Il y a 5 ans Yanne Dimay, Française, écrivain qui anime des ateliers d’écriture, a créé le programme Ecriture en liberté en Palestine. Chaque année, elle se rend dans 4 prestigieuses universités de Cisjordanie et de la Bande de Gaza : Hebron, Naplouse, Bir Zeit et Gaza. Elle y anime un atelier d’écriture pour les étudiant(e)s du Département de Français. Les étudiants palestiniens sont en effet nombreux à apprendre notre langue qui devient pour eux une terre d’accueil. Ils s’évadent de leur quotidien en regardant des films français et en écoutant des chansons françaises, voyagent sans quitter ces Territoires qu’ils ne sont pas toujours autorisés à quitter.

Chaque année depuis cinq ans, ces ateliers d’écriture donnent lieu à un concours de nouvelles écrites en français. Un jury présidé par l’écrivain Gilbert Sinoué en choisit une dizaine qui seront publiée sous le titre général d’Échos de Palestine. Et chaque année, l’Institut du Monde Arabe accueille les lauréat(e)s des trois premiers prix pour une soirée exceptionnelle au cours de laquelle des comédiens de la Compagnie de la Feuille d’Or font une lecture des textes en public. Les lauréat(e)s passent une semaine à Paris au cours de laquelle on les emmène visiter le Louvre, la Tour Eiffel, et Versailles. Une promenade en bateau Mouches leur montre Paris sous son plus beau jour. Le thème du concours était cette année : »Bribes entendues ou lues. »

La soirée avait lieu hier et j’y étais. En première partie, Yanne Dimay et Gilbert Sinoué ont expliqué le projet et parlé de la Palestine, Elias Sanbar a apporté son point de vue sur la littérature palestinienne et la vie dans les Territoires Occupés, et Philippe Agret, Directeur du bureau de l’AFP à Jérusalem, a raconté que cette année, l’AFP a organisé en parallèle un concours de dépêches, brillamment réussi par certains étudiants.

Dire que les nouvelles lues étaient émouvantes est un euphémisme, car elles reflètent la vie quotidienne des Palestiniens, dans les villages mais aussi les camps de réfugiés, avec la menace des raids israéliens toujours présente. Mais elles étaient aussi pleines de poésie et d’humour, de joie et d’espoir. Quelle leçon de courage nous a été donnée par ces jeunes gens ! Et quelle belle initiative que ce projet franco-palestinien qui leur permet de s’exprimer autrement à travers la littérature ! Comme le dit Elias Sanbar : »La littérature dit mieux la réalité. »

Voici donc le tome 4 de ces Echos de Palestine :

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Nous savons déjà qu’en dépit de tous les obstacles, du peu de moyens, l’édition 2015 aura lieu. Elle se prépare déjà. Et nous, nous savons déjà que nous serons là pour écouter ces jeunes Palestiniens nous apporter leur enthousiasme et leur talent dans un français impeccable.

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