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#Vienne

3 décembre 2016 22 h 29 min
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Expo à voir : L’art de la Paix au Petit Palais

 Jusqu’au 15 janvier, courez-y c’est extraordinaire !

La paix, c’est avant tout le contraire de la guerre. Donc « faire la paix », c’est arrêter de « faire la guerre ». L’exposition retrace donc l’histoire de la fin des guerres, depuis l’époque médiévale jusqu’au milieu du siècle dernier environ. Outre les traités eux-mêmes, documents originaux fascinants par leurs tailles et leurs formes diverses, on y trouve des portraits d’hommes célèbres pour avoir agi pour la paix au cours des siècles, accompagnés de citations.

Dans un ordre chronologique, la succession d’objets exposés nous apprend qu’au Moyen Âge et à la Renaissance, les grands de ce monde se faisaient la guerre pour agrandir leur territoire puis signaient la paix en redessinant les frontières de leurs royaumes, c’est « La paix des Princes ». Un exemple :

Traité d'Arras, 1482

Pas besoin de connaître le contexte, un empereur et un roi de France – Louis XI et Maximilien de Habsbourg – ratifient cet énorme document.
Puis les souverains ont été les garants de la « Paix de Dieu », ce qu’illustrent un magnifique manuscrit enluminé de La cité de Dieu de Saint-Augustin et un manuscrit de Christine de Pisan (je ne vous les montre pas pour ne pas tout déflorer).

Enfin, un moyen de garantir la paix était de marier la fille d’un roi étranger à un dauphin français, ici on nous montre le contrat de mariage entre Louis et Marie-Antoinette, ratifié par l’impératrice Marie-Thérèse et son fils Joseph II :

 

Contrat de mariage Louis et Marie-Antoinette

 

 

 

Les guerres napoléoniennes sont également représentées, mais ce qui m’a émerveillée, c’est l’original de l’acte final du congrès de Vienne en français, signé par tous les représentants des nations étrangères en 1815 :

 

 

 

Acte final du congrès de Vienne

Et nous voici au XXème siècle, avec son lot de conflits ! Nous avons en vitrine le télégramme envoyé de Vienne par l’Ambassadeur après l’assassinat de François-Ferdinand et de son épouse à Sarajevo, recopié « en clair » car envoyé chiffré, les accords Sykes-Picot de 1916 avec la carte qui aurait été réalisée par les diplomates eux-mêmes, les accords de Munich de 1938, des télégrammes envoyés de Berlin en août 39, le traité de l’Atlantique Nord, celui de non-prolifération des armes nucléaires, le traité de Rome tel que rédigé par Schuman, le traité mettant fin à la guerre d’Indochine :

l'attentat de Sarajevo

l’attentat de Sarajevo

Les accords Sykes-Picot, original anglais

Les accords Sykes-Picot, original anglais

 

 

 

 

 

 

 

Et le traité qui m’a touchée aussi, car c’est suite à sa signature que l’audiovisuel public allemand et l’audiovisuel public français se doivent de coopérer : le Traité de l’Elysée de 1963 suite auquel une commission mixte franco-allemande se réunit chaque année, en alternance à Paris et à Berlin, pour discuter de projets communs en radio et télévision :

Traité de l'Elysée, 1963

 

 

 

 

 

 

Pour préparer votre visite, c’est par ici, le lien vers le site de l’exposition L’art de le Paix au Petit Palais et bonne visite !

Category: Actualité culturelle
Tags: Berlin, exposition, France, histoire, paix, Petit Palais, rois, traités, Vienne
16 juillet 2015 21 h 10 min
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Le congrès de Vienne – Thierry Lentz

Une refondation de l’Europe – 1814-1815

C’est le sous-titre du livre et je l’approuve tellement que je le mets également en sous-titre ! Depuis le temps que je dis à qui veut m’entendre l’importance du Congrès du Vienne encore à l’heure actuelle, ça m’a fait plaisir de lire tout un ouvrage sur le sujet ! Et quel ouvrage ! C’est un peu « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Congrès de Vienne sans jamais oser le demander ». Thierry Lentz est le directeur de la Fondation Napoléon que je vous indique en lien. Féru de l’Empereur depuis son enfance, l’auteur a écrit de nombreux ouvrages sur la période, dont celui-ci :

photo (32)

D’origine hongroise, donc marquée par le Traité de Trianon du 4 juin 1920 qui a redessiné toutes les frontières de l’est du continent européen et attentive à ce qui est arrivé après la chute du Mur de Berlin en 1989 et l’effondrement de l’Union soviétique, j’ai toujours pensé que le Congrès de Vienne a été la première occasion de négocier les frontières du continent. Avec la fin de l’Empire, les grandes puissances ont passé plus d’un an à se partager les restes des possessions françaises. Le concept d’état-nation n’existant pas encore, ce sont les souverains et/ou leurs représentants diplomatiques qui ont discuté sans relâche dans diverses commissions.

Thierry Lentz explique tout cela en détail dans son livre et c’est un vrai bonheur ! Deuxième impression en le lisant : « Le Congrès de Vienne comme si vous y étiez ». La France a envoyé Talleyrand pour représenter Louis XVIII, il se trouve face à Metternich, toujours là malgré tout, malgré Kaunitz… A la table des négociations, chacun veut sa part : Alexandre 1er pour la Russie avec le rusé Nesselrode, François 1er pour l’Autriche avec l’astucieux Metternich, Frédéric-Guillaume III pour la Prusse avec le chancelier d’état Hardenberg… Tous les Allemands sont là – Wurtemberg, Bavière, Bade… mais aussi les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les Néerlandais, les Belges et Luxembourgeois, les Suédois, la délégation britannique avec Castlereagh à sa tête et Wellington qui quittera le Congrès pour aller à Waterloo… Car oui, on essaie par tous les moyens d’éliminer les « Napoléonides », d’ailleurs Murat, roi de Naples, va résister à ce mauvais sort avant de se compromettre avec Napoléon qui choisit mal à propos ce moment pour s’enfuir de l’île d’Elbe : tous ses ennemis sont réunis pour décider d’une action commune !

L’ambiance est décrite avec minutie, des anecdotes nous expliquent qui pensait quoi de qui à quel moment, en public et en privé. Thierry Lentz nous raconte aussi les coulisses du Congrès : intrigues amoureuses, espionnage, bals et réceptions… J’ai appris que l’Impératrice Marie-Louise, deuxième femme de Napoléon, était devenue la maîtresse d’un homme d’état autrichien en repartant chez ses parents en Autriche avec l’Aiglon qui est d’ailleurs mort à Schönbrunn.

Les annexes sont également impressionnantes : un appareillage de notes qui citent toutes les sources de l’auteur, un index des noms propres, les noms de tous les participants, des extraits de l’Acte final, une bibliographie très complète et une chronologie des événements.

Pour finir (et pour me donner raison), l’auteur explique que les vainqueurs de 1918 ont réexaminé le Congrès de Vienne avant de réfléchir à un autre redécoupage de l’Europe. Pour comprendre notre continent à l’heure actuelle, il me semble évident de retourner à ces deux moments clé de son histoire.

Pour résumer, voici ce que dit l’auteur dans cet ouvrage :
Petit à petit, parfois dans la douleur, le congrès de Vienne tenta de réorganiser l’Europe, ses dynasties, ses frontières, la distribution de ses peuples, les rapports entre les puissances, les zones d’influence des unes, les orbites des autres, les pratiques devant irriguer les relations internationales, la légitimité des gouvernements, les principes du commerce fluvial et maritime, l’abolition de la traite, le droit diplomatique. Comme souvent, sur tous ces sujets, les diplomates enregistraient leurs points de convergence, avant de débattre avec ardeur de ce qui les divisait. C’est ainsi que, de compromis en compromis, de menace en recul, de fausse sortie en retour autour du tapis vert, la plus complexe négociation internationale de tous les temps produisait des accords que la Commission de rédaction mettait en forme pour tisser la tapisserie de l’Acte final.

200 ans plus tard, tout cela se passe dans un Parlement avec des députés élus par le peuple européen, mais est-ce bien différent ?

Category: Littérature
Tags: congrès, diplomates, Europe, histoire, Napoléon, Vienne
12 avril 2015 19 h 40 min
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Exposition : Au temps de Klimt, la Sécession à Vienne

A la Pinacothèque de Paris jusqu’au 21 juin

Vous qui me lisez fidèlement, vous savez mon intérêt passionné pour cette période de l’histoire de l’art – en gros, 1898-1914 – et pour l’expression de ce style dans la capitale de l’Empire austro-hongrois. J’en ai déjà parlé dans mon article Vienne – la Sécession et Otto Wagner suite à une visite dans la capitale autrichienne. Cela ne surprendra donc personne que j’aie vu cette exposition parisienne :

photo (12)

 

Elle a été remarquablement conçue car on nous montre tout d’abord François-Joseph 1er (portraits et statue) sous le règne de qui a éclos ce style en rupture (sécession) avec le classicisme et le baroque favorisés par l’aristocratie et la grande bourgeoisie à la fin du XIXème siècle. Représenté par les architectes Guimard et Majorelle en France, Victor Horta en Belgique, Charles Rennie MacIntosh et Aubrey Beardsley en Grande-Bretagne, ce style Art Nouveau a explosé jusqu’à la Première guerre mondiale dont les atrocités ont ensuite inspiré l’expressionnisme en peinture, puis une réaction à ce chaos avec l’Art Déco à la fin des années 20.

Même si c’est un tableau de lui qui figure sur l’affiche, il ne s’agit pas d’une exposition dédiée à Klimt, mais d’autres peintres, designers et architectes sont représentés aux côtés de cet artiste majeur de la période – Carl Moll, Koloman Moser, Egon Schiele, Max Kurzweil, Oskar Kokoschka, on ne peut les citer tous. Nous pouvons même voir de magnifiques céramiques de l’artiste polonais Michael Powolny, des meubles de Joseph Hoffman et d’Adolf Loos. Didactique, l’exposition nous explique ainsi que la Sécession, avec la création des ateliers viennois, Wiener Werkstätte (je vous renvoie à mon article sur le sujet), vise à bouleverser nos habitudes esthétiques dans tous les domaines de notre cadre de vie : mobilier, décoration intérieure, peinture, sculpture, céramique, bijoux, illustrations de livres… Avec une surprise somptueuse : une copie de la Frise de Beethoven de Gustav Klimt en demi cercle sur les murs de la salle du bas (mon coeur s’est arrêté de battre, j’ai cru un instant que l’original avait été décroché du mur du Pavillon de la Sécession de Vienne pour cette exposition parisienne) !

Interdiction de prendre des photos, je n’ai pas bravé l’interdit, alors courez-y et vous serez éblouis ! C’est ouvert tous les jours de 10h30 à 18h30, nocturnes les mercredis et vendredis jusqu’à 20h30, ouvert de 14h à 18h30 le 1er mai. Et si vous n’avez pas les moyens de vous offrir le catalogue, faites comme moi, prenez la revue en couleurs de la Pinacothèque, c’est déjà très bien fait.

photo (13)

En couverture, Judith toujours, un célèbre tableau de Klimt qui représente la femme qui a séduit le général païen Holopherne en l’enivrant et l’a décapité pendant la nuit, sauvant ainsi les Juifs qu’il allait massacrer. Cette héroïne, ainsi que Salomé sur qui Oscar Wilde a écrit une pièce de théâtre, a inspiré les artistes depuis Le Caravage jusqu’à la Sécession : la Femme sensuelle initiée aux mystères de la vie et liée à la nature magique où elle emmène l’homme trop attaché au matérialisme terrestre peut aussi être dangereuse et apporter la mort…

 

Et voici Salomé :

photo (15)

 

 

 

 

 

 

 

 

Vous trouverez tous les renseignements pour la visite sur le site de La pinacothèque.

Category: Actualité culturelle
Tags: architectes, Art Nouveau, exposition, Klimt, peintres, Sécession, Vienne
12 janvier 2015 22 h 01 min
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Montmartre – la maison de Tristan Tzara

L’un des fondateurs du Dadaïsme

Tristan Tzara, d’origine roumaine, a choisi de s’installer en France. Poète, il participe à la fondation du Dadaïsme à Zurich en 1916, où la littérature et l’Art suivent le mouvement de la Grande Guerre et veulent créer dans un esprit léger et mutin. Je ne connais pas son oeuvre en détails, mais j’aime bien sa définition de la poésie : « La poésie est une baleine qui voudrait nager dans l’air et voler dans l’eau. » Exactement ! En France, le mouvement Dada connaît son apogée en 1920 avec Francis Picabia, Man Ray, André Breton, Philippe Soupault, Louis Aragon et Paul Eluard. La création du Surréalisme par André Breton et Philippe Soupault sonnera son glas quelques années plus tard. Mais Tzara se fait construire une maison à Montmartre pour y habiter avec son épouse, la peintre Greta Knutson. En 1925, c’est Adolf Loos qui en fait les plans.

L’architecte Adolf Loos

Autrichien, disciple d’Otto Wagner mais contre la Sécession viennoise et ses décorations abusives et envahissantes selon lui, Adolf Loos construit cette maison au 15, avenue Junot, sa seule réalisation en France. Fervent défenseur de l’architecture minimaliste, il a auparavant construit une maison de couture à Vienne, Michaeler Platz, qui a choqué non seulement la bourgeoisie habitant le Ring, mais l’Empereur François-Joseph qui veut installer des rideaux aux fenêtres de la Hofburg donnant sur la place « pour ne pas voir cette horreur ».

Loos conçoit le Raumplan, un espace à trois dimensions imaginé en fonction de son utilisation. Parallélépipède simple, la maison de Tristan Tzara est construite suivant ce concept, avec trois hauteurs de plafond reliées entre elles. La maison comporte 5 étages. Au rez-de-chaussée, l’entrée d’un côté et le garage de l’autre. Au 1er, un espace à louer. Au 2ème, les cuisines. Au 3ème, bibliothèque, salon, balcon et cheminée ; au 4ème, les chambres avec terrasse. Le 5ème étage reste inachevé.

Il y a deux ans, avant rénovation, voici ce que cela donnait :

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Et après, voici cette année :

 

 

Maison de Tristan Tzara

 

 

 

 

 

 

Oui, c’est beaucoup plus clair, et je ne suis pas sûre d’aimer, mais bon, Adolf Loos n’en demeure pas moins l’un des fondateurs de l’architecture moderne pour son esprit pratique minimaliste. Et c’est un point incontournable d’une visite de Montmartre, à mon avis.

Category: Mes sorties
Tags: Adolf Loos, architecture, Dada, Montmartre, Tristan Tzara, Vienne
31 janvier 2014 0 h 45 min
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VIENNE – La Sécession et Otto Wagner

RUPTURE NETTE

A la fin du XIXème siècle, tout est bousculé : Freud découvre la psychanalyse, les voyages deviennent plus facile avec le train et les bateaux à vapeur, on découvre des cultures différentes, le Moyen-Orient et l’Orient se dévoilent aux Occidentaux, le Japon notamment se rouvre… L’art va forcément refléter ce changement, le design et l’architecture aussi. Le mouvement sera européen, de la Finlande à l’Espagne en passant par la Belgique, la France et l’Allemagne. Une incroyable effervescence s’empare de Vienne, écrivains et artistes discutent dans les cafés où l’on peut lire la presse de toute l’Europe et juste boire un café en restant des heures… L’idée principale, rompre avec les conventions, s’empare de tous. C’est décidé, on fera sécession ! Le terme est repris partout en Europe de l’Est. En Allemagne, ce sera le Jugendstil – place aux jeunes ! -, en France et en Belgique, l’Art Nouveau. Les Anglais l’appellent Arts and Crafts car il met en valeur le travail traditionnel des artisans et les motifs végétaux du folklore celte (si vous avez vu la trilogie du Seigneur des Anneaux au cinéma, c’est le style adopté par les Elfes à Fondcombe). Le Pavillon de la Sécession à Vienne abritait les expositions des peintres du Mouvement, Klimt, Kokoshka, Moser, dont il sera question dans un autre article, promis. On y admire aujourd’hui (expression cliché, certes, mais tellement adaptée ici !) la frise Beethoven que Gustav Klimt a peinte sur le thème de l’Hymne à la Joie et qui a été dispersée après l’Anschluss pour être protégée des Nazis. Hélas on n’a pas retrouvé tous les panneaux, mais l’ensemble est tout de même fabuleux, acquis par l’Etat autrichien en 1973 et restauré dix ans durant. En attendant de la voir, je vous montre le bâtiment qui l’abrite, construit par Joseph Maria Olbrich :

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L’ARCHITECTURE : OTTO WAGNER

Otto Wagner, l’architecte de l’Empereur François-Joseph, devient peu à peu l’empereur des architectes ! Bon, elle est facile celle-là, mais quand je vais vous montrer ses réalisations, vous allez tomber à la renverse (ou alors je ne vous parle plus). Il remporte le projet de Caisse d’Épargne de la Poste – Postsparkasse – sur le Ring et construit ce bâtiment somptueux qui a gardé cette fonction de nos jours. C’est élégant, original, et… voyez plutôt :

P1010051Comment ça, pas convaincus ? On ne voit pas bien ? D’abord, ces méchants Viennois sont allés le coincer au bout d’une impasse et ont construit de chaque côté pour bien nous éviter un bon plan bien cadré ! Ensuite, oui c’est très grand et je n’ai pas de grand angle… Bon je vous montre un détail de la façade :

IMG_0791La façade est couverte de rivets dorés, c’est juste incroyable ! Toujours pas convaincus ? Alors voici l’intérieur, moi j’en suis restée sans voix, littéralement, et je n’arrive toujours pas à en parler :

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Je ne crois pas que je pourrais travailler là, je serais évanouie tout le temps… Mais ça, ce n’est rien à côté de la beauté sublime de l’église St Léopold qu’Otto Wagner a construite au milieu du parc d’un hospice psychiatrique ! De nos jours, on y soigne les maladies neurologiques. C’est à l’extérieur de Vienne mais ça vaut franchement le détour ! L’astuce : y aller un dimanche matin, l’église reste ouverte après la messe et on peut y entrer, sinon c’est tout le temps fermé et très compliqué pour avoir la clé… Elle a été construite entre 1902 et 1907, avec la collaboration du peintre Koloman Moser qui en a réalisé les vitraux. On y retrouve les rivets dorés chers à l’architecte, et puis et puis… regardez cette pure merveille et faites comme moi : admirez en silence :

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Les rivets dorés se retrouvent aussi à l’intérieur du bâtiment, l’autel est une merveille Art Nouveau, les fresques dans le même style et les vitraux ne choquent pas du tout notre sens artistique pourtant habitué aux réalisations des maîtres verriers de l’époque médiévale… Il sera encore question de Koloman – Kolo – Moser dans ce blog, car il a également réalisé des objets en tant que designer pour le Wiener Werkstätte, les ateliers viennois d’art décoratif où travaillait également l’un des élèves d’Otto Wagner, l’architecte et designer Joseph Hoffman. Mais plus tard… plus tard… Pour l’instant, entrons au Steinhof, l’autre nom de cette église sublimissime :

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     je l’avais dit : trop beau ! Oui, on admire… en silence.

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Otto Wagner est également celui qui a construit tous les bâtiments du métro viennois, comme Hector Guimard ceux de Paris, ce moyen de transport faisant son apparition à peu près au même moment que le mouvement artistique… On peut prendre le métro ici pour aller à Schönbrunn d’ailleurs :

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Ses réalisations sont éparpillées dans Vienne, mais on est prêt à marcher des kilomètres pour aller voir ceci, près du marché où des petits restaurants servent une bière délicieuse et le fameux Wienerschnitzel, l’escalope panée à la viennoise :

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Category: Voyages
Tags: architecture, Klimt, Moser, Otto Wagner, Sécession, Steinhof, Vienne
30 janvier 2014 23 h 38 min
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VIENNE – Baroque et impériale

Capitale des Habsbourg

Quand on arrive à Vienne, on a tout de suite le même sentiment qu’à Londres : on est dans la puissante capitale d’un Empire. Larges avenues du Ring bordées des grands bâtiments de l’administration impériale, Palais en plein centre-ville, riches demeures des grands industriels et banquiers de la fin du XIXème siècle, ce style architectural que l’on retrouve à Budapest, Prague, Ljubljana en Slovénie… Tout est opulent, imposant, écrasant, ce qui fait croire à tous que l’Autriche est pesante, conservatrice, endormie.

Le Ministère de la Guerre des Habsbourg avec la statue de Radetzky (oui, celui de la Marche)

Le Ministère de la Guerre des Habsbourg avec la statue de Radetzky (oui, celui de la Marche)

Quelle vision étriquée de cette ville aux multiples visages ! Oui bien sûr, il y a la capitale de l’Impératrice Marie-Thérèse dont le père avait prévu que seule sa fille pourrait prendre sa succession. A vingt-six ans, il a fait établir par ses juristes la Pragmatique Sanction qui prévoit qu’en l’absence d’héritier mâle, les filles héritent du pouvoir par ordre de primogéniture. Quelle femme, cette Marie-Thérèse ! A peine sur le trône, elle se fait attaquer par ses voisins, Frédéric II à leur tête. Et qui est venu à sa rescousse ? Les Hongrois ! Pour les remercier, elle en a anobli tout un tas, dont mes ancêtres… Le Palais de la Hofburg lui ressemble, massif, impressionnant, solide. On n’est pas là pour rigoler !

Le Palais de la Hofburg

Désormais la moitié d’un étage est consacrée à Elisabeth d’Autriche, Sissi, épouse de François-Joseph : ses vêtements, son compartiment de train, son écraseur d’os pour cuisiner les consommés de poulet dont elle se nourrissait quasi exclusivement, les étoiles en diamant qu’elle porte dans ses cheveux de deux mètres de long dans le célèbre portrait de Winterhalter… Oui bon, c’est vrai, elle est belle, intelligente, passionnée. Les Viennois savent bien qu’elle est leur figure la plus connue à l’étranger, mais visiteur, ne t’attarde pas dans ces détails, tu n’auras pas le temps de visiter les collections de porcelaine et d’objets précieux, de connaître l’histoire de ce lieu qui a accueilli le Congrès de Vienne en 1815, là où le destin de l’Europe a été décidé après la défaite définitive de Napoléon et la fin de l’occupation française sur une grande partie du continent ! Et la Vienne qui savait aussi s’amuser, là où est née la valse avec Johann Strauss et toute sa famille qui a aussi composé des opérettes dont la Chauve Souris, ma préférée, si drôle ! La statue du compositeur est photographiée par tous les touristes dans Stadtpark, je vous la montre, allez, c’est trop sympa :

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C’est la Vienne légère, valse et champagne dans les grands salons, le café viennois – une tuerie à la Chantilly – et le fameux Sacher : gâteau tout chocolat, confiture au milieu, glaçage au chocolat, Chantilly dessus ! Ils ne peuvent pas le rater, chez Sacher, ça fait 150 ans qu’ils le font !

Schönbrunn et le Belvédère

A voir absolument à Vienne, et on y va facilement avec le métro et le tramway, le deuxième château de Vienne, beaucoup plus aérien et léger, au milieu d’un grand parc : Schönbrunn. La famille impériale s’y retrouvait et, même si l’Empereur y avait un bureau où il continuait à travailler aux affaires de l’Etat, l’ambiance était plus « décontractée ». Sissi y a imposé son style, là aussi, avec sa barre de gymnastique, mais de toute façon on y sent l’atmosphère plus moderne de la fin du XIXème siècle, avec des photos des membres de la famille impériale dans les chambres, au lieu de portraits. Bien sûr, on pense à Versailles en voyant l’architecture, après tout il a été construit au même moment, étant ouvert en 1699. C’est aussi là que Marie-Antoinette a joué avec ses frères et soeurs avant de devenir reine de France, là que Joseph II a établi une ménagerie d’animaux comme des éléphants offerts par des ambassadeurs… les lieux empreints d’histoire sont toujours fascinants à visiter…

Schönbrunn

Schönbrunn

A l’autre bout de la ville, le Belvédère, magnifique petit château baroque construit au XVIIIème siècle pour le prince Eugène de Savoie comme résidence d’été. Evidemment de nos jours la ville s’est agrandie et on a le tramway pour y aller, mais à l’époque c’était loin, dans un jardin superbe, au calme… Typique de son style, le Belvédère supérieur permet une vue sur toute la ville de Vienne. Il abrite depuis 1906 un musée d’art autrichien du Moyen Âge à nos jours. Grande collection de tableaux du style Biedermeier, mais aussi impressionnistes français et, magnifiquement mis en valeur, les tableaux de Gustav Klimt, dont les « tableaux dorés » mais ça, je vous en parle plus loin, Klimt a fait partie d’un mouvement artistique dont l’influence se fait encore sentir plus de cent ans après et qui me transporte au 7ème ciel, ça mérite un article à part, non ?

Allez, pour finir, un aperçu du Belvédère :

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Category: Voyages
Tags: Autriche, baroque, Hofburg, Marie-Thérèse, Schönbrunn, Sissi, Vienne
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr