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11 mai 2016 22 h 00 min
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Découverte du jour : Era Istrefi, chanteuse

La jeune chanteuse de Prishtina cartonne partout… sauf en France !

Era Istrefi a 21 ans, chante depuis 3 ans déjà et a fait ses débuts avec un succès instantané, le single Mani për money. Elle chante en dialecte gheg et non en albanais standard, avec un mélange de paroles en anglais très surprenant. Son look évoque Nina Hagen avec parfois des dreadlocks, car oui, elle est influencée par Bob Marley, osant le mix entre reggae, dubstep et pop. Elle a deux soeurs aînées, la pop star albanaise Nora Estrefi et la styliste Nita Estrefi. Leur mère chantait aussi, famille d’artistes donc.

On la compare à Rihanna, et elle sait se déhancher en short comme les chanteuses américaines, mais elle a un quelque chose en plus : une recherche artistique provocatrice, son soutien aux droits des LGBT, et/ou son audace musicale. En somme, elle est un OVNI européen, ayant fait un carton grâce à Internet. Son dernier single, Bonbon, a dépassé les 39 millions de vues sur YouTube ! Le voici :

Et voici son premier single, Mani për Money, très intéressant sur le plan musical :

Et en bonus pour vous, celle-ci que j’aime beaucoup, A Po Don :

Topissime, génialissime, dirait mon ami… albanais. A son actif, un tube d’été avec le rappeur kosovar Ledri Vula, ça s’intitule Shumë pis (et je ne vous le recommande pas seulement pour le déhanché à la Shakira d’Era en pantalon de dentelle blanche), et aussi un hommage à la grande chanteuse albanaise Nexhmije Pagarusha avec le titre E Dehun dans lequel figurent des samples des paroles et de la musique, forcément un gros succès en Albanie.
On attend son album, qui ne saurait tarder puisqu’elle a signé chez Sony Music Entertainment et Ultra Music.

Category: My Playlist
Tags: chanteuse, Era Istrefi, Kosovo, reggae, succès
7 mai 2016 21 h 24 min
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Ray-Ban, à chacun sa paire mythique

Avant tout, la paire Aviator créée dans les années 30 pour les pilotes éblouis par le soleil dans leur cockpit. Très en vogue dans les années 70, elles ont donné naissance à la mode des montures en métal. Mais vraiment pas mon kif ! Régulièrement remises à la mode grâce à Hollywood – Tom Cruise, Johnny Depp, Leonardo di Caprio…

Moi ma paire de rêve, c’est la Wayfarer dans les années 80. La paire cool des sniffeurs de coke qui ne supportent pas la lumière du soleil avec leurs pupilles dilatées. La paire des mecs New Wave qui écoutent Talking Heads et Brian Eno. La paire que le narrateur du premier roman de Jay McInerney échange contre du pain fraîchement sorti du four, à l’aube, car il n’a pas d’argent sur lui et cette odeur de pain frais lui rappelle soudain son enfance auprès de sa mère, quelque part loin de New York où il s’est perdu…

je n’aime pas la forme des Aviator et, oh déception horrible, les Wayfarer ne me vont pas du tout, tout en angles dans mon visage rond ! Alors, je ne porterai jamais de Ray-Ban ? Je lorgne (c’est le cas de le dire) du côté des Clubmaster sorties à la fin des années 80, mais n’ose pas les essayer car à nouveau rectangulaires, je suis sûre qu’elles ne m’iraient pas. Bien sûr, il y a Vuarnet, dont les verres protègent vraiment du soleil, mais elles sont similaires, alors je ne sacrifie pas au snobisme…

Et enfin, comme quoi tout arrive, voici la version ronde pour mon visage rond ! Et je me suis fait plaisir :

Ray-Ban

 

 

 

Voilà ce que ça donne sur moi :

 

 

Ray-Ban what else?
Ray-Ban
Cool or what?


Fashionista, Domi ? Ben… A l’insu de son plein gré… Mais enfin, tout le monde le sait, les lunettes de soleil (shades) sont un accessoire mode à ne pas louper, c’est une attitude, il s’agit de montrer qu’on est cool, c’est une déclaration (a statement), et donc, c’est super important !

Category: Beauté
Tags: Aviator, cool, lunettes de soleil, Ray-Ban, Wayfarer
5 mai 2016 21 h 44 min
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Un jour à Fontainebleau… en lecture !

Coffret "Un jour à Fontainebleau"

 

Après Versailles en 2013 et Vaux Le Vicomte en 2015, les Editions Flammarion publient ce superbe livre dans un coffret aussi élégant que le château. Je vous avais parlé de ma visite ici il y a un moment, cette fois je vous y invite en feuilletant cet ouvrage à la fois érudit – textes de l’historien Guillaume Picon – et artistique – photos d’Eric Sanders.

Nous apprenons quels rois ont habité le château et nous voyons dans quels styles ils l’ont fait décorer. Voici le sommaire :

 

 

"Un jour à Fontainebleau" sommaire

 

Les Henri, les Louis, Marie-Antoinette, Napoléon 1er et Napoléon III avec l’Impératrice Eugénie, tout le monde y est !

Eric Sanders a pu placer son objectif là où nous ne pourrions jamais installer le nôtre évidemment, sans touristes pour lui cacher la perspective des pièces magnifiques. Un exemple, avec ce somptueux salon aux boiseries peintes, exemple de ce que l’artisanat d’art français peut faire de mieux (et je me réjouis que mes impôts servent à restaurer et entretenir de telles beautés :

 

 

Salon à Fontainebleau

 

 

Enfin, collaboration entre les deux auteurs, le texte à gauche, l’illustration à droite : installation de Napoléon à Fontainebleau, aménagement d’une salle du trône :

 

 

Napoléon à FontainebleauTrône de Napoléon à Fontainebleau

 

 

 

 

 

 

 

 

Un beau livre à s’offrir si on aime le patrimoine culturel et historique français, ou à offrir à un amateur de beauté…

Category: Littérature
Tags: artisanat, décoration, Fontainebleau, histoire, photos
30 avril 2016 22 h 14 min
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Giani Esposito : acteur, chanteur, ange

Né en 1930 d’un père italien, Giani Esposito naît en Belgique mais vit en Italie entre 9 ans et 19 ans. Il écrit, et veut aussi être sculpteur. Finalement, de retour à Paris, il se lance dans le cinéma et écrit des textes. Dans les années 40, il se produit dans des cabarets avec ceux qui se feront connaître en même temps que lui : Cora Vaucaire, Barbara, Marcel Marceau, etc. Sa chanson Les clowns, rebaptisée au singulier, lui apporte un grand succès au début des années 50.

Mais pour moi ?

Il est ce prince amoureux si touchant dans le film de Jean Renoir French Cancan. A l’époque où je commençais à m’intéresser aux religions orientales et aussi au mysticisme chrétien, Giani Esposito a été celui qui a mis en musique la fameuse épître de Saint Paul « Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien » et qui a chanté une sagesse intemporelle dans des chansons comme Amoureux et savants, L’arbre de santal ou la résistance non-violente comme dans A titre posthume, Victoire ou Un noble rossignol à l’époque Ming.

J’avais envie de le réécouter ce soir, et de le partager avec vous. Des anthologies sont parues.

Outre ses rôles au cinéma et à la télévision, et ses chansons, Giani Esposito a collaboré à l’opéra de Gérard Manset La mort d’Orion (dont je parlerai peut-être une autre fois ?) et a publié des recueils de poèmes. Sa quête spirituelle donne une dimension intemporelle à son oeuvre, il a d’ailleurs collaboré à un enregistrement où il parle des grands enseignements du bouddhisme dans la collection « Connaissance de la pensée universelle ».

Voici une anthologie, prenez vraiment le temps d’écouter, ça en vaut la peine ! :

Il est mort d’une tumeur au cerveau et d’une hépatite virale à 43 ans, rejoignant les anges à la communauté desquels il appartenait sans nul doute.

Allez, je vous offre cette chanson, Amoureux et savants, en bonus :

Category: My Playlist
Tags: bouddhisme, chanson, cinéma, Giani Esposito, mysticisme
27 avril 2016 21 h 56 min
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Trésor national hongrois : alcools blancs de fruits

Pálinka depuis le XVIIème siècle

A cette époque, on distillait des céréales, des pommes de terre, des pommes… Au fil des siècles, les paysans ont découvert les fermentations de fruits, avec une double distillation. Fruits cultivés, comme la pomme, la poire, la prune, l’abricot, la cerise ; puis fruits sauvages, pommes et poires sauvages, sureau, églantier, coings. Le marc de raisin a fini par s’appeler pálinka aussi et, avec l’Union européenne, l’appellation est désormais contrôlée : eau-de-vie entre 40 et 70°, uniquement avec des fruits ou des végétaux locaux et contenant plus de 37% d’alcool. Ce qui contient du miel ? Párlat (produit distillé), et c’est délicieux aussi.

En Hongrie, ça se boit à l’apéritif, un peu comme le whisky. Les paysans en buvaient un petit verre le matin, avant les durs travaux de la ferme, c’était censé leur donner de l’appétit pour un petit-déjeuner roboratif ultérieurement, composé de charcuteries.

De nos jours, on le trouve en petites bouteilles, comme ce large échantillon en bouteilles de 4cl, à 50°, proposé par ma cousine :

9 Bolyhos

J’ai goûté en trois jours : abricot, pomme, griotte, sureau et poire, mais aussi un mélange appelé « fruits variés ». Comme m’a dit l’un de mes amis : »Tu prends tout ce qui te reste comme fruits et tu mélanges. » Réaction de ma cousine : »C’est exactement ça ! »

J’aime particulièrement le sureau, avec les petites baies séchées dedans :

 

sureau

 

 

 

Dans la famille, à la campagne, on connaît un artisan qui fait ça sans étiquette commerciale, mais qu’est-ce que c’est bon ! Voici l’abricot :

 

 

 

barack

 

Lors d’une fête de famille chez nous, chacun apporte une bouteille de champagne ou de vin. En Hongrie, c’est pálinka ! Tout le monde connaît un collègue, un ami, un beau-frère, un cousin qui connaît un producteur artisanal. Pendant le régime communiste, boire ces alcools forts était considéré comme indigne, aussi on en fabriquait plutôt avec des fruits pourris, et la pálinka commerciale était de très mauvaise qualité (sans compter les bouchons mal vissés, ce qui m’a valu un parfum extra sur mes vêtements dans mon sac de voyage, de retour de Budapest dans les années 70). On se méfie donc encore de ce qui est vendu dans le commerce, pourtant de bien meilleure qualité qu’autrefois. Notamment la marque Bolyhos, que je recommande vivement (les fameuses à 50°). A l’aéroport, on trouve par exemple ce genre d’assortiment, idéal pour un cadeau vraiment typique :

 

Bolyhos

 

 

Et comme c’est dessiné dessus, on ne risque pas de ne pas savoir quel fruit on choisit !

 

 

 

 

Il ne me reste plus qu’à vous dire : santé !

Category: Hongrie
Tags: alcool, distillation, eau-de-vie, fruits, Hongrie
23 avril 2016 21 h 08 min
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Paula Modersohn-Becker (1876-1907), peintre

Exposition au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 21 août

Sous-titrée L’intensité d’un regard, cette exposition monographique de Paula Modersohn-Becker, une artiste méconnue en France donne à voir justement cela : l’intensité de son regard sur la nature, sur les gens, notamment les enfants, et sur elle-même.

Installée à Worpswede, dans le Nord de l’Allemagne, au milieu d’une communauté d’artistes au tournant du siècle dernier, la jeune Paula Becker rencontre Rilke et sa future femme, la sculptrice Clara Westhoff, mais aussi le peintre Otto Modersohn alors marié et père d’une petite fille, Elsbeth. Elle peint la nature, les bouleaux notamment, nombreux dans cette région marécageuse, et les gens du village dans un style qui se dégage déjà de l’académisme de la fin du XIXème siècle. Par ses recherches stylistiques, elle se démarque de ses confrères qui pourtant imitent l’école française de Barbizon en sortant de leurs ateliers pour aller peindre dehors. Cela ne lui suffit pas, aussi décide-t-elle, la nuit du 31 décembre 1899, de se rendre à Paris. Elle y découvre l’oeuvre de Cézanne, une grande influence, flagrante dans les natures mortes qu’elle va peindre, mais aussi Gauguin et, au Louvre, les peintures funéraires que l’on appelle « fayoum » et dont elle reproduit les yeux en amande très expressifs.

Ce qui l’intéresse, c’est ce qui se joue « à l’intérieur » de son modèle, non pas la fragilité ou la douceur candide de l’enfance, mais l’expression d’un regard tourné vers l’intérieur d’un(e) enfant, être encore en devenir. Un exemple, cette petite fille et ses yeux qui ne nous regardent pas mais fixent une vérité située au-delà de nous, et qui se protège de la main de surcroît :

Paula Modersohn-Becker, portrait de jeune fille, les doigts écartés sur la poitrine

 

 

Evoluant vers le fauvisme par le traitement des couleurs, Paula Modersohn-Becker peint des portraits très colorés, mais aussi des détails, comme s’ils étaient aussi importants que l’ensemble, tel ce petit chat accroché à la robe de la petite fille qui le tient :

 

 

 

Paula Modersohn-Becker

 

 

(Oui, c’est la reproduction en carte postale, il est interdit de prendre des photos dans l’exposition, et c’est une règle que je respecte toujours : blogueuse, mais pas téméraire !)

 

 

 

 

Faisant plusieurs allers-retours entre Paris et Worpswede, Paula épouse Otto Modersohn dont la femme meurt de tuberculose, et signe désormais ses toiles PMB. Mais il ne comprend pas ses innovations, aussi ils se séparent. Elle retrouve alors Rilke à Paris. Il est le secrétaire de Rodin, il lui présentera le sculpteur qui la recevra dans son atelier et lui montrera ses sculptures, certes, mais aussi ses aquarelles. Elle est fascinée par son utilisation de la couleur. Elle utilisait au début une technique particulière, la « détrempe », où l’on mélange de la peinture à l’huile avec de l’eau, puis ses toiles, vibrantes de couleurs, s’épaississent, au point que l’un de ses portraits prend des reflets différents selon comment on se place par rapport à lui.

Paula Modersohn-Becker ne peint pas que des portraits, mais aussi des autoportraits. Elle est ainsi la première femme de l’histoire de l’art à se représenter elle-même nue. Alors elle est une femme comme toutes les autres, non pas un sujet de tableau : ni Madonne, ni odalisque « ni mère, ni pute », comme le dit Marie Darrieussecq dans le documentaire consacré à l’artiste et montré en fin d’exposition. Elle porte souvent un collier d’ambre et, ce qui m’a beaucoup émue, c’est que ce collier est également exposé. Voici un autoportrait, Sixième anniversaire de mariage, où elle se représente nue et enceinte :

Paula Modersohn-Becker, autoportrait

De nombreuses photos d’elle, de son atelier à Worpswede et de ses amis artistes, nous permettent de nous faire une idée très précise de la vie et de l’oeuvre de cette femme remarquable.

En 1906, son mari la rejoint à Paris et ils rentrent ensemble en Allemagne en 1907. Elle accouche d’une petite fille et meurt trois semaines plus tard d’une embolie, s’écriant : « Shade! » (Dommage). Elle a laissé plus de 1000 tableaux et dessins, dont certains ont été exposés en 1937 par les Nazis comme « Art dégénéré ». Elle est très connue en Allemagne, où on la dit l’une des précurseurs de l’expressionnisme. L’exposition très complète qui lui est consacrée au Musée d’Art Moderne nous donne une idée véritable de sa personnalité et de son oeuvre originale. Le XXème siècle nous a donné énormément d’artistes, c’est toujours enthousiasmant d’en découvrir de nouveaux !

Pour en savoir plus, la biographie écrite par Marie Darrieussecq Etre ici est une splendeur, aux éditions P.O.L.

Category: Actualité culturelle
Tags: Allemagne, expressionnisme, fauvisme, Paula Modersohn-becker, peinture
19 avril 2016 21 h 27 min
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Musée Roth Miksa, Budapest

Maître verrier et mosaïste en sa maison

Le Musée est situé dans la maison du Maître, dans la rue Nefelejcs à Budapest, une petite maison simple dans une rue écartée, près de la gare de l’Est, Keleti Pályaudvar, à Pest. C’est là que Róth Miksa, Miksa Róth en français car en hongrois on dit d’abord son nom de famille et ensuite son prénom, a vécu avec sa famille, jusqu’à sa mort en 1944 :

Maison de Roth Miksa

 

On peut y voir ses vitraux, dans le style Art Nouveau, ses mosaïques et, au premier étage, son appartement tel qu’il était à l’époque. Les vitraux sont très bien mis en valeur, éclairés bien sûr. On y trouve les motifs végétaux chers à l’Art Nouveau, comme ces roses anglaises inspirées de Charles Rennie Macintosh :

 

roses anglaises, vitrail Roth

 

 

 

Ou ces fleurs charmantes, et tout cet ensemble magnifique de décoration intérieure :

 

 

 

 

vitrail et déco intérieuremotifs végétaux

 

 

 

 

 

 

Il y a aussi des endroits du musée où l’on peut voir les vitraux illuminés par la lumière naturelle, particulièrement un jour ensoleillé :

vitrail Roth Miksa en lumière naturelle

 

 

 

 

 

 

 

 

Après un tour d’Europe en deux ans dans sa jeunesse, où il a visité la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et l’Angleterre, Róth Miksa a pris la suite de son père à l’atelier du verre et les commandes ont afflué. C’est lui qui a réalisé les vitraux du Parlement à Budapest. Il a remporté des prix aux expositions universelles, médaille d’argent à Paris en 1900, médailles d’or à Turin en 1902 et à Saint-Louis en 1904. Il a trouvé l’inspiration à l’étranger, ramenant avec lui deux artisans italiens, reproduisant également la technique du verre Tiffany (je n’entrerai pas dans les détails, je ne suis pas sûre de tout comprendre moi-même). Son oeuvre de mosaïste est également superbe, d’ailleurs son enseigne a été faite en mosaïque :

Enseigne de Roth Miksa en mosaïque

 

 

 

 

 

 

Plusieurs très belles réalisations sont exposées dans le musée, comme cet arbre de la connaissance :

Mosaïque arbre de la connaissance Roth Miksa

 

Très ouvert, il a mené un dialogue avec des peintres de l’époque, reproduisant certains de leurs tableaux. C’est sur la place Szervita, à Pest, que l’on peut voir un très bel immeuble décoré par ses mosaïques, une ancienne banque :

 

 

Török BankhazTörök Bankhaz détail

 

 

 

 

 

 

 

 

L’atelier se trouvait de l’autre côté de la cour intérieure, l’Etat hongrois prévoit d’y installer une annexe au musée avec la démonstration des techniques du vitrail. Affaire à suivre…
En attendant, vous pouvez y aller : Nefelejcs utca 26 dans le VIIème arrondissement. Ouvert de 14h à 18h tous les jours sauf le lundi. Site web : www.rothmuzeum.hu . Sur place, la documentation est en hongrois et en anglais.

Category: Voyages
Tags: Art Nouveau, Budapest, mosaïque, musée, vitrail
13 avril 2016 21 h 41 min
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Yoann Bourgeois : celui qui tombe

Un spectacle qui donne le tournis et le vertige, au sens propre !

Six danseurs/acrobates, trois hommes et trois femmes, sont allongés sur un grand plateau de bois qui descend du plafond. Le plateau s’incline, ils glissent, manquent tomber, se rattrapent. Arrêté à quelques mètres du sol, le plateau se met à tourner, de plus en plus vite, sur l’air de My way chanté par Franck Sinatra. Les six personnages, entraînés par la force centrifuge, se rejoignent, se séparent, penchent vers l’avant, puis vers l’arrière, dans des mouvements lents et à peine perceptibles. Les yeux pourtant rivés sur cette scène, nous nous laissons surprendre à chaque fois : partant du centre et des quatre coins, ils se retrouvent agglutinés, puis de nouveau loin les uns des autres, à la limite du déséquilibre. Enfin, ils tombent, le plateau – et la chanson – repartent en sens inverse, ils se relèvent et repartent en arrière… Puis le plateau oscille, ils en descendent… sauf un, merveilleux Julien Cramillet en équilibre sur l’arête d’un plateau à la verticale à dix mètres du sol environ, dont les talents de mime font percevoir la détresse. Le plateau de bois se remet à l’horizontale, redescend, les danseurs/acrobates remontent dessus, s’accrochent en-dessous et se retrouvent suspendus dans le vide, puis en descendent pour le faire osciller de gauche à droite, passer en-dessous ou se faire heurter par lui, c’est époustouflant et drôle à la fois.

Métaphore de nos sociétés modernes où l’on est sans cesse en déséquilibre sauf si l’on reste solidaire, omniprésence du vide qui nous porte et nous soutient si l’on s’y laisse aller (un spectacle précédent de la compagnie portait sur le wu-wei, le non-agir taoïste), manifeste en faveur du cirque pour en valoriser les techniques, Celui qui tombe est tout cela à la fois, pour le plus grand plaisir du public qui ne s’y trompe pas, le spectacle affichant complet. Bravo au 104 et à son programme Séquence danse dont la qualité n’est plus à prouver !

Petit extrait, pour vous scotcher vous aussi :

Et si vous voulez connaître le travail de Yoann Bourgeois, voici le site de la compagnie : cieyoannbourgeois.fr

Category: Mes sorties
Tags: acrobate, cirque, danseur, équilibre, spectacle
9 avril 2016 14 h 19 min
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Objet de l’exil : le violon de Papa

Le violon voyageur d’un musicien amateur

Dans les années 30, la musique faisait partie de l’éducation bourgeoise. Ainsi, à l’internat de Csongrád, dans le sud de la Hongrie, Papa jouait du violon. Il participait aux spectacles de fin d’année avec ses camarades et, m’a-t-il raconté, il allait en ville avec eux jouer la sérénade à chacune de leurs petites copines.

Papa a tout naturellement emporté son violon à Munich, lorsqu’il y a été nommé au Consulat de Hongrie en 1942. La caisse étant d’origine, je peux vous la montrer :

la caisse du violonla caisse du violon ouverte

 

 

 

 

Les archets aussi sont d’époque…
Après les bombardements qui ont détruit le Consulat, le personnel s’est replié dans une petite ville bavaroise, en chômage technique. Papa a ainsi pu passer des après-midis entières à jouer du violon dans sa chambre, la fenêtre grande ouverte sur un beau paysage alpestre.

Puis, après la guerre, c’est la nomination à la Légation de Hongrie, en 1947. Papa arrive à Paris, son violon dans ses bagages. Il ne se doute pas alors que son instrument ne reverra jamais la Hongrie et partagera son exil… Mais le plus curieux, c’est que pour le violon, il s’agit d’un :

Retour au bercail !

En effet, ce violon a été fabriqué par un luthier français, Pierre Hel, à Lille en 1926. Donc pour l’instrument, retour sur le territoire français qui l’a vu naître !

Certains dimanches après-midis, Papa le sortait et nous en jouait. Il suffisait de lui fredonner un air, même inconnu de lui, et il pouvait le jouer. J’étais très admirative car je n’ai pas du tout l’oreille musicale, à mon grand regret.

A la mort de Papa, j’ai voulu garder son violon et je l’ai apporté chez moi. Où il s’abîmait, faute d’être joué. Cela me faisait de la peine, mais que faire ? Je ne connaissais personne dans le milieu des luthiers.

Jusqu’au jour où j’ai rencontré quelqu’un avec qui j’ai discuté musique classique. Et j’ai mentionné mon éducation musicale, mon amour de la musique transmis par mes parents et « d’ailleurs à ce propos, Papa jouait du violon et je l’ai gardé, mais il est très abîmé ». Réponse de mon interlocuteur : « Formidable ! Apporte-le moi, je suis aussi apprenti chez un luthier. » Quelle émotion ! Je l’ai carrément apporté chez son maître et à présent, il est restauré, tout beau :

le violon de Papale violon de Papa de dos

 

 

 

 

 

 

Il me reste à lui offrir un bel étui pour le protéger, à l’assurer et je pourrai le louer à un violoniste pour qu’il soit régulièrement joué. Les archets, quant à eux, sont chez un archetier, en restauration eux aussi. En attendant, j’ai découvert un bel atelier dont je parlerai dans un prochain article et, grâce à mon ami Rezart, nous allons organiser un concert. Je suis très heureuse et je suis sûre que quelque part, là-haut, Papa l’est aussi.

Category: Hongrie
Tags: concert, exil, musique classique, Papa, violon
3 avril 2016 22 h 14 min
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Edda : 40 ans de scène et un concert mémorable !

Les Rolling Stones hongrois, rien de moins !

Créé par des copains de fac dans les années 70, comme dans bien d’autres cas, le groupe s’appelait d’abord Griff. Les jeunesses communistes les ont aidés à démarrer, dans la bonne ville de Miskolc, au nord-est du pays, mais ça ne décollait pas… Alors il y a eu tirage au sort puis l’un des membres du groupe a découvert les Edda dans la bibliothèque paternelle, ces chants de l’Islande de l’époque des sagas qui avaient été traduits en hongrois. Ils ont dû le prouver à la censure qui voulait leur faire changer de nom, car c’est aussi le prénom de la femme de Mussolini ! Ils ont ensuite rajouté Müvek (installations industrielles) pour bien marquer leurs origines : Miskolc était autrefois une ville connue pour ses industries, surnommée « la ville de l’acier ».

Depuis 1977, l’un est mort d’un cancer, l’autre est parti, mais le groupe existe dans sa formation actuelle depuis le début des années 90. Il s’agit d’une formation vraiment rock composée d’une basse, une batterie, une guitare, des claviers et un chanteur. Alors, après avoir joué dans des stades équivalents au Stade de France, des salles comme Bercy, pourquoi ce concert presque confidentiel dans une petite salle de sport en province ? Le chanteur, Attila Pataki, a été très malade en fin d’année dernière et plusieurs concerts ont été annulés dès le début de cette prestigieuse tournée des 40 ans. Nous avons supposé que les organisateurs ont voulu savoir s’il tiendrait en scène ou si c’était trop tôt. Il a tenu. La tournée peut prendre son essor ! Et nous, témoins d’une « guérison », on s’est régalé avec un groupe très en forme, des solos de guitare comme on les aime et un chanteur virevoltant sur scène. Pour des sexagénaires, bravo !

Plutôt que ma capta au son minable ou mes photos pourries (si la photo n’est pas bonne, c’est que tu n’étais pas assez près, disait Robert Capa), voici un beau morceau intitulé Je suis avec toi qui parle de solidarité. Il est long, mais écoute jusqu’au solo de guitare, tu ne seras pas déçu(e) :

Category: Mes sorties
Tags: concert, Edda, Hongrie, Miskolc, rock
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Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr