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#chanson

14 octobre 2016 13 h 07 min
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Bravo à Bob Dylan pour son Nobel de Littérature mérité !

Ah Bon ? Un auteur de chansons ???? Mais oui !!!

Tout d’abord, on ne parle pas de n’importe qui ici ! Et deuxio, grincheux et mesquins s’abstenir, je suis très très contente et voici pourquoi :

Le jeune Robert Zimmermann commence sa carrière sous l’égide de la poésie, puisqu’il prend le pseudo de Dylan en hommage à Dylan Thomas, écrivain gallois mort à 39 ans à New York de complications de son alcoolisme, l’un des très grands poètes du milieu du XXème siècle.

Ensuite, croyez-vous qu’il joue de la guitare et de l’harmonica pour jouer des bluettes country ? Que nenni ! Il s’inscrit dans cette noble tradition des musiciens qui écrivaient des protest-songs au début du siècle dernier, parcourant les Etats-Unis pour jouer devant un public d’ouvriers et de travailleurs agricoles, exprimant leur misère, leurs combats contre les capitalistes sans pitié, racontant leur pauvre condition et se faisant la voix du puissant syndicat des années 20-30. Alors je suis persuadée qu’au Paradis, Woody Guthrie et aussi Pete Seeger à qui je rendais hommage ici le soir de sa mort dans un article musical, ont dû trinquer à sa santé hier soir !

Conscience politique, oui, mais aussi sens du rythme de la langue anglaise, virtuosité linguistique dans l’usage de métaphores comme dans Mr Tambourine Man, The Times they are a-changin’ ou encore le fameux A Hard Rain’s gonna fall prémonitoire dans les années soixante car la pluie violente – mort des océans, bombes, mépris de l’individu, absence de solidarité – nous sommes en train de nous la prendre sur la figure. Alors, n’en déplaise à certains, M. Bob Dylan est un poète, un poète qui chante comme d’autres d’ailleurs (je pense à Patti Smith qui disait que, si elle la chante, sa poésie aura plus de chances d’être diffusée).

Les poètes de la Beat Generation ne s’y sont pas trompés, accueillant Bob Dylan parmi eux, le voyant comme un continuateur de leurs efforts pour écrire autrement, pour parler d’une Amérique révoltée, solidaire, fantaisiste pour laquelle l’argent ne fait sûrement pas le bonheur. Allen Ginsberg apparaît même dans l’une de ses vidéos, c’est dire si le parrainage est prestigieux !

Etait-ce prémonitoire de ma part ? En début de semaine, lasse d’avoir les chansons de Dylan en tête, j’ai réécouté son cultissime Greatest Hits et j’ai failli partager sur Facebook A Hard Rain’s gonna fall. Et bien la voici, les jeunes, prenez-en de la graine, les moins jeunes, rappelez-vous cette époque où nous étions contre l’establishment et voulions vivre en communauté pour échapper à ce monde capitaliste que nous vomissions. C’était l’époque de la guerre au Vietnam et chaque soir, nous voyions les images des bombes américaines tomber sur les rizières et tuer des innocents. Les chansons de Dylan ne sont-elles donc pas d’actualité maintenant que nous voyons d’autres bombes tomber sur un autre pays et tuer des innocents ?

Les jurés du Prix Nobel de Littérature ont-ils voulu un geste politique en récompensant un auteur de chansons protestataire juste au moment où les Etats-Unis sont engagés dans une cynique et sinistre course à la Maison Blanche ? Dylan a-t-il raison en disant aux hommes politiques de se pousser du chemin parce que The times, they are a-changin’ ?

Dénonçons donc avec lui ce que le monde dans lequel nous vivons comporte d’injustices et de violences. Oui, la pluie est violente :

Category: Littérature
Tags: Amérique, Bob Dylan, chanson, littérature, Prix Nobel
30 avril 2016 22 h 14 min
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Giani Esposito : acteur, chanteur, ange

Né en 1930 d’un père italien, Giani Esposito naît en Belgique mais vit en Italie entre 9 ans et 19 ans. Il écrit, et veut aussi être sculpteur. Finalement, de retour à Paris, il se lance dans le cinéma et écrit des textes. Dans les années 40, il se produit dans des cabarets avec ceux qui se feront connaître en même temps que lui : Cora Vaucaire, Barbara, Marcel Marceau, etc. Sa chanson Les clowns, rebaptisée au singulier, lui apporte un grand succès au début des années 50.

Mais pour moi ?

Il est ce prince amoureux si touchant dans le film de Jean Renoir French Cancan. A l’époque où je commençais à m’intéresser aux religions orientales et aussi au mysticisme chrétien, Giani Esposito a été celui qui a mis en musique la fameuse épître de Saint Paul « Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien » et qui a chanté une sagesse intemporelle dans des chansons comme Amoureux et savants, L’arbre de santal ou la résistance non-violente comme dans A titre posthume, Victoire ou Un noble rossignol à l’époque Ming.

J’avais envie de le réécouter ce soir, et de le partager avec vous. Des anthologies sont parues.

Outre ses rôles au cinéma et à la télévision, et ses chansons, Giani Esposito a collaboré à l’opéra de Gérard Manset La mort d’Orion (dont je parlerai peut-être une autre fois ?) et a publié des recueils de poèmes. Sa quête spirituelle donne une dimension intemporelle à son oeuvre, il a d’ailleurs collaboré à un enregistrement où il parle des grands enseignements du bouddhisme dans la collection « Connaissance de la pensée universelle ».

Voici une anthologie, prenez vraiment le temps d’écouter, ça en vaut la peine ! :

Il est mort d’une tumeur au cerveau et d’une hépatite virale à 43 ans, rejoignant les anges à la communauté desquels il appartenait sans nul doute.

Allez, je vous offre cette chanson, Amoureux et savants, en bonus :

Category: My Playlist
Tags: bouddhisme, chanson, cinéma, Giani Esposito, mysticisme
16 février 2016 21 h 31 min
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Louise Attaque, nouvel album : Anomalie

Un événement !

Bien sûr, on a tous en mémoire leur superbe premier album qui date pourtant de 1997, avec des titres quasiment cultes depuis… Mes favoris ? Ton invitation, La Brune, Arrache-moi et, depuis que j’en connais une dans la « vraie » vie, Léa.

Ils restaient dans notre univers musical, on réécoutait de temps en temps cet album aux émotions brutes, à la langue et aux rythmes heurtés et puis, vers la fin de l’année dernière, l’info tombait : Louise Attaque allait sortir un nouvel album en janvier 2016, enfin un single apparaissait, et puis… Tadam ! Anomalie avec 10 chansons. Bien sûr, on espérait retrouver la même énergie, alors on est un peu déçu. Elle apparaît tout de même çà et là, dans le titre éponyme notamment avec ces phrases :  j’ai pas choisi d’être seul ici, j’ai pas choisi d’être une anomalie mais – et peut-être s’agit-il tout simplement d’un apaisement dû à la sagesse qui vient avec l’âge – on sent une réflexion plus mûre, un ton moins à vif, à fleur de peau. Mais attention ! Louise, la Louise Michel toujours communarde au bagne de Cayenne, attaque toujours ! Pas question de rentrer dans le rang ! Donc c’est intéressant, forcément. Les paroles sont toujours découpées au couteau, les rythmes décalés.

Voici mes deux chansons – déjà – préférées :

Tout savoir sur le groupe, sa tournée, etc. sur leur site louiseattaque.com

Bien sûr, Domi défend et soutient la chanson française ! Oui, pas la variétoche, la chanson française de qualité ! A un mois de la semaine de la Francophonie, il fallait le dire !

Category: My Playlist
Tags: chanson, Louise attaque, nouvel album
20 novembre 2015 22 h 54 min
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F*ck you – Lily Allen

Chanson contre l’homophobie et la guerre

Ecrite en 2008, figurant sur l’album It’s not Me, it’s You, son deuxième, cette chanson, selon Lily Allen, a d’abord été écrite pour se fustiger soi-même, puis contre le parti national britannique, puis en fin de compte pour dénoncer l’étroitesse d’esprit de certains qui peut mener à la guerre.

Moi je l’adore parce que, quand quelqu’un m’énerve, je l’écoute en adressant cette insulte au chieur du moment. Il y a eu des périodes où je devais, hélas, l’écouter souvent, voire en boucle, mais même maintenant elle vient à point aider à exprimer une colère, une frustration.

Et le clip est un bijou artistique !

Tourné dans les rues de Paris (on reconnaît les bords du Canal Saint Martin), il emploie des manipulations vidéo qui nous paraissent banales aujourd’hui, mais qui montraient une réelle innovation à l’époque.

Allez, on regarde, on écoute, et on se défoule !

Category: My Playlist
Tags: chanson, clip, colère, Fuck you, Lily Allen
28 septembre 2015 22 h 55 min
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Edith Piaf chantée en arabe

Concert à Bobino hier

Le premier d’une série qu’on espère longue, ce concert m’a scotchée. Le lieu mythique tout d’abord, pour lequel je m’étais habillée en conséquence, style « Montparnos années 50-60 » : tunique, gilet et baskets bleus, jean rouge, veste noire. Bobino, le lieu où ont chanté Brassens, Brel, Ferré mais aussi Damia, Joséphine Baker, Dalida, et tant d’autres a été détruit puis reconstruit et depuis 2006, produit surtout des one-man-shows. Mais le lieu reste mythique, en témoigne la statue qui orne sa façade :

Bobino, la façade

Bon, j’ai mes rubis et diamants au doigt, et le rouge à lèvres Pur Couture d’Yves Saint-Laurent du rouge exact de mon jean, on n’est pas parisienne pour rien quand même, mais les Libanaises, elles, se sont habillées pour sortir : brushing impeccable pour des cheveux épais qui retombent en cascade sur leurs épaules, yeux de biche soulignés de khôl et lèvres grèges, la couleur à la mode cet automne, mains impeccables aux ongles carmins, bague en émeraude et bracelets diamantés, tout ce qui sur toi aurait l’air vulgaire et qui leur donne une classe fascinante, un charme venu d’ailleurs. Elles s’embrassent, heureuses de se retrouver là, invitées par Nayla Khalek, la productrice libanaise du spectacle, venues avec leur mari en chemise blanche et costume, avec cette élégance naturelle qui sied si bien aux Méditerranéens…

Assis là au troisième rang, entourés par les sons des conversations en arabe qui s’enroulent autour de nos oreilles comme en avant-première du spectacle qui va déferler et nous abasourdir, nous sommes soudain loin de Paris : Beyrouth, l’Opéra du Caire, la mystérieuse Bagdad ? Seule Paris peut nous offrir ces déplacements sans bouger, ces ailleurs immobiles…

L’orchestre s’installe en demi-cercle, le pianiste Michel Fadel arrive sous les applaudissements, le spectacle commence avec l’apparition gracieuse de Jahida Wehbé, toute de dentelle noire vêtue dans une robe improbable qui lui va comme un gant et dans laquelle tu ressemblerais à un bateau ivre sur une mer en perdition…

Jahida Wehbé chante Piaf

Elle commence en douceur, c’est un peu froid, on l’attend au tournant, forcément… Puis sa voix monte en puissance et nous renverse dans une vague de sensations, j’ai la chair de poule : Non, je ne regrette rien composée pour Piaf à la fin de sa vie, où la Môme choisit de crier à la face du monde que sa vie, elle l’a menée comme elle voulait, qu’on ne vienne pas la juger maintenant… Suivent deux autres chansons mythiques : Hymne à l’amour et Mon manège à moi, c’est magnifique en arabe et la chanteuse commence à prendre ses aises, elle voit bien que nous sommes conquis. Sa gestuelle se marie à la sonorité de la langue arabe et, ne cherchant pas à imiter cette icône de la chanson française dont nous fêtons le centenaire cette année, Jahida Wehbé s’approprie son répertoire pour l’emporter vers d’autres paysages culturels, ondoyants et sensuels. Les chansons du monde entier ne parlent-elles pas toutes d’amour ?

Petit extrait de Mon manège à moi :

Jahida Wehbé Mon manège à moi

Bien sûr, nous connaissons les paroles par coeur, donc cela nous fait frissonner d’entendre Mon Dieu ou L’accordéoniste dans une langue dont nous comprenons des mots ici et là seulement, mais tout de même, le talent de l’interprète et des musiciens qui l’accompagnent n’y sont pas pour rien non plus ! Et nous reprenons en choeur avec elle le fameux Padam padam qui claque comme un défi, Piaf criant sa douleur face à la joie de la rue… Pour ma part, je retiendrai le refrain de Milord : Yalla etfaddal Milord. Bravo aux traducteurs qui ont su garder le rythme des chansons et adapter des textes qui swinguent ou pleurent dans une langue dont la richesse permet toutes les souplesses. Prochain rendez-vous à Beyrouth le 1er novembre.

Avant de commencer, Jahida Wehbé rappelle que Bobino a été le dernier endroit où Piaf a chanté en 1963, quelques mois avant sa mort, et que son souffle se trouve dans chaque recoin de ce théâtre de music-hall, aussi c’est avec ce souffle qu’elle va chanter. Je confirme, Jahida, Edith était là. Et elle était heureuse.

 

Category: Mes sorties
Tags: arabe, Bobino, chanson, concert, Jahida Wehbé, Piaf
27 avril 2015 22 h 36 min
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Hommage aux migrants disparus

Chanson prémonitoire ? Alain Souchon « C’est déjà ça »

Le blog de Domi ne traite pas de politique, il n’en sera donc pas question là non plus. Mais au moment où le président Béchir vient d’être réélu au Soudan avec plus de 94% des voix, au moment où plus de 700 migrants venus de Syrie, d’Erythrée et d’ailleurs dans ces régions pauvres et opprimées se noient près de nos côtes, je tenais à rendre hommage à ces jeunes gens qui tentent le tout pour le tout, même pas sûrs d’arriver en Europe sains et saufs. Ce n’est ni une question, ni un choix à faire ou non, c’est une évidence : partir. Et tant qu’il y aura des hommes désespérés, il s’en trouvera d’autres pour leur vendre de l’espoir, tant qu’il y aura des hommes en fuite, il s’en trouvera d’autres pour monnayer cette fuite. Que faire ? Arrêter les passeurs ? Peuvent-ils seulement se regarder dans une glace en recomptant leurs dollars qui puent la mort ?

Je n’ai pas la solution, je partage juste cette chanson où Alain Souchon dit l’essentiel : marcher librement dans une grande ville d’Europe, rêver, « c’est déjà ça » :

Category: My Playlist
Tags: Alain Souchon, chanson, migrants, Soudan
25 février 2015 21 h 21 min
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Billie Holiday – Lady Day

Une légende, rien de moins !

Née Eleonora Fagan à Philadelphie en 1915, Billie Holiday a suivi sa mère à Baltimore puis New York. Elle échappe à une tentative de viol, quitte l’école à 11 ans, se prostitue à 14 ans quand sa mère le fait aussi … La vie des jeunes Noires pauvres dans l’entre-deux-guerres aux Etats-Unis est très dure. Mais Billie chante, d’abord dans des petits clubs sans prétention de Harlem, puis avec Lester Young à partir de 1936. Elle a choisi son prénom d’après le nom d’une actrice célèbre à son époque, Billie Dove et son nom de famille, épelé Halliday d’abord, serait celui de son père biologique. Elle est remarquée dans les années 30 et chante avec l’orchestre de Count Basie, puis celui d’Artie Show, l’une des premières chanteuses noires à chanter dans un orchestre de blancs, ce qui n’est pas rien ! Signant un contrat avec une maison de disques, elle enregistre dans ces années-là, et jusqu’en 1942, des chansons qui font partie des classiques du jazz. Lester Young la surnomme Lady Day et devient l’un de ses accompagnateurs les plus fidèles. Elle enregistrera des dizaines de disques par la suite, chez Columbia puis Verve.

Au début, sa voix est plutôt claire, avec un phrasé traînant qui la caractérise, mais son addiction à l’héroïne et à l’alcool lui donne une qualité rocailleuse très émouvante. Plutôt que de tenir une note élevée, elle fait rouler la syllabe portée par elle dans sa gorge, ce qui donne au blues une nuance essoufflée de femme au bout du rouleau qui nous sort ses tripes et nous montre son coeur blessé. Car blessé, il l’a été, son coeur, et peu de vrais amis l’ont entourée, peu d’hommes l’ont respectée. Ses démêlés avec la justice, comme on dit, la laissent seule, et elle meurt épuisée à l’hôpital en 1959, laissant des enregistrements remarquables toujours populaires et aimés aujourd’hui.

Elle a tout compris à l’amour

Tu es seule et tu rêves à l’homme que tu vas rencontrer ? Elle a une chanson pour ça : « The man I love » (il va venir peut-être dimanche, peut-être lundi, peut-être maintenant) ; tu viens de rencontrer quelqu’un et tu es très amoureuse ? « Too marvelous for words » (j’emprunte une chanson d’amour aux oiseaux car il n’y a pas de mots pour dire comme tu es merveilleux) ; ton homme te trompe ? « Don’t explain » (tais-toi à présent, n’explique pas… tu rentres tard, du rouge à lèvres sur ton col) ; l’amour est compliqué ? « Love me or leave me » (tu m’aimes ou tu me quittes, je ne veux pas d’un amour que j’emprunte, l’avoir aujourd’hui et le rendre demain) ; ton homme t’a quittée ? « Travelin’ light » (je voyage léger parce que mon homme est parti) ; tu as le coeur brisé ? « Good morning heartache » (bonjour peine de coeur, je t’ai dit bonne nuit hier soir et je te retrouve ce matin). Les exemples se multiplient, je ne peux pas tout citer.

Et le reste…

Dans son autobiographie, aussi le titre de l’une de ses chansons, Lady sings the blues, elle parle de ses difficultés à exister en tant que chanteuse noire dans un monde de blancs, de sa tournée dans le Sud où elle ne pouvait pas descendre dans les mêmes hôtels que les autres membres de l’orchestre, et puis il y a cette ballade remarquable écrite par un poète juif, Abel Meeropol, qui parle du lynchage des Noirs suspendus aux arbres du Sud. Ce sera Strange fruit, un blues poignant. Billie est une femme généreuse et pleine d’amour qui a vécu des épreuves terribles. Ses chansons en sont un poignant témoignage.

Mais en ce soir d’hiver pluvieux pour certains, glacé pour d’autres, je choisis une chanson très jazzy pour illustrer cet article :

Pour plein de renseignements en plus, son site officiel si vous cliquez ici et bien sûr, toutes vos plateformes musicales habituelles pour vous gaver de ses chansons. En ce qui me concerne, pas un jour ne passe sans que je n’en fredonne une !

Category: My Playlist
Tags: amour, blues, chanson, Lady Day
21 novembre 2014 21 h 21 min
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Mohamed Assaf, le choupinou palestinien à la voix d’or

Il est mignon, il a une voix magnifique, cadeau de la Palestine qui affirme ainsi haut et fort sa culture avec de très belles chansons.

Mohamed Assaf part de Palestine pour participer au concours Arab Idol. Chez nous c’est banal et on s’amuse à la télé de voir maladroitement s’égosiller des jeunes candidats boutonneux. Pour Mohamed, un parcours pénible commence : franchir les check-points, la frontière, aller jusqu’en Egypte. Il est déterminé, mais il met deux jours pour arriver et tous les numéros viennent d’être distribués aux candidats… Qu’à cela ne tienne, il va chanter pour eux, il ne sera pas venu pour rien. Et l’un d’eux lui tend son numéro et lui dit : « Prends ma place, moi je n’ai aucune chance d’aller en finale, toi si. » Et Mohamed gagne le concours ! Cinq albums plus tard, il est toujours l’Arab Idol.

Hommage de Domi ce soir, avec cette chanson dédiée au keffieh, ce carré d’étoffe noir et blanc, symbole de tout un peuple :

Category: My Playlist
Tags: chanson, Palestine
2 octobre 2014 16 h 16 min
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Mohamed Mounir – chanteur égyptien

Nubien né à Assouan, pour être précise, Mounir est aussi surnommé le King. Il chante l’amour… pour les femmes… pour La femme… pour la terre natale – femme nourricière, sacrée, mais aussi traîtresse qui le renie, le connaît, le reconnaît, le délaisse, prend des directions qui lui déplaisent. Amoureux aussi de la langue égyptienne, il choisit des textes écrits pour lui par des poètes qui la tordent, l’éludent, donnent aux mots des sens qui rendent ses chansons fascinantes et intrigantes, parfois décryptées dans le sud du pays, à la limite de la syntaxe et de la grammaire admises et qui rendent son style inimitable. Il a également travaillé avec Abdelrahman Alabnoudi, poète et auteur de contes pour enfants qui écrit en dialecte égyptien plutôt qu’en arabe classique, afin de rendre ses textes accessibles au plus grand nombre pour faciliter le développement d’une culture égyptienne populaire, politique que défend également Mounir lui-même.

Chanteur depuis trois décennies, il a aussi une belle carrière d’acteur à son actif.

Un exemple, où il fait des reproches à cette femme dont le sourire l’appelle et qui le reconnaît, même si elle trahit les promesses d’épanouissement que symbolise une fleur flétrie dans sa main, métaphore de l’Egypte…

Category: My Playlist
Tags: chanson, Egypte
23 avril 2014 21 h 59 min
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La Yegros

Mariana Yegros, dite La Yegros vient d’Argentine et chante avec l’accent sud-américain qui avale les syllabes de l’espagnol avec un charme fou. Elle chante le chamamé et la cumbia, mais ce matin de juin, elle est surtout reçue dans l’émission de l’ami Hersen pour un live extrait de son premier album Viene de mi. J’ai réussi à m’échapper de mon bureau quelques minutes, mais je ne suis pas très tranquille. Hersen est dans le stress de tout régler, la technicienne est revêche et ferme la porte de la régie pendant les ultimes réglages du son, le pote toulousain est en retard à cause des embouteillages, échanges fiévreux de sms avant d’aller le chercher en bas… Mais enfin ça y est, on est tous là, au fond du studio, on ne moufte plus, et voilà que ça démarre :

Oui, c’est irrésistible, on se met à onduler, on a l’oeil qui frise, on se détend, cha cha cha… Qu’on est bien, là, juste avant le déjeuner ! Mezcal ? Mojito ? Tequila Sunrise ? Ben apporte ce que t’as, on est open…
Si j’ondule et j’ai l’oeil qui frise depuis, à chaque fois que j’écoute la chanson ? Ben évidemment ! Et j’espère bien que toi aussi !

Category: My Playlist
Tags: argentine, chanson, La Yegros
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr