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17 avril 2017 16 h 15 min
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Le Maroc en ses livres : deux événements importants

Le Maroc invité cette année du Livre Paris

Avant, ça s’appelait le Salon du Livre, mais bon… La tradition d’inviter un pays et sa littérature continue, et en 2017, c’était le Maroc. Un très beau stand aéré, inspiré des façades arabes aux petites fenêtres, et plein de livres à l’intérieur, essais, fictions, livres pour enfants, livres en arabe…

Stand Maroc au Salon Livre ParisIntérieur stand Maroc Salon Livre Paris

Les textes figurant dans les cases pouvaient s’arracher comme d’un bloc. Il s’agissait de témoignages d’écrivains marocains. J’en ai pris plusieurs, en français, en arabe et, parce que c’est super beau, en amazigh (non, après le bengali, le japonais et l’arabe, je ne peux plus me lancer dans l’aventure de l’apprentissage d’une écriture différente… trop compliqué) :

Texte marocain

 

 

 

 

Et en plus je ne connais personne qui sait lire ça (je le regrette) :

 

 

 

texte en amazigh

 

Pour finir, j’ai été très bien conseillée par les vendeurs. Je voulais faire un voyage au Maroc en lisant une histoire qui s’y déroulerait, pas lire un polar ou une histoire de terroristes. Je n’aime pas les polars et je lis des histoires de terroristes dans la presse… Voilà donc avec quoi je suis repartie, je vous en dirai des nouvelles :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y avait également un salon de thé et des pâtisseries pour créer une ambiance sympa.

Exposition de manuscrits marocains à l’Institut du Monde Arabe

Un deuxième événement, juste pour 15 jours, peut-être à cause de la fragilité des manuscrits, sur les trésors des bibliothèques marocaines de Fès et Rabat. Cela commençait par une Torah, un évangile traduit en arabe et un exemplaire du Coran pour montrer qu’à une certaine époque, les trois religions cohabitaient dans le Royaume. Puis des livres concernant le soufisme, des beia, traités d’allégeance superbement enluminés comme ces deux exemplaires du XIXème siècle :

Beia de 1859Beia de 1873

Témoins d’une vie intellectuelle intense, des traités scientifiques : histoire par Ibn Khaldun (1389), médecine par Avicenne, mathématiques, astronomie, ou encore sur l’art de la guerre, reliés de cuir, pas photographiables du dessus malheureusement à cause du reflet des lumières du plafond sur les vitres, j’espère que vous verrez quand même de quoi il retourne :

Copie du traité d'histoire d'Ibn Khaldun (1389), Fès

Copie du traité d’histoire d’Ibn Khaldun (1389), Fès

Vue du dessus

Vue du dessus

 

 

Oui, ce n’est pas terrible… Voici les autres vus de profil du coup :

 

 

 

Traité d'Avicenne

Traité d’Avicenne

Livre de mathématiques (1204)

Livre de mathématiques (1204)

L’exposition était complétée par de grands panneaux montrant des lettres échangées entre le Maroc et le gouvernement français, d’autres traités d’allégeance, des photos magnifiques d’écoles de différentes villes du Maroc. Les dernières vitrines exposaient des écritoires, une « planche à Coran » pour l’enseigner et de magnifiques enluminures et calligraphies. Le catalogue reprend tout cela en détail pour ne pas vous faire regretter d’avoir loupé l’exposition et se vend encore, c’est la moindre des choses au vu de la brièveté de l’exposition (et c’est toujours un plaisir d’aller à la boutique de l’IMA où il y a plein de livres intéressants en français, en anglais et en arabe, des cartes postales et des marque-pages, des céramiques palestiniennes, des produits naturels de hammam, du thé, etc.).

Catalogue Splendeurs de l'écriture au Maroc

 

 

 

 

 

 

Je vous redonne le lien pour consulter le site de l’Institut du Monde Arabe car il y a toujours des événements intéressants qui s’y déroulent (expos, cinéma, danse, conférences, concerts…).

Category: Littérature
Tags: bibliothèques, enluminures, exposition, livres, manuscrits, Maroc
5 avril 2017 21 h 22 min
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Le Grand Nettoyage de Printemps…

… Ne fait pas que dépoussiérer les étagères !

Ah oui ? Comment ça ? Et bien déjà, c’est un état d’esprit : enlever la poussière accumulée depuis quelques mois dans l’appartement, aérer un grand coup car il fait enfin beau, et se retrousser les manches pour s’attaquer à ces piles de journaux non lus, ces livres achetés mais pas rangés dans les rayons, les pubs reçues par courrier qu’on devait examiner mais on n’a jamais eu le temps… Bref, DU MÉNAGE !!!

