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Actualité culturelle

5 juin 2017 19 h 45 min
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En exclusivité mondiale : BIM !

Benin International Musical, LE projet de 2018, raconté par l’un de ses protagonistes, mon ami Hersen Rivé, invité dans le blog en exclusivité

BIM le logo

Au début des années deux-mille, Elodie Maillot journaliste à France Culture, se retrouve face au groupe de rock Écossais en vogue «  Franz Ferdinand » dans le cadre de la couverture d’un festival. Avouant que le rock anglais n’était pas sa première passion, elle mène l’interview avec une approche différente de ses confrères amenant les jeunes rockers à s’exprimer sur les racines africaines du rock’n’roll. La coïncidence est incroyable, le groupe évoque une passion pour le « Tout Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou ». La journaliste est précisément très investie au Bénin aux côtés du Poly-Rythmo. Elle produit leur nouvel album et relève le défi d’une tournée mondiale pour ce groupe culte de l’Afrique de l’Ouest des années soixante.

Le « Poly » est la formation pionnière parmi les orchestres de funk électrique de cette région définie par un axe Lagos, Cotonou, Lomé. Fela Anikulapo Kuti se rendait lui-même à Cotonou pour voir des concerts bien avant de créer l’ « Afro-beat ». A cette époque, les groupes locaux se sentaient à la fois guidés par l’euphorie Beatles et assez éloignés de toute cette révolution culturelle Anglo-saxonne. Près de cinquante ans plus tard, une nouvelle génération pop identifie ses racines dans les rythmes incroyables du Dahomey avant de citer les Beatles. D’autres groupes actuels ne manquent pas l‘occasion d’évoquer cette même source historique : « Vampire Week-end » et ses démangeaisons de rumba congolaises, « Arcade Fire » et ses évocations de la scène actuelle vaudou, Damon Albarn et ses productions sur le label « Honest Jons » ou ses live de plus de six heures avec « Africa express ». Ce marqueur artistique était déjà connu dans le hip-hop et la production électronique dont le message le plus limpide est donné en 2001 par les « Chemical Brothers » avec «  It began in afrika » emprunté à l’américain Jim Ingram.

Cotonou est une capitale historique de la musique, moins référentielle que Bamako et Kinshasa. Les béninois évoquent souvent une forme de discrétion dans leur nature propre pour justifier cela. Si ce constat surprend encore, une autre question ne fait aucun mystère, celle des origines du dynamisme et du niveau remarquable des musiciens béninois. Les temples et les couvents vaudous, les églises célestes, les orphelinats, les écoles et les fanfares sont de véritables structures d’apprentissage et de répétitions quotidiennes.

Cérémonie vaudou

Cérémonie vaudou

 

Une histoire aussi riche et pleine de rebondissements dans l’espace et dans le temps, doit être partagée. Il est temps de rendre au Bénin tout ce qu’il offre depuis des siècles.

 

 

En 2013, lors d’un séjour à Cotonou initié par Prosper du label local « Guru records » et manager de Don Metok, j’ai eu l’idée de créer un groupe qui réunirait, raconterait et entretiendrait ces légendes patrimoniales avec le défi d’offrir au pays le rayonnement international qu’il mérite. Le rappeur poète Sergent Markus est mon premier complice et restera toujours impliqué.

Aristide et Sergent au Yao

Aristide et Sergent au Yao

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une nouvelle page s’écrit dans la région de Ouidah tristement célèbre pour avoir été la plus grande porte de non-retour des esclaves qui n’emportaient que leurs rythmes traditionnels. Quel meilleur média que la radio pour raconter cette histoire musicale et émouvante ? La musique reste éternellement le moyen idéal de faire découvrir et partager des cultures différentes. La formation d’une équipe et les séances de travail seront les prétextes pour des reportages audiovisuels.

La même année, je rencontre le producteur nantais Jérôme Ettinger lors d’une tournée promotionnelle de son groupe « Egyptian Project » en France. Dans un premier temps, son expérience de coopération artistique internationale menée avec succès fait de lui un interlocuteur intéressant pour échanger et évaluer les limites d’un tel projet. Quand il n’est pas en Égypte Jérôme vit à Nantes, la ville qui partage avec Cotonou une envie de coopération bilatérale pour assumer sa part historique dans la traite négrière. Au fil des échanges, Jérôme Ettinger démontre sa grande maîtrise en matière de production et révèle des qualités humaines exceptionnelles, base fondamentale pour ce type de création.

Jérôme Ettinger et Hervé Riesen

Cette exigence sera évaluée et considérée prioritairement à chaque étape de l’aventure et dans tous les domaines de compétences. Le vaudou, indissociable de la tradition musicale au Bénin, exige une attitude positive, tournée vers la terre et les hommes. Il est aujourd’hui reconnu par la communauté internationale pour ses vertus de tolérance et son rôle essentiel dans le maintien de la stabilité d’un pays jusqu’à présent protégé du fondamentalisme et du fanatisme. Chasser les clichés illégitimes de magie noire est une motivation supplémentaire.

Très rapidement, l’organisation Euroradio de l’Union Européenne de Radio-Télévision s’est positionnée comme véritable partenaire mettant son réseau et sa force de coordination à notre disposition. Des radios nationales publiques s’engagent et se passionnent pour ce qui porte alors le titre de travail : « Cotonou Project ».

La position de producteur/diffuseur rassure et motive les premiers soutiens que sont la ville de Nantes et l’institut français de Cotonou. Des séjours de repérages sont rendus possibles et l’histoire se construit enfin sur le terrain.

A Cotonou, Aristide Agondanou de l’agence « Awo Négoce » et fondateur du « Gangbé Brass Band » avec son assistant Denis Akodebakou deviennent rapidement nos guides, nos frères, nos précieux repères, nos puits de savoir et d’idées. C’est un véritable collectif qui se crée. Il ne s’agit plus d’un projet mais d’une famille. Denis me baptise « pépé », tout le Bénin l’imite.

Aristide "Le guide"

Aristide « Le guide »

Richard Vodounou s’engage comme mécène et s’occupe de nous comme un père.

Quatre années sont passées, un délai indispensable à la réussite d’un tel défi. A chaque séjour, ses objectifs, ses ambitions ! Des auditions dans un studio mobile aménagé à l’Institut français, des cérémonies vaudou dans les villages, et les nuits de discussions dans le jardin de Richard ont été les étapes de la constitution du groupe et de la recherche d’un son. Une méthode précieuse pour créer ensemble une rencontre cohérente et bannir le tourisme musical.

 

 

 

Olivier Zegna Rata, Radio France

Olivier Zegna Rata, Radio France

Cérémonie vaudou

Cérémonie vaudou

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’organisation rigoureuse nous autorise des moments d’improvisation dignes de ce nom. En avril 2016, nous décidons sur un coup de tête de débarquer dans notre repère, le restaurant « Yao » près de la place Lénine dans le quartier Akpakpa où nous partageons une maison. Ce maquis est connu pour avoir été le club résidence du Poly-Rythmo tous les week-ends il y a plus de trente ans.

Le Yao

Le Yao

Le Yao

 

 

 

 

 

 

 

En quelques heures le lieu est investi pour une «  jam session » inédite. La jeune génération, menée par Sergent Markus et les rappeurs D-flex, s’associe au patriarche Didoh Lenvie alias « Pêcheur », accompagné par les vétérans Vincent Ahehehinnou et Pierre Loko, fondateurs du « Poly » en 1968. La fameuse transe se révèle. La puissance de la musique sur l’homme et l’envie de lui rendre une folie originelle prennent le dessus. Sami Fatih, violoniste d’ « Egyptian Project » est présent ce soir-là et balaye de son instrument amplifié tout le nord du continent. C’est ainsi que naît le B.I M, Benin International Musical. Le nom est adopté autour d’une table du Yao. Le son est fort, l’éclairage est faible. Dans cette obscurité, chaque coup de fourchette est un mystère : poulet braisé, pâte noire, bananes plantain frites… le piment arrive chaque fois trop tard pour y renoncer. La « béninoise » bien fraîche débarrasse les frigos de l’établissement. Combien de temps la session aura-t-elle duré ?… C’était le tout premier « live ». Il n’y en aura jamais deux comme celui-ci.

 

Sergent Markus m’entraîne au milieu de la nuit dans les studios de Radio Topka.. La station est installée au cœur du marché Dantopka, un des plus grands d’Afrique, qui s’étend chaque année un peu plus et dépasse aujourd’hui les dix kilomètres. Nous jouons des sons du monde entier, de Talking Heads aux Vikings de la Guadeloupe, et annonçons à l’antenne la création officielle du BIM.

Le BIM

Joséphine, chanteuse nigériane

Joséphine, chanteuse nigériane

 

 

 

 

 

 

 

La suite s’écrit encore mais ne se lit plus, elle s’écoute.

 

Rendez-vous en 2018.

(Toutes les photos sont de l’auteur)

 

 

Category: Actualité culturelle
2 mai 2017 22 h 35 min
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Gaël Hamayon, mon invité ce soir

Gaël Hamayon, Délégué aux relations presse et relations publiques institutionnelles de Radio France, a publié la tribune suivante (et me fait l’honneur de m’autoriser à la partager avec vous ici) :

« Culture, je t’aime ! »

Grâce à toi, j’ai traversé des obstacles. Grâce à toi, j’ai soigné des douleurs. Grâce à toi, j’ai aimé des hommes et des femmes. Issu d’un milieu modeste, j’ai grandi et étudié à Trappes, dans les Yvelines. La Culture est venue à moi, pour mon plus grand bonheur, dès ma plus tendre enfance, grâce aux valeurs inculquées par mon père, ma grand-mère et mes maîtresses d’école. J’ai commencé par aimer la Culture avant de devenir un bon élève. Je me remémore les visites au château de Versailles, mon premier spectacle de danse, mon entrée au Conservatoire de théâtre à Versailles, les séances de cinéma à Trappes au « Grenier à Sel » où j’amassais le plus de souvenirs possible ; je n’y connaissais rien mais j’étais le plus heureux des garçons. Comme cette mèche de cheveux de Robespierre, que j’ai découverte à l’âge de 7 ans au musée Carnavalet, qui m’a intrigué, hanté très longtemps et permis d’aborder l’Histoire de France avec gourmandise tout au long de ma scolarité. La Culture n’est ni hautaine, ni mondaine : elle appartient à chacun d’entre nous. Laure Adler* aimait à dire, quand je travaillais à ses côtés à France Culture : « Notre radio ne s’adresse pas au bac+10 mais au bac -10. Nous sommes là pour donner des clés de compréhension à tous nos auditeurs, nous devons être accessibles au plus grand nombre, libre à chacun d’aller plus loin. » Pourquoi tant de personnes n’osent pas pousser les portes d’un musée, aller à un concert de musique classique, jouer d’un instrument de musique ? Quels que soient nos origines, notre classe sociale, notre niveau scolaire, chacun d’entre nous peut ressentir de l’admiration face à une sculpture de Rodin, de la tristesse en écoutant du Brahms ou être critique vis à vis d’un tableau de Picasso, sans pour autant en connaître son auteur, son parcours, son histoire et ses codes, par exemple. Il suffit donc de peu de chose pour aider celles et ceux qui se sentent illégitimes face au mot Culture ! A la veille de l’élection présidentielle, la Culture ne trouve malheureusement pas sa place dans les débats. Cher futur Président de la République, la Culture doit être une de vos priorités, pendant ces cinq prochaines années, si nous voulons partager de vraies valeurs, comprendre le monde de demain et l’appréhender différemment. Je compte sur vous !

*Laure Adler a été Directrice de France Culture de janvier 1999 à septembre 2005, elle présente aujourd’hui « L’Heure Bleue » sur France Inter.

Gaël Hamayon a publié cette tribune sur Twitter avant le premier tour des élections présidentielles, mais hélas, elle peut toujours s’adresser aux deux candidats en lice, puis au président élu. Elle a été retweetée de nombreuses fois car elle a, à juste titre, fait l’unanimité, et elle a été reprise par Le nouvel économiste… Vous pouvez retrouver l’ami Gaël sur Twitter : @gaelhamayon mais attention, vous participerez à toutes les activités de Radio France d’un coup ! 

Category: Actualité culturelle
Tags: culture, élections présidentielles, Gaël Hamayon, Radio France, tribune, Twitter
5 avril 2017 21 h 22 min
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Le Grand Nettoyage de Printemps…

… Ne fait pas que dépoussiérer les étagères !

Ah oui ? Comment ça ? Et bien déjà, c’est un état d’esprit : enlever la poussière accumulée depuis quelques mois dans l’appartement, aérer un grand coup car il fait enfin beau, et se retrousser les manches pour s’attaquer à ces piles de journaux non lus, ces livres achetés mais pas rangés dans les rayons, les pubs reçues par courrier qu’on devait examiner mais on n’a jamais eu le temps… Bref, DU MÉNAGE !!!

Un caleçon confortable en coton, un vieux t-shirt qui a déjà tout vécu, un tablier surtout utile pour la poche dans laquelle on va mettre l’Ipod-Touch, les écouteurs, un plumeau et des chiffons, et c’est parti !

7 bibliothèques, des bibelots en bois, en métal, en faïence et en porcelaine, dont la fameuse collection (voir mon article sur ma passion ici) et l’occasion d’une réorganisation ponctuelle : tu ne vas pas croire que j’ai tout ça en vrac ?!

Je commence par l’entrée, puis les trois bibliothèques entre la salle de bains et la cuisine, puis la petite bibliothèque d’angle, puis du même côté la bibliothèque tournante en bout de canapé (la petite commode au passage, avec l’assiette en porcelaine et celle en verre de Murano pour les bijoux). Changement de côté : la bibliothèque murale, LE gros morceau. Bien sûr, sur la photo, on n’a pas l’impression que ça s’est allégé :

Ma bibliothèque

Mais moi je vois ce que j’ai fait : j’ai retiré des cartes postales – oui, j’en avais marre de voir des oeuvres d’art d’expositions d’il y a 3 ou 4 ans – j’ai déplacé des livres, retiré une grande photo d’une étagère pour qu’on voie bien mes livres d’art, remis en valeur les assiettes de la collec’ dispersées là car plus de place dans le vaisselier construit par un ami (inventaire : il y en a 57 à ce jour), descendu la branche de pin sous la neige pour mieux la voir, mis ma collec’ de pierres dans l’assiette en faïence que j’ai enlevée de l’étagère où désormais il n’y a plus que du verre (dont mes magnifiques cerises de Murano, allez je vous montre :

Verre

 

Chaque cadre a été épousseté, la vitre nettoyé avec du produit, chaque bibelot en faïence ou porcelaine a été lavé à l’eau chaude savonneuse, essuyé et remis sur l’étagère propre, chaque bibelot en métal ou en bois a été épousseté. Tout étincelle !

 

Je vous remontre la collec’ sur le vaisselier du mur : gimmick, j’ai créé une rangée uniquement à décor bleu en bas.

la collection de porcelaines

 

 

Il faut grimper, retirer précautionneusement la rangée d’assiettes, les laver, épousseter l’étagère et remettre les assiettes comme elles étaient (je ne m’amuse pas à réorganiser ça).

 

 

 

 

La collec’ de carreaux en céramique a été, quant à elle, juste nettoyée avec une éponge humide mais tout de même réorganisée :

Carreaux de céramique

 

L’un des Delft a 270 ans ! ça mérite qu’on s’en occupe, non ?

 

 

 

 

 

 

Puis à 20h30, ouf tout est nickel ! En dernier l’aspirateur pour éliminer toute la poussière qui a volé partout. Après une pause d’une journée, je suis passée aux vitres, le soleil entre à flots !

Tout ça pour dire quoi ?

J’adore mes livres, et j’en garde des vieux que je ne relirai pas car je les considère comme des amis, mais du coup ils constituent un décor immuable. En effet, je peux réorganiser les rayons, mais pas tout le classement thématique (ou alors, on s’y met à 3 ou 4 pendant une semaine) et j’ai donc la même vision depuis des années. Je varie donc ce que je rajoute aux rayonnages et un grand nettoyage est l’occasion rêvée pour le faire. De même qu’à la fin de l’hiver on se désintoxique le corps des aliments gras et lourds qu’on a ingurgités, on aère la maison et on se débarrasse de son superflu.

Il n’est pas obligatoire de garder sous les yeux des souvenirs parfois douloureux qui nous rappellent des personnes parties trop tôt ou éloignées parce que devenues toxiques, même petit un appartement ne saurait être une accumulation d’objets dignes de l’inventaire de Prévert, et en rangeant sa maison on met aussi de l’ordre dans sa tête – ses idées, ses souvenirs -, et dans son coeur car on choisit les objets qui vont nous rendre heureux. Voilà la leçon que je voulais partager avec vous : se débarrasser de la poussière concrète enlève aussi la poussière mentale. Ce n’est pas pour rien que cette tradition du grand nettoyage de printemps perdure,

Et ça fait du bien !

Category: Actualité culturelle
Tags: ménage, poussière, Printemps
24 février 2017 22 h 50 min
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Courez au Musée Guimet ! ça vient de commencer !

L’Exposition « Kimono, au bonheur des dames » au Musée National des Arts Asiatiques Guimet » jusqu’au 22 mai

Pourquoi ce sous-titre ? On se souvient du roman d’Emile Zola Au Bonheur des Dames qui parle des grands magasins parisiens où les Bourgeoises vont acheter leurs textiles. L’un des modèles de l’écrivain est Le Bon Marché. Et bien ici, l’exposition est centrée sur le magasin Matsuzakaya qui, ouvrant en 1611, vend des textiles puis propose des catalogues de kimonos avec différents motifs. Toujours didactique au Musée Guimet, l’exposition nous montre comment s’habillaient les femmes des commerçants, des guerriers et de la Cour. Les pièces présentées sont somptueuses, le magasin Matsuzakaya demeurant au fil des siècles la référence en matière de tissus – crêpe, ramie, lin, coton et, pour les plus luxueux, soie -, de teintures avec différentes techniques dont certaines évoquent le tie & dye des années 60, très curieusement, de broderie et de motifs, différents selon les saisons et les modes : pruniers et cerisiers en fleurs, bambous, oiseaux, montagne, éventails, motifs abstraits, poèmes brodés…

Je vous montre ? Attention, beauté !

kimonokimono musée Guimet

 

 

 

Ils datent du milieu du 18ème – début du 19ème !

 

 

En voici un pour un mariage, sur un fond de soie damassée :

kimono de mariage

Il s’agit à chaque fois de 7 pans de tissu cousus ensemble, repliés au bout, jamais coupés. J’ai d’ailleurs lu dans un roman qu’ils étaient décousus pour être lavés et que dans les familles aristocratiques, on mettait dans l’ourlet des herbes odorantes séchées qui, en frottant sur le sol, dégageaient leur parfum. Car en effet, le kimono est porté le pan droit sur le pan gauche, très en arrière pour dégager la nuque, et traîne donc derrière… Mais avec quoi ça tient, tous ces mètres de tissu ? Avec une grosse ceinture, appelée obi dans une soie brodée aussi rigide qu’un corset. Voilà pourquoi les Japonaises en tenue traditionnelle marchent à petits pas et se penchent toujours délicatement, les gestes brusques sont interdits ou impossibles sous ces couches multiples, car en effet, on en porte plusieurs l’un sur l’autre. Très complète, l’exposition nous montre des obi, oeuvres d’art à eux seuls, en voici à droite :

IMG_5209 obi, ceintures japonaises

Suite à la réouverture du Japon à l’Occident avec l’ère Meiji, empereur qui a régné à partir de 1868, les Japonaises ont commencé à s’habiller à l’occidentale et, petit à petit, l’art et la culture japonais sont arrivés en Europe. La mode des kimonos a séduit au tournant du siècle dernier, au moment où les artistes Art Nouveau s’inspiraient du Japon dans leurs oeuvres, ce qui a pris le nom de Japonisme. L’exposition nous le montre dans la dernière salle, ainsi que des vêtements de créateurs du 20ème siècle, tels Kenzo, Yohji Yamamoto, Issey Miyaké et ses pliages, et le style incroyable de Junko Koshino. Voici, en exemple, un kimono d’Yves Saint-Laurent et un manteau de Kenzo :

Kimono Yves Saint-LaurentKimono de Kenzo

 

 

Un petit film documentaire nous montre des interviews de spécialistes du Japon et de couturiers japonais et français, avec comme fil rouge l’habillement d’une jeune Japonaise dans un kimono traditionnel. C’est somptueux mais contraignant !

 

 

Pour bien préparer votre visite, voici le lien pour accéder à la page dédiée du Musée Guimet. A savoir : pour cause de grande fragilité, les kimonos apportés du Japon seront présentés en rotation dans les vitrines, mais ils sont tous photographiés dans le précieux catalogue (j’adore aussi la boutique du Musée où on trouve des bijoux en jade, des tissus, du thé, plein de livres intéressants, des cartes postales, des magnets et des crayons…).

Category: Actualité culturelle
Tags: arts asiatiques, exposition, Japon, kimono, Musée Guimet
4 février 2017 22 h 44 min
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Esprit es-tu là ? Le Bauhaus au Musée

Exposition au Musée des arts décoratifs à Paris jusqu’au 26 février

Une exposition très didactique, comme on sait les organiser aux Arts décoratifs… Si tu sors de là en n’ayant rien compris au Bauhaus, c’est que tu l’as fait exprès !

Ecole d’arts, plastiques et appliqués, et d’architecture située à Weimar et dont Walter Gropius prend la tête en 1919, le Bauhaus est aussi devenu un mouvement artistique à part entière. A la fin des années 20, ce sera Dessau qui aura l’honneur d’accueillir enseignants et élèves puis, brièvement, Berlin. Au début des années 30, l’école est démantelée et servira de centre de formation pour les Gauleiter, plusieurs de ses membres émigrent aux Etats-Unis, à Chicago, pour y construire des gratte-ciels entre autres.

L’exposition commence par les influences du Bauhaus : le Moyen-Âge, avec en vitrine un pichet allemand en grès et au centre de la salle une sculpture d’aigle en bronze… hmmm… voilà ; ensuite, le mouvement Arts and Crafts de William Morris, version écossaise de l’Art Nouveau, avec exposés les fameux papiers peints et le motif floral célèbre en céramique, oui… bon… vu et revu ces derniers temps ; et enfin, grosse influence, le Wiener Werkstätte de Josef Hoffmann, Kolo Moser etc, (voir mon article ici sur les Wiener Werkstätte et celui sur la Sécession viennoise), mais là, j’aime tellement que je me suis régalée : fauteuils, services à thé, chandeliers, paniers à fleurs, même si j’ai trouvé qu’il y en avait trop dans un petit espace mal mis en valeur, j’ai pris des photos (c’était interdit, mais j’ai profité de la distraction des gardiens moins nombreux à l’heure du déjeuner et d’une classe d’élèves en arts déco qui mitraillaient « pour dessiner après », m’a dit l’une d’elles). Désolée, je les garde pour moi, pas envie de m’embrouiller avec le Musée.

Et enfin, on entre dans le vif du sujet : l’école ! Reproduisant sa structure, les commissaires de l’expo ont divisé les salles par ateliers : bois, céramique, textile, sculpture, peinture, théâtre, photographie, imprimerie, peinture sur verre, métal, architecture, en commençant tout cela par le cours préliminaire où les élèves apprenaient ce qu’était la création artistique. Les plus grands artistes et architectes du début du XXème siècle y ont enseigné : Ludwig Mies van der Rohe, Kandinsky, Paul Klee, László Moholy-Nagy, Marcel Breuer, Le couple Albers (les tables gigognes de Josef Albers sont exposées). Les oeuvres des élèves comme celles des enseignants sont abondamment montrées : objets en métal, en céramique et en bois (lampes, meubles, cafetières, services à thé), tapisseries, photos, tableaux, vitraux, affiches et cartes postales, on a envie de dire : waouh ! stop ! y en a trop ! Alors s’ajoutent à tout cela des photos de la vie de l’école : spectacles montés par les élèves avec décors et costumes, petites maisons des enseignants avec les pièces intérieures et les plans, photos des bâtiments, des élèves en cours et en « récréation »… En effet, l’école était également un lieu de vie très libre où les jeunes filles s’exprimaient de la même façon que les jeunes gens, avec une joie de vivre et un esprit créatif très dynamiques.

A travers tout ce fonds, on comprend l’importance de cette école/ce mouvement dont la France s’est un peu « protégée » en privilégiant des créations d’artistes français à l’époque, mais qui a essaimé dans le monde entier et continue à influencer des artistes contemporains, dont les oeuvres sont montrées dans les toutes dernières salles de l’exposition.

Pour ne pas risquer l’indigestion de beauté et d’informations, je conseille de bien prendre le temps de visiter chaque salle et… tant pis… de sauter ce qui semble moins intéressant, car il y en a pour tous les goûts. Et pour bien se remettre en mémoire qui, où, comment, le hors-série du magazine Beaux-Arts dont la couverture représente une inconnue assise dans le célèbre fauteuil de Marcel Breuer, portant un masque d’Oskar Schlemmer (1926, photographie ©BAUHAUS-ARCHIV BERLIN) :

exposition l'Esprit du Bauhaus

 

 

 

 

 

 

 

Et si vraiment le sujet vous passionne, et l’exposition vous donne envie d’en savoir plus sur le Bauhaus, voici LE livre à lire sur le sujet :

Bauhaus Magdalena Droste

 

 

 

Je vous donne les références, on voit mal sur ma photo : Magdalena Droste, Bauhaus, aux éditions Taschen.

 

 

 

 

Alors bonne visite, et/ou bonne lecture ! Pour les infos pratiques du Musée, c’est par ici : exposition l’Esprit du Bauhaus.

Category: Actualité culturelle
Tags: Arts décoratifs, Bauhaus, design, Dessau, esprit, exposition, Weimar
2 janvier 2017 21 h 23 min
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Jade, sublime expo au Musée Guimet à Paris !

Sculpté, taillé, poli… Blanc, vert pâle, vert foncé, ocré… Du jade plein la vue !

Les Chinois ont su faire de cette pierre des merveilles dès le Néolithique et cette exposition, jusqu’au 16 janvier, montre toute la beauté de la pierre dans ses variétés et l’adresse des artisans qui l’ont travaillée. Dès l’entrée, on peut toucher deux morceaux de pierre brute :

jade brut

Le long d’un couloir qui mène à l’entrée de l’exposition proprement dite, des estampes anciennes montrent comment se travaille le jade, et en vitrine, les outils authentiques que l’on voit sur les tableaux. Impressionnant !

Ensuite, une carte nous montre les gisements encore exploités en Chine. Puis nous pénétrons dans l’exposition elle-même, c’est-à-dire dans un univers de beauté féérique.

De grands panneaux nous expliquent le jade et son histoire…

Jadis, l’empereur était Fils du Ciel, garant de l’ordre naturel, intermédiaire entre le Ciel et la Terre, entre le monde surnaturel et le monde des hommes. Des cérémonies rythmaient l’année, au cours desquelles l’empereur portait une tablette de jade gravée, le gui, symbole de son pouvoir. En voici une, gravée d’un motif de montagnes, symboles taoïstes :

un gui en jade

 

 

Les mandarins portaient aussi des tablettes, et des ceintures de jade.

Les artisans gravaient des assiettes, des pots à pinceaux pour la calligraphie, mêlant parfois jade et d’autres pierres, comme ici cette cornaline orange du plus bel effet, ou des coupes, comme celle-ci datant de la dynastie Yuan (12ème – 14ème siècle), dans laquelle la petite tortue, symbole de longévité aux pouvoirs magiques, a l’air de nager si on remplit la coupe d’eau :

 

 

cornaline et jade blanccoupe en jade aux tortues

 

Le travail de ciselure donne à ces objets des allures de porcelaine. Translucides, ils laissent passer la lumière comme la plus fine des créations de kaolin, autre art dont les Chinois sont friands et qu’ils nous ont appris.

L’exposition est tellement bien agencée que l’on peut contourner les pièces et voir la lumière les traverser, éclairant les gravures sur leur face :

 

plaques de jade gravées

Dragons de jade

 

 

 

 

 

 

 

 

L’engouement des Européens pour cette pierre n’est pas récent : les Ambassadeurs asiatiques à la Cour des rois de France apportaient des objets, cadeaux prestigieux et aussi preuves des savoir-faire dans leur pays. Voici la coupe au lotus qu’aurait offerte l’ambassade de Siam en 1686 à Louis XIV. Elle date de la dynastie Ming (1368-1644) et fait la fierté du Muséum d’histoire naturelle où elle est exposée habituellement :

 

coupe au lotus en jade

Mais c’est avec le – tragique – sac du Palais d’été de Pékin que les Européens ont rapporté d’innombrables trésors, à la fin du XIXème siècle. L’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III, a ainsi pu constituer un véritable trésor au château de Fontainebleau. N’allez pas le voir maintenant, de nombreuses pièces sont dans cette exposition, dont cette remarquable coupe en jade blanc de la dynastie Qing (1644-1911) qui porte l’inscription « Studio du grand labeur » :

 

coupe ronde en jade blanc

L’exposition se termine par la période Art Déco, où les bijoutiers et décorateurs se sont inspirés de l’Orient pour créer des petits flacons à parfum, des montres, des boucles d’oreille où le jade figure en bonne place avec diamants et rubis. C’est aussi la mode des paravents, dont Coco Chanel raffolait (ils sont toujours dans son appartement de la rue Cambon et sa chambre au Ritz), mais j’avoue qu’après toutes ces beautés millénaires, ces objets un peu trop clinquants m’ont laissée froide. La pureté taoïste sans doute…

 

Courez voir l’exposition avant qu’elle ne se termine et profitez non seulement de la beauté des objets exposés, depuis les jades anciens du Néolithique jusqu’au 19ème siècle, en passant par l’époque des Royaumes combattants et le règne de l’empereur Qianlong qui collectionnait les jades anciens, les faisait graver et les sublimait sur des socles de bois sculptés.

Category: Actualité culturelle
Tags: Art Déco, Chine, exposition, gravure, jade, Musée Guimet
18 décembre 2016 18 h 49 min
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Premier film yéménite sélectionné aux Oscars !

Moi Nojoum, 10 ans divorcée de Khadija Al-Salami

Après avoir réalisé 25 documentaires sur son pays d’origine, c’est le premier film de fiction qu’a tourné Khadija Al-Salami, d’après le récit de Nojoud Ali et Delphine Minoui paru en France en 2009 chez Michel Lafon et qui a rencontré un succès énorme. C’est l’histoire vraie d’une petite fille, mariée à 10 ans et qui a réussi à obtenir le divorce. Ayant vécu elle-même ce que raconte le film, mariée à 11 ans, divorcée, Khadija Al-Salami a écrit et réalisé ce long métrage, tournant dans des paysages yéménites à couper le souffle car elle y tenait, et elle a rencontré de grandes difficultés de la part des autorités. Et si elle a obtenu l’autorisation de filmer au tribunal, c’est, comme elle le dit avec un sourire, parce que : « Je n’ai pas donné les détails des scènes que nous allions tourner ».

J’ai eu la chance de rencontrer la réalisatrice à plusieurs reprises, l’un de ses documentaires ayant remporté le Grand Prix du Documentaire TV de l’URTI (Union Radiophonique et Télévisuelle Internationale). Khadija Al-Salami est une femme remarquable au grand sourire généreux, pleine d’énergie et de projets. Elle se bat pour faire connaître la condition de la femme au Yémen, me racontant qu’elle a sorti un de ces documentaires du pays en dissimulant la carte-mémoire de sa caméra dans son chignon !  Présenter son film dans le monde entier depuis sa sortie en 2014 (soit avant la guerre) est une occasion pour elle de parler du mariage précoce au Yémen et d’essayer de faire bouger les choses. Son histoire, et celle de ces filles yéménites mariées avant l’âge de 18 ans (50% des filles dans le pays) à l’instar de l’héroïne du film, rencontrent un écho dans de nombreux pays. Il y a environ 15 millions de petites filles qui sont mariées chaque année dans le monde.

Quelques images du film, la jeune Reham Mohammed est remarquable dans le rôle-titre :

Moi, Nojoom, 10 ans divorcée

 

 

 

 

 

 

Je me réjouis que le film soit sélectionné pour les Oscars, dans la catégorie du film étranger, où il est en bonne compagnie (85 films en tout) : Xavier Dolan, Grand Prix à Cannes, l’Iranien Asghar Farhadi, le Russe Andrei Kontchalovsky et l’Espagnol Pedro Almodóvar pour n’en citer que quelques-uns.

Pour un petit aperçu, la bande annonce :

Category: Actualité culturelle
Tags: film, Khadija Al-Salami, Oscars, réalisatrice, Yémen
3 décembre 2016 22 h 29 min
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Expo à voir : L’art de la Paix au Petit Palais

 Jusqu’au 15 janvier, courez-y c’est extraordinaire !

La paix, c’est avant tout le contraire de la guerre. Donc « faire la paix », c’est arrêter de « faire la guerre ». L’exposition retrace donc l’histoire de la fin des guerres, depuis l’époque médiévale jusqu’au milieu du siècle dernier environ. Outre les traités eux-mêmes, documents originaux fascinants par leurs tailles et leurs formes diverses, on y trouve des portraits d’hommes célèbres pour avoir agi pour la paix au cours des siècles, accompagnés de citations.

Dans un ordre chronologique, la succession d’objets exposés nous apprend qu’au Moyen Âge et à la Renaissance, les grands de ce monde se faisaient la guerre pour agrandir leur territoire puis signaient la paix en redessinant les frontières de leurs royaumes, c’est « La paix des Princes ». Un exemple :

Traité d'Arras, 1482

Pas besoin de connaître le contexte, un empereur et un roi de France – Louis XI et Maximilien de Habsbourg – ratifient cet énorme document.
Puis les souverains ont été les garants de la « Paix de Dieu », ce qu’illustrent un magnifique manuscrit enluminé de La cité de Dieu de Saint-Augustin et un manuscrit de Christine de Pisan (je ne vous les montre pas pour ne pas tout déflorer).

Enfin, un moyen de garantir la paix était de marier la fille d’un roi étranger à un dauphin français, ici on nous montre le contrat de mariage entre Louis et Marie-Antoinette, ratifié par l’impératrice Marie-Thérèse et son fils Joseph II :

 

Contrat de mariage Louis et Marie-Antoinette

 

 

 

Les guerres napoléoniennes sont également représentées, mais ce qui m’a émerveillée, c’est l’original de l’acte final du congrès de Vienne en français, signé par tous les représentants des nations étrangères en 1815 :

 

 

 

Acte final du congrès de Vienne

Et nous voici au XXème siècle, avec son lot de conflits ! Nous avons en vitrine le télégramme envoyé de Vienne par l’Ambassadeur après l’assassinat de François-Ferdinand et de son épouse à Sarajevo, recopié « en clair » car envoyé chiffré, les accords Sykes-Picot de 1916 avec la carte qui aurait été réalisée par les diplomates eux-mêmes, les accords de Munich de 1938, des télégrammes envoyés de Berlin en août 39, le traité de l’Atlantique Nord, celui de non-prolifération des armes nucléaires, le traité de Rome tel que rédigé par Schuman, le traité mettant fin à la guerre d’Indochine :

l'attentat de Sarajevo

l’attentat de Sarajevo

Les accords Sykes-Picot, original anglais

Les accords Sykes-Picot, original anglais

 

 

 

 

 

 

 

Et le traité qui m’a touchée aussi, car c’est suite à sa signature que l’audiovisuel public allemand et l’audiovisuel public français se doivent de coopérer : le Traité de l’Elysée de 1963 suite auquel une commission mixte franco-allemande se réunit chaque année, en alternance à Paris et à Berlin, pour discuter de projets communs en radio et télévision :

Traité de l'Elysée, 1963

 

 

 

 

 

 

Pour préparer votre visite, c’est par ici, le lien vers le site de l’exposition L’art de le Paix au Petit Palais et bonne visite !

Category: Actualité culturelle
Tags: Berlin, exposition, France, histoire, paix, Petit Palais, rois, traités, Vienne
19 novembre 2016 22 h 40 min
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Agenda électronique et mémoire du passé

Conversation avec un écrivain âgé 

Je discute avec Endre Karatson, écrivain hongrois et professeur émérite de littérature comparée. Nous parlons de radio (les mesures d’audience sont tombées hier pour la période de la rentrée), des nouveaux moyens de l’écouter – en streaming, en podcast sur Ipod ou smartphone, sur ordinateur tout en faisant autre chose, des nouveaux contenus qui doivent s’adapter à ces nouveaux modes d’écoute, des nouveaux médias – webradios notamment – et il a déjà le vertige. Puis il me demande conseil pour un nouveau smartphone qu’on doit lui offrir à Noël : que demander ? Je lui parle d’IOS et d’Android, le tout est de choisir. Nous parlons applications, je lui décris ce que j’ai moi-même et à quoi ça me sert, et lui conseille vivement la 4G, lui qui se plaint que son vieux smartphone est très lent. Il prend note. Alors je parle de synchronisation avec son ordinateur pour ne pas perdre de données (photos, sms, contacts, agendas). Très fière, je lui explique que je n’ai plus de plan, là où lui se déplace encore avec un petit bouquin du plan de Paris. J’ai l’appli RATP et j’ai « Plans » où je tape l’adresse de ma destination en sortant du métro et le chemin m’est indiqué. Je n’ai plus d’agenda ni de carnet d’adresse. Je parle de dématérialisation des supports. Tout est dans la mémoire de l’ordinateur, du smartphone, sur clé USB et disque dur externe. Tout à coup, il me dit :

Pas d’agenda papier, ça veut dire que toute la mémoire du passé s’efface ?!

Euh… Mince ! Ben oui… « Et alors moi qui prévois d’écrire mon histoire, je vais me fonder sur quoi ? », demande-t-il. Euh… Re-mince ! Lui a utilisé ses vieux agendas pour écrire ses mémoires. Bon, il pensait que le 1er janvier, toute l’année précédente s’effaçait d’un coup, c’est un peu moins radical que ça. Mais ça m’a fait réfléchir, car j’ai déjà essayé de retrouver, par exemple la date d’un rendez-vous chez l’ostéopathe quelques mois plus tôt, et tout était effacé. Mais, me direz-vous, la fréquence de ces rendez-vous n’a pas d’importance quand on écrit ses mémoires. Certes, mais au fond, je ne sais pas du tout combien de temps la « mémoire du passé » est conservée dans l’agenda électronique. Me voici inquiète…

Je m’en suis tirée par l’aveu d’un secret : je tiens un journal sur papier !

Et là, je note des événements autrement importants que des rendez-vous médicaux. Je m’y replonge parfois pour me rappeler la chronologie précise de certains événements ou mon état d’esprit à telle ou telle période charnière dans ma vie personnelle ou professionnelle. J’en ai cependant détruit certains et il peut parfois s’écouler un bon mois entre deux entrées, alors j’essaie de tout résumer mais j’omets certainement des ressentis, des dialogues, des colères ou des joies…

Mais la vraie mémoire de ta vie ? Tes photos !

Ouf, sauvée ! J’y ai pensé en dernier : comme tout le monde, je prends plein de photos, pas des selfies, mais depuis que je tiens ce blog, les événements auxquels j’assiste, les lieux que je visite, les gens avec qui je me trouve. Comme ça, si plus tard j’ai envie d’en faire un article, les illustrations seront disponibles ! Classées dans des répertoires, elles conservent ma mémoire des dates. Du coup, j’avoue que je dégaine mon smartphone à tout va. Quant aux vacances, elles sont dûment documentées avec un appareil photo.

Au fond, c’est une sorte d’agenda en images, un nouveau mode de conservation de la mémoire du passé.

 

 

Category: Actualité culturelle
Tags: agenda, mémoire, nouveaux médias, passé, smartphone
6 novembre 2016 22 h 30 min
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Contre la dictature culturelle de la télé et du cinéma !

Je n’ai plus de télé depuis 3 ans et j’assume !

Oui, j’assume de ne plus pouvoir participer à une discussion qui commence par « T’as vu hier soir à la télé… ». Non, je n’ai pas vu, ça ne m’intéresse pas, et alors ? J’ai commencé par ne plus regarder les fictions par manque de temps. Ensuite, ça m’a ennuyée de devoir poser mon journal ou interrompre mes activités pour brancher les infos et me faire… manipuler par les images de façon de plus en plus flagrante ! Je ne regardais plus que les Mercredis de l’Histoire sur Arte, ou le documentaire du samedi soir. Plus de séries, donc plus de « Je suis pas libre le jeudi soir parce que je regarde XXX… ». J’avais l’impression que c’était la même chose partout, l’offre de programmes variés était en réalité répétitive. J’ai même repensé à la géniale phrase de la femme d’un pote qui avait dit, regardant un film passionnant en pensant à tout ce qu’elle devait faire par ailleurs : « C’est intéressant, mais ça ne m’intéresse pas. » Exactement ! J’ai regretté mon abonnement en promotion sur Canalsat via mon opérateur, vu que je ne regardais plus rien à la fin.

Alors, j’ai sauté le pas, et hop ! j’ai rendu mon décodeur (et pour ceux que ça intéresse, oui, j’ai récupéré ma caution) et pour finir, j’ai mis la télé à la cave (la copine à qui je l’avais vendue n’a pas pu y connecter de chaînes et me l’a rendue). Voilà donc un sujet de discussion au bureau évacué. Je passe pour une originale mais qui rate plein de choses (j’ai commencé à lire Game of Thrones mais, comme aucun personnage ne m’a donné envie de continuer ma lecture, je me fous de la série qui passionne tout le monde). Du coup, je revendique mon indépendance et me distancie de tout ce qui devient culte pour les générations plus jeunes. M’en fous, m’embêtez pas avec ça… Quelle liberté !

Le vrai problème, c’est que je deviens la cible idéale des commerciaux de Canalsat qui ont pour mission sacrée de me pousser à me réabonner ! Qui m’appellent tous les trois mois ! Qui ne comprennent pas que dans leur offre encore plus alléchante que la précédente, RIEN ne m’intéresse ! Qui n’envisagent pas un seul instant que j’ai remisé ma télé à la cave POUR TOUJOURS !!! Et donc avec qui, forcément, je suis DE MOINS EN MOINS AIMABLE !!!

Et pareil pour le cinéma ! Et j’assume !

Manque de temps, déménagement dans un appart’ sympa d’où je n’avais pas envie de sortir le dimanche, saturation… Je ne vais plus au cinéma depuis 13 ans. J’ai été dégoûtée par la prolifération d’effets spéciaux d’abord. Dans Le Grand Sommeil on voit une scène où deux hommes se disputent dans le salon d’un appartement. Il y a un coup de feu « Pan ! », l’un des deux s’écroule. Plan suivant : tache sur le tapis, Humphrey Bogart met un doigt dedans et le sent, et dit « C’est du sang ». De nos jours, la scène fait au moins une minute, le gars dégomme l’autre au fusil d’assaut, des bouts de chair et un flot de sang giclent dans toute la pièce au ralenti. L’intérêt ? Bravo au mec des effets spéciaux, c’est très réaliste. Et comment ça me distrait des infos que je vois tous les jours ?

Ensuite, il y a eu le mois où tu pouvais voir Monica Bellucci dans : un film de science-fiction, un polar, un film sur un problème de société, une comédie… J’ai dit bon, sans moi, merci.

Et enfin, c’est quoi notre offre ? Un petit village américain est attaqué par des zombies, un gars désespéré retrouve son courage et les abat un par un, cueillant au passage la fille la plus sexy qui le trouvait ringard et qui change d’avis ; des extra-terrestres attaquent la Terre et c’est l’armée américaine qui sauve le Monde ; des terroristes attaquent le monde occidental et c’est l’armée américaine qui le sauve ; un psychopathe viole et tue des jeunes filles dans un village américain, un gars désespéré etc. (voir ci-dessus). L’alternative européenne ? En France : Gérard couche avec Sandrine qui lui préfère Christian et elle tombe enceinte, ooooh de qui est l’enfant ?! Au Danemark : Un obsédé sexuel se rend maître d’une femme nymphomane et ils s’ébattent et se détruisent sous nos yeux pendant trois heures. En Angleterre, des mineurs luttent pour une augmentation de salaire et picolent dans une ville industrielle sinistrée. C’est les infos quotidiennes avec plus d’effets spéciaux et de ralentis !!! Merci bien, je passe mon chemin. Pour me tenir au courant de l’état du monde, je regarde des documentaires sur YouTube, je lis des articles de fond dans les journaux et je suis connectée aux réseaux sociaux. Bref, je ne fais pas l’autruche non plus.

Mais côté artistique, y a quoi ? Des expositions ! Des conférences ! Des concerts ! 

Dont je vous rends compte ici, alors n’allez pas vous plaindre !!!

 

Category: Actualité culturelle
Tags: cinéma, documentaires, fictions, films, Télévision
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Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr