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#exposition

17 avril 2017 16 h 15 min
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Le Maroc en ses livres : deux événements importants

Le Maroc invité cette année du Livre Paris

Avant, ça s’appelait le Salon du Livre, mais bon… La tradition d’inviter un pays et sa littérature continue, et en 2017, c’était le Maroc. Un très beau stand aéré, inspiré des façades arabes aux petites fenêtres, et plein de livres à l’intérieur, essais, fictions, livres pour enfants, livres en arabe…

Stand Maroc au Salon Livre ParisIntérieur stand Maroc Salon Livre Paris

Les textes figurant dans les cases pouvaient s’arracher comme d’un bloc. Il s’agissait de témoignages d’écrivains marocains. J’en ai pris plusieurs, en français, en arabe et, parce que c’est super beau, en amazigh (non, après le bengali, le japonais et l’arabe, je ne peux plus me lancer dans l’aventure de l’apprentissage d’une écriture différente… trop compliqué) :

Texte marocain

 

 

 

 

Et en plus je ne connais personne qui sait lire ça (je le regrette) :

 

 

 

texte en amazigh

 

Pour finir, j’ai été très bien conseillée par les vendeurs. Je voulais faire un voyage au Maroc en lisant une histoire qui s’y déroulerait, pas lire un polar ou une histoire de terroristes. Je n’aime pas les polars et je lis des histoires de terroristes dans la presse… Voilà donc avec quoi je suis repartie, je vous en dirai des nouvelles :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y avait également un salon de thé et des pâtisseries pour créer une ambiance sympa.

Exposition de manuscrits marocains à l’Institut du Monde Arabe

Un deuxième événement, juste pour 15 jours, peut-être à cause de la fragilité des manuscrits, sur les trésors des bibliothèques marocaines de Fès et Rabat. Cela commençait par une Torah, un évangile traduit en arabe et un exemplaire du Coran pour montrer qu’à une certaine époque, les trois religions cohabitaient dans le Royaume. Puis des livres concernant le soufisme, des beia, traités d’allégeance superbement enluminés comme ces deux exemplaires du XIXème siècle :

Beia de 1859Beia de 1873

Témoins d’une vie intellectuelle intense, des traités scientifiques : histoire par Ibn Khaldun (1389), médecine par Avicenne, mathématiques, astronomie, ou encore sur l’art de la guerre, reliés de cuir, pas photographiables du dessus malheureusement à cause du reflet des lumières du plafond sur les vitres, j’espère que vous verrez quand même de quoi il retourne :

Copie du traité d'histoire d'Ibn Khaldun (1389), Fès

Copie du traité d’histoire d’Ibn Khaldun (1389), Fès

Vue du dessus

Vue du dessus

 

 

Oui, ce n’est pas terrible… Voici les autres vus de profil du coup :

 

 

 

Traité d'Avicenne

Traité d’Avicenne

Livre de mathématiques (1204)

Livre de mathématiques (1204)

L’exposition était complétée par de grands panneaux montrant des lettres échangées entre le Maroc et le gouvernement français, d’autres traités d’allégeance, des photos magnifiques d’écoles de différentes villes du Maroc. Les dernières vitrines exposaient des écritoires, une « planche à Coran » pour l’enseigner et de magnifiques enluminures et calligraphies. Le catalogue reprend tout cela en détail pour ne pas vous faire regretter d’avoir loupé l’exposition et se vend encore, c’est la moindre des choses au vu de la brièveté de l’exposition (et c’est toujours un plaisir d’aller à la boutique de l’IMA où il y a plein de livres intéressants en français, en anglais et en arabe, des cartes postales et des marque-pages, des céramiques palestiniennes, des produits naturels de hammam, du thé, etc.).

Catalogue Splendeurs de l'écriture au Maroc

 

 

 

 

 

 

Je vous redonne le lien pour consulter le site de l’Institut du Monde Arabe car il y a toujours des événements intéressants qui s’y déroulent (expos, cinéma, danse, conférences, concerts…).

Category: Littérature
Tags: bibliothèques, enluminures, exposition, livres, manuscrits, Maroc
24 février 2017 22 h 50 min
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Courez au Musée Guimet ! ça vient de commencer !

L’Exposition « Kimono, au bonheur des dames » au Musée National des Arts Asiatiques Guimet » jusqu’au 22 mai

Pourquoi ce sous-titre ? On se souvient du roman d’Emile Zola Au Bonheur des Dames qui parle des grands magasins parisiens où les Bourgeoises vont acheter leurs textiles. L’un des modèles de l’écrivain est Le Bon Marché. Et bien ici, l’exposition est centrée sur le magasin Matsuzakaya qui, ouvrant en 1611, vend des textiles puis propose des catalogues de kimonos avec différents motifs. Toujours didactique au Musée Guimet, l’exposition nous montre comment s’habillaient les femmes des commerçants, des guerriers et de la Cour. Les pièces présentées sont somptueuses, le magasin Matsuzakaya demeurant au fil des siècles la référence en matière de tissus – crêpe, ramie, lin, coton et, pour les plus luxueux, soie -, de teintures avec différentes techniques dont certaines évoquent le tie & dye des années 60, très curieusement, de broderie et de motifs, différents selon les saisons et les modes : pruniers et cerisiers en fleurs, bambous, oiseaux, montagne, éventails, motifs abstraits, poèmes brodés…

Je vous montre ? Attention, beauté !

kimonokimono musée Guimet

 

 

 

Ils datent du milieu du 18ème – début du 19ème !

 

 

En voici un pour un mariage, sur un fond de soie damassée :

kimono de mariage

Il s’agit à chaque fois de 7 pans de tissu cousus ensemble, repliés au bout, jamais coupés. J’ai d’ailleurs lu dans un roman qu’ils étaient décousus pour être lavés et que dans les familles aristocratiques, on mettait dans l’ourlet des herbes odorantes séchées qui, en frottant sur le sol, dégageaient leur parfum. Car en effet, le kimono est porté le pan droit sur le pan gauche, très en arrière pour dégager la nuque, et traîne donc derrière… Mais avec quoi ça tient, tous ces mètres de tissu ? Avec une grosse ceinture, appelée obi dans une soie brodée aussi rigide qu’un corset. Voilà pourquoi les Japonaises en tenue traditionnelle marchent à petits pas et se penchent toujours délicatement, les gestes brusques sont interdits ou impossibles sous ces couches multiples, car en effet, on en porte plusieurs l’un sur l’autre. Très complète, l’exposition nous montre des obi, oeuvres d’art à eux seuls, en voici à droite :

IMG_5209 obi, ceintures japonaises

Suite à la réouverture du Japon à l’Occident avec l’ère Meiji, empereur qui a régné à partir de 1868, les Japonaises ont commencé à s’habiller à l’occidentale et, petit à petit, l’art et la culture japonais sont arrivés en Europe. La mode des kimonos a séduit au tournant du siècle dernier, au moment où les artistes Art Nouveau s’inspiraient du Japon dans leurs oeuvres, ce qui a pris le nom de Japonisme. L’exposition nous le montre dans la dernière salle, ainsi que des vêtements de créateurs du 20ème siècle, tels Kenzo, Yohji Yamamoto, Issey Miyaké et ses pliages, et le style incroyable de Junko Koshino. Voici, en exemple, un kimono d’Yves Saint-Laurent et un manteau de Kenzo :

Kimono Yves Saint-LaurentKimono de Kenzo

 

 

Un petit film documentaire nous montre des interviews de spécialistes du Japon et de couturiers japonais et français, avec comme fil rouge l’habillement d’une jeune Japonaise dans un kimono traditionnel. C’est somptueux mais contraignant !

 

 

Pour bien préparer votre visite, voici le lien pour accéder à la page dédiée du Musée Guimet. A savoir : pour cause de grande fragilité, les kimonos apportés du Japon seront présentés en rotation dans les vitrines, mais ils sont tous photographiés dans le précieux catalogue (j’adore aussi la boutique du Musée où on trouve des bijoux en jade, des tissus, du thé, plein de livres intéressants, des cartes postales, des magnets et des crayons…).

Category: Actualité culturelle
Tags: arts asiatiques, exposition, Japon, kimono, Musée Guimet
4 février 2017 22 h 44 min
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Esprit es-tu là ? Le Bauhaus au Musée

Exposition au Musée des arts décoratifs à Paris jusqu’au 26 février

Une exposition très didactique, comme on sait les organiser aux Arts décoratifs… Si tu sors de là en n’ayant rien compris au Bauhaus, c’est que tu l’as fait exprès !

Ecole d’arts, plastiques et appliqués, et d’architecture située à Weimar et dont Walter Gropius prend la tête en 1919, le Bauhaus est aussi devenu un mouvement artistique à part entière. A la fin des années 20, ce sera Dessau qui aura l’honneur d’accueillir enseignants et élèves puis, brièvement, Berlin. Au début des années 30, l’école est démantelée et servira de centre de formation pour les Gauleiter, plusieurs de ses membres émigrent aux Etats-Unis, à Chicago, pour y construire des gratte-ciels entre autres.

L’exposition commence par les influences du Bauhaus : le Moyen-Âge, avec en vitrine un pichet allemand en grès et au centre de la salle une sculpture d’aigle en bronze… hmmm… voilà ; ensuite, le mouvement Arts and Crafts de William Morris, version écossaise de l’Art Nouveau, avec exposés les fameux papiers peints et le motif floral célèbre en céramique, oui… bon… vu et revu ces derniers temps ; et enfin, grosse influence, le Wiener Werkstätte de Josef Hoffmann, Kolo Moser etc, (voir mon article ici sur les Wiener Werkstätte et celui sur la Sécession viennoise), mais là, j’aime tellement que je me suis régalée : fauteuils, services à thé, chandeliers, paniers à fleurs, même si j’ai trouvé qu’il y en avait trop dans un petit espace mal mis en valeur, j’ai pris des photos (c’était interdit, mais j’ai profité de la distraction des gardiens moins nombreux à l’heure du déjeuner et d’une classe d’élèves en arts déco qui mitraillaient « pour dessiner après », m’a dit l’une d’elles). Désolée, je les garde pour moi, pas envie de m’embrouiller avec le Musée.

Et enfin, on entre dans le vif du sujet : l’école ! Reproduisant sa structure, les commissaires de l’expo ont divisé les salles par ateliers : bois, céramique, textile, sculpture, peinture, théâtre, photographie, imprimerie, peinture sur verre, métal, architecture, en commençant tout cela par le cours préliminaire où les élèves apprenaient ce qu’était la création artistique. Les plus grands artistes et architectes du début du XXème siècle y ont enseigné : Ludwig Mies van der Rohe, Kandinsky, Paul Klee, László Moholy-Nagy, Marcel Breuer, Le couple Albers (les tables gigognes de Josef Albers sont exposées). Les oeuvres des élèves comme celles des enseignants sont abondamment montrées : objets en métal, en céramique et en bois (lampes, meubles, cafetières, services à thé), tapisseries, photos, tableaux, vitraux, affiches et cartes postales, on a envie de dire : waouh ! stop ! y en a trop ! Alors s’ajoutent à tout cela des photos de la vie de l’école : spectacles montés par les élèves avec décors et costumes, petites maisons des enseignants avec les pièces intérieures et les plans, photos des bâtiments, des élèves en cours et en « récréation »… En effet, l’école était également un lieu de vie très libre où les jeunes filles s’exprimaient de la même façon que les jeunes gens, avec une joie de vivre et un esprit créatif très dynamiques.

A travers tout ce fonds, on comprend l’importance de cette école/ce mouvement dont la France s’est un peu « protégée » en privilégiant des créations d’artistes français à l’époque, mais qui a essaimé dans le monde entier et continue à influencer des artistes contemporains, dont les oeuvres sont montrées dans les toutes dernières salles de l’exposition.

Pour ne pas risquer l’indigestion de beauté et d’informations, je conseille de bien prendre le temps de visiter chaque salle et… tant pis… de sauter ce qui semble moins intéressant, car il y en a pour tous les goûts. Et pour bien se remettre en mémoire qui, où, comment, le hors-série du magazine Beaux-Arts dont la couverture représente une inconnue assise dans le célèbre fauteuil de Marcel Breuer, portant un masque d’Oskar Schlemmer (1926, photographie ©BAUHAUS-ARCHIV BERLIN) :

exposition l'Esprit du Bauhaus

 

 

 

 

 

 

 

Et si vraiment le sujet vous passionne, et l’exposition vous donne envie d’en savoir plus sur le Bauhaus, voici LE livre à lire sur le sujet :

Bauhaus Magdalena Droste

 

 

 

Je vous donne les références, on voit mal sur ma photo : Magdalena Droste, Bauhaus, aux éditions Taschen.

 

 

 

 

Alors bonne visite, et/ou bonne lecture ! Pour les infos pratiques du Musée, c’est par ici : exposition l’Esprit du Bauhaus.

Category: Actualité culturelle
Tags: Arts décoratifs, Bauhaus, design, Dessau, esprit, exposition, Weimar
2 janvier 2017 21 h 23 min
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Jade, sublime expo au Musée Guimet à Paris !

Sculpté, taillé, poli… Blanc, vert pâle, vert foncé, ocré… Du jade plein la vue !

Les Chinois ont su faire de cette pierre des merveilles dès le Néolithique et cette exposition, jusqu’au 16 janvier, montre toute la beauté de la pierre dans ses variétés et l’adresse des artisans qui l’ont travaillée. Dès l’entrée, on peut toucher deux morceaux de pierre brute :

jade brut

Le long d’un couloir qui mène à l’entrée de l’exposition proprement dite, des estampes anciennes montrent comment se travaille le jade, et en vitrine, les outils authentiques que l’on voit sur les tableaux. Impressionnant !

Ensuite, une carte nous montre les gisements encore exploités en Chine. Puis nous pénétrons dans l’exposition elle-même, c’est-à-dire dans un univers de beauté féérique.

De grands panneaux nous expliquent le jade et son histoire…

Jadis, l’empereur était Fils du Ciel, garant de l’ordre naturel, intermédiaire entre le Ciel et la Terre, entre le monde surnaturel et le monde des hommes. Des cérémonies rythmaient l’année, au cours desquelles l’empereur portait une tablette de jade gravée, le gui, symbole de son pouvoir. En voici une, gravée d’un motif de montagnes, symboles taoïstes :

un gui en jade

 

 

Les mandarins portaient aussi des tablettes, et des ceintures de jade.

Les artisans gravaient des assiettes, des pots à pinceaux pour la calligraphie, mêlant parfois jade et d’autres pierres, comme ici cette cornaline orange du plus bel effet, ou des coupes, comme celle-ci datant de la dynastie Yuan (12ème – 14ème siècle), dans laquelle la petite tortue, symbole de longévité aux pouvoirs magiques, a l’air de nager si on remplit la coupe d’eau :

 

 

cornaline et jade blanccoupe en jade aux tortues

 

Le travail de ciselure donne à ces objets des allures de porcelaine. Translucides, ils laissent passer la lumière comme la plus fine des créations de kaolin, autre art dont les Chinois sont friands et qu’ils nous ont appris.

L’exposition est tellement bien agencée que l’on peut contourner les pièces et voir la lumière les traverser, éclairant les gravures sur leur face :

 

plaques de jade gravées

Dragons de jade

 

 

 

 

 

 

 

 

L’engouement des Européens pour cette pierre n’est pas récent : les Ambassadeurs asiatiques à la Cour des rois de France apportaient des objets, cadeaux prestigieux et aussi preuves des savoir-faire dans leur pays. Voici la coupe au lotus qu’aurait offerte l’ambassade de Siam en 1686 à Louis XIV. Elle date de la dynastie Ming (1368-1644) et fait la fierté du Muséum d’histoire naturelle où elle est exposée habituellement :

 

coupe au lotus en jade

Mais c’est avec le – tragique – sac du Palais d’été de Pékin que les Européens ont rapporté d’innombrables trésors, à la fin du XIXème siècle. L’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, a ainsi pu constituer un véritable trésor au château de Fontainebleau. N’allez pas le voir maintenant, de nombreuses pièces sont dans cette exposition, dont cette remarquable coupe en jade blanc de la dynastie Qing (1644-1911) qui porte l’inscription « Studio du grand labeur » :

 

coupe ronde en jade blanc

L’exposition se termine par la période Art Déco, où les bijoutiers et décorateurs se sont inspirés de l’Orient pour créer des petits flacons à parfum, des montres, des boucles d’oreille où le jade figure en bonne place avec diamants et rubis. C’est aussi la mode des paravents, dont Coco Chanel raffolait (ils sont toujours dans son appartement de la rue Cambon et sa chambre au Ritz), mais j’avoue qu’après toutes ces beautés millénaires, ces objets un peu trop clinquants m’ont laissée froide. La pureté taoïste sans doute…

 

Courez voir l’exposition avant qu’elle ne se termine et profitez non seulement de la beauté des objets exposés, depuis les jades anciens du Néolithique jusqu’au 19ème siècle, en passant par l’époque des Royaumes combattants et le règne de l’empereur Qianlong qui collectionnait les jades anciens, les faisait graver et les sublimait sur des socles de bois sculptés.

Category: Actualité culturelle
Tags: Art Déco, Chine, exposition, gravure, jade, Musée Guimet
3 décembre 2016 22 h 29 min
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Expo à voir : L’art de la Paix au Petit Palais

 Jusqu’au 15 janvier, courez-y c’est extraordinaire !

La paix, c’est avant tout le contraire de la guerre. Donc « faire la paix », c’est arrêter de « faire la guerre ». L’exposition retrace donc l’histoire de la fin des guerres, depuis l’époque médiévale jusqu’au milieu du siècle dernier environ. Outre les traités eux-mêmes, documents originaux fascinants par leurs tailles et leurs formes diverses, on y trouve des portraits d’hommes célèbres pour avoir agi pour la paix au cours des siècles, accompagnés de citations.

Dans un ordre chronologique, la succession d’objets exposés nous apprend qu’au Moyen Âge et à la Renaissance, les grands de ce monde se faisaient la guerre pour agrandir leur territoire puis signaient la paix en redessinant les frontières de leurs royaumes, c’est « La paix des Princes ». Un exemple :

Traité d'Arras, 1482

Pas besoin de connaître le contexte, un empereur et un roi de France – Louis XI et Maximilien de Habsbourg – ratifient cet énorme document.
Puis les souverains ont été les garants de la « Paix de Dieu », ce qu’illustrent un magnifique manuscrit enluminé de La cité de Dieu de Saint-Augustin et un manuscrit de Christine de Pisan (je ne vous les montre pas pour ne pas tout déflorer).

Enfin, un moyen de garantir la paix était de marier la fille d’un roi étranger à un dauphin français, ici on nous montre le contrat de mariage entre Louis et Marie-Antoinette, ratifié par l’impératrice Marie-Thérèse et son fils Joseph II :

 

Contrat de mariage Louis et Marie-Antoinette

 

 

 

Les guerres napoléoniennes sont également représentées, mais ce qui m’a émerveillée, c’est l’original de l’acte final du congrès de Vienne en français, signé par tous les représentants des nations étrangères en 1815 :

 

 

 

Acte final du congrès de Vienne

Et nous voici au XXème siècle, avec son lot de conflits ! Nous avons en vitrine le télégramme envoyé de Vienne par l’Ambassadeur après l’assassinat de François-Ferdinand et de son épouse à Sarajevo, recopié « en clair » car envoyé chiffré, les accords Sykes-Picot de 1916 avec la carte qui aurait été réalisée par les diplomates eux-mêmes, les accords de Munich de 1938, des télégrammes envoyés de Berlin en août 39, le traité de l’Atlantique Nord, celui de non-prolifération des armes nucléaires, le traité de Rome tel que rédigé par Schuman, le traité mettant fin à la guerre d’Indochine :

l'attentat de Sarajevo

l’attentat de Sarajevo

Les accords Sykes-Picot, original anglais

Les accords Sykes-Picot, original anglais

 

 

 

 

 

 

 

Et le traité qui m’a touchée aussi, car c’est suite à sa signature que l’audiovisuel public allemand et l’audiovisuel public français se doivent de coopérer : le Traité de l’Elysée de 1963 suite auquel une commission mixte franco-allemande se réunit chaque année, en alternance à Paris et à Berlin, pour discuter de projets communs en radio et télévision :

Traité de l'Elysée, 1963

 

 

 

 

 

 

Pour préparer votre visite, c’est par ici, le lien vers le site de l’exposition L’art de le Paix au Petit Palais et bonne visite !

Category: Actualité culturelle
Tags: Berlin, exposition, France, histoire, paix, Petit Palais, rois, traités, Vienne
28 octobre 2015 20 h 55 min
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Osiris, mystères engloutis d’Egypte

Exposition à l’IMA, à Paris, jusqu’au 31 janvier 2016

Courez-y, c’est remarquable ! Si vous n’habitez pas Paris, prenez des billets et venez ! Je suis rarement aussi enthousiaste mais là, vraiment, je n’ai pas de mots assez forts pour décrire l’effet incroyable de ces objets vénérables arrachés à la mer et mis en scène dans une scénographie originale et frappante !

De quoi s’agit-il ?

Franck Goddio, Président de l’institut européen d’archéologie sous-marine, a commencé à s’intéresser à ce domaine particulier des fouilles dans les années 1983-84. Mais alors, même si des objets étaient déjà exposés au musée d’Alexandrie, les moyens techniques de l’époque ne permettaient pas de sonder les fonds sous-marins. Il a donc fallu attendre le début des années 90 pour vérifier qu’il y avait bien les vestiges de villes englouties. Il s’agissait, d’après les textes anciens, de Thônis, Héracléion et Canope, situées au nord de l’actuelle Alexandrie, dans la baie d’Aboukir. Or, une étude plus poussée des textes anciens a permis de comprendre que Thônis et Héracléion étaient une seule et même ville, avec un nom égyptien et un nom grec ! Il ne restait plus qu’à plonger, littéralement, dans l’histoire de ces deux villes, reliées par une cérémonie rituelle…

l'archéologue-plongeur, Egypte

 

 

 

 

 

 

La légende d’Osiris

Jaloux, le frère d’Osiris, Seth, l’a tué et démembré en 14 morceaux qu’il a jetés dans le Nil. Isis, sa soeur et amante, les a retrouvés et reconstitués. On dit que c’est elle qui a inventé le processus de momification ainsi. Ils ont eu un fils, Horus, qui s’est battu contre son oncle pour venger son père. Ainsi, par sa mort et sa résurrection, Osiris représente la fécondité des terres qui meurent mais renaissent au printemps, apportant les nouvelles récoltes. Ses humeurs de cadavre, assimilées à l’eau du fleuve, donnent la vie.

Chaque année, une statuette d’Osiris faite d’argile du fleuve, de grains d’orge, d’épices et d’aromates, était mise dans une cuve, sorte de « baignoire » où elle était arrosée d’eau du Nil à l’aide de louches sacrées pendant 14 jours (le temps exacte d’une lunaison entre le premier quartier et la pleine lune). Lorsque ces graines germaient, on enterrait provisoirement le dieu, déterrant celui de l’année précédente à qui le peuple et les prêtres donnaient une sépulture définitive. Mais avant, une procession en bateau emmenait le dieu d’Héracléion à Canope, à l’Ouest, sur des canaux. Les objets de culte, louches, bassins et statuettes retrouvées sous la mer par Franck Goddio portent témoignage de ces rites.
Très riche, l’exposition nous en montre, avec des vidéos pour que nous voyions comment ils ont été extraits d’une couche de sédiments. Nous passons de salle en salle dans une pénombre sous-marine, l’eau clapote en vidéo et aussi dans nos oreilles…

Voici une statue de reine représentée en Isis :

statue de reine en Isis

 

 

 

 

Un buste de dieu mis en valeur par l’éclairage :

 

 

 

buste de Dieu, exposition Osiris

 

 

 

 

 

 

 

 

La dernière partie de l’exposition met en regard ces objets avec ceux des musées d’Alexandrie et du Caire, sortis d’Egypte pour la première fois, comme cette remarquable statue de la déesse Thouéris qui date de la XXVIème dynastie (664-610) avec ses mamelles symboles de fertilité :

la déesse Thouéris, Musée du Caire

 

 

Et pour finir en apothéose, la statue colossale de Hâpy, dieu associé à la crue du Nil, symbole de fertilité lui aussi, avec sa table d’offrandes symboliques sur laquelle on versait de l’eau pour « activer » le symbole de façon magique et le rendre réel. Lui aussi a été trouvé au fond de la mer, il nous accueille à l’entrée de l’exposition mais le photographier depuis l’étage au-dessus lui confère toute sa majesté :

 

statue colossale de Hâpy

 

L’exposition est très didactique et nous apprend tout, non seulement sur l’archéologie sous-marine et les légendes égyptiennes, mais aussi sur les influences grecques et romaines sur les croyances des peuples du Nil : les Ptolémées ont poursuivi le culte, et parfois l’histoire de Jésus lui-même, qui meurt et ressuscite, peut être comparée à celle d’Osiris…

 

 

Tous les renseignements sur le site de l’IMA, à la page de l’exposition que voici.

Attirée par l’égyptologie depuis 1967, où mon père m’a emmenée à l’exposition Toutankhamon au Grand Palais, je me suis régalée et je suis curieuse de voir si Osiris vous enchante comme moi, n’hésitez pas à me laisser vos commentaires !

Category: Actualité culturelle
Tags: archéologie sous-marine, Egypte, exposition, institut du monde arabe, osiris
9 juillet 2015 21 h 27 min
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Hip Hop : du Bronx aux rue arabes

Exposition à l’Institut du Monde arabe à Paris jusqu’au 26 juillet

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Visite privée organisée par Mouv’ avec conférencière à l’appui lundi soir. Hersen Rivé, grâce à qui je suis là, complète ce que dit cette femme d’un certain âge. Il est trop calé en musique ! Elle nous dit que le DJ qui a inventé le sound system s’appelle Kool Herc « Personne ne le connaît, je vous rassure ». Elle ne sait pas à qui elle s’adresse ! Hersen est choqué que l’on puisse dire une telle chose, il y a quand même des professionnels en face d’elle. Et puis d’abord, me chuchote-t-il, c’est U Roy qui a inventé ça 10 ans avant en Jamaïque et qui a formé plein de DJs ! Nous sommes accueillis par des grosses radios cassettes graffées :

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On nous explique qu’un DJ est aux platines pour mixer les sons et on s’aperçoit vite que le public danse sur la partie musicale du morceau et non sur la partie chantée, le DJ rallonge donc la musique jusqu’à parfois atteindre 9′, c’est une révolution ! Un maître de cérémonie – MC – l’accompagne pour chauffer le public. Et que dit-il : « On fait hip, et maintenant on fait hop », le hip hop est né… Avec cette nouvelle culture musicale commence un mouvement culturel urbain qui touche la communauté afro-américaine, dans le Bronx en effet, puis va s’étendre à l’Europe. Vêtements, graffitis, musique, danse et style de chant, tout change. En France, ce sont des groupes comme IAM qui développent le mouvement. Sont d’ailleurs exposés deux manuscrits de chansons, Je danse le Mia d’IAM et Demain c’est loin d’Akhenaton et Shurik’n, c’est émouvant :

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C’est la diaspora qui apporte ces sons nouveaux dans les pays arabes où la culture de la rue est très importante. Le Micro Brise le Silence (MBS) en Algérie et DAM (Da Arabian MCs, mais aussi le sang) en Palestine se font vite connaître, nous explique l’expo. Dans les pays où la censure est lourde, les groupes s’exportent, produits en Europe. Une carte nous détaille le hip hop dans le monde arabe et l’on peut écouter ce qui s’y fait :

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Dans une salle, un DJ filmé nous explique les différentes techniques de mixage et leur nom deux platines et une table de mixage.

Au fond, l’expo parle aussi bien du hip hop lui-même que de la façon dont les jeunes des pays arabes se le sont approprié.

 

Les chansons arabes traditionnelles se prêtent bien aux samples, nous explique-t-on d’ailleurs, exemples à l’appui :

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En nous montrant des photos, des films, en nous faisant écouter des musiques, en nous rappelant les grands noms du hip hop en France, cette exposition montre comment une culture jeune et urbaine qui casse les codes et explose dans une créativité très libre se propage au-delà des frontières et des traditions locales dans les années 80. La musique et la danse voyagent sans limites, les arts plastiques aussi. Mixant les sons, inventant le breakdance pour danser sur ces nouveaux sons, peignant à la bombe des graffitis qui recouvrent les rames de métro aux Etats-Unis, les murs dans toute l’Europe puis dans les pays arabes, ces jeunes se sont tendu la main pour vibrer ensemble. Les graffeurs arabes ont adapté leur art à leur culture par de superbes calligraphies, les rappeurs arabes utilisent la langue de la rue pour exprimer leur colère et leurs frustrations dans le même style que les artistes américains et européens, ils portent les mêmes vêtements de sport. Bien avant Internet et YouTube, le hip hop a pu voyager d’un bout à l’autre de la planète et s’y sentir chez lui.

Pour conclure en beauté, deux exemples par des graffeurs arabes, visibles provisoirement sur un mur devant l’IMA et photographiés pour cette exposition :

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Après, cocktail sur la terrasse du 9ème étage, on admire la vue :

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Pour tout savoir sur l’expo et préparer une visite, pourquoi pas pendant le long week-end qui s’annonce : le site de l’IMA, page de l’expo

Category: Actualité culturelle
Tags: Bronx, exposition, graffitis, hip hop, institut du monde arabe, musique
26 juin 2015 22 h 09 min
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Boushra Almutawakel, photographe yéménite

On la connaît tous sans la connaître !

Sa série sur le voile circule sans cesse sur Facebook, nous l’avons tous eue un jour dans notre fil d’actu, sans forcément le copyright d’ailleurs… Moi j’ai eu le grand honneur de la rencontrer lors d’une soirée à l’Institut du Monde Arabe, à Paris, où ses photos étaient exposées avec celles de 4 de ses consoeurs, suite à la projection exceptionnelle du film de Khadija Al-salami Moi, Nojoom, 10 ans, divorcée, d’après le roman éponyme. La soirée était dédiée à la situation des femmes au Yémen (je parlerai de ce film extraordinaire et de sa réalisatrice, une femme exceptionnelle, prochainement), et financée par l’Union européenne dans le cadre de l’Année européenne pour le développement, avec le partenariat de RFI, France 24, Monte Carlo Douailiya et France Média Monde.

Un très beau catalogue a été édité, avec des reproductions des photos des 6 artistes yéménites, mais je vous montre la série sur le voile de Bousha Almutawakel « en situation » et vous allez tous vous exclamer « Ah mais oui, bien sûr ! » :

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Elle m’a expliqué avoir commencé cette réflexion sur le Hijab en retournant dans un village où les femmes de la tribu portaient les vêtements traditionnels chamarrés des premières photos et en les voyant couvertes de noir de la tête aux pieds dix ans plus tard. « C’est une tradition qui vient d’Arabie Saoudite », dit-elle, « ce n’est pas la nôtre ». De même, le voile peut être un moyen d’expression des femmes arabes ou, comme le dit l’écrivaine égyptienne Nawal Elsadawi, un moyen de se dissimuler, comme le maquillage ailleurs et provoquer l’ironie, voire l’humour, et donc un questionnement. Une autre série exprime ces réflexions de la photographe, intitulée Mouvement de l’oeil :

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La photographie est un moyen de montrer, de dénoncer, mais aussi de lutter contre les stéréotypes négatifs sur les arabes et les musulmans pour cette artiste rayonnante qui a vécu aux Etats-Unis et s’y trouvait le 11 septembre. « J’ai trouvé que nous, les Arabes et les musulmans, étions soit diabolisés, soit romancés. Ce paradoxe s’observe particulièrement au sujet de la femme au moyen orient, qui dans l’imaginaire populaire du nord est à la fois l’image de l’exotisme, de la beauté et du mystère, mais aussi celle de l’impuissance, de l’oppression et de la laideur. Une partie de cette représentation est liée au hijab. » explique Boushra Almutawakel.

Elle joue également avec les codes vestimentaires, comme dans sa série Et si… de 2008 où l’homme et la femme intervertissent leurs vêtements :

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Les autres photos de cette exposition temporaire montraient également des femmes dans des scènes de rue, de la vie quotidienne ou, de façon plus militante, dans des poses soulignant leur statut inégal face aux hommes. Au Yémen, le mariage précoce des petites filles est une coutume tribale car les hommes trouvent normal qu’une nouvelle épouse vigoureuse vienne aider aux tâches ménagères et aux travaux des champs celle qui a perdu ses forces. Des artistes, des personnalités politiques arabes et européennes tentent de faire changer les mentalités. La guerre ralentit ces efforts mais ne décourage nullement les femmes exceptionnelles qui osent dénoncer ces traditions cruelles. Les autres photographes étaient : Rooj Al-Wazir, 27 ans, Bushra Al-Fusail, 29 ans, Arwa Al Hubaishi, 25 ans, Maha Senan, 25 ans, et Tana Faroq, 26 ans. Respect.

Category: Actualité culturelle
Tags: exposition, institut du monde arabe, photographes, Yémen
12 avril 2015 19 h 40 min
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Exposition : Au temps de Klimt, la Sécession à Vienne

A la Pinacothèque de Paris jusqu’au 21 juin

Vous qui me lisez fidèlement, vous savez mon intérêt passionné pour cette période de l’histoire de l’art – en gros, 1898-1914 – et pour l’expression de ce style dans la capitale de l’Empire austro-hongrois. J’en ai déjà parlé dans mon article Vienne – la Sécession et Otto Wagner suite à une visite dans la capitale autrichienne. Cela ne surprendra donc personne que j’aie vu cette exposition parisienne :

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Elle a été remarquablement conçue car on nous montre tout d’abord François-Joseph 1er (portraits et statue) sous le règne de qui a éclos ce style en rupture (sécession) avec le classicisme et le baroque favorisés par l’aristocratie et la grande bourgeoisie à la fin du XIXème siècle. Représenté par les architectes Guimard et Majorelle en France, Victor Horta en Belgique, Charles Rennie MacIntosh et Aubrey Beardsley en Grande-Bretagne, ce style Art Nouveau a explosé jusqu’à la Première guerre mondiale dont les atrocités ont ensuite inspiré l’expressionnisme en peinture, puis une réaction à ce chaos avec l’Art Déco à la fin des années 20.

Même si c’est un tableau de lui qui figure sur l’affiche, il ne s’agit pas d’une exposition dédiée à Klimt, mais d’autres peintres, designers et architectes sont représentés aux côtés de cet artiste majeur de la période – Carl Moll, Koloman Moser, Egon Schiele, Max Kurzweil, Oskar Kokoschka, on ne peut les citer tous. Nous pouvons même voir de magnifiques céramiques de l’artiste polonais Michael Powolny, des meubles de Joseph Hoffman et d’Adolf Loos. Didactique, l’exposition nous explique ainsi que la Sécession, avec la création des ateliers viennois, Wiener Werkstätte (je vous renvoie à mon article sur le sujet), vise à bouleverser nos habitudes esthétiques dans tous les domaines de notre cadre de vie : mobilier, décoration intérieure, peinture, sculpture, céramique, bijoux, illustrations de livres… Avec une surprise somptueuse : une copie de la Frise de Beethoven de Gustav Klimt en demi cercle sur les murs de la salle du bas (mon coeur s’est arrêté de battre, j’ai cru un instant que l’original avait été décroché du mur du Pavillon de la Sécession de Vienne pour cette exposition parisienne) !

Interdiction de prendre des photos, je n’ai pas bravé l’interdit, alors courez-y et vous serez éblouis ! C’est ouvert tous les jours de 10h30 à 18h30, nocturnes les mercredis et vendredis jusqu’à 20h30, ouvert de 14h à 18h30 le 1er mai. Et si vous n’avez pas les moyens de vous offrir le catalogue, faites comme moi, prenez la revue en couleurs de la Pinacothèque, c’est déjà très bien fait.

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En couverture, Judith toujours, un célèbre tableau de Klimt qui représente la femme qui a séduit le général païen Holopherne en l’enivrant et l’a décapité pendant la nuit, sauvant ainsi les Juifs qu’il allait massacrer. Cette héroïne, ainsi que Salomé sur qui Oscar Wilde a écrit une pièce de théâtre, a inspiré les artistes depuis Le Caravage jusqu’à la Sécession : la Femme sensuelle initiée aux mystères de la vie et liée à la nature magique où elle emmène l’homme trop attaché au matérialisme terrestre peut aussi être dangereuse et apporter la mort…

 

Et voici Salomé :

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Vous trouverez tous les renseignements pour la visite sur le site de La pinacothèque.

Category: Actualité culturelle
Tags: architectes, Art Nouveau, exposition, Klimt, peintres, Sécession, Vienne
29 décembre 2014 19 h 20 min
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La photographie au 104

Comme toujours dans ce lieu magique, plusieurs artistes, plusieurs lieux, plusieurs styles de photographie…

Jean-François Spricigo

Artiste en résidence au 104, né à Tournai (Belgique), il expose son amour de la nature et des animaux, capture un instant de lumière intense sur l’horizon, le regard d’une chèvre ou d’un âne, un chien dont on peut penser que c’est un loup et vice versa. Le titre de son exposition Toujours l’aurore reflète ce début de jour, ce commencement de lumière sur l’horizon que guette l’artiste au quotidien. On peut également visionner sa vidéo de 18′ En silence je l’ai aimé à trois personnages : « Toi, Moi, Le silence » où la nature, surexposée, en noir et blanc, lointaine et proche, mystérieuse, prend toute la place, sur une musique du pianiste Alexandre Tharaud. Sur les premières images : « A toi que j’aime dont j’oublie le nom / tant il me reste encore à aimer. » Les photos ont été publiées dans un ouvrage au titre éponyme où figurent des textes de l’artiste, mais aussi de Josef Nadj, André S. Labarthe, etc. Une relation au mouvement de la danse et du cinéma se fait jour dans ces clichés parfois flous mais jamais retouchés, il ne s’agit pas de figer le temps mais c’est « l’espace d’un instant, un instant dans l’espace. »

Le photographe publie parallèlement Lettres à quelqu’un, des lettres écrites par un gamin à un Monsieur, l’adulte qu’il est devenu et qui reçoit ainsi des nouvelles de l’enfant qu’il a été.

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Small Universe

Au centre de l’immense cour un espace temporaire accueille des photographes néerlandais sous la houlette du commissaire et directeur artistique Erik Kessels. Le point commun de ces photographes ? Documenter un univers très intime : la vie d’un pélargonium, une famille avec laquelle pose Hans Eijkelboom comme s’il était le père des enfants, Amsterdam dans ses recoins les plus insignifiants en collages de Jos Houweling, un frère qui ne veut pas être pris en photo et qui est donc photographié alors qu’il tourne au coin de la maison pour s’en aller, une jeune femme qui donne à manger à un foulque avec différents objets – petit palmier en plastique, photo, papier froissé – et voit comment l’oiseau les intègre à son nid et, ma préférée, Melanie Bonajo qui, suite à un chagrin d’amour, se prend en photo dès qu’elle pleure, avec ce titre : Merci de m’avoir fait du mal, j’en avais vraiment besoin.

L’exposition dure jusqu’au 4 janvier 2015, si vous êtes en vacances sur Paris, courez-y ! Toutes les infos pratiques pour y aller : ici

 

Category: Actualité culturelle
Tags: exposition, le 104, photographie
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