Nubien né à Assouan, pour être précise, Mounir est aussi surnommé le King. Il chante l’amour… pour les femmes… pour La femme… pour la terre natale – femme nourricière, sacrée, mais aussi traîtresse qui le renie, le connaît, le reconnaît, le délaisse, prend des directions qui lui déplaisent. Amoureux aussi de la langue égyptienne, il choisit des textes écrits pour lui par des poètes qui la tordent, l’éludent, donnent aux mots des sens qui rendent ses chansons fascinantes et intrigantes, parfois décryptées dans le sud du pays, à la limite de la syntaxe et de la grammaire admises et qui rendent son style inimitable. Il a également travaillé avec Abdelrahman Alabnoudi, poète et auteur de contes pour enfants qui écrit en dialecte égyptien plutôt qu’en arabe classique, afin de rendre ses textes accessibles au plus grand nombre pour faciliter le développement d’une culture égyptienne populaire, politique que défend également Mounir lui-même.

Chanteur depuis trois décennies, il a aussi une belle carrière d’acteur à son actif.

Un exemple, où il fait des reproches à cette femme dont le sourire l’appelle et qui le reconnaît, même si elle trahit les promesses d’épanouissement que symbolise une fleur flétrie dans sa main, métaphore de l’Egypte…

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