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#Hongrie

27 mars 2017 23 h 16 min
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Et me voici réunie ! Oui j’ai enfin osé !

Mais quoi donc ? Une opération chirurgicale ? Un saut à l’élastique ? Rien de tout cela, et mieux : ça y est, j’ai la double nationalité !

Quelle histoire à suspense ! Mais un bref récapitulatif d’abord : mes parents démissionnent du Consulat et restent à Paris quand le Ministère des affaires étrangères les rappelle en Hongrie en 1949. Ils sont déchus de leur nationalité hongroise… selon un journal de la dissidence. En effet, nous qui avons des documents sur tout, nous n’avons pas celui-là… Bizarre… Bref, nous devenons français en 1961, avec carte d’identité, passeport, plus d’accent sur le 2ème a de notre nom, mais bon, voilà…

Changement de régime en 1989, les soldats soviétiques quittent la Hongrie l’année suivante (je rappelle qu’ils sont arrivés en 1944) et petit à petit, on s’intéresse à tous ces émigrés, exilés à l’Ouest que le gouvernement appelle à investir dans le pays natal pour faire redémarrer l’économie sinistrée suite à l’effondrement du système dirigé depuis Moscou. Et si vous commenciez par nous rendre notre maison ? demande Maman. Euh… ben non, les locataires la rachètent à l’Etat sans prévenir. Mais moi, j’aurais bien aimé acquérir la nationalité hongroise vers cette époque. Ne mélangeons pas tout ! dit Maman. Ah bon ? Alors je vais attendre… En 1993, réhabilitation des personnels des ambassades ayant travaillé « à cette période difficile » et re-naturalisation de mes parents. Mais la maison de mes grands-parents n’est toujours pas redevenue à nous, alors maintenant, ça va bien, j’ai attendu donc… je me lance ! Et au culot !

Décembre 2015 : appel au Consulat, je demande un passeport hongrois. Les documents à remplir me sont envoyés par mail. Nom de jeune fille de la mère, nom du père, des grands-parents, leurs dates et lieux de naissance, extrait d’acte de naissance (c’est numérisé, tu demandes en ligne, trop bien !)… Un rendez-vous est fixé au 15 janvier 2016 au Consulat. J’ai la trouille, ma cousine me rassure en me disant que dans les administrations hongroises, c’est la règle d’être désagréable, je ne dois pas me laisser impressionner ! J’y vais avec tous les papiers, la lettre officielle de re-naturalisation de Papa et Maman et tout le toutim. Empreintes digitales, photo spéciale passeport, tout y passe… jusqu’à ce que l’employée consulaire appelle à Budapest et s’avise qu’il n’est pas sûr du tout que je sois de nationalité hongroise ! Mais mes parents le sont ?! (je fais un peu l’innocente). Nouveau tas de papiers à remplir, je demande donc officiellement la nationalité hongroise avec la justification suivante : mes parents ont été hongrois. Mais, me dit cette dame très professionnelle et pas très aimable, si ma naissance n’a pas été enregistrée à l’état civil hongrois, je n’existe pas ! Il faudra alors que je fasse une demande de naturalisation comme n’importe qui d’autre. Au passage, je raconte un peu l’histoire familiale, ce qui n’est pas très courant, je le vois bien : mon cas surprend. Ah et puis, je n’aurai pas une réponse rapide ! Bon, il ne me reste plus qu’à espérer…

Juin 2016 : Appel de la dame qui s’occupe du dossier : ma demande a été rejetée, nouveau rendez-vous est pris pour remplir d’autres documents et écrire au Président de la République pour demander ma naturalisation comme n’importe qui n’ayant pas de liens avec la Hongrie. Je me sens humiliée, rejetée par le pays de mes origines qui n’en a rien à faire de mon désir de concrétiser mon ressenti patriotique !

Juillet 2016 : Acte de mariage plurilingue de mes parents, les mêmes documents une nouvelle fois, et une page à remplir avec une biographie où je dois expliquer mes liens avec la Hongrie et donner les noms et adresses des personnes que j’y connais. Je parle de ma famille, de mes amis, des auteurs que j’ai traduits, de ceux dont j’ai été l’interprète… Les visites, les fêtes de famille, les mails quotidiens à ma cousine… Tout cela en hongrois bien sûr et j’ai envie de te jeter tout ça à la figure, mon deuxième pays qui me rejette ! Ah et puis, ça prend entre 9 mois et un an, je ne dois pas m’attendre à une réponse cette année. Ben alors merci ???!!!

27 décembre 2016 : Mail de la Consule elle-même : le Président de la République donne une réponse positive à ma demande ! Je suis invitée à prêter serment à la Hongrie (oui, à la nation, pas à son gouvernement) le 31 janvier 2017 à 11h30 à l’Ambassade et ma nationalité deviendra effective ! Je transfère ce mail à ma cousine qui m’a encouragée tout du long, les larmes aux yeux.

31 janvier 2017 : Nous sommes une dizaine, Maman m’accompagne et se remémore plein de souvenirs. Il se trouve que l’ambassadeur actuel est le petit-neveu de celui pour qui elle a travaillé en 1948-49 ! Dans son discours, il dit fort joliment que les pays ont des frontières, mais pas les peuples, aussi il nous accueille solennellement parmi le peuple hongrois. Après l’hymne national, prière à Dieu de protéger les Hongrois, nous jurons que nous reconnaissons la Hongrie comme notre patrie et que nous allons la servir au mieux de nos capacités. On boit un verre et l’employée consulaire qui a suivi mon dossier me dit que j’aurai bientôt mon passeport, qui sera ma pièce d’identité officielle et sur laquelle figure mon nom avec son accent á sur la 2ème syllabe. J’ai gardé Dominique car en hongrois Dominik est uniquement un prénom masculin, mais mon 2ème prénom s’écrira Viktória et non pas Victoria comme sur mon passeport français. Waouh !

Honositasi okirat

 

 

 

 

 

 

 

 

28 février 2017 : Mon passeport est arrivé ! Je peux venir le chercher quand je veux ! J’y vais dès le lendemain et, quand la dame au guichet me demande mon nom, je peux enfin fièrement le prononcer à la hongroise ! Je vais l’emporter à Budapest et fêter cela en famille une semaine plus tard. Enfin, moi aussi je peux dire : « Je rentre chez moi à telle date » et cela ne sonnera plus bizarre comme quand j’imitais ma famille ou mes amis nés en Hongrie. Moi aussi maintenant je peux dire « Chez nous en Hongrie… » ou « Nous les Hongrois… » et ça ne sonne pas faux !

Utlevelem

Voilà pourquoi je me sens réunie, non pas que j’étais coupée en deux parties égales, mais comme dans le symbole du Tao, où il y a du Yin dans le Yang et inversement, il y a de la Hongrie dans mon moi pas entièrement français et de la France dans mon moi pas entièrement hongrois. Aucun des deux ne prend l’ascendant sur l’autre et ensemble, ils composent mon moi, ma personnalité intègre. Et dans ce monde que l’on juge de plus en plus clivé et replié sur des communautarismes, quel témoignage de multiculturalisme plus juste pouvons-nous apporter ? Chacune de nos traditions et de nos cultures enrichit l’autre et nous ouvre forcément à l’autre, d’où qu’il vienne. Allant et venant entre deux pays, nous les binationaux, nous pouvons tendre la main à ceux qui arrivent, à ceux nés ici mais dont les racines sont ailleurs. Nous ne pouvons croire qu’en la tolérance et au métissage sans pour cela céder à une mondialisation commerciale absurde qui cherche à uniformiser les modes de vie de tous les peuples. Nous incarnons une diversité dynamique dans le respect. Et comme le disait si bien Otto de Habsbourg : « Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. »

Category: Hongrie
Tags: ambassade, consulat, Hongrie, naturalisation, serment
27 avril 2016 21 h 56 min
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Trésor national hongrois : alcools blancs de fruits

Pálinka depuis le XVIIème siècle

A cette époque, on distillait des céréales, des pommes de terre, des pommes… Au fil des siècles, les paysans ont découvert les fermentations de fruits, avec une double distillation. Fruits cultivés, comme la pomme, la poire, la prune, l’abricot, la cerise ; puis fruits sauvages, pommes et poires sauvages, sureau, églantier, coings. Le marc de raisin a fini par s’appeler pálinka aussi et, avec l’Union européenne, l’appellation est désormais contrôlée : eau-de-vie entre 40 et 70°, uniquement avec des fruits ou des végétaux locaux et contenant plus de 37% d’alcool. Ce qui contient du miel ? Párlat (produit distillé), et c’est délicieux aussi.

En Hongrie, ça se boit à l’apéritif, un peu comme le whisky. Les paysans en buvaient un petit verre le matin, avant les durs travaux de la ferme, c’était censé leur donner de l’appétit pour un petit-déjeuner roboratif ultérieurement, composé de charcuteries.

De nos jours, on le trouve en petites bouteilles, comme ce large échantillon en bouteilles de 4cl, à 50°, proposé par ma cousine :

9 Bolyhos

J’ai goûté en trois jours : abricot, pomme, griotte, sureau et poire, mais aussi un mélange appelé « fruits variés ». Comme m’a dit l’un de mes amis : »Tu prends tout ce qui te reste comme fruits et tu mélanges. » Réaction de ma cousine : »C’est exactement ça ! »

J’aime particulièrement le sureau, avec les petites baies séchées dedans :

 

sureau

 

 

 

Dans la famille, à la campagne, on connaît un artisan qui fait ça sans étiquette commerciale, mais qu’est-ce que c’est bon ! Voici l’abricot :

 

 

 

barack

 

Lors d’une fête de famille chez nous, chacun apporte une bouteille de champagne ou de vin. En Hongrie, c’est pálinka ! Tout le monde connaît un collègue, un ami, un beau-frère, un cousin qui connaît un producteur artisanal. Pendant le régime communiste, boire ces alcools forts était considéré comme indigne, aussi on en fabriquait plutôt avec des fruits pourris, et la pálinka commerciale était de très mauvaise qualité (sans compter les bouchons mal vissés, ce qui m’a valu un parfum extra sur mes vêtements dans mon sac de voyage, de retour de Budapest dans les années 70). On se méfie donc encore de ce qui est vendu dans le commerce, pourtant de bien meilleure qualité qu’autrefois. Notamment la marque Bolyhos, que je recommande vivement (les fameuses à 50°). A l’aéroport, on trouve par exemple ce genre d’assortiment, idéal pour un cadeau vraiment typique :

 

Bolyhos

 

 

Et comme c’est dessiné dessus, on ne risque pas de ne pas savoir quel fruit on choisit !

 

 

 

 

Il ne me reste plus qu’à vous dire : santé !

Category: Hongrie
Tags: alcool, distillation, eau-de-vie, fruits, Hongrie
3 avril 2016 22 h 14 min
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Edda : 40 ans de scène et un concert mémorable !

Les Rolling Stones hongrois, rien de moins !

Créé par des copains de fac dans les années 70, comme dans bien d’autres cas, le groupe s’appelait d’abord Griff. Les jeunesses communistes les ont aidés à démarrer, dans la bonne ville de Miskolc, au nord-est du pays, mais ça ne décollait pas… Alors il y a eu tirage au sort puis l’un des membres du groupe a découvert les Edda dans la bibliothèque paternelle, ces chants de l’Islande de l’époque des sagas qui avaient été traduits en hongrois. Ils ont dû le prouver à la censure qui voulait leur faire changer de nom, car c’est aussi le prénom de la femme de Mussolini ! Ils ont ensuite rajouté Müvek (installations industrielles) pour bien marquer leurs origines : Miskolc était autrefois une ville connue pour ses industries, surnommée « la ville de l’acier ».

Depuis 1977, l’un est mort d’un cancer, l’autre est parti, mais le groupe existe dans sa formation actuelle depuis le début des années 90. Il s’agit d’une formation vraiment rock composée d’une basse, une batterie, une guitare, des claviers et un chanteur. Alors, après avoir joué dans des stades équivalents au Stade de France, des salles comme Bercy, pourquoi ce concert presque confidentiel dans une petite salle de sport en province ? Le chanteur, Attila Pataki, a été très malade en fin d’année dernière et plusieurs concerts ont été annulés dès le début de cette prestigieuse tournée des 40 ans. Nous avons supposé que les organisateurs ont voulu savoir s’il tiendrait en scène ou si c’était trop tôt. Il a tenu. La tournée peut prendre son essor ! Et nous, témoins d’une « guérison », on s’est régalé avec un groupe très en forme, des solos de guitare comme on les aime et un chanteur virevoltant sur scène. Pour des sexagénaires, bravo !

Plutôt que ma capta au son minable ou mes photos pourries (si la photo n’est pas bonne, c’est que tu n’étais pas assez près, disait Robert Capa), voici un beau morceau intitulé Je suis avec toi qui parle de solidarité. Il est long, mais écoute jusqu’au solo de guitare, tu ne seras pas déçu(e) :

Category: Mes sorties
Tags: concert, Edda, Hongrie, Miskolc, rock
10 mars 2016 23 h 21 min
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Préparatifs de départ… encore ?!

Mais pour où ? Budapest bien sûr !

La dernière fois, c’était Noël en famille. Alors cette fois, c’est quoi le prétexte ? Un concert de ouf ! Voilà longtemps qu’on en parle et cette fois, ça y est, c’est LA tournée des 40 ans de scène d’un groupe mythique : EDDA ! A mon retour, vous aurez tout le reportage bien sûr, avec un de leurs titres les plus connus (en Hongrie) dans My Playlist. C’est triste qu’un groupe de rock aussi bon ne soit pas davantage connu en Europe, voire dans le monde, et ne parlez pas de la barrière de la langue, les gens qui comprennent l’anglais chanté se comptent sur les doigts d’une main…

Voici ce que j’ai reçu il y a trois mois :

Edda billet du concertEdda concert des 40 ans

 

 

 

 

Après avoir sauté en l’air, je suis allée sur le site d’Air France et j’ai envoyé les possibilités de vols à ma petite cousine. Dès son accord, j’ai pris mes billets pour Budapest. Je vais arriver pile pour sa fête d’anniversaire ! Et celle de son fils et de son neveu ! Alors, je prépare ce départ comme d’habitude : parfums et crèmes de beauté pour les femmes, jouets pour les enfants, fromages français pour tout le monde, Maman m’aide et nous faisons nos emplettes en sachant que nous allons faire des heureux.

Ce n’est pas vraiment un voyage touristique, même si je prévois de visiter des lieux Art Nouveau où je ne suis pas encore allée et la ville de province où le concert a lieu ; ce n’est pas un retour au pays, puisque je n’y ai jamais vécu ; c’est une visite à la famille, une famille qui habite loin mais dans laquelle je suis de plus en plus intégrée car de plus en plus présente aux grandes fêtes : on va picoler, faire du karaoké en étant morts de rire, et se faire des gros câlins. Bien sûr, j’ai toujours un petit sentiment d’envie en pensant à mes collègues et à mes amis qui prennent un train ou leur voiture pour retrouver des cousins… Moi je dois me taper le taxi, les contrôles à l’aéroport, l’attente de l’embarquement… Mais au fond, en deux heures je suis là-bas, et pour l’instant, je suis tout à ma joie d’oublier le français sur mon territoire linguistique d’origine…

Je sais qu’une semaine c’est très court, je n’aurai pas le temps de voir mes amis, mais… j’y retournerai ! Encore et encore !

Category: Hongrie
Tags: Budapest, concert, famille, Hongrie
3 janvier 2016 19 h 33 min
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Hôtel et bains thermaux Gellért, Budapest

Budapest, ville thermale

Budapest est connue pour ses sources thermales et les bains où l’on peut se détendre, se faire masser et nager dans une eau qui soulage les articulations douloureuses. Il y a en tout 118 sources qui produisent 70 millions de litres par an d’une eau entre 21° et 78°. Les Hongrois sont très friands de sports nautiques, leur équipe nationale de water polo est présente dans tous les championnats et, faute de bords de mer depuis le Traité de Versailles en 1920, ils ont construit de grandes piscines à ciel ouvert où l’on peut bronzer tout l’été, climat continental oblige.

Gellért, à Buda plus exactement !

Située face au Mont Gellért qui doit son nom à Saint Gellért, martyrisé dans un tonneau hérissé de clous poussé le long de la pente, la source était exploitée dès le XIIIème siècle et les Turcs l’ont utilisée pendant leur occupation de Buda aux XVè-XVIèmes siècles. On l’appelait Sárosfürdö, le bain boueux car il y avait un dépôt de boue au fond de l’eau, dont on se servait pour des soins. Lorsque le Pont François Joseph a été construit en 1894, le petit établissement thermal a été détruit. La municipalité de Budapest ayant récupéré source et terrain, a décidé en 1901 d’y faire construire un hôtel flanqué d’un établissement thermal. Les travaux ont eu lieu entre 1912 et 1918, des prisonniers de guerre soviétiques ayant même participé à la construction pendant la dernière année de la Première guerre mondiale. Il n’est donc pas étonnant que l’édifice soit dans le style Sécession, comme on appelle l’Art Nouveau en Hongrie :

Bains Gellért, Budapest

 

A l’intérieur, une grande galerie bordée de céramiques de Zsolnay, des vitraux réalisés dans l’atelier de Miksa Róth, des statues et les deux ailes en miroir : pédicure, saunas, massage aux pierres chaudes, traitement au chocolat, bain aux herbes médicinales, terrasse naturiste… Et les piscines, dont celle à vagues mondialement célèbre avec sa machine, conçue en 1927,  qui fonctionne toujours.

 

 

Voici l’entrée :

Entrée Gellért

 

 

Une grande galerie va jusqu’au fond, coupée par une rotonde garnie de bancs où l’on peut attendre son rendez-vous de soins ou se reposer en sortant.

 

 

coupole Bains Gellértvitraux Bains Gellért

 

 

 

 

 

 

Et dans ce lieu dédié aux soins du corps, Vénus nous attend au fond de la galerie, entourée de céramiques Zsolnay et de vitraux Art Nouveau :

Fontaine Vénus, bains Gellért

 

C’est ouvert de 6h à 20h, on peut s’y rendre directement pour les piscines, mais il faut y aller avant pour un rendez-vous de soins car on vous donne un petit bracelet à rapporter le jour du rendez-vous.

 

 

 

 

Pour tout savoir que je n’ai pas dit, leur site en français . profitez bien et revenez m’en parler !

Category: Voyages
Tags: Art Nouveau, Bains thermaux, Budapest, Gellért, Hongrie, sources
30 juin 2015 22 h 31 min
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Un bijou de château baroque

Gödöllö, un chef d’oeuvre hongrois d’architecture baroque 

C’est au milieu du XVIIIème siècle que le Comte Antal Grassalkovich commence à faire construire ce petit château, dans le style baroque de l’époque. Ses deux fils en continueront la construction, ajoutant une sixième, puis une septième aile au bâtiment central flanqué de deux terrasses au centre desquelles se trouve la salle d’honneur.

Voici le bâtiment principal, de face et à l’arrière :

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L’Impératrice Marie-Thérèse a rendu visite au Comte en août 1751. Arrivée tard au château, elle a vu deux rangées de hussards (20 000) lui éclairer la route spécialement créée jusqu’à l’entrée avec des torches à la cire. Les Grassalkovich lui ont organisé une promenade en traîneau car c’était la mode et ont salé la route pour faire glisser l’Impératrice qui, pour jouer le jeu, a revêtu une pelisse en fourrure. Sa statue dans le parc commémore cet honneur. Elle a l’air austère, comme ça, mais elle adorait s’amuser !

P1030751

 

 

 

 

 

 

 

 

Un cadeau royal en 1867

Lorsque François-Joseph et Elisabeth (Sissi) ont été couronnés roi et reine de Hongrie en 1867, l’Etat hongrois leur a offert ce petit château pour venir s’y reposer. Sissi adorait la Hongrie qui le lui rendait bien, et elle avait choisi une aristocrate hongroise comme dame de compagnie, pour apprendre la langue. Ida Ferenczy est devenue sa confidente et amie au fil des ans, et avait sa suite près de celle de Sissi dans une aile du château.  Le Roi habitait dans une autre aile, où l’on peut encore voir son bureau. Il y avait aussi les chambres des enfants, Marie-Valérie, Gisèle et Rodolphe. Une écurie de luxe abritait de très beaux chevaux à qui l’on faisait exécuter des tours devant l’Impératrice, comme de traverser un cercle de feu. Charles 1er d’Autriche, Charles IV en Hongrie, successeur de François-Joseph, y a également effectué de courts séjours avant son exil en 1919.

Tout cela a été magnifiquement restauré, le château n’ayant pas été détruit pendant la Seconde guerre mondiale. Pour exemple, deux ailes magnifiques :

P1030743

 

IMG_1655

 

 

 

 

 

 

Le Régent Horthy s’y est d’ailleurs régulièrement rendu entre 1920 et 1945, recevant toute l’aristocratie européenne et les dirigeants des pays voisins pour des parties de chasse notamment. Les Allemands qui l’occupaient l’ont pas mal pillé, puis l’Armée rouge s’y est installée jusqu’à son départ en 1990. L’une des parties du château a été transformée en maison de retraite à cette même époque. Mais depuis quelques années, les Hongrois se sont rendu compte de l’énorme potentiel touristique du lieu, lié à la nostalgie de l’Empire et au destin tragique de Sissi, et ont complètement rénové l’ensemble. Hélas, il n’est pas permis de prendre des photos de l’intérieur, où figurent d’impressionnants poêles en faïence de style rococo, des meubles du milieu du XVIIIème siècle et, bien sûr, les appartements de Sissi et François-Joseph, de style XIXème, avec les fameuses tapisseries de soie violette chez l’Impératrice dont c’était la couleur préférée.

Des expositions temporaires étant organisées dans le château, en bonus j’ai pu voir les oeuvres de trois peintres impressionnistes hongrois, Szinyei Merse Pál, Székely Bertalan et Munkácsy Mihály.

Le parc

Comme dans tous les châteaux, un parc charmant agrémente Gödöllö :

IMG_1692

On y trouve des essences rares, des arbres de 150 ans énormes, un gingko biloba entre autres, des massifs d’hortensias blancs et de lavandes, un vrai plaisir de promenade !

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Un petit pavillon abrite une collection de portraits de la famille Grassalkovich et d’autres héros hongrois, on n’y entre pas, mais un volet a été laissé entrouvert :

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Pour en savoir plus avant une visite, voici le lien du site, la page anglaise (il existe en hongrois et allemand) : Gödöllö et pour y accéder, on peut faire comme le couple impérial ou le régent Horthy, prendre le train à la Gare de l’Est (ce ne sera pas le train royal hélas) et en profiter pour visiter la salle d’attente royale (voir mon article sur ce sujet).

Category: Voyages
Tags: baroque, château, François-Joseph, Hongrie, Sissi
30 avril 2015 21 h 50 min
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Eux et nous, nous et eux : la France et la Hongrie

Identité ou territoire ?

Née en France, française, j’ai toujours revendiqué mes origines hongroises, parfois comme une fierté, parfois pour me faire remarquer en paraissant originale. S’il y a beaucoup d’immigrés en France en effet, la communauté hongroise n’y est pas très visible ni connue et le pays, bien qu’entré dans l’Union Européenne le 1er mai 2004, est inconnu des Français. Il a donc toujours paru exotique de s’avouer des origines d’Europe de l’Est. Dans les années soixante, c’était même pire : on ne savait rien de ce qui se passait derrière le Rideau de Fer. Je nous faisais donc volontiers passer pour des martyrs pour me rendre intéressante à l’école en début d’année auprès des enseignants et de mes nouveaux camarades de classe, en majorité français. Mais alors venaient les questions : Pourquoi on est ici ? Ah bon, on ne peut pas retourner, pourquoi ? Que se passe-t-il actuellement là-bas ? Tu penses bien qu’à 10 ans, je n’avais pas les réponses à ces questions, alors j’improvisais à partir des bribes que j’avais entendues ou comprises et j’étais mal à l’aise de répondre un peu n’importe quoi… La Hongrie devenait un pays fantastique mais interdit et la France, un pays étranger !

Encore aujourd’hui, quand je parle un peu longtemps de la Hongrie avec des Français, je me surprends à employer le pronom « nous » et à parler comme si je menais une vie totalement différente de celle d' »eux », les Français, mes compatriotes tout de même. Et cela ne choque pas du tout mes interlocuteurs qui me considèrent comme une sorte de témoin privilégié originaire d’un univers étranger et lointain, voire mystérieux et fascinant. Il m’arrive même de critiquer un trait de caractère français comme si je ne parlais pas de gens que je côtoie au quotidien et à la société desquels j’appartiens aussi.

Le plus drôle, c’est que je fais exactement la même chose en Hongrie, quand on me demande comment « nous » vivons en France ! Et cette fois, ce sont les Hongrois les « eux » différents et étrangers. Depuis toute petite en Hongrie, j’ai fait l’intéressante de la même façon en montrant bien que je venais d’un ailleurs lointain, exotique, voire fascinant.

Alors, qui est ce « nous » tantôt français, tantôt hongrois ? C’est moi, bien sûr, intégrée aux deux sociétés et du coup, ayant la possibilité d’en parler en détails, avec leurs défauts et leurs qualités respectives, mais toujours avec de l’affection, consciente de la richesse qu’elles m’apportent. Eux et nous constituent ma personnalité dans un va et vient perpétuel dont je m’amuse aujourd’hui, mais voilà aussi pourquoi je me sens très européenne.

Category: Hongrie
Tags: étranger, eux, France, Hongrie, nous
28 février 2015 21 h 35 min
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Premier voyage « au pays »

1965, Simca 1000 blanche avec galerie sur le toit

C’est la grande aventure : 1500 kilomètres à parcourir, les marks et les schillings à prévoir, Papa calcule le kilométrage entre les différentes étapes, les pleins d’essence, la nuit à l’hôtel quelque part près de Munich en Allemagne, environ à mi-chemin, et les forints pour le séjour.

photo 1 (10)

 

Pas de carte bleue Visa à l’époque, chaque devise est mise dans une enveloppe séparée. Pour le trajet, oeufs durs, tomates, fruits et bouteilles d’eau. Arrêts fréquents obligatoires pour laisser le radiateur refroidir !

 

 

photo 2 (11)

 

 

 

 

 

 

Arrivée à la frontière hongroise, à Hegyeshalom

Des files de voitures dans la chaleur étouffante. Les jeunes officiers des douanes ne plaisantent pas, nos passeports (français) sont longuement contrôlés, le coffre de la voiture ouvert et les questions fusent. L’ambiance ici n’est pas chaleureuse. La barrière s’ouvre au compte-goutte, même dans ce sens. Pour l’instant j’ai chaud, je somnole, je comprendrai plus tard que nous passons de l’autre côté du rideau de fer et le sens de la guerre froide m’apparaîtra en plein quand je serai plus âgée.

Au bout de deux ou trois heures d’attente, enfin nous voici en Hongrie. Je ne suis pas du tout attentive à ce que ressentent mes parents et ma grand-mère et je regarde sans intérêt ce paysage tout plat et sec, presqu’à l’abandon après les champs bien entretenus de l’Autriche. Plus d’autoroute non plus, mais d’étroites routes de campagne poussiéreuses  où nous sommes souvent ralentis par des charrettes tirées par un cheval, conduites par de vieux paysans à moitié édentés au visage tanné par le soleil. Nous mettons presqu’autant de temps à parcourir ces deux cents derniers kilomètres que les mille et quelques qui les ont précédés.

Budapest

Nous entrons à Budapest côté Pest où Papa, natif de Buda de l’autre côté du Danube, n’a jamais été en terrain très connu et nous voyons des barres d’immeubles comme chez nous, en banlieue parisienne. Première confusion pour mes aînés : c’est une ville moderne avec des bâtiments neufs après les bombardements de 1944 et 45, et des rues qui ont changé de nom. Il y a l’Avenue de la République Populaire qui croise le Boulevard Lénine juste après la place du 7 novembre (la révolution russe de 1917), là où autrefois c’était l’Avenue Andrássy qui croisait le Boulevard Teréz (hommage à Marie-Thérèse d’Autriche) après la place de l’Oktogon ainsi nommée car octogonale. Comment s’y retrouver ? Il faut désormais consulter un plan pour se déplacer dans une ville que l’on a quittée à 20 ans passés !

Mais moi, à sept ans, je m’en fiche. Tout le monde parle la langue que l’on ne parle qu’à la maison, alors c’est chez moi ici ! J’ouvre grand les oreilles pour écouter toutes les conversations à la fois… et je m’empiffre ! On m’offre tous les plats que je mange à la maison, mais en meilleur : vrai paprika, crème fraîche onctueuse, saucisse fumée inconnue chez nous, pâtisseries en tout genre, glaces délicieuses, abricots énormes dégoulinant de jus sucré et pastèques si rafraîchissantes…

Maman retrouve ses amies d’enfance qui ne savent pas quoi inventer pour nous gâter, nous passons des heures dans les grandes piscines de Budapest la ville thermale et de ses environs, nous allons au bord du lac Balaton aux eaux chaudes tellement agréables, bref, ce premier séjour est un enchantement.

je ne sais pas encore ce que le mot « racines » veut dire, je sais juste que ce pays ne sera jamais étranger pour moi.

Category: Hongrie
Tags: Hongrie, pays, racine, séjour, voyage
18 août 2014 22 h 08 min
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Republic – Repül a Balna

Une chanson du groupe de rock Republic sur une baleine qui vole et qui date de 1990, le changement de régime en Hongrie, et qui dit : « je suis petit mais quand je grandirai je te donnerai un coup de pied » – petit pays qui n’a pas voix au chapitre mais peut se défendre… « Encore encore encore, ça ne suffit pas » , dit le refrain. « Voilà l’ordre : l’orange mûrit », allusion au diktat communiste des années 50 qui voulait que la Hongrie fasse pousser des oranges. une anecdote véridique : le secrétaire général du Parti doit venir visiter la coopérative où ce premier fruit a mûri. Il est conservé sous cloche avant le jour J. Un gamin le vole et le goûte. Consternés, les officiels du village le remplacent par un citron. Le secrétaire en visite le goûte et dit : »Elle est jaune et elle est acide, mais c’est une orange hongroise. » Un journal contestataire des années 80 osera prendre ce titre : Magyar narancs – l’orange hongroise.

Et au détour d’un couplet : « je l’ai appris, je connais la réponse : petit est le pays, grande est la peine », une allusion directe au Traité de Trianon, le 4 juin 1920, où la Hongrie a perdu les 2/3 de son territoire et ne s’en est pas remise. Les gars de Republic ont tout compris.

Et c’est du rock hongrois ! Enjoy!

Category: My Playlist
Tags: baleine, Hongrie, rock
15 avril 2014 22 h 02 min
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La céramique noire hongroise

Un coup de foudre personnel

Il y a environ trente ans, je me promenais sur le grand boulevard de Pest qui mène au Pont Ste Marguerite ( peut-être encore appelé Boulevard Lénine à l’époque) où il y avait beaucoup de magasins super moches, quand j’ai vu la vitrine très jolie de l’un d’eux. On y vendait des objets d’artisanat, broderies, objets en bois, céramiques. C’est là que j’ai vu pour la première fois des vases et des assiettes en céramique noire à décor simplement incrustés. J’ai eu le coup de foudre, ça ne coûtait rien, je m’en suis offert un :

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J’y ai mis un bouquet de pivoines rouges une fois, je ne vous dis pas l’effet ! Magnifique !

Hors le mois dernier, je me suis trouvée par hasard dans l’une des régions hongroises où l’on produit de la céramique noire. Cela a piqué ma curiosité.

Une technique très simple… Un effet très original

Certains disent que la terre utilisée est grise, donc déjà pas ocre au naturel. Moi je dis peu importe, on n’ira pas vérifier… Les pièces sont cuites pendant 10 à 12h, moment auquel on atteint 950°. Alors on rajoute du bois et on bouche toutes les aérations : il s’ensuit une fumée noire dans le four qui colore les pièces. Avant cuisson, on les frotte avec des pierres pour faire les motifs. Suite à ce frottement, la céramique reste mate et devient plus épaisse, donc plus résistante. Pour la faire briller, on trempe un chiffon dans du pétrole et on la frotte avec.

Le musée ethnographique de Mohács

Dans le musée Kanizsai Dorottya, on peut voir des masques et tenues du carnaval (classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO) bien sûr, mais aussi des textiles, des coffres, des tenues traditionnelles des serbes, souabes et slovènes de la région qui sont venus s’installer là au XVIIIème siècle. Ma cousine et moi sommes les seules visiteuses de cet après-midi ensoleillé de mars, alors deux jeunes gens charmants nous emboîtent le pas, comme si nous allions brusquement décrocher un grand coffre en bois peint , ou arracher le beau voile en dentelle d’une jeune mariée et nous enfuir avec. C’en est presque comique, mais en même temps ils répondent à nos questions avec tellement de gentillesse que nous nous réjouissons de leur présence. Nous avons appris la veille que notre arrière-arrière-grand-père fabriquait des coffres à Mohács au début de sa carrière, alors nous sommes émues d’en voir. L’un des gardiens nous indique une pièce au fond : c’est la « réserve à voir ». Bien sûr qu’on y va ! Ils entrent avec nous, nous voyons tout d’abord des rangées de coffres : et si certains d’entre eux avaient été fabriqués par notre ancêtre ? je prends des photos au hasard, ben oui je vous en montre, tiens ! Voici, admirez :

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Ensuite le jeune homme nous dit qu’il y a des céramiques à l’étage, si ça nous intéresse. Ma cousine me laisse monter l’escalier et là : ravissement ! De la céramique noire, des pièces à décors traditionnel, oh la la ! je ne sais plus où donner de la tête ! Je peux photographier ? Oui ! Et de me montrer leur pièce la plus ancienne, 1791, que je ne résiste pas à vous montrer :

P1010779Le gars doit me prendre pour une folle parce que je suis très enthousiaste. Je mitraille la collection d’un bout à l’autre et repère des pièces avec une glaçure noire. A quoi est dû ce lustre, je demande ? On me répond que c’est du graphite. « Intéressant », je fais, « mais ça ne doit pas se faire à grand feu, pas plus de 900° sans doute ?! », j’ajoute. Finalement, je n’étais pas loin, puisque, si vous avez bien suivi depuis le début, ça cuit dès le départ à 950°… Très ennuyé, il me répond qu’il ne saurait dire, il n’en sait pas plus. Je me plais à imaginer qu’il va se renseigner, pour le cas où une autre folle lui poserait la question…

J’explique pour m’excuser que je fais partie de la Société des Amis du Musée de céramique de Sèvres et que c’est mon dada. En bas, ma cousine se marre, elle a l’habitude, elle…

D’autres pièces ? Bien sûr, avec plaisir !

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Category: Actualité culturelle
Tags: céramique noire, coffres, Hongrie, musée
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