Un beau cadeau d’anniversaire pour Maman… et pour moi !

Nos amis nous ont offerts cette soirée (forcément, j’accompagne Maman…) pour les 90 ans de Maman, merci à eux !

Billets pour Madama Butterfly

 

 

Je n’étais jamais allée à l’Opéra Bastille, quelle salle extraordinaire !

 

 

 

Opéra Bastille la salle

Opéra Bastille, le plafond

 

 

 

 

 

 

Pour brièvement rappeler l’histoire de cet opéra de Puccini : Cio-Cio-San, appelée aussi Madama Butterfly est une jeune geisha dont le père est décédé à la guerre. Un entremetteur lui fait rencontrer Benjamin-Franklin Pinkerton, marin américain sur le bateau Abraham Lincoln. Amusé par ces rituels étrangers, Pinkerton accepte une cérémonie de mariage dont il se moque éperdument, ayant le projet d’épouser une Américaine par la suite. Il promet de revenir, ce qu’il ne fera que trois ans plus tard. Cio-Cio-San l’a patiemment attendu, avec sa servante Suzuki et le fils qu’elle a eu de Pinkerton. Mais elle comprend qu’il n’a pas été aussi fidèle qu’elle et, sur les injonctions du consul des Etats-Unis, accepte de lui confier leur fils qui sera élevé par Mrs Pinkerton. N’ayant pas d’autre choix, elle se suicide.

Nous avons eu la chance d’entendre la soprano albanaise Ermonela Jaho dans le rôle-titre et ce fut un enchantement ! Quelle voix sublime ! Claire comme du cristal dans les notes aigües, chaleureuse dans un registre plus bas, sans effort apparent, fluide, douce, veloutée, magnifique ! Du coup, le ténor italien Piero Pretti était un peu plus faible dans le rôle de Pinkerton, alors qu’Annalisa Stroppa, mezzo-soprano, était parfaite en Suzuki et le baryton Gabriele Viviani superbe dans le rôle du Consul.

Hélas également, tous ces personnages, ainsi que le décor, ont été « Robert Wilsonisés ». Le Consul et Pinkerton portent donc des vestes croisées qui leur arrivent aux pieds, j’allais dire « comme d’habitude » chez Robert Wilson, mais oui un peu. Les femmes ont des tenues japonisantes minimalistes, loin du kimono habituel et sans la coiffure à la Shimada, ce chignon laqué dans lequel sont plantés de fins peignes métalliques et des épingles. Et le décor est réduit à sa plus simple expression, ce qui fait que, quand le consul explique à Pinkerton le système des shôjis ou cloisons coulissantes, il fait des gestes dans l’air. On aime ou on n’aime pas. Voici la scène :

madama Butterfly, décor

 

 

 

 

 

 

Mais peu importe, nous avons passé une soirée formidable, la direction d’orchestre de Daniele Rustioni était parfaite aussi et nous sommes restées sous le charme de la sublime Ermonela Jaho dans ce lieu magique.

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