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Littérature

3 février 2016 22 h 13 min
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Laurent Binet : La septième fonction du langage

Laurent Binet La septième fonction du langage

Un thriller sémiologique et linguistique !

Ce roman sera cryptique, voire un peu difficile, pour tous ceux qui n’ont pas fréquenté les milieux universitaires au début des années 80. Je leur conseillerais de se laisser porter par l’histoire, de faire éventuellement quelques recherches sur les principaux protagonistes, qui ont tous existé et dont certains sont encore en vie. L’auteur rend très vivante l’ambiance de ces années-là et c’est à la fois drôle et instructif.

L’histoire débute avec l’accident de Roland Barthes, renversé par une camionnette à l’issue d’un déjeuner avec Mitterrand en 1980 et qui décède à l’hôpital Cochin quelques temps après. Son portefeuille a disparu, cet accident est suspect, on dépêche donc à son chevet un inspecteur de police, le commissaire Jacques Bayard, qui va très vite s’adjoindre un jeune professeur de Vincennes, Simon Herzog, pour l’enquête. Bayard ne connaît rien à la sémiologie dont Barthes est le grand ponte, ce qui donne lieu à des scènes très cocasses.

Laurent Binet construit alors une histoire rocambolesque centrée sur les six fonctions du langage, convoquant sans vergogne tout le gratin psychanalytico-linguistico-philosophique de l’époque : Foucault, Lacan, Derrida, Althusser et sa femme, Bernard-Henri Lévy (ridiculisé à souhait : incognito, il porte à une soirée une chemise noire !), Todorov, Kristeva (de mèche avec les agents bulgares aux parapluies assassins) et bien sûr Sollers puis, dans un épisode américain saisissant, Jakobson en personne… A Bologne, qui d’autre rencontrent nos enquêteurs si ce n’est Umberto Eco ?

Car il existerait une septième fonction du langage, performative, qui ferait exister une chose nommée, comme par exemple le chevalier adoubé par le Roi le devient sur-le-champ et le « Je te fais chevalier » du Roi crée de fait un chevalier.
Comme l’explique Eco : « Imaginons que la fonction performative ne se limite pas aux quelques cas évoqués. Imaginons une fonction du langage qui permette, de façon beaucoup plus extensive, de convaincre n’importe qui de faire n’importe quoi dans n’importe quelle situation. » « Celui qui aurait la connaissance et la maîtrise d’une telle fonction serait virtuellement le maître du monde. Sa puissance n’aurait aucune limite. Il pourrait se faire élire à toutes les élections, soulever les foules, provoquer des révolutions, séduire toutes les femmes, vendre toutes les sortes de produits imaginables, bâtir des empires, escroquer la terre entière, obtenir tout ce qu’il veut en n’importe quelle circonstance. »
Il faut donc que les deux enquêteurs mettent la main sur toutes les copies qui la décrivent avant que quelqu’un ne s’en empare pour son bénéfice personnel ! En attendant, des hommes meurent, des doigts sont coupés, la gare de Bologne explose, le jeune Simon risque sa vie en quittant l’amphithéâtre où il enseigne dans une sécurité relative, et nous, nous suivons Laurent Binet dans ce suspense haletant et parsemé d’humour, comme nous l’avons suivi à Prague dans son précédent roman, HHhH, paru en 2010 et qui relate l’attentat contre Heydrich en 1942.

Voici donc un deuxième roman tout aussi passionnant, drôle et culotté, paru en 2015. Peut-être devrons-nous attendre un peu avant le troisième, mais qu’à cela ne tienne, nous serons au rendez-vous, M. Binet !

Category: Littérature
Tags: linguistique, roman, sémiologie, thriller
9 janvier 2016 22 h 55 min
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Yahia Lababidi, Egyptien, Américain, mais poète avant tout !

Yahia lababidi

 

 

Né au Caire il y a un peu plus de quarante ans, Yahia Lababidi vit à Washington. Je ne sais plus par quel biais nous sommes devenus amis sur Facebook, mais je lis ses posts avec délice depuis. Il cite volontiers Rumi, s’intéresse aussi à Confucius et à Nietzsche (entre aphoristes on se comprend). L’Egypte aussi reste présente, mais il a adopté les formes elliptiques de l’anglais de façon remarquable pour continuer une oeuvre commencée il y a plus de vingt ans.

 

Je viens de finir Barely there, un recueil de poèmes où effectivement le poète est à peine présent car en allé dans une quête ontologique, un ailleurs où le silence tient toute sa place, loin de l’agitation stérile du monde extérieur, là où l’on respire un air mystique profondément serein et qui nous interpelle dans notre humanité. Quelques exemples :

A Metaphor

Where ocean and shore greet,
a metaphor,
for where Spirit and body meet.

SPOKESPERSONS 

The privilege
and fiendish challenge
of trying to be
one of Silence’s
trusted spokespersons.

Options

You can’t bury pain
and not expect it
to grow roots.
But you can try
and tend tenderly
to its subtle fruits.

Surrogates

Denied the balancing hand
of sane and loving parents
he ransacked libraries and worlds
emotionally, for a mother
intellectually, a father.

Lovers

What is a mystic
but one who swoons,
defenseless in the face of Beauty.

De nombreuses publications dans des revues littéraires, deux recueils de poèmes, un essai, un recueil d’interviews, un recueil d’aphorismes où Yahia est le seul auteur arabe et, à paraître au printemps 2016, un recueil d’anciens et nouveaux poèmes, Balancing act, new and selected Poems, aux éditions Press 53.

Cette poésie de l’ellipse se retrouve bien évidemment dans ses aphorismes, où Yahia Lababidi traite de l’écriture, mais aussi de spiritualité, de relations humaines, de tout ce qui fait la vie en somme. Après Rabelais, Montaigne, La Rochefoucauld, La Bruyère, Oscar Wilde, Cioran et bien sûr les philosophes comme Wittgenstein, Schelling, Schopenhauer entre autres, cela m’a surprise que mes contemporains apprécient encore ce genre d’écriture. De quoi s’agit-il ? Le Larousse nous dit que c’est le résumé d’une vérité fondamentale, l’énoncé succinct d’une vérité banale. Ailleurs on lit que c’est « une proposition résumant l’essentiel d’une théorie, d’une doctrine, d’une question scientifique,… » Qui d’autre qu’un poète, de langue maternelle arabe favorable à cet art de l’ellipse, peut y exceller ? Quelques exemples :

Unlike prose, poetry can keep its secrets.

The heart is patient with the mind because it knows better.

There are many ways to donate blood, writing is one.

Spiritual fast food leads to spiritual indigestion.

To write is to bow is to pray.

Généreux, il partage des lectures de poèmes d’autres auteurs, des citations de Rumi, des photos… Il est présent sur Facebook, Twitter et LinkedIn et, comme son large sourire le laisse deviner, il aime communiquer ! Alors lisez-le et dites-le lui, ça nous fera plaisir pendant que ça vous enrichira en nouvelles pistes de réflexion !

Category: Littérature
Tags: aphorismes, ellipse, poèmes, recueils, Yahia Lababidi
18 novembre 2015 23 h 15 min
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Jean-Christophe Rufin – Le grand Coeur

L’un de mes écrivains préférés !

Je choisis de chroniquer ce roman de 2012 que je viens de terminer, mais j’ai aimé tous ceux que j’ai lus, depuis Rouge Brésil, Prix Goncourt 2001. Une écriture fluide, un sens du suspense, de belles descriptions, Jean-Christophe Rufin nous entraîne où il veut et nous le suivons, en haleine, passionnés, accrochés.

Quel Coeur ?

Avec une majuscule, il ne peut s’agir que de Jacques Coeur, bien sûr ! Né à Bourges à l’orée du XVème siècle, fils de fourreur qui s’est d’abord lancé dans le change et la monnaie pour ensuite bâtir un empire commercial colossal, Argentier de Charles VII (le roi couronné grâce à Jeanne d’Arc), puis l’un de ses conseillers, amoureux de la belle Agnès Sorel, maîtresse du roi dont un portrait sert d’illustration à l’édition Folio du roman :

Le Grand Coeur, édition Folio
Au lieu de nous reconstituer la période à travers un récit objectif, Rufin a choisi de la raconter à la première personne : Jacques Coeur rédige ses mémoires dans l’île de Chios où des assassins l’ont suivi pour le tuer. Il pense d’abord à la jalousie de Charles VII qui l’a disgracié lorsqu’il a su que son argentier était plus riche que lui (Coeur accepte de prêter au roi une somme colossale pour l’aider à chasser définitivement les Anglais hors du royaume), mais en apprenant que ses poursuivants sont florentins, il se souvient d’un jeune homme italien qu’il a ignoré et qui lui en veut depuis. La réalité historique est ailleurs, mais on ne s’en plaint pas, car la présence de ces hommes sur l’île où Coeur s’est réfugié donne une urgence à son récit : il tient à l’achever avant de mourir. Ainsi, il nous conte son histoire avec force détails, à la fois sur les événements qu’il a vécus, mais aussi sur le roi et sa cour, sur cette période de transition entre la chevalerie médiévale où les princes gouvernent de naissance et l’émergence d’une classe politique de roturiers bourgeois, et enfin sur le contexte plus large du monde au Moyen Âge : la papauté, les royaumes indépendants dont la Provence, et le Levant après les Croisades, Jacques Coeur ayant été un pionnier qui a développé le commerce avec toute la Méditerranée jusqu’en Egypte et en Syrie, avec une clairvoyance nouvelle.

C’est haletant, attendrissant, tantôt triste et tantôt joyeux, gourmand, sensuel, inquiétant, bref, c’est la grande Histoire comme si on y était !

Category: Littérature
Tags: Bourges, Charles VII, Jacques Coeur, Jeanne d'Arc, Moyen Âge
4 novembre 2015 20 h 52 min
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La tulipe noire, Alexandre Dumas

Rien à voir avec le film !

Même si on adore Christian-Jaque et les films de cape et d’épée, il ne faut pas confondre une aventure horticole avec Alain Delon, quand même très séduisant en 1964…

Car en effet, il s’agit vraiment d’une aventure horticole picaresque, avec tous les ingrédients du suspense : amour, conflits politiques, jalousie et… tulipes ! C’est une folie qui s’empare de l’Europe au XVIIème siècle, venant de Turquie où elle envahit la céramique, les motifs des vêtements et bien sûr les jardins. Les Hollandais en inventent de nouvelles variétés, et la société horticole de Haarlem promet 100 000 florins à celui qui donnera naissance à une tulipe noire, l’autorisant à lui donner son nom. Nous sommes en 1672, les guerres avec la France de Louis XIV et l’Angleterre se terminent, Guillaume III d’Orange-Nassau devient Stathouder des Provinces-Unies avant d’être roi d’Angleterre quelques années plus tard. La situation politique n’est pas encore stabilisée et l’on traque les espions pro-Français. Cornelius Van Baerle s’en fiche, même quand son parrain est menacé, car il est occupé à croiser des espèces pour obtenir cette fameuse tulipe, et il touche presque au but, à tel point que sa gouvernante n’ose plus mettre d’oignons dans ses plats de peur de cuisiner le mauvais bulbe… Jaloux, son voisin l’épie, puis le dénonce pour le faire arrêter car en l’espionnant à la longue-vue, il a bien vu que Cornelius cachait des documents. Patatras ! Le jeune homme est emmené à la forteresse, condamné à mort, puis gracié par Guillaume d’Orange en personne. Condamné à la prison à vie, il ne peut plus compter que sur la belle Rosa, la jolie fille de l’infâme geôlier Gryphus à qui il confie ses précieux bulbes. Mais son amour des tulipes est-il plus fort que celui pour sa belle ? Rosa le craint et s’en attriste… Cornelius changera-t-il d’avis ?

Qui va triompher ? L’amour ? La politique ? La jalousie ? La tulipe noire Rosa Baerlensis verra-t-elle le jour ? Vous le saurez en lisant ce charmant petit classique écrit dans un style désuet très distrayant.

tulipe noire

 

 

 

 

 

De nos jours, bien sûr, on trouve des tulipes noires en-veux-tu en-voilà, et elles dégagent un charme mystérieux, vous ne trouvez pas ?

 

Category: Littérature
Tags: Alexandre Dumas, Hollande, horticulture, picaresque, tulipe noire
5 octobre 2015 20 h 50 min
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Anna Rozen, J’ai eu des nuits ridicules

Qui n’en a pas eu ?

Un amant maladroit ou qui nous laisse en plan, une soirée qui ne se termine pas comme on l’avait prévu, un partenaire que l’on n’aurait jamais imaginé avoir nu dans son lit… les causes de ridicule sont nombreuses ! Dans son dernier roman, Anna Rozen décrit avec beaucoup de dérision des amis bobos et assène au passage des vérités l’air de rien. Car, contrairement à l’autre Anna (Gavalda), Anna Rozen aime bien que ses personnages pratiquent l’auto-dérision, conscients que leur vie, bien que très privilégiée, pourrait être meilleure.

Anna Rozen : J'ai eu des nuits ridicules

Son héroïne, Valérie, travaille chez elle pour une « boîte de prod télé » en réécrivant des scénarios de téléfilms mal fichus. Ses amis proches sont un journaliste bourru, une productrice de « talk-show » télévisuel très glamour, un artiste homosexuel très cash qui l’emmène dans des vernissages mondains. Sa vie pourrait être très sympa, elle approche la quarantaine en vivant dans un quartier réhabilité, boulevard Richard-Lenoir,  où s’installent des cafés à la mode, elle plaît aux hommes, tout va bien semble-t-il. Mais voilà, Thaddée, son amant préféré, est parti en Italie avec « sa régulière » et elle s’aperçoit que leurs 5 à 7 lui manquent terriblement. Elle en veut donc à la terre entière de ce sentiment de frustration. C’est alors qu’en rentrant à pied chez elle après un vernissage où elle a un peu bu, elle rencontre le jeune Etienne qui la supplie de l’héberger. Bien sûr elle refuse, mais il la suit jusque devant sa porte, alors elle le laisse monter. Il a « quatorze ans bientôt quinze » et ne veut rien dire. Valérie est tour à tour attendrie et exaspérée par son jeune hôte, sous les sarcasmes de ses amis qui la traitent de cougar. C’est par hasard qu’elle découvre l’identité de ce jeune fugueur qui lui a juste révélé son prénom et c’est en insistant sur son histoire, puisqu’en l’hébergeant elle est complice de sa fugue, qu’elle comprend ce qu’il fuit chez lui. Anna Rozen nous montre la frontière entre attachement affectueux et sexualité débridée, entre une vie bien réglée avec des frustrations somme toutes anecdotiques et de réelles détresses. Cela, avec beaucoup d’humour. Un extrait ? Avec plaisir :

    A une époque où on reste actif jusqu’à la mort (sexuellement s’entend, parce que côté boulot, le système en vigueur aurait plutôt tendance à vous éjecter dès la cinquantaine), une trentaine bien tassée n’a rien d’inquiétant, on peut encore se considérer comme jeune, surtout si on vit entre trentenaires.
Quant à la crise de la quarantaine, qui la guette n’en doutons pas, elle l’envisage avec humour, pour l’instant… Je crois que c’est tout.

Ce « Je crois que c’est tout » conclut des descriptions de fins de chapitre dans une forme de spontanéité très immédiate, très parlée, très post-moderne. Mais Anna Rozen n’en abuse pas et son récit n’est pas du tout déconstruit. Entre deux ironies, elle montre aussi le côté réellement grave de la situation :

    Le visage égaré d’Etienne disait assez quel genre de sale genre de brutalité il avait dû subir. Tellement, que Valérie se sentait perdue. Le prendre dans ses bras lui paraissait déplacé, autant que de le laisser tout seul sur le canapé, se débattre avec de douloureuses réminiscences.

Je ne raconte pas la suite car je vous laisse la découvrir si vous avez envie de lire ce roman très contemporain, très agréable. C’est un peu comme manger des sushis ou un repas chinois : sur le moment, on se sent rassasié, mais une heure après on a faim. En même temps, a-t-on toujours envie d’un cassoulet qu’on met des heures à digérer ?

Anna Rozen a aussi un blog, qui lui ressemble forcément donc il est rigolo, attendrissant et drôlement sympa. Si ça vous intéresse, cliquez ici

Category: Littérature
Tags: Anna Rozen, bobos, fugue, roman, trentenaires
21 septembre 2015 19 h 38 min
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Franck O’Hara, poète

Un New-Yorkais qui swingue

Membre de ce que l’on a appelé la New York School, Franck O’Hara (1926-1966) écrit la ville, décrit ses scènes sur le vif, restitue son rythme trépidant avec joie, humour et un grand talent pour associer des images de façon inhabituelle. Décédé à la suite de ses blessures, écrasé par une voiture de nuit sur une plage de Fire Island, il reste dans l’histoire de la littérature américaine comme un poète sympa et chaleureux pour qui la poésie est le travail d’un instant. Il écrivait au milieu de la foule, au cours d’un vernissage (il était l’un des conservateurs du MOMA à New York), dans son bureau ou pendant sa pause déjeuner, d’où sa collection de poèmes la plus célèbre, Poèmes déjeuner où figurent des textes écrits entre 1953 et 1964, récemment rééditée par City Lights Books – c’est le numéro 19 de la collection The Pocket Poets Series – à San Francisco, qui fêtait récemment ses 60 ans (voir mon article sur le sujet) :

Lunch Poems F O'Hara

 

 

 

Et en français aux Editions Joca Seria, traduit par Olivier Brossard et Ron Padgett:

 

 

 

poèmes déjeuner

 

 

Il boit un verre de jus de papaye et retourne au boulot, des poèmes de Pierre Reverdy dans la poche, après une promenade il revient sur ses pas, achète des cigarettes et tombe sur la photo de Billie Holiday dans le New York Times, la chanteuse vient de mourir, il en est bouleversé, il apprend que Lana Turner s’est évanouie, il remonte Park Lane, c’est l’automne, une autre fois il grêle, Madison Avenue, nous sommes en avril, non, mai, Manhattan, une soupe et on repart bosser, le Seagram Building, la ville bouge tout autour, rencontre avec Kenneth Koch (poète de la même école), du poisson avec l’ami LeRoi Jones, Williamsburg Bridge, 16 cents et des yaourts pour seul déjeuner tel autre jour… On pense au jazz, autre écriture syncopée. Toujours personnels, les poèmes évoquent des souvenirs de voyage, des lectures – O’Hara aimait Rimbaud, Mallarmé, Maïakovski à qui il a dédié un poème (lu par Don Draper dans la série Mad Men, c’est dire si c’est culte !), de la musique car il jouait du piano et pouvait soudain dans un salon surprendre par du Rachmaninov chez quelqu’un qui ignorait ce talent…

Egalement traduit en français par les mêmes et publié chez le même éditeur, Méditations dans l’urgence où figure ce fameux poème lu par Don Draper et dont l’épisode de Mad Men porte le titre, du coup, nous fait découvrir un style qu’O’Hara a nommé le « Personnisme ». Il s’agit de parler de soi, de ce que l’on aime, mais non pas pour soi : le poète s’adresse à un autre que lui-même pour lui raconter la vie dans son immédiateté. Influencé par l’expressionnisme abstrait, le surréalisme et l’action painting, il écrit comme on note une nouvelle entrée dans son journal intime.

Je le lis en anglais, aussi je peux vous recommander son site officiel et l’anthologie de poètes new yorkais, car John Ashbery, Kenneth Koch et James Schuyler sont tout aussi passionnants :

The New York Poets an anthology

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour la VF, le site de l’éditeur Joca Seria et ce 2ème livre :

Méditations dans l'urgence F. O'Hara

 

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture, bon voyage dans le New York des années 50 et 60, toute une époque !

Category: Littérature
Tags: déjeuner, Franck O'Hara, Manhattan, New York, New York School, poésie
28 juillet 2015 22 h 26 min
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Kalevala, Pentti Holappa, chants ouraliens

Quel rapport ? Tous traduits par Gabriel Rebourcet !

J’ai rencontré ce génie dans la belle ville d’Arles, où les langues finno-ougriennes étaient à l’honneur aux rencontres annuelles de traducteurs. Pendant deux jours et demi en effet, les traducteurs se rencontrent en Arles, à la Toussaint, pour des tables rondes, des ateliers, des conférences et bien sûr, des déjeuners et des dîners. Cette année-là, nous fêtions les 10 ans de ces rencontres avec l’Association des Traducteurs Littéraires de France. Au dîner de fête, je me suis retrouvée avec les traducteurs d’estonien et de finnois, moi qui étais traductrice de littérature hongroise. Gabriel venait de traduire le Kalevala, l’épopée des Finlandais, qu’Elias Lönnrot avait compilée dans les campagnes.

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Voici encore le cas d’une épopée transmise oralement de générations en générations et finalement figée dans la forme que nous connaissons actuellement depuis 1835. Jusqu’à la remarquable traduction de Gabriel Rebourcet, très audacieuse car respectueuse des rythmes de l’épopée et du lexique ancien, voire archaïque, nous avions la traduction un peu ardue de Jean-Louis Perret de 1927.

Ingénieur que rien ne destinait à cette carrière de « passeur de mots », Gabriel Rebourcet part travailler en Finlande, apprend le finnois et se passionne pour la littérature de ce pays. Il découvre les langues finno-ougriennes en même temps. Sa passion emporte tout sur son passage, et il dévoue tout son temps libre à la traduction du Kalevala parue en 1991 chez Gallimard, dans la collection « L’aube des peuples ». Que nous en dit-il ?
La voix des hommes épouse le tragique, le lyrique et le magique : denses récits, profusion de mots, puissance du mal, beauté des voix, le Kalevala révèle la genèse et le génie de l’homme dans le monde.
Lisez, lisez à voix haute : voici l’oeuvre immense d’un petit peuple.

Et en effet, l’histoire du barde Väinämöinen, magicien qui joue d’un instrument traditionnel, le kantele, et qui est lié à la tradition chamanique des peuples du Nord, nous entraîne dans des contrées peu familières. Le forgeron Ilmarinen occupe une place importante dans cette épopée, or l’on sait que les forgerons, alliant le fer et le feu, frayent avec les dieux… Petit extrait :
« mais où vas-tu, vieux Väinö,
par le large, enfant de la gane ? »

Väinö le vieux lui répond :
« je pars à la traque des oies
la traille des ailes diaprées,
je veux riper les becs baveux
aux goulets profonds du Saxon,
dans la plaine en roulis du large.

Anniki la belle nommée,
la fillette dit ces paroles :

« Je sais quand on me parle franc,
or je flaire un vilain jaseur !
Mon père allait d’autre manière,
naguère, mon parent de sang,
chasser sur les trousses des oies,
pour la traque des becquées rouges : »

Lorsqu’est paru le recueil de Pentti Holappa, en 1997, je n’ai pas été étonnée que ce soit le bouillant Gabriel qui l’ait traduit ! Ce poète finlandais qui écrit depuis 1950 devait figurer dans la collection « Poésie » de Gallimard, car les langues dites minoritaires se doivent d’être respectées et connues du grand public, il n’y a pas de raison à ce que l’on publie en majorité les anglo-saxons ! Merci à Gabriel Rebourcet ! Petit extrait :

Pentti Holappa : Les mots longs
Ainsi donc cependant que je m’avance par la plaine mon moi d’hier sommeille encore sur la paille et s’appuie à ton épaule. Revenu aujourd’hui, j’apprends à souffrir le doute, qui menace de sa destruction.

Je marche dans un paysage symbolique. Je vêts de mots l’angoisse que justifie
l’inévitable fuite et la mort incontournable, or les mots ne devraient pas nous vêtir mais le silence.

 

 

Passé minuit, ce soir-là en Arles, notre exaltation monta d’un cran, nous nous mîmes à parler du folklore finno-ougrien, de mes ancêtres chevauchant à cru les steppes d’Asie centrale, de toute cette tradition poétique si riche mais non traduite, dont il était tellement important de conserver des traces après l’uniformisation soviétique. J’avais appris, peu de temps auparavant, que l’usage des langues parlées parfois par 10 000 locuteurs seulement avait sauté une génération : c’étaient les grands-parents qui apprenaient aux petits-enfants à parler leur langue d’origine – mordve, yakoute, tchérémisse, vogoul, nenets, ostyak, etc. car leurs parents ne parlaient que le russe. Et c’est ainsi que – top là  ! – nous décidâmes de réaliser une anthologie de poésie sibérienne, dans notre état d’ivresse exalté.

Quelques temps après, chez un grand libraire parisien, voici ce que je trouve en rayon :

Chants ouraliens

Alors je me suis exclamée à voix haute : « Il l’a fait ! » et dans ma joie, j’ai acheté le volume. Hongroise d’origine, je suis fière d’appartenir à un peuple frère ou cousin de ces hommes, ouraliens et sibériens, aux traditions poétiques très anciennes. Il y a là des prières, des incantations pour guérir, des chants pour accompagner les noces ou les deuils, des poèmes mythiques et historiques… Tout ce fonds a été recueilli par des ethnologues qui sillonnaient les campagnes à la fin du XIXème siècle, comme le faisaient en Europe les poètes ou « folkloristes » pour préserver une culture menacée de disparition par l’industrialisation, la désertification ou les migrations de paysans vers les villes.

Petit extrait, une incantation mordve pour refermer une plaie :
Près du troupeau, guetteuse blanche,
une fille blanche est assise,
elle porte un corsage blanc,
entre ses mains, sur son giron,
elle coud son ouvrage blanc,
dans la main l’aiguille en métal,
dans le chas un fil de soie rouge.

Cette plaie je la couds, la ferme,
je la resserre cette plaie,
je mets fin au débord de sang,
le sang sur la main de Stiopan,

le sang sèche, le sang s’épuise,
et le tourment tantôt s’efface.

Le traducteur fait réellement oeuvre de « passeur », expliquant, commentant, annotant ces textes qui nous viennent de la nuit des temps. Une bibliographie très complète agrémente cette anthologie, pour ceux qui auraient envie d’explorer plus avant ces contrées littéraires escarpées mais enrichissantes comme des voyages le long de l’Ob ou de la Volga, voire des côtes de la mer Baltique.

Pas convaincus ? Attendez que je vous parle des traditions druidiques !

Category: Littérature
Tags: chamanisme, épopée, Finlande, finno-ougriens, Kalevala, poésie, traduction
16 juillet 2015 21 h 10 min
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Le congrès de Vienne – Thierry Lentz

Une refondation de l’Europe – 1814-1815

C’est le sous-titre du livre et je l’approuve tellement que je le mets également en sous-titre ! Depuis le temps que je dis à qui veut m’entendre l’importance du Congrès du Vienne encore à l’heure actuelle, ça m’a fait plaisir de lire tout un ouvrage sur le sujet ! Et quel ouvrage ! C’est un peu « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Congrès de Vienne sans jamais oser le demander ». Thierry Lentz est le directeur de la Fondation Napoléon que je vous indique en lien. Féru de l’Empereur depuis son enfance, l’auteur a écrit de nombreux ouvrages sur la période, dont celui-ci :

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D’origine hongroise, donc marquée par le Traité de Trianon du 4 juin 1920 qui a redessiné toutes les frontières de l’est du continent européen et attentive à ce qui est arrivé après la chute du Mur de Berlin en 1989 et l’effondrement de l’Union soviétique, j’ai toujours pensé que le Congrès de Vienne a été la première occasion de négocier les frontières du continent. Avec la fin de l’Empire, les grandes puissances ont passé plus d’un an à se partager les restes des possessions françaises. Le concept d’état-nation n’existant pas encore, ce sont les souverains et/ou leurs représentants diplomatiques qui ont discuté sans relâche dans diverses commissions.

Thierry Lentz explique tout cela en détail dans son livre et c’est un vrai bonheur ! Deuxième impression en le lisant : « Le Congrès de Vienne comme si vous y étiez ». La France a envoyé Talleyrand pour représenter Louis XVIII, il se trouve face à Metternich, toujours là malgré tout, malgré Kaunitz… A la table des négociations, chacun veut sa part : Alexandre 1er pour la Russie avec le rusé Nesselrode, François 1er pour l’Autriche avec l’astucieux Metternich, Frédéric-Guillaume III pour la Prusse avec le chancelier d’état Hardenberg… Tous les Allemands sont là – Wurtemberg, Bavière, Bade… mais aussi les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les Néerlandais, les Belges et Luxembourgeois, les Suédois, la délégation britannique avec Castlereagh à sa tête et Wellington qui quittera le Congrès pour aller à Waterloo… Car oui, on essaie par tous les moyens d’éliminer les « Napoléonides », d’ailleurs Murat, roi de Naples, va résister à ce mauvais sort avant de se compromettre avec Napoléon qui choisit mal à propos ce moment pour s’enfuir de l’île d’Elbe : tous ses ennemis sont réunis pour décider d’une action commune !

L’ambiance est décrite avec minutie, des anecdotes nous expliquent qui pensait quoi de qui à quel moment, en public et en privé. Thierry Lentz nous raconte aussi les coulisses du Congrès : intrigues amoureuses, espionnage, bals et réceptions… J’ai appris que l’Impératrice Marie-Louise, deuxième femme de Napoléon, était devenue la maîtresse d’un homme d’état autrichien en repartant chez ses parents en Autriche avec l’Aiglon qui est d’ailleurs mort à Schönbrunn.

Les annexes sont également impressionnantes : un appareillage de notes qui citent toutes les sources de l’auteur, un index des noms propres, les noms de tous les participants, des extraits de l’Acte final, une bibliographie très complète et une chronologie des événements.

Pour finir (et pour me donner raison), l’auteur explique que les vainqueurs de 1918 ont réexaminé le Congrès de Vienne avant de réfléchir à un autre redécoupage de l’Europe. Pour comprendre notre continent à l’heure actuelle, il me semble évident de retourner à ces deux moments clé de son histoire.

Pour résumer, voici ce que dit l’auteur dans cet ouvrage :
Petit à petit, parfois dans la douleur, le congrès de Vienne tenta de réorganiser l’Europe, ses dynasties, ses frontières, la distribution de ses peuples, les rapports entre les puissances, les zones d’influence des unes, les orbites des autres, les pratiques devant irriguer les relations internationales, la légitimité des gouvernements, les principes du commerce fluvial et maritime, l’abolition de la traite, le droit diplomatique. Comme souvent, sur tous ces sujets, les diplomates enregistraient leurs points de convergence, avant de débattre avec ardeur de ce qui les divisait. C’est ainsi que, de compromis en compromis, de menace en recul, de fausse sortie en retour autour du tapis vert, la plus complexe négociation internationale de tous les temps produisait des accords que la Commission de rédaction mettait en forme pour tisser la tapisserie de l’Acte final.

200 ans plus tard, tout cela se passe dans un Parlement avec des députés élus par le peuple européen, mais est-ce bien différent ?

Category: Littérature
Tags: congrès, diplomates, Europe, histoire, Napoléon, Vienne
22 juin 2015 21 h 42 min
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City Lights Books – la maison d’édition et la librairie

Le 60ème anniversaire !

Le poète américain Lawrence Ferlinghetti, né en 1919 et toujours en vie, a fréquenté ceux qu’on a appelé la Beat Generation dans les années 50. En 1955, il fonde une librairie à San Francisco, City Lights Bookstore et aussi une maison d’édition. Bien sûr, il publie ses amis, Ginsberg, Kerouac, Corso, Levertov, di Prima, Orlovsky, etc. mais il s’efforce aussi de faire connaître des poètes du monde entier, hors des sentiers battus, révoltés, novateurs, traduits parfois du français (Prévert), de l’italien (Pasolini), du russe (Evtouchenko et Maïakovski), de l’espagnol (Guillén, Cortázar, Neruda, Garcia Lorca) ou de l’allemand (Celan, Grass, Enzensberger), bref, non pas forcément une avant-garde poétique, mais une exploration de l’inconnu à l’international.

Ferlinghetti crée une série de petits recueils de poche qui s’intitule justement The Pocket Poets series où certains voient leurs poèmes édités pour la première fois avant d’être largement diffusés par de grandes maisons d’édition. Au moment de ce 60ème anniversaire, City Lights Books vient d’éditer une anthologie qui reprend quelques textes de chacun des 60 petits volumes et retrace ainsi le chemin parcouru. Il y figure tout ce que les Etats-Unis ont produit de plus innovant et prestigieux depuis 60 ans et aussi la crème de la crème d’Amérique latine et d’Europe. Dans son introduction au volume, Ferlinghetti explique que les manquants lui ont été « piqués » par d’autres éditeurs ou qu’il les a « loupés », ça arrive…

Abonnée à leur page Facebook City Lights Books j’ai su que cette anthologie était en préparation. Mieux : renvoyée vers leur site City Lights Books j’ai pu laisser mon adresse mail pour être prévenue de la sortie du livre. Ce qui fut fait il y a 10 jours, alors je l’ai commandé et je l’ai reçu aujourd’hui !

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Je sais que je vais me régaler en relisant des poètes que j’adore, comme Franck O’Hara ou Allen Ginsberg, ou… non je ne peux pas tous les citer ! mais je vais aussi découvrir ou explorer davantage des oeuvres que je connais moins ou pas du tout.
Je trouve cette idée d’anthologie merveilleuse pour un anniversaire, et une belle preuve d’amitié de la part d’un homme de 96 ans pour ses amis disparus. Et, ainsi qu’il l’écrit dans la conclusion à sa préface : « Que notre petit programme d’échange culturel puisse continuer ainsi au XXIème siècle dans un monde sans cloisons dans lequel la poésie est encore la meilleure nouvelle. » (C’est moi qui traduis). Et, à propos de traduction, on peut trouver en français les poèmes de Kerouac, Ginsberg, Snyder et des anthologies des poètes de cette génération si particulière traduits entre autres par les excellentissimes Brice Matthieussent et Philippe Garnier.

Alors voilà la recommandation littéraire de Domi aujourd’hui !

Category: Littérature
Tags: anniversaire, City Lights, édition, Ferlinghetti, librairie, poèmes
23 mai 2015 21 h 49 min
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Qantara, la revue de l’IMA

Magazine des cultures arabe et méditerranéenne

Une revue de très grande qualité publiée quatre fois par an par l’Institut du Monde Arabe, dont les articles sont rédigés par des historiens, des universitaires, des écrivains et des commissaires d’exposition, avec un dossier central richement documenté et agrémenté d’une bibliographie (voilà comment je possède désormais La question d’Orient de Jacques Frémeaux, professeur d’histoire contemporaine à la Sorbonne qui va tout m’apprendre sur l’histoire des Balkans à l’Afghanistan depuis le XVIIIème siècle).

Arts – expos, danse, théâtre, festivals… architecture – la ville de Casablanca par exemple, expositions à l’IMA et ailleurs sur des thèmes liés au Proche-Orient et au Moyen-Orient, choix de lectures et de musiques, extraits d’un roman, invitation au voyage et carnet de route illustré, poème avec sa traduction (que j’apprécie, moi qui apprends l’arabe), derniers ouvrages parus – littérature, histoire, géopolitique, BD,… articles illustrés de photographies d’archives ou plus récentes, portrait d’un orientaliste, entretien avec un poète ou un écrivain, la rubrique cuisine historique décalée de Marie-Josèphe Moncorgé, il y a de tout pour tous les goûts !

J’y suis abonnée mais vous trouvez la revue en kiosque et à l’IMA bien sûr. Les deux derniers numéros :

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Comme d’habitude, je vous donne le lien pour toutes les infos ici

Category: Littérature
Tags: articles, arts, histoire, institut du monde arabe, livres, revue
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