Né en 1930 d’un père italien, Giani Esposito naît en Belgique mais vit en Italie entre 9 ans et 19 ans. Il écrit, et veut aussi être sculpteur. Finalement, de retour à Paris, il se lance dans le cinéma et écrit des textes. Dans les années 40, il se produit dans des cabarets avec ceux qui se feront connaître en même temps que lui : Cora Vaucaire, Barbara, Marcel Marceau, etc. Sa chanson Les clowns, rebaptisée au singulier, lui apporte un grand succès au début des années 50.

Mais pour moi ?

Il est ce prince amoureux si touchant dans le film de Jean Renoir French Cancan. A l’époque où je commençais à m’intéresser aux religions orientales et aussi au mysticisme chrétien, Giani Esposito a été celui qui a mis en musique la fameuse épître de Saint Paul « Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien » et qui a chanté une sagesse intemporelle dans des chansons comme Amoureux et savantsL’arbre de santal ou la résistance non-violente comme dans A titre posthumeVictoire ou Un noble rossignol à l’époque Ming.

J’avais envie de le réécouter ce soir, et de le partager avec vous. Des anthologies sont parues.

Outre ses rôles au cinéma et à la télévision, et ses chansons, Giani Esposito a collaboré à l’opéra de Gérard Manset La mort d’Orion (dont je parlerai peut-être une autre fois ?) et a publié des recueils de poèmes. Sa quête spirituelle donne une dimension intemporelle à son oeuvre, il a d’ailleurs collaboré à un enregistrement où il parle des grands enseignements du bouddhisme dans la collection « Connaissance de la pensée universelle ».

Voici une anthologie, prenez vraiment le temps d’écouter, ça en vaut la peine ! :

Il est mort d’une tumeur au cerveau et d’une hépatite virale à 43 ans, rejoignant les anges à la communauté desquels il appartenait sans nul doute.

Allez, je vous offre cette chanson, Amoureux et savants, en bonus :