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18 octobre 2015 22 h 27 min
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Saint-Denis, basilique et nécropole royale

Un site exceptionnel, riche en histoire

La basilique est construite au Vème siècle sur le site du cimetière gallo-romain où Saint Denis, martyrisé vers 250, aurait été inhumé. C’est Sainte Geneviève qui achète le terrain et fait construire une église. Au VIIème siècle, Dagobert lui fait des dons, mais c’est Pépin le Bref qui s’y fait sacrer en 754. Abbaye bénédictine, elle va connaître un rayonnement incroyable tout au long du Moyen Âge, notamment sous l’impulsion de son abbé, un certain Suger qui la reconstruit dans le style gothique. C’est pendant le règne de Saint Louis que de nouveaux travaux lui donnent son aspect actuel :

basilique de Saint Denis, façade

 

 

Sans doute avez-vous entendu parler de la polémique qui resurgit régulièrement quant à la construction d’une deuxième tour ? Pour l’instant, on en reste là… et ce n’est pas dommage, à mon avis, car cela donne son charme à l’édifice.

A l’intérieur, la nef donne une idée de la majesté de la construction :

 

Basilique de Saint Denis, la nef

 

 

 

 

Les vitraux sont aussi magnifiques, de chaque côté de la nef, et dans les petites chapelles latérales :

 

 

 

Basilique de Saint Denis, vitraux

Basilique de Saint Denis, vitraux

 

 

 

 

 

 

L’entrée dans la basilique, devenue cathédrale en 1966, est libre bien sûr, puisqu’il s’agit d’un édifice religieux. Mais pour voir les tombeaux royaux, il faut payer comme pour entrer dans un musée. Et l’on peut dire que c’en est un, car y est représenté l’art funéraire depuis Clovis 1er, mort en 511 jusqu’à Louis XVIII, mort en 1824. C’est très émouvant, de voir tous ces gisants, mais on ne peut vraiment se recueillir que dans la crypte si on le souhaite, car à la Révolution, tous les ossements de ces souverains ont été exhumés comme symboles d’un pouvoir opprimant et jetés dans une fosse. C’est Louis XVIII qui s’occupe de réunir dignement tous les souverains, princes, princesses et hommes d’état dans un ossuaire où leurs noms sont gravés sur des plaques de marbre. Restent les tombeaux eux-mêmes et leurs statues, dont voici quelques exemples :

Basilique de Saint Denis, gisantsBasilique de Saint Denis, tombeau de Louis XII et Anne de Bretagne

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la crypte, une chapelle dédiée aux Bourbons nous montre Louis XIV en majesté, Louis XV et sa soeur, mais aussi, le coeur du petit Louis XVII, fils de Marie-Antoinette. Entrée en 1975, cette petite urne a été authentifiée en 2004 et a donc toute sa place ici :

Basilique de Saint Denis, le coeur de Louis XVII

Ce lieu est à visiter si : tu es monarchiste, car tu pourras prier pour tes souverains, depuis les Mérovingiens jusqu’aux Bourbons en passant par les Carolingiens, les Capétiens et les Valois ; tu es amateur d’Histoire, car tu verras défiler toute l’Histoire de France avec les dépouilles des rois, mais aussi de leurs enfants et de leurs serviteurs : 42 rois, 32 reines, 63 princes et princesses et 10 grands du royaume, plus de 70 tombeaux ; tu es amateur d’art, car tu verras l’évolution de la statuaire funéraire en marbre au cours des siècles !

Une seule adresse pour bien préparer sa visite, possibilité d’imprimer le plan avec l’emplacement des tombes et la liste des inhumés sur le site de la Basilique avec horaires d’ouverture, tarifs, etc.

Category: Actualité culturelle
Tags: basilique, nécropole, reines, rois de France, Saint-Denis, tombeaux
14 octobre 2015 20 h 10 min
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Carach Angren – Black Metal symphonique

De quoi ? Pas de panique, j’explique !

Carach Angren est un groupe de musiciens hollandais. Il a été fondé en 2003 par Dennis Droomers alias Seregor pour le chant et les guitares, Clemens Wijers alias Ardek aux claviers et Ivo Wijers alias Namtar à la batterie et aux percussions. Son nom vient de la saga de Tolkien Le Seigneur des Anneaux, c’est un passage au nord-ouest du Mordor (les adeptes auront reconnu les sons gutturaux de la langue dans cette contrée de la Terre du Milieu).

Quand j’étais au lycée, il y avait le rock n’roll, le rock et le hard rock. Au fil des ans, le hard rock a repris son nom anglo-saxon de heavy metal et ce style, comme beaucoup d’autres, a fait des petits. Il y a donc désormais le black metal, le death metal, et le black metal symphonique. Pourquoi symphonique ? Parce que ses compositions sont mâtinées de classique, avec l’aide d’un orchestre symphonique. Voilà qui crée des ruptures rythmiques et stylistiques très intéressantes. Si vous suivez bien, vous avez déjà entendu ici du metal symphonique avec Arcturus, mon groupe de metal symphonique préféré, dans un article antérieur . Pourquoi ce style fait florès auprès des Européens du nord, Norvégiens, Suédois, Finlandais et même ici Hollandais ? N’ont-ils pas l’inspiration qu’il leur faut auprès des elfes, des volcans et des geysers que l’on retrouve chez Tolkien ? Précisément ! D’ailleurs, leurs textes parlent de fantômes et de toutes sortes de phénomènes paranormaux. Leur look ressemble à celui de Brandon Lee dans le film The Crow.

Alors je vous laisse écouter un extrait de l’album tout récent de Carach Angren This is no fairytale sorti en février de cette année : Two flies flew into a black sugar cobweb, tout un programme ! Vous verrez comment interagissent les guitares et la batterie avec l’orchestre symphonique. Et bien sûr, je dédie cet article à l’ami qui me fait découvrir ces musiques fascinantes…

Mauviettes s’abstenir ! Et pour en savoir plus, leur site officiel

Category: My Playlist
Tags: black metal, Carach Angren, musique, nouvel album, orchestre symphonique
7 octobre 2015 21 h 08 min
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Madama Butterfly – Opéra Bastille

Un beau cadeau d’anniversaire pour Maman… et pour moi !

Nos amis nous ont offerts cette soirée (forcément, j’accompagne Maman…) pour les 90 ans de Maman, merci à eux !

Billets pour Madama Butterfly

 

 

Je n’étais jamais allée à l’Opéra Bastille, quelle salle extraordinaire !

 

 

 

Opéra Bastille la salle

Opéra Bastille, le plafond

 

 

 

 

 

 

Pour brièvement rappeler l’histoire de cet opéra de Puccini : Cio-Cio-San, appelée aussi Madama Butterfly est une jeune geisha dont le père est décédé à la guerre. Un entremetteur lui fait rencontrer Benjamin-Franklin Pinkerton, marin américain sur le bateau Abraham Lincoln. Amusé par ces rituels étrangers, Pinkerton accepte une cérémonie de mariage dont il se moque éperdument, ayant le projet d’épouser une Américaine par la suite. Il promet de revenir, ce qu’il ne fera que trois ans plus tard. Cio-Cio-San l’a patiemment attendu, avec sa servante Suzuki et le fils qu’elle a eu de Pinkerton. Mais elle comprend qu’il n’a pas été aussi fidèle qu’elle et, sur les injonctions du consul des Etats-Unis, accepte de lui confier leur fils qui sera élevé par Mrs Pinkerton. N’ayant pas d’autre choix, elle se suicide.

Nous avons eu la chance d’entendre la soprano albanaise Ermonela Jaho dans le rôle-titre et ce fut un enchantement ! Quelle voix sublime ! Claire comme du cristal dans les notes aigües, chaleureuse dans un registre plus bas, sans effort apparent, fluide, douce, veloutée, magnifique ! Du coup, le ténor italien Piero Pretti était un peu plus faible dans le rôle de Pinkerton, alors qu’Annalisa Stroppa, mezzo-soprano, était parfaite en Suzuki et le baryton Gabriele Viviani superbe dans le rôle du Consul.

Hélas également, tous ces personnages, ainsi que le décor, ont été « Robert Wilsonisés ». Le Consul et Pinkerton portent donc des vestes croisées qui leur arrivent aux pieds, j’allais dire « comme d’habitude » chez Robert Wilson, mais oui un peu. Les femmes ont des tenues japonisantes minimalistes, loin du kimono habituel et sans la coiffure à la Shimada, ce chignon laqué dans lequel sont plantés de fins peignes métalliques et des épingles. Et le décor est réduit à sa plus simple expression, ce qui fait que, quand le consul explique à Pinkerton le système des shôjis ou cloisons coulissantes, il fait des gestes dans l’air. On aime ou on n’aime pas. Voici la scène :

madama Butterfly, décor

 

 

 

 

 

 

Mais peu importe, nous avons passé une soirée formidable, la direction d’orchestre de Daniele Rustioni était parfaite aussi et nous sommes restées sous le charme de la sublime Ermonela Jaho dans ce lieu magique.

Category: Mes sorties
Tags: Bastille, Ermonela Jaho, Madama Butterfly, opéra, Puccini
5 octobre 2015 20 h 50 min
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Anna Rozen, J’ai eu des nuits ridicules

Qui n’en a pas eu ?

Un amant maladroit ou qui nous laisse en plan, une soirée qui ne se termine pas comme on l’avait prévu, un partenaire que l’on n’aurait jamais imaginé avoir nu dans son lit… les causes de ridicule sont nombreuses ! Dans son dernier roman, Anna Rozen décrit avec beaucoup de dérision des amis bobos et assène au passage des vérités l’air de rien. Car, contrairement à l’autre Anna (Gavalda), Anna Rozen aime bien que ses personnages pratiquent l’auto-dérision, conscients que leur vie, bien que très privilégiée, pourrait être meilleure.

Anna Rozen : J'ai eu des nuits ridicules

Son héroïne, Valérie, travaille chez elle pour une « boîte de prod télé » en réécrivant des scénarios de téléfilms mal fichus. Ses amis proches sont un journaliste bourru, une productrice de « talk-show » télévisuel très glamour, un artiste homosexuel très cash qui l’emmène dans des vernissages mondains. Sa vie pourrait être très sympa, elle approche la quarantaine en vivant dans un quartier réhabilité, boulevard Richard-Lenoir,  où s’installent des cafés à la mode, elle plaît aux hommes, tout va bien semble-t-il. Mais voilà, Thaddée, son amant préféré, est parti en Italie avec « sa régulière » et elle s’aperçoit que leurs 5 à 7 lui manquent terriblement. Elle en veut donc à la terre entière de ce sentiment de frustration. C’est alors qu’en rentrant à pied chez elle après un vernissage où elle a un peu bu, elle rencontre le jeune Etienne qui la supplie de l’héberger. Bien sûr elle refuse, mais il la suit jusque devant sa porte, alors elle le laisse monter. Il a « quatorze ans bientôt quinze » et ne veut rien dire. Valérie est tour à tour attendrie et exaspérée par son jeune hôte, sous les sarcasmes de ses amis qui la traitent de cougar. C’est par hasard qu’elle découvre l’identité de ce jeune fugueur qui lui a juste révélé son prénom et c’est en insistant sur son histoire, puisqu’en l’hébergeant elle est complice de sa fugue, qu’elle comprend ce qu’il fuit chez lui. Anna Rozen nous montre la frontière entre attachement affectueux et sexualité débridée, entre une vie bien réglée avec des frustrations somme toutes anecdotiques et de réelles détresses. Cela, avec beaucoup d’humour. Un extrait ? Avec plaisir :

    A une époque où on reste actif jusqu’à la mort (sexuellement s’entend, parce que côté boulot, le système en vigueur aurait plutôt tendance à vous éjecter dès la cinquantaine), une trentaine bien tassée n’a rien d’inquiétant, on peut encore se considérer comme jeune, surtout si on vit entre trentenaires.
Quant à la crise de la quarantaine, qui la guette n’en doutons pas, elle l’envisage avec humour, pour l’instant… Je crois que c’est tout.

Ce « Je crois que c’est tout » conclut des descriptions de fins de chapitre dans une forme de spontanéité très immédiate, très parlée, très post-moderne. Mais Anna Rozen n’en abuse pas et son récit n’est pas du tout déconstruit. Entre deux ironies, elle montre aussi le côté réellement grave de la situation :

    Le visage égaré d’Etienne disait assez quel genre de sale genre de brutalité il avait dû subir. Tellement, que Valérie se sentait perdue. Le prendre dans ses bras lui paraissait déplacé, autant que de le laisser tout seul sur le canapé, se débattre avec de douloureuses réminiscences.

Je ne raconte pas la suite car je vous laisse la découvrir si vous avez envie de lire ce roman très contemporain, très agréable. C’est un peu comme manger des sushis ou un repas chinois : sur le moment, on se sent rassasié, mais une heure après on a faim. En même temps, a-t-on toujours envie d’un cassoulet qu’on met des heures à digérer ?

Anna Rozen a aussi un blog, qui lui ressemble forcément donc il est rigolo, attendrissant et drôlement sympa. Si ça vous intéresse, cliquez ici

Category: Littérature
Tags: Anna Rozen, bobos, fugue, roman, trentenaires
3 octobre 2015 22 h 01 min
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Au piano : Maniola Camuset Trebicka

Une pianiste albanaise joue des oeuvres d’un compositeur américain dans une église catholique arménienne à Paris !

Vous avez dit multiculturalisme ? Moi j’ai dit banco ! Maniola Camuset Trebicka nous fait découvrir un compositeur américain, Louis Moreau Gottschalk (1829-1869) qui est né à La Nouvelle Orléans, a connu Chopin et Berlioz à Paris, s’est inspiré de l’Espagne qu’il a visitée, est retourné aux Etats-Unis donner des concerts, puis s’est produit à Cuba, aux Antilles, en Amérique du Sud… On le dit précurseur du ragtime et du jazz, en effet. Truculente pianiste, Maniola Camuset Trebicka nous fait partager cette joie de vivre dynamique et sautillante grâce à son agilité au piano et avec sa générosité, nous fait vivre une soirée pianistique d’exception.

Maniola Camuset Trebicka au piano

Maniola Camouset Trebicka

 

 

 

 

 

Ce qui est dommage ? C’est qu’il y ait tant d’artistes d’exception comme elle à Paris. Ce qui est fantastique ? C’est qu’il y ait tant de lieux pour écouter de la musique à Paris ! La Cathédrale Sainte-Croix de Paris des Arméniens est une petite église cachée dans le Marais, très émouvante.

cathédrale Sainte-Croix des Arméniens

nef et orgue de la Cathédrale Sainte-Croix des Arméniens

 

 

 

 
Soirée placée sous l’égide de l’Ambassade d’Albanie, Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur et Madame nous ont fait l’honneur de leur présence. Vous vous souvenez ? Je l’ai rencontré à l’anniversaire d’un ami albanais en décembre 2013, c’était mon premier article ici ? Que de chemin parcouru depuis !

C’était un événement organisé par mon ami Rezart Jasa et sa société Rezart Jasa Events. D’origine albanaise, il a voulu promouvoir des artistes de son pays d’origine en France, car il n’y a pas de centre culturel albanais à Paris et l’ambassade n’a que peu de moyens pour organiser des événements culturels. N’écoutant que son coeur, Rezart a décidé de pallier ce manque et organise des événements, non seulement au moment de la fête nationale albanaise le 28 novembre, mais tout au long de l’année : avec des livres albanais comme ceux de Klara Buda ou Bessa Myftiu, un récital de violoncelle de Juliana Laska extraordinaire, la pianiste virtuose Dhurata Lazo, la chanteuse de jazz Mariza Ikonomi, le peintre Artur Murahemmi et bien d’autres que nous découvrons avec émerveillement au fil de l’année… Infatiguable défenseur de sa culture d’origine, acteur majeur de la scène culturelle albanaise à Paris avec qui il faut compter désormais, Rezart ne ménage pas sa peine pour partager sa passion ici et en Albanie où il intervient dans les médias régulièrement. Si vous souhaitez savoir ce qu’il prépare pour les prochains mois, le mieux est de consulter sa page Facebook Rezart Jasa Events et vous découvrirez un univers qui vaut le détour !

Category: Mes sorties
Tags: cathédrale Sainte-Croix des Arméniens, Louis Moreau Gottschalk, Maniola Camouset Trebicka, piano, récital, Rezart Jasa Events
28 septembre 2015 22 h 55 min
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Edith Piaf chantée en arabe

Concert à Bobino hier

Le premier d’une série qu’on espère longue, ce concert m’a scotchée. Le lieu mythique tout d’abord, pour lequel je m’étais habillée en conséquence, style « Montparnos années 50-60 » : tunique, gilet et baskets bleus, jean rouge, veste noire. Bobino, le lieu où ont chanté Brassens, Brel, Ferré mais aussi Damia, Joséphine Baker, Dalida, et tant d’autres a été détruit puis reconstruit et depuis 2006, produit surtout des one-man-shows. Mais le lieu reste mythique, en témoigne la statue qui orne sa façade :

Bobino, la façade

Bon, j’ai mes rubis et diamants au doigt, et le rouge à lèvres Pur Couture d’Yves Saint-Laurent du rouge exact de mon jean, on n’est pas parisienne pour rien quand même, mais les Libanaises, elles, se sont habillées pour sortir : brushing impeccable pour des cheveux épais qui retombent en cascade sur leurs épaules, yeux de biche soulignés de khôl et lèvres grèges, la couleur à la mode cet automne, mains impeccables aux ongles carmins, bague en émeraude et bracelets diamantés, tout ce qui sur toi aurait l’air vulgaire et qui leur donne une classe fascinante, un charme venu d’ailleurs. Elles s’embrassent, heureuses de se retrouver là, invitées par Nayla Khalek, la productrice libanaise du spectacle, venues avec leur mari en chemise blanche et costume, avec cette élégance naturelle qui sied si bien aux Méditerranéens…

Assis là au troisième rang, entourés par les sons des conversations en arabe qui s’enroulent autour de nos oreilles comme en avant-première du spectacle qui va déferler et nous abasourdir, nous sommes soudain loin de Paris : Beyrouth, l’Opéra du Caire, la mystérieuse Bagdad ? Seule Paris peut nous offrir ces déplacements sans bouger, ces ailleurs immobiles…

L’orchestre s’installe en demi-cercle, le pianiste Michel Fadel arrive sous les applaudissements, le spectacle commence avec l’apparition gracieuse de Jahida Wehbé, toute de dentelle noire vêtue dans une robe improbable qui lui va comme un gant et dans laquelle tu ressemblerais à un bateau ivre sur une mer en perdition…

Jahida Wehbé chante Piaf

Elle commence en douceur, c’est un peu froid, on l’attend au tournant, forcément… Puis sa voix monte en puissance et nous renverse dans une vague de sensations, j’ai la chair de poule : Non, je ne regrette rien composée pour Piaf à la fin de sa vie, où la Môme choisit de crier à la face du monde que sa vie, elle l’a menée comme elle voulait, qu’on ne vienne pas la juger maintenant… Suivent deux autres chansons mythiques : Hymne à l’amour et Mon manège à moi, c’est magnifique en arabe et la chanteuse commence à prendre ses aises, elle voit bien que nous sommes conquis. Sa gestuelle se marie à la sonorité de la langue arabe et, ne cherchant pas à imiter cette icône de la chanson française dont nous fêtons le centenaire cette année, Jahida Wehbé s’approprie son répertoire pour l’emporter vers d’autres paysages culturels, ondoyants et sensuels. Les chansons du monde entier ne parlent-elles pas toutes d’amour ?

Petit extrait de Mon manège à moi :

Jahida Wehbé Mon manège à moi

Bien sûr, nous connaissons les paroles par coeur, donc cela nous fait frissonner d’entendre Mon Dieu ou L’accordéoniste dans une langue dont nous comprenons des mots ici et là seulement, mais tout de même, le talent de l’interprète et des musiciens qui l’accompagnent n’y sont pas pour rien non plus ! Et nous reprenons en choeur avec elle le fameux Padam padam qui claque comme un défi, Piaf criant sa douleur face à la joie de la rue… Pour ma part, je retiendrai le refrain de Milord : Yalla etfaddal Milord. Bravo aux traducteurs qui ont su garder le rythme des chansons et adapter des textes qui swinguent ou pleurent dans une langue dont la richesse permet toutes les souplesses. Prochain rendez-vous à Beyrouth le 1er novembre.

Avant de commencer, Jahida Wehbé rappelle que Bobino a été le dernier endroit où Piaf a chanté en 1963, quelques mois avant sa mort, et que son souffle se trouve dans chaque recoin de ce théâtre de music-hall, aussi c’est avec ce souffle qu’elle va chanter. Je confirme, Jahida, Edith était là. Et elle était heureuse.

 

Category: Mes sorties
Tags: arabe, Bobino, chanson, concert, Jahida Wehbé, Piaf
26 septembre 2015 21 h 50 min
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Fan de Monica Vitti

Italienne, belle, intelligente et mystérieuse

Elle participe à l’explosion du cinéma italien des années 60, après l’überMamma Anna Magnani et les pulpeuses Gina Lollobrigida et Sophia Loren aux décolletés plongeants et aux yeux de biche effarouchée que l’on voit dans des comédies débridées mais qui savent aussi jouer du drame. Monica Vitti, actrice de théâtre diplômée du Conservatoire d’art dramatique de Rome, ne réalise que des doublages au cinéma où sa voix rauque fait sensation. Mais son physique ?! Des yeux très écartés, un nez trop grand, des taches de rousseur, voilà qui déplaît aux producteurs et réalisateurs. Elle double l’actrice Dorian Gray pour Antonioni dans Le Cri en 1957 et bam ! coup de foudre, collaboration artistique cultissime avec deux films où elle est sublimissime (comme dirait un de mes amis) : L’avventura (1960) et La Nuit (La Notte) l’année suivante. Ils ont vingt ans d’écart, et alors ? Ils se comprennent et se complètent.

Loin du néoréalisme italien de Vittorio de Sica ou de Roberto Rossellini, voire de Luchino Visconti qui se dirigera ensuite vers les grands drames bourgeois, Antonioni décrit de l’intérieur les névroses d’une société en perdition, ses personnages ne terminent pas ce qu’ils ont commencé, se perdent sans se retrouver, souffrent sans pouvoir le dire, ce qui fera dire aux critiques que ses films traitent d’incommunicabilité et aux détracteurs de son oeuvre : « Allô Mme Vitti, je vous passe la communication » dans une ironie mal venue. Monica Vitti sera le personnage principal de 4 de ses films, vus comme une tétralogie : après L’Avventura et La Nuit, L’éclipse et Désert rouge. Elle joue comme absente à elle-même, hypnotisée elle nous hypnotise, nous nous perdons avec elle, peu importe la destination finale pourvu que nous cheminions à ses côtés, égarés comme elle.

Mais l’actrice, après avoir été la compagne du réalisateur pendant 10 ans, va se lasser de cette névrose toujours répétée alors elle va tourner des comédies et montrer ses talents comiques sous la direction d’autres réalisateurs.

A 84 ans, elle souffre de la maladie d’Alzheimer, nous souffrons avec elle mais nous restera sa si belle image (photo de Gabri Berti) :

monica-vitti-biografia-1373466859_org

 

 

 

 

 

 

 

 

Et aussi ses films – petit extrait de L’Avventura :

Category: Actualité culturelle
Tags: Antonioni, cinéma, Italie, Monica Vitti, néoréalisme
24 septembre 2015 21 h 27 min
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Echos de Palestine 2015

La soirée à l’Institut du Monde Arabe

C’était la semaine dernière, le désormais traditionnel rendez-vous de l’association, peut-être vous souvenez-vous de mon article de l’an dernier sur le sujet ? Rappel  : chaque année, l’écrivain Yanne Dimay parcourt la Palestine pour animer des ateliers d’écriture dans les départements de français des 4 grandes universités palestiniennes : Gaza, Naplouse, Hebron, Bir Zeit. Elle organise un concours de nouvelles et un jury en choisit 15 qui seront publiées dans un petit volume Echos de Palestine aux éditions du Littéraire. Les trois premiers lauréats se voient offrir un séjour d’une semaine à Paris avec visites touristiques et peuvent ainsi être présents à la soirée organisée pour eux tous à l’Institut du Monde arabe. Deux jeunes comédiens de la compagnie de la Feuille d’Or lisent les textes. Une adaptation théâtrale mise en scène par Dany Toubiana est en projet, renseignements sur le site de la Feuille d’Or.

Yanne Dimay présente la soirée :

Yanne Dimay, IMA

 

 

 

 

 

 

Puis les comédiens, un jeune homme et une jeune femme, lisent les textes :

comédien à l'IMA, soirée Palestinecomédienne à l'IMA, textes palestiniens

 

 

 

 

 

 

 

 

Le premier prix de cette année, Abdulhamid Abuqubaita, compare dans sa nouvelle l’occupation israélienne à un cancer qui rongerait le corps d’une jeune fille depuis 1948. Aujourd’hui, elle a perdu l’usage de ses membres et ses sens car la maladie a envahi 90% de son corps et personne ne veut l’aider aux alentours. Ecrite dans un français parfait, la nouvelle est très émouvante, mais le plus émouvant, c’est qu’au milieu de sa lecture son jeune auteur sort un rouleau de papier pour se sécher les yeux, car il est en larmes !

Nouveauté cette année, de courts reportages vidéo réalisés par des étudiants sous la direction de Benoît Pergent, réalisateur et de Thomas Coex, photographe en chef du bureau de l’AFP à Jérusalem. Huit petits films nous sont proposés, sur des sujets aussi divers que la pêche, la surdité, l’agriculture, le travail des enfants… Bien sûr, le poids de l’occupation se fait sentir à chaque fois, mais une jeune fille très enthousiaste nous fait découvrir les lieux touristiques de Gaza puis son conservatoire de musique « car il n’y a pas que des terroristes et des maisons détruites par les bombes à Gaza », nous dit-elle. C’est ce dernier reportage qui emportera la faveur du public, elle recevra donc un cadeau, et nous le lui annonçons en direct car elle est avec nous par Skype, avec Ziad Medoukh, professeur de français à l’université de Gaza ! Elle est « très ravie » et c’est « très magnifique ! » de nous voir ce soir-là. Nous en pensons de même !

Bara'a avec Ziad Medoukh

 

Pour clore la soirée, les lauréats sont invités à dire quelques mots, Samar Nakleh, 3ème prix, nous a écrit un petit poème, Mariana Rantissi rayonne dans sa robe traditionnelle et Abdulhamid Abuqubaita nous remercie dans un français à peine accentué :

 

Echos de Palestine, les lauréats 2015

 

 

 

 

 

 

Il y a hélas une note de tristesse dans cette soirée, car ce sera la dernière si quelqu’un ne vient pas rejoindre l’association Ecriture en Liberté en Palestine pour s’occuper de trouver des financements. Je lance donc un appel ici pour que le formidable travail de Yanne Dimay et de son équipe continue. Comme une sorte de bilan, ce sont des florilèges qui sont publiés cette année, nous stimulant pour vouloir poursuivre cette belle aventure :

Echos de Palestine 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

Des informations et un contact sur le site : Ecriture en liberté

Merci pour eux !

 

Category: Mes sorties
Tags: atelier d'écriture, français, institut du monde arabe, lecture, Palestine, soirée, université, Yanne Dimay
21 septembre 2015 19 h 38 min
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Franck O’Hara, poète

Un New-Yorkais qui swingue

Membre de ce que l’on a appelé la New York School, Franck O’Hara (1926-1966) écrit la ville, décrit ses scènes sur le vif, restitue son rythme trépidant avec joie, humour et un grand talent pour associer des images de façon inhabituelle. Décédé à la suite de ses blessures, écrasé par une voiture de nuit sur une plage de Fire Island, il reste dans l’histoire de la littérature américaine comme un poète sympa et chaleureux pour qui la poésie est le travail d’un instant. Il écrivait au milieu de la foule, au cours d’un vernissage (il était l’un des conservateurs du MOMA à New York), dans son bureau ou pendant sa pause déjeuner, d’où sa collection de poèmes la plus célèbre, Poèmes déjeuner où figurent des textes écrits entre 1953 et 1964, récemment rééditée par City Lights Books – c’est le numéro 19 de la collection The Pocket Poets Series – à San Francisco, qui fêtait récemment ses 60 ans (voir mon article sur le sujet) :

Lunch Poems F O'Hara

 

 

 

Et en français aux Editions Joca Seria, traduit par Olivier Brossard et Ron Padgett:

 

 

 

poèmes déjeuner

 

 

Il boit un verre de jus de papaye et retourne au boulot, des poèmes de Pierre Reverdy dans la poche, après une promenade il revient sur ses pas, achète des cigarettes et tombe sur la photo de Billie Holiday dans le New York Times, la chanteuse vient de mourir, il en est bouleversé, il apprend que Lana Turner s’est évanouie, il remonte Park Lane, c’est l’automne, une autre fois il grêle, Madison Avenue, nous sommes en avril, non, mai, Manhattan, une soupe et on repart bosser, le Seagram Building, la ville bouge tout autour, rencontre avec Kenneth Koch (poète de la même école), du poisson avec l’ami LeRoi Jones, Williamsburg Bridge, 16 cents et des yaourts pour seul déjeuner tel autre jour… On pense au jazz, autre écriture syncopée. Toujours personnels, les poèmes évoquent des souvenirs de voyage, des lectures – O’Hara aimait Rimbaud, Mallarmé, Maïakovski à qui il a dédié un poème (lu par Don Draper dans la série Mad Men, c’est dire si c’est culte !), de la musique car il jouait du piano et pouvait soudain dans un salon surprendre par du Rachmaninov chez quelqu’un qui ignorait ce talent…

Egalement traduit en français par les mêmes et publié chez le même éditeur, Méditations dans l’urgence où figure ce fameux poème lu par Don Draper et dont l’épisode de Mad Men porte le titre, du coup, nous fait découvrir un style qu’O’Hara a nommé le « Personnisme ». Il s’agit de parler de soi, de ce que l’on aime, mais non pas pour soi : le poète s’adresse à un autre que lui-même pour lui raconter la vie dans son immédiateté. Influencé par l’expressionnisme abstrait, le surréalisme et l’action painting, il écrit comme on note une nouvelle entrée dans son journal intime.

Je le lis en anglais, aussi je peux vous recommander son site officiel et l’anthologie de poètes new yorkais, car John Ashbery, Kenneth Koch et James Schuyler sont tout aussi passionnants :

The New York Poets an anthology

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour la VF, le site de l’éditeur Joca Seria et ce 2ème livre :

Méditations dans l'urgence F. O'Hara

 

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture, bon voyage dans le New York des années 50 et 60, toute une époque !

Category: Littérature
Tags: déjeuner, Franck O'Hara, Manhattan, New York, New York School, poésie
11 septembre 2015 21 h 42 min
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Hôtel Marina Sentido Suites – Kusadasi

Un hôtel très classe dans une ambiance sympa !

Marina Sentido Suites

Pas loin du centre ville face à la marina mais calme, avec juste ce qu’il faut de détente, cet hôtel turc offre tout le confort et le chouchoutage nécessaire au vacancier qui arrive stressé et repart en prenant congé d’un personnel attentionné et souriant. Face à la mer, avec superbe coucher de soleil garanti chaque soir au dîner, piscine, petit bar sympa pour une limonade en bronzant ou un apéro avant le dîner, cet hôtel mêle tradition et modernité, confort occidental et hospitalité asiatique. La preuve en images, comme dit l’autre :

P1030956Hôtel Marina Sentido Suites lobby

 

 

 

 

 

 

La piscine, ses palmiers et ses oliviers :

piscine Marina Sentido suitespiscine Marina Sentido Suites

 

 

 

 

 

 

Les attentions des femmes de ménage quand elles te changent tes serviettes :

serviettes au Marina Sentido Suitesserviettes propres Marina Sentido Suites

 

 

 

 

 

 

Le restaurant est au 3ème étage avec une superbe terrasse. Avant d’y accéder, on traverse un lounge très sympa où on peut bavarder et se rencontrer :

Marina Sentido Suites lounge

 

 

Oui, ce sont bien des céramiques anciennes qui ornent les piliers, en voici deux, juste somptueuses :

 

 

Marina Sentido Suites céramique au 3èmecéramique Marina Sentido Suites

 

 

 

 

 

 

 

 

La propriétaire possède une ferme où les poulets se promènent en plein air avant d’être servis à table et les oeufs sont frais aussi, un potager bio fournit les légumes et les oliviers l’huile d’olive bio.

Le directeur prend sa tâche très à coeur et salue personnellement les clients d’un mot aimable, veillant à leur confort et à la bonne marche de l’hôtel. Tout le staff est prêt à se dévouer en cas de besoin et, les Turcs ayant un grand respect pour les personnes âgées, Maman est devenue la grand-mère VIP de tous pour notre plus grand plaisir.

Plus d’infos sur la page Facebook de l’hôtel et, pour réserver, leur site…

Category: Voyages
Tags: détente, hôtel, Marina Sentido suites, piscine
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