Jusqu’au 15 janvier, courez-y c’est extraordinaire !

La paix, c’est avant tout le contraire de la guerre. Donc « faire la paix », c’est arrêter de « faire la guerre ». L’exposition retrace donc l’histoire de la fin des guerres, depuis l’époque médiévale jusqu’au milieu du siècle dernier environ. Outre les traités eux-mêmes, documents originaux fascinants par leurs tailles et leurs formes diverses, on y trouve des portraits d’hommes célèbres pour avoir agi pour la paix au cours des siècles, accompagnés de citations.

Dans un ordre chronologique, la succession d’objets exposés nous apprend qu’au Moyen Âge et à la Renaissance, les grands de ce monde se faisaient la guerre pour agrandir leur territoire puis signaient la paix en redessinant les frontières de leurs royaumes, c’est « La paix des Princes ». Un exemple :

Traité d'Arras, 1482

Pas besoin de connaître le contexte, un empereur et un roi de France – Louis XI et Maximilien de Habsbourg – ratifient cet énorme document.
Puis les souverains ont été les garants de la « Paix de Dieu », ce qu’illustrent un magnifique manuscrit enluminé de La cité de Dieu de Saint-Augustin et un manuscrit de Christine de Pisan (je ne vous les montre pas pour ne pas tout déflorer).

Enfin, un moyen de garantir la paix était de marier la fille d’un roi étranger à un dauphin français, ici on nous montre le contrat de mariage entre Louis et Marie-Antoinette, ratifié par l’impératrice Marie-Thérèse et son fils Joseph II :

 

Contrat de mariage Louis et Marie-Antoinette

 

 

 

Les guerres napoléoniennes sont également représentées, mais ce qui m’a émerveillée, c’est l’original de l’acte final du congrès de Vienne en français, signé par tous les représentants des nations étrangères en 1815 :

 

 

 

Acte final du congrès de Vienne

Et nous voici au XXème siècle, avec son lot de conflits ! Nous avons en vitrine le télégramme envoyé de Vienne par l’Ambassadeur après l’assassinat de François-Ferdinand et de son épouse à Sarajevo, recopié « en clair » car envoyé chiffré, les accords Sykes-Picot de 1916 avec la carte qui aurait été réalisée par les diplomates eux-mêmes, les accords de Munich de 1938, des télégrammes envoyés de Berlin en août 39, le traité de l’Atlantique Nord, celui de non-prolifération des armes nucléaires, le traité de Rome tel que rédigé par Schuman, le traité mettant fin à la guerre d’Indochine :

l'attentat de Sarajevo

l’attentat de Sarajevo

Les accords Sykes-Picot, original anglais

Les accords Sykes-Picot, original anglais

 

 

 

 

 

 

 

Et le traité qui m’a touchée aussi, car c’est suite à sa signature que l’audiovisuel public allemand et l’audiovisuel public français se doivent de coopérer : le Traité de l’Elysée de 1963 suite auquel une commission mixte franco-allemande se réunit chaque année, en alternance à Paris et à Berlin, pour discuter de projets communs en radio et télévision :

Traité de l'Elysée, 1963

 

 

 

 

 

 

Pour préparer votre visite, c’est par ici, le lien vers le site de l’exposition L’art de le Paix au Petit Palais et bonne visite !