Un caleçon confortable en coton, un vieux t-shirt qui a déjà tout vécu, un tablier surtout utile pour la poche dans laquelle on va mettre l’Ipod-Touch, les écouteurs, un plumeau et des chiffons, et c’est parti !

7 bibliothèques, des bibelots en bois, en métal, en faïence et en porcelaine, dont la fameuse collection (voir mon article sur ma passion ici) et l’occasion d’une réorganisation ponctuelle : tu ne vas pas croire que j’ai tout ça en vrac ?!

Je commence par l’entrée, puis les trois bibliothèques entre la salle de bains et la cuisine, puis la petite bibliothèque d’angle, puis du même côté la bibliothèque tournante en bout de canapé (la petite commode au passage, avec l’assiette en porcelaine et celle en verre de Murano pour les bijoux). Changement de côté : la bibliothèque murale, LE gros morceau. Bien sûr, sur la photo, on n’a pas l’impression que ça s’est allégé :

Ma bibliothèque

Mais moi je vois ce que j’ai fait : j’ai retiré des cartes postales – oui, j’en avais marre de voir des oeuvres d’art d’expositions d’il y a 3 ou 4 ans – j’ai déplacé des livres, retiré une grande photo d’une étagère pour qu’on voie bien mes livres d’art, remis en valeur les assiettes de la collec’ dispersées là car plus de place dans le vaisselier construit par un ami (inventaire : il y en a 57 à ce jour), descendu la branche de pin sous la neige pour mieux la voir, mis ma collec’ de pierres dans l’assiette en faïence que j’ai enlevée de l’étagère où désormais il n’y a plus que du verre (dont mes magnifiques cerises de Murano, allez je vous montre :

Verre

 

Chaque cadre a été épousseté, la vitre nettoyé avec du produit, chaque bibelot en faïence ou porcelaine a été lavé à l’eau chaude savonneuse, essuyé et remis sur l’étagère propre, chaque bibelot en métal ou en bois a été épousseté. Tout étincelle !

 

Je vous remontre la collec’ sur le vaisselier du mur : gimmick, j’ai créé une rangée uniquement à décor bleu en bas.

la collection de porcelaines

 

 

Il faut grimper, retirer précautionneusement la rangée d’assiettes, les laver, épousseter l’étagère et remettre les assiettes comme elles étaient (je ne m’amuse pas à réorganiser ça).

 

 

 

 

La collec’ de carreaux en céramique a été, quant à elle, juste nettoyée avec une éponge humide mais tout de même réorganisée :

Carreaux de céramique

 

L’un des Delft a 270 ans ! ça mérite qu’on s’en occupe, non ?

 

 

 

 

 

 

Puis à 20h30, ouf tout est nickel ! En dernier l’aspirateur pour éliminer toute la poussière qui a volé partout. Après une pause d’une journée, je suis passée aux vitres, le soleil entre à flots !

Tout ça pour dire quoi ?

J’adore mes livres, et j’en garde des vieux que je ne relirai pas car je les considère comme des amis, mais du coup ils constituent un décor immuable. En effet, je peux réorganiser les rayons, mais pas tout le classement thématique (ou alors, on s’y met à 3 ou 4 pendant une semaine) et j’ai donc la même vision depuis des années. Je varie donc ce que je rajoute aux rayonnages et un grand nettoyage est l’occasion rêvée pour le faire. De même qu’à la fin de l’hiver on se désintoxique le corps des aliments gras et lourds qu’on a ingurgités, on aère la maison et on se débarrasse de son superflu.

Il n’est pas obligatoire de garder sous les yeux des souvenirs parfois douloureux qui nous rappellent des personnes parties trop tôt ou éloignées parce que devenues toxiques, même petit un appartement ne saurait être une accumulation d’objets dignes de l’inventaire de Prévert, et en rangeant sa maison on met aussi de l’ordre dans sa tête – ses idées, ses souvenirs -, et dans son coeur car on choisit les objets qui vont nous rendre heureux. Voilà la leçon que je voulais partager avec vous : se débarrasser de la poussière concrète enlève aussi la poussière mentale. Ce n’est pas pour rien que cette tradition du grand nettoyage de printemps perdure,

Et ça fait du bien !

Category: Actualité culturelle
Tags: ménage, poussière, Printemps
27 mars 2017 23 h 16 min
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Et me voici réunie ! Oui j’ai enfin osé !

Mais quoi donc ? Une opération chirurgicale ? Un saut à l’élastique ? Rien de tout cela, et mieux : ça y est, j’ai la double nationalité !

Quelle histoire à suspense ! Mais un bref récapitulatif d’abord : mes parents démissionnent du Consulat et restent à Paris quand le Ministère des affaires étrangères les rappelle en Hongrie en 1949. Ils sont déchus de leur nationalité hongroise… selon un journal de la dissidence. En effet, nous qui avons des documents sur tout, nous n’avons pas celui-là… Bizarre… Bref, nous devenons français en 1961, avec carte d’identité, passeport, plus d’accent sur le 2ème a de notre nom, mais bon, voilà…

Changement de régime en 1989, les soldats soviétiques quittent la Hongrie l’année suivante (je rappelle qu’ils sont arrivés en 1944) et petit à petit, on s’intéresse à tous ces émigrés, exilés à l’Ouest que le gouvernement appelle à investir dans le pays natal pour faire redémarrer l’économie sinistrée suite à l’effondrement du système dirigé depuis Moscou. Et si vous commenciez par nous rendre notre maison ? demande Maman. Euh… ben non, les locataires la rachètent à l’Etat sans prévenir. Mais moi, j’aurais bien aimé acquérir la nationalité hongroise vers cette époque. Ne mélangeons pas tout ! dit Maman. Ah bon ? Alors je vais attendre… En 1993, réhabilitation des personnels des ambassades ayant travaillé « à cette période difficile » et re-naturalisation de mes parents. Mais la maison de mes grands-parents n’est toujours pas redevenue à nous, alors maintenant, ça va bien, j’ai attendu donc… je me lance ! Et au culot !

Décembre 2015 : appel au Consulat, je demande un passeport hongrois. Les documents à remplir me sont envoyés par mail. Nom de jeune fille de la mère, nom du père, des grands-parents, leurs dates et lieux de naissance, extrait d’acte de naissance (c’est numérisé, tu demandes en ligne, trop bien !)… Un rendez-vous est fixé au 15 janvier 2016 au Consulat. J’ai la trouille, ma cousine me rassure en me disant que dans les administrations hongroises, c’est la règle d’être désagréable, je ne dois pas me laisser impressionner ! J’y vais avec tous les papiers, la lettre officielle de re-naturalisation de Papa et Maman et tout le toutim. Empreintes digitales, photo spéciale passeport, tout y passe… jusqu’à ce que l’employée consulaire appelle à Budapest et s’avise qu’il n’est pas sûr du tout que je sois de nationalité hongroise ! Mais mes parents le sont ?! (je fais un peu l’innocente). Nouveau tas de papiers à remplir, je demande donc officiellement la nationalité hongroise avec la justification suivante : mes parents ont été hongrois. Mais, me dit cette dame très professionnelle et pas très aimable, si ma naissance n’a pas été enregistrée à l’état civil hongrois, je n’existe pas ! Il faudra alors que je fasse une demande de naturalisation comme n’importe qui d’autre. Au passage, je raconte un peu l’histoire familiale, ce qui n’est pas très courant, je le vois bien : mon cas surprend. Ah et puis, je n’aurai pas une réponse rapide ! Bon, il ne me reste plus qu’à espérer…

Juin 2016 : Appel de la dame qui s’occupe du dossier : ma demande a été rejetée, nouveau rendez-vous est pris pour remplir d’autres documents et écrire au Président de la République pour demander ma naturalisation comme n’importe qui n’ayant pas de liens avec la Hongrie. Je me sens humiliée, rejetée par le pays de mes origines qui n’en a rien à faire de mon désir de concrétiser mon ressenti patriotique !

Juillet 2016 : Acte de mariage plurilingue de mes parents, les mêmes documents une nouvelle fois, et une page à remplir avec une biographie où je dois expliquer mes liens avec la Hongrie et donner les noms et adresses des personnes que j’y connais. Je parle de ma famille, de mes amis, des auteurs que j’ai traduits, de ceux dont j’ai été l’interprète… Les visites, les fêtes de famille, les mails quotidiens à ma cousine… Tout cela en hongrois bien sûr et j’ai envie de te jeter tout ça à la figure, mon deuxième pays qui me rejette ! Ah et puis, ça prend entre 9 mois et un an, je ne dois pas m’attendre à une réponse cette année. Ben alors merci ???!!!

27 décembre 2016 : Mail de la Consule elle-même : le Président de la République donne une réponse positive à ma demande ! Je suis invitée à prêter serment à la Hongrie (oui, à la nation, pas à son gouvernement) le 31 janvier 2017 à 11h30 à l’Ambassade et ma nationalité deviendra effective ! Je transfère ce mail à ma cousine qui m’a encouragée tout du long, les larmes aux yeux.

31 janvier 2017 : Nous sommes une dizaine, Maman m’accompagne et se remémore plein de souvenirs. Il se trouve que l’ambassadeur actuel est le petit-neveu de celui pour qui elle a travaillé en 1948-49 ! Dans son discours, il dit fort joliment que les pays ont des frontières, mais pas les peuples, aussi il nous accueille solennellement parmi le peuple hongrois. Après l’hymne national, prière à Dieu de protéger les Hongrois, nous jurons que nous reconnaissons la Hongrie comme notre patrie et que nous allons la servir au mieux de nos capacités. On boit un verre et l’employée consulaire qui a suivi mon dossier me dit que j’aurai bientôt mon passeport, qui sera ma pièce d’identité officielle et sur laquelle figure mon nom avec son accent á sur la 2ème syllabe. J’ai gardé Dominique car en hongrois Dominik est uniquement un prénom masculin, mais mon 2ème prénom s’écrira Viktória et non pas Victoria comme sur mon passeport français. Waouh !

Honositasi okirat

 

 

 

 

 

 

 

 

28 février 2017 : Mon passeport est arrivé ! Je peux venir le chercher quand je veux ! J’y vais dès le lendemain et, quand la dame au guichet me demande mon nom, je peux enfin fièrement le prononcer à la hongroise ! Je vais l’emporter à Budapest et fêter cela en famille une semaine plus tard. Enfin, moi aussi je peux dire : « Je rentre chez moi à telle date » et cela ne sonnera plus bizarre comme quand j’imitais ma famille ou mes amis nés en Hongrie. Moi aussi maintenant je peux dire « Chez nous en Hongrie… » ou « Nous les Hongrois… » et ça ne sonne pas faux !

Utlevelem

Voilà pourquoi je me sens réunie, non pas que j’étais coupée en deux parties égales, mais comme dans le symbole du Tao, où il y a du Yin dans le Yang et inversement, il y a de la Hongrie dans mon moi pas entièrement français et de la France dans mon moi pas entièrement hongrois. Aucun des deux ne prend l’ascendant sur l’autre et ensemble, ils composent mon moi, ma personnalité intègre. Et dans ce monde que l’on juge de plus en plus clivé et replié sur des communautarismes, quel témoignage de multiculturalisme plus juste pouvons-nous apporter ? Chacune de nos traditions et de nos cultures enrichit l’autre et nous ouvre forcément à l’autre, d’où qu’il vienne. Allant et venant entre deux pays, nous les binationaux, nous pouvons tendre la main à ceux qui arrivent, à ceux nés ici mais dont les racines sont ailleurs. Nous ne pouvons croire qu’en la tolérance et au métissage sans pour cela céder à une mondialisation commerciale absurde qui cherche à uniformiser les modes de vie de tous les peuples. Nous incarnons une diversité dynamique dans le respect. Et comme le disait si bien Otto de Habsbourg : « Celui qui ne sait pas d’où il vient ne peut savoir où il va car il ne sait pas où il est. »

Category: Hongrie
Tags: ambassade, consulat, Hongrie, naturalisation, serment
5 mars 2017 22 h 31 min
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A lire absolument ! Un roman étonnant !

Ce sont nos frères et leurs enfants sont nos enfants de Nadia Hathroubi-Safsaf

Livre Nadia Hathroubi-Safsaf

 

J’aime les romans historiques, les romans qui parlent d’un sujet méconnu dans une période de l’Histoire très connue. J’aime quand des personnages très réels m’expliquent, avec leur vécu, ce qui se passe ou s’est passé à grande échelle. Ici, en l’occurrence, il s’agit du conflit israélo-palestinien de nos jours, de la situation des Algériens en France avant et pendant la guerre, et aussi d’un épisode de l’Occupation dont on a peu parlé.

 

 

 

Leïla, jeune journaliste d’origine algérienne et Anne, jeune fille d’origine juive algérienne, sont amies d’enfance. Une partie de leurs familles se connaît aussi depuis l’enfance. Anne est tombée amoureuse de Younès, musulman, mais ne le présente pas à ses parents et cette relation difficile la rend agressive. Leïla rencontre les femmes en noir qui manifestent chaque semaine aux Halles contre l’occupation des territoires en Palestine et réalise un petit reportage. Parmi elles, il y a Ruth, rescapée des camps de la mort nazis qui dit à Leïla : « Ce n’est pas pour faire ça à un autre peuple que nous sommes revenus des camps. » Ce point de vue féminin sur le conflit pousse Leïla à partir réaliser un documentaire en rencontrant des femmes sur place. Victime d’un bombardement israélien, elle est rapatriée à Paris et subit la colère d’Anne qui défend Israël avec véhémence. Leurs parents leur disent de se calmer car elles parlent de choses qu’elles ne comprennent pas. Journaliste dans l’âme, Leïