Genève – le Musée Ariana
Un écrin somptueux pour un bijou de collection !
Gustave Revilliod collectionneur et mécène suisse, décide de construire un musée pour abriter ses collections et les montrer au public. Il achète un terrain sur les hauteurs de Genève, au-dessus du lac, face au Mont Blanc et fait construire un palais magnifique :
Le musée regroupe céramique, verre et vitrail, mais aussi peinture, sculpture, livres anciens, mobilier, etc. Gustave Revilliod l’appelle Ariana en hommage à sa femme, Ariane (mais non, pas celle de Belle du Seigneur…). Il le lègue à la ville de Genève et le musée devient municipal à sa mort en 1890 . Mais suite à la construction du Musée d’Art et d’Histoire, il perd de sa notoriété, alors la Ville décide qu’il sera uniquement consacré à la céramique, à la porcelaine et au verre, avec de superbes vitraux (très peu photogéniques en plein soleil, désolée…).
En travaux pendant douze ans, le musée Ariana rouvre ses portes en 1993 et met en valeur dans des vitrines les arts du feu depuis la céramique hispano-mauresque du bassin méditerranéen au XIVème siècle jusqu’à l’Art Nouveau en Europe en passant par la majolique italienne, la faïence fine, les porcelaines chinoise et japonaise (toute une salle est consacrée au bleu et blanc), Sèvres bien sûr et les céramiques « locales » comme Nyon, Zürich, etc. Des expositions de céramistes contemporains et de verriers viennent compléter ce tableau déjà extraordinaire avec des pièces d’une rare beauté, certaines extrêmement originales comme ce trompe-l’oeil de Strasbourg :
Ou cette salière en porcelaine chinoise à droite imitant la salière de Saint-Cloud à gauche qui imitait déjà le style chinois bleu et blanc (stop, on a le vertige !) :
Personnellement, j’ai craqué sur ce pot à oignons rococo XVIIIème et sur la vitrine Art Nouveau 1900 où la manufacture hongroise de Zsolnay est bien représentée :
La Conservatrice nous a ensuite emmenés en réserve, aïe aïe aïe ! j’aurais bien rempli un carton…
Pour visiter, et pour toutes les informations pratiques, le site du Musée est parfait : il vous suffit de cliquer ici pour y accéder !