoir que tel verbe appartient à telle forme (il y en a 10), que le redoublement de la syllabe centrale rend le verbe factitif et, comme le factitif est transitif en arabe, plus besoin de préposition…

J’en ai fait des exercices et des exercices avec toujours le même plaisir : c’est magique, ça marche à tous les coups !!! Et c’est une référence de chaque instant, raccourci fantastique pour éviter une longue explication sur telle ou telle forme au milieu d’un texte.

Je ne résiste pas, je sais que vous l’attendiez, le voici, ce tableau, La balance morphologique !

photo (39)

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, bas, hauts, morphologie, vidéos
7 juin 2014 21 h 48 min
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Esmerine – Dalmak

Ta musique, autrefois et maintenant

Avant, bien avant Internet et l’hyper connexion, tu écoutais tes groupes favoris à la radio ou sur tes disques vinyles, tu savais qu’un nouvel album était sorti parce que ta station de radio préférée en parlait ou tu en avais lu la critique dans ta revue de rock habituelle. Parfois, tes amis découvraient une nouveauté et te la faisaient découvrir.

Aujourd’hui, tu écoutes toujours la radio bien sûr, tes amis te font écouter ce qu’ils aiment aussi, mais tu regardes des vidéos sur YouTube qui t’en propose d’autres approchantes, tes amis sur Facebook partagent ce qu’ils aiment, les pages auxquelles tu es abonné sur Facebook te proposent des vidéos en rapport avec l’ambiance de leur univers, et les plateformes musicales enrichissent tes connaissances. Leurs DJ suggèrent des nouveautés, mais t’établissent aussi un listing personnalisé en fonction de ce que tu as écouté précédemment. On t’appelle par ton prénom (c’est fou le nombre de robots numériques et de sites qui sont ainsi familiers avec toi) et on te dit : »Vous avez écouté ça… vous aimerez sûrement ça… » Et bien ça fonctionne ! C’est ainsi que j’ai découvert Esmerine grâce à Deezer et c’est une tuerie !

Esmerine

Des Montréalais : Rebecca Foon, violoncelliste et Bruce Cawdron se rencontrent et font des albums de musique de chambre moderne. Ils se tournent alors vers l’Orient avec Jamie Thompson (percussions), Brian Sanderson (banjo et cornet), et Sarah Neufeld (violon) pour expérimenter des sonorités turques. Un voyage à Istanbul leur permet de rencontrer quatre musiciens turcs, Hakan Vreskala, Baran Asik, Ali Kazim Akdag et James Hakan dadeoglu. Désormais, la musique ambiant du collectif canadien se mâtine de sons kurdes, tziganes, arméniens, ottomans à la rencontre entre orient et occident.

Dalmak, le titre de cet album, signifie « contempler » mais aussi « plonger », « être absorbé, se baigner dans ». Le rythme obsédant et syncopé des percussions vient bouleverser les cordes et crée une atmosphère lancinante propre à la transe – soufie ? – des atmosphères orientales mystiques. On est emporté loin, on n’a plus de repères, on flotte dans un ailleurs envoûtant, qu’on est bien !

Category: My Playlist
Tags: musique, percussions, turc, violon, violoncelle
2 juin 2014 22 h 49 min
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Aheng albanais – un concert d’Enris Qinami et David Bruley

Aheng : la musique et le plaisir par la musique

Naviguant entre le profane et le sacré, les chants d’amour à la bien-aimée et les chants de guérison de la tradition soufi, cette envoûtante musique albanaise aux influences persanes se jouait autrefois dans les bazars en Albanie, lieux de rencontres et d’échanges par excellence. Les musiciens étaient également artisans.

Diplômé de guitare et enseignant, Enris Qinami est aussi ethnomusicologue, passionné par ce style musical qui le rattache à ses racines albanaises. Chercheur enthousiaste, il déniche des partitions du XIXème siècle pour jouer sur son luth à cordes pincées, le sharki, des airs parfois jamais interprétés avant lui. Cet instrument, il l’a déniché sur place où il restait suspendu au mur depuis 30 ans chez un luthier. Ce fut une belle rencontre comme il en existe dans les contes orientaux. Enris et son sharki créent ensemble depuis un an, le musicien sait lui tirer les sonorités les plus émouvantes et le sharki vibre entre ses doigts experts pour donner le meilleur de lui-même.

A ses côtés, David Bruley joue de différentes percussions persanes, tambour en forme de calice, grands et petits tambours de peau et fils de métal, petites cymbales iraniennes aux joyeux sons tintinnabulant entre ses doigts agiles. Professeur de percussions persanes, il raconte ses instruments avec le ton gourmand duconnaisseur amoureux. Débonnaire et bienveillant, sachant tirer des cascades de sons entraînants en accord parfait avec Enris, il rejoint ses trilles et souligne d’un roulement les mélodies virevoltantes de l’aheng. Pour suivre les activités de David, vous pouvez consulter son site :

David Bruley

Car à ces musiques envoûtantes se conjuguent les sonorités chuintantes, ululantes et caressantes de la langue albanaise à nulle autre pareille. On écoute, surpris puis charmé, cette musique venue de loin, créée pour alléger l’âme et dont l’effet reste le même, interprétée par des virtuoses, dans un autre lieu à un autre temps.

Les musiciens :

Enris et David 20140530David et Enris 20140530

Et un extrait, en attendant leur CD « Mais pas tout de suite, on y va petit à petit », dit Enris. Dois-je préciser que David et Enris sont deux anges en visite parmi nous, ou vous l’avez déjà compris ?

Category: Mes sorties
Tags: aheng, concert, musique, percussions, sharki
30 mai 2014 17 h 24 min
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Fictitious dishes ou « La littérature, on en fait tout un plat ! »

Une idée géniale, un beau livre

On se souvient tous d’un plat emblématique d’un roman qu’on a aimé n’est-ce pas ? Moi ce sont les sandwichs aux oeufs dur du Club des cinq, le melon – jambon de parme – rosé du Marin de Gibraltar ou encore le gâteau au chocolat dans une nouvelle de Rosamond Lehmann.

Designer et écrivain, Dinah Fried aime la littérature et se souvient des classiques qu’elle a lus, aussi bien pour l’histoire qu’ils racontent et leur style que pour un plat décrit par le narrateur. Pour elle, manger et lire sont deux activités également nourrissantes. Un bon plat et un gros roman se digèrent lentement, et qu’est-ce que c’est bon ! La couverture de ce livre au format à l’italienne résume déjà tout :

photo 1 (9)

Kerouac et la tarte aux pommes, Melville et une soupe de clams, la madeleine de Proust, le boeuf en daube de Virginia Woolf, le thé d’Alice au pays des merveilles, le gros gâteau de Madame Bovary, l’avocat au crabe de Sylvia Plath, des loukoums pour Narnia… Chaque page de gauche cite l’extrait du roman qui décrit la scène où le plat est mangé, la page de droite le met en scène de façon adaptée : sur du sable pour Robinson Crusoe, du bois brut pour Huckleberry Finn, du lino pour l’Attrape-coeur… Les notes nous indiquent les habitudes alimentaires de l’auteur, nous expliquent la particularité d’un ingrédient ou donnent un éclairage sur la scène où le plat est mangé (ce qui arrive après par exemple). Pour vous rendre compte :

photo 2 (11)photo (38) L’auteur a préparé elle-même les plats et les a mis en scène pour les photos, choisissant les nappes, les couverts, etc…

Dans une dernière partie, elle résume l’intrigue de chaque roman et donne une bibliographie, citant non seulement les romans figurant dans le livre, mais aussi les articles qui l’ont aidée à composer les plats. Et non, les recettes n’y ont pas été incluses, on n’a qu’à imaginer, comme l’auteur, comment chaque plat a été réalisé, ou chercher sa recette ailleurs. Ici, c’est le plaisir des yeux : description du plat, image…

Category: Littérature
Tags: plat, recette, roman
26 mai 2014 21 h 12 min
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Patrick Bouvet ou l’écriture qui explose

Une écriture maîtrisée… pas un gimmick !

Depuis 1999 et l’OVNI littéraire In Situ, Patrick Bouvet trace sa route d’écrivain, plasticien et compositeur. Oserai-je dire qu’il utilise à chaque fois la même méthode du sample et du collage ? Oui ! Alors autant son oeuvre de plasticien ou de musicien s’inscrit dans un courant, une technique, un mouvement, autant son écriture le rend à nul autre pareil.

Il en est à son 11ème livre, Carte son, et s’en prend cette fois à la musique, dénonçant à sa façon le star system, comme il a dénoncé tous les travers de notre monde dans les 10 ouvrages précédents : attentat terroriste, cinéma, 11 septembre, marketing, télévision, photo de mode… C’est extraordinaire !

Patrick Bouvet prend nos mots, les secoue, les renverse, les bouleverse, une phrase répétée à l’envi dans les journaux devient l’expression de tous nos maux : il la retourne, l’explose, la déchiquette, la détruit-reconstruit, on ne sait plus où donner de la tête dans ce rythme haletant où l’on est emporté entre surréalisme et déconstruction post-moderne. Les réalités se télescopent, les images se succèdent, se chevauchent, s’emmêlent et donnent naissance à des monstres sous nos yeux effarés, la répétition lancinante des groupes de mots dans des combinaisons à chaque fois différentes pousse le langage dans ses retranchements. Le rythme s’emballe, retombe, repart, on est scotché, déconcerté, surpris, désorienté… Cette écriture heurtée accouche d’une poésie fulgurante dans un cri spontané contre les automatismes de la pensée médiatisée, informatisée, aplatie, dénuée de sens à force de réitération et qui soudain, redonne à chaque mot son sens plein et entier en l’isolant des autres.

Ce style condensé, resserré, minimal est tellement maîtrisé que c’en est d’autant plus percutant. Patrick Bouvet, lui, sait d’où il part et où il va. Un exemple ? Evidemment ! Le début d’In situ pour comprendre très vite :

« le risque zéro
ça n’existe pas »
une femme aurait traversé
les barrages
avec une arme à
feu
dans son sac
des scénarios de
détournement d’avion de
prise d’otages de
gaz toxiques dans le métro
ont été testés
mais
« le risque zéro
ça n’existe pas »
(il y a seulement
huit mille ans
le Sahara était couvert
de lacs et de prairies)
le système
de vidéosurveillance
fonctionne parfaitement
le système fonctionne
mais
une femme
aurait traversé
le Sahara
de la vidéosurveillance
vidéo
zéro
dans son sac
pourtant le système
fonctionne
parfaitement (le tombeau
millénaire d’Hébron est sous
vidéosurveillance)

La plupart de ses livres sont édités chez les Editions de l’Olivier. Il a publié quelques textes directement sur Internet aux Editions Inventaire-Invention et, il y a une quinzaine d’années, alors que je n’avais pas Internet, il m’a envoyé un exemplaire broché du livre avec une dédicace adorable, car en plus il est SYMPA !

Vendredi 23 mai, il était à la Maison de la Poésie à Paris, pour une lecture de Carte son avec une vidéo en musique de son crû, complément magistral de son écriture.

Editions de l’Olivier

Category: Littérature
Tags: écriture, poésie, post-moderne
23 mai 2014 21 h 30 min
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La leçon de maquillage

Estée Lauder sort une nouvelle gamme de rouges à lèvres, repulpants en plus d’hydratants et tout et tout… Du coup, le stand des Galeries Lafayette Haussmann où Maman et moi sommes fidèles clientes organise une séance de maquillage gratuite avec photomaton à la clé. Evidemment, on y va !

D’abord Marc, notre conseiller préféré, enlève 20 ans à Maman qui, coquine, était allée chez le coiffeur et avait un look super élégant. Puis c’est mon tour :

On commence par du sérum, ma peau est déshydratée par la clim’ du bureau. Ensuite la nouvelle crème « coup d’éclat – bonne mine ». Et la connoisseur’s touch : pinceau touche de lumière au-dessus des sourcils, le long du nez et de la mâchoire inférieure pour éliminer les zones d’ombres. Le maquillage tend vers les couleurs chaudes, donc ce sera un fard « bonne mine » aussi : on alterne relief, creux, relief. « Ce n’est pas compliqué Dominique, vous dessinez un 3 avec le gros pinceau ?! » « D’accord, Marc ».

Et c’est au tour des yeux. Ta bonne fée Estée a pensé à tout : un contour des yeux liftants à utiliser quand tu vas en soirée et que tes yeux sont au milieu de ta figure. Non ? Si ! Un embout en céramique, donc frais, à passer d’abord sous les yeux pour décongestionner. Puis une petite crème liftante et clac ! t’as 10 ans de moins ! Tu appliques l’anticernes et hop ! tu rentres d’une semaine aux Bahamas ! (rappel : avec le fard « bonne mine »)… Du fard doré satiné sur la paupière, très clair sous les sourcils pour creuser le regard, et c’est au tour du mascara. Tu fais remarquer que tes cils ne sont pas très longs ni très fournis. Marc sort le super mascara : un côté de la brosse à poils courts pour teinter depuis la racine, un côté de la brosse à poils longs pour étirer. Et là, oh surprise ! Tu laisses tes sourcils vers l’intérieur de l’oeil ! Mais enfin, il faut les étirer vers l’extérieur ?! D’un coup, grâce à Marc, tu te retrouves avec de longs cils de star ! Pas croyable !

La touche finale : tu es en violet, il te faut un rouge à lèvres rose vif. Il est magnifique et tu as des lèvres qu’on a envie d’embrasser – ben oui, on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre… Un coup de crayon pour redessiner les contours, je suis comme Maman, j’écrase le coeur du centre de la lèvre supérieure, quel crime !

Me voici parée de conseils avisés pour avoir l’air frais et jeune en toutes circonstances, et on a passé un bon moment en prime !

Category: Mes sorties
Tags: bonne mine, conseils, Estée Lauder, fard, maquillage, mascara
20 mai 2014 22 h 26 min
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Etre bilingue

Juste parler deux langues ?

A la naissance, un bébé est capable de distinguer et répéter tous les sons qui existent dans toutes les langues humaines. Puis, à force de n’en entendre que certains, il va sélectionner sa phonétique et apprendre la langue parlée autour de lui.

Autour de moi on parlait hongrois. Mes grands-parents sont arrivés en France à 67 et 64 ans, ils ont juste appris des phrases simples, des mots pour la vie quotidienne. Ce sont eux qui me gardaient pendant que mes parents travaillaient. Mes parents quant à eux étaient en France depuis 10 ans quand je suis née, ils parlaient bien le français mais avec des fautes. Il était évident pour eux de s’adresser à ma soeur et à moi en hongrois pour éviter de nous apprendre leurs erreurs.

Un beau jour, paraît-il, lors d’une promenade avec ma grand-mère, j’ai voulu communiquer avec un enfant de mon âge. On ne s’est pas compris, j’ai fondu en larmes. Une voisine a dit à mes parents qu’elle allait m’apprendre le français. C’était avant l’entrée en maternelle. Un beau jour, voilà : »Domi parle français ! », a dit la voisine.

J’entre à l’école française, je suis bilingue.

Pas si simple !

A la maison, je parle hongrois. A l’extérieur, je parle français. Je crois que j’imite spontanément mon interlocuteur et fais ainsi la différence, mais au fond, je ne sais pas du tout par quel mécanisme je réalise ce tour…

Une division s’opère vite en moi : les mots qui recouvrent une réalité quotidienne familiale ne me viennent qu’en hongrois, les mots de l’école, de plus en plus nombreux, en français.

Alors, peut-on encore dire que le hongrois est ma langue maternelle, avec son pauvre vocabulaire qui s’enrichit au ralenti ? Le véritable apprentissage excitant se produit à l’école, avec tous ces mots et expressions dans les poèmes et les extraits de roman. J’adore lire et Maman m’y encourage car elle aussi, elle a la littérature pour passion. A l’âge où mes cousins commencent à lire et à écrire en hongrois, moi je ne fais que parler. Pour dire quoi ? Ce que j’ai envie de manger, comment je me sens, des choses basiques. Heureusement, je vais apprendre à lire et à écrire avec ma grand-mère et un ouvrage édité par l’Association Mondiale des Hongrois et qui nous est destiné, à nous les enfants de l’émigration.

A 10 ans, je fais un séjour dans un camp d’été pour les enfants au bord du lac Balaton. Je reviens en ayant appris quelques gros mots, des chansons communistes et des jeux hongrois. Mon vocabulaire stagne en réalité, alors qu’en français je le développe avec délectation. En plus, le « r » français prédomine, je ne roule plus les « r » en hongrois, quel vilain accent ! J’emploie les déclinaisons comme je peux, ne les ayant jamais apprises. Timide, je parle peu en compagnie, même en français, là du coup ça m’arrange bien.

Je me sens maladroite, étrangère partout : en France, j’ai une famille qui vient d’ailleurs et n’a pas les mêmes habitudes ; en Hongrie, je parle avec des fautes et un accent, je n’ai pas tout à fait la même culture car je vis en Europe de l’Ouest. Où me situer ?

A l’entrée au collège, je choisis l’anglais, toute la famille étant germanophone. Ce sera mon territoire linguistique à moi. Le passage d’une langue à l’autre m’étant aisé, je progresse vite et je deviens carrément anglophile.

Mais cela ne résout pas le problème. Suis-je « moitié hongroise », « moitié française » ? Coupée en deux ?

Vers une cohabitation harmonieuse

Mes origines m’ont façonnée. Elles n’appartiennent qu’à moi. Mon apprentissage, mes lectures, mes passions, ont fait que je suis devenue ce que je suis maintenant. Pourquoi alors ne pourrais-je pas dire que j’ai deux langues maternelles ? Je passe de l’une à l’autre comme je veux et puis tiens, si j’en faisais mon métier ?

Devenir traductrice littéraire de hongrois, faire découvrir la culture du pays de mes parents au pays qui les a accueillis. Partager des textes qui m’ont fait vibrer mais qui sont indéchiffrables à mes amis et plus largement, au public français. Montrer que ce petit pays donne naissance à de grands écrivains, les faire aimer en France dont la littérature est mondialement connue. Puis me faire l’interprète de ces écrivains qui viennent en France parler de leurs oeuvres traduites. N’est-ce pas là une belle idée ?

Je ne cherche plus à me fixer d’un côté ou de l’autre mais, habitant sur chaque rive du fleuve, je prends souvent le bac pour le traverser et profiter des rencontres qui m’y attendent.

Category: Hongrie
Tags: bilingue, langue, parler, vocabulaire
17 mai 2014 11 h 25 min
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TINARIWEN

Les concerts publics à Radio France

On ne le sait pas assez, mais la Maison de la Radio à Paris propose toutes sortes d’émissions et de concerts enregistrés en public, et auxquels on peut assister gratuitement. Ainsi, le studio 105 accueille les sessions publiques de FIP.

Ce jeudi, deux parties comme d’habitude : d’abord la chanteuse marocaine Oum qui chante en dialecte des mélodies plaisantes inspirées de son pays d’origine, et ensuite le groupe du Nord Mali Tinariwen.

Tinariwen, les hommes voilés venus du désert

Hommes du désert – Tinariwen en langue amasheq est le pluriel de Ténéré, désert – ils chantent les souffrances de leur peuple, la douleur de l’exil, mais aussi la résistance et la tradition séculaire des Touareg, demandent des écoles, le respect de leur culture et le droit à l’existence dans un pays à la politique instable, car ils ont choisi ce moyen pacifique de se défendre pendant la rébellion touareg des années 90. Leur dernier album, Emmaar est sorti récemment. Leur prochain concert en France : Saint-Cloud, dimanche 24 août.

Leur musique mélange rock, blues et tradition, cogne, swingue, pleure et nous entraîne dans un univers où les vents chauds du désert tourbillonnent avec force et où le sable délicat et poli nous caresse la peau avec des sons feutrés.

La formation n’est pas figée et de nombreux musiciens touareg participent à leurs albums, on ne les verra pas forcément en tournée. Sur scène, trois générations au talent égal et c’est aussi émouvant de voir que le flambeau se transmetLe plus âgé ne danse pas, il ondule avec soudain un geste saccadé des poignets en accord avec les rythmes syncopés. Lorsqu’il ne joue pas de la guitare, Abdallah chante les choeurs puis fait quelques pas vers le public, le bras levé, paume tournée vers nous comme dans un geste d’amitié, tenant un coin de son voile blanc parfois comme un drapeau pacifique, puis retourne vers son micro, nous faisant toujours face.

photo (32)photo (33)

Nous dansons, nous tapons dans nos mains, il y a une ambiance du tonnerre. Sur le dernier morceau, le rythme s’accélère dans une frénésie très maîtrisée, on siffle, les femmes font des youyous dans le public, tout le monde danse (par contagion, j’ondule et je bouge les poignets, paumes ouvertes, le style touareg ?). Voici ce que ça donne :

Category: Mes sorties
Tags: concert, désert, musique, Touareg
15 mai 2014 18 h 18 min
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La « collec » de magnets du bureau

Pourquoi un article sur ce sujet ? Pour deux raisons : le « magnet » est devenu un objet mode incontournable. De petit objet évoquant des ustensiles de cuisine ou des fruits et des légumes, à utiliser sur votre frigo pour aimanter votre facture EDF et ne pas oublier de la payer, votre liste de courses ou les horaires des cours de danse de la petite dernière, il s’est développé en souvenir majeur à rapporter des lieux les plus improbables. Regarde mon frigo et admire tous mes voyages ! Tu sais pas quoi rapporter d’Honolulu à Tatie Simone ? Un magnet super kitsch fera l’affaire ! Car oui, il faut bien l’avouer, il y en a des vraiment gratinés…

Je vous présente la nôtre car tous les styles y sont représentés : en relief, plats, ronds, carrés, rectangulaires, stylisés, colorés, sobres… Un stagiaire nous a apporté la petite Estonienne, je lui ai adjoint une Hongroise et une Canarienne… Nous étions lancés ! Tunisie, Grèce, Turquie, Hongrie, Estonie, Allemagne, Roumanie, Monaco, Espagne, Maroc, Algérie, Autriche, Norvège, Angleterre, Belgique, La Réunion, Islande, Danemark… Au gré de nos vacances et des réunions internationales, la collection s’agrandit. Bordeaux, Saint-Malo, un phare breton, ce sont les seuls qui représentent la France, nous ne voyageons pas beaucoup dans notre beau pays, nous allons y remédier !

Voici :

magnets 2

magnets

magnets 3

Category: Actualité culturelle
Tags: bureau, collec, magnets
11 mai 2014 20 h 15 min
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Bessa Myftiu – albanaise et écrivain

Bessa Myftiu, la fille de l’écrivain Mehmet Myftiu, est née à Tirana en 1961, au pire moment du communisme albanais, lorsque le pays était totalement fermé à l’extérieur. Elle a quitté l’Albanie à 29 ans, après avoir rencontré un artiste suisse francophone, et s’est installée à Genève.

Le recueil de poèmes dont j’ai envie de parler parce qu’il m’a touchée a été écrit en deux langues, français et albanais, en 1994, puis réédité à Tirana en 2009 en édition bilingue. Bessa Myftiu se traduit elle-même, passe d’un territoire linguistique lourd, empreint de réalisme socialiste, à un territoire linguistique français plus léger, plus libre. Après tout, elle n’écrit pas pour ceux qui savent, mais pour raconter aux citoyens du pays où elle habite.

Son premier roman Ma légende est un hommage à son père, le tout dernier Amours au temps du communisme, date de 2011. Bessa Myftiu a aussi écrit des contes, le scénario d’un film qu’elle a interprété, des essais, des articles pour la presse. Elle est traductrice albanais-français pour la Radio Suisse Romande.

Elle écrit l’exil, la solitude, l’éloignement des siens, de ses amis… Son recueil s’intitule Des amis perdus. En voici un poème, que tous ceux qui ont quitté leur patrie comprendront et qui touchera ceux qui sont à l’écoute des exilés :

Où sont mes amis ?

Je n’ai plus d’amis,
mais seulement des numéros de
téléphone,
qui commencent tous
par zéro-zéro…

Je n’ai plus d’amis,
mais seulement un bloc-notes,
où restent en ligne
des adresses et des noms,

Je n’ai plus d’amis,
J’ai seulement des morceaux de souvenirs…

Mes amis sont tous partis
vers le monde,
la patrie était petite,
mais le monde aussi,

le monde est trop petit
pour les rêves que nous avons.

photo (29)

Category: Littérature
Tags: Albanie, écrivain, exil, Genève, poème
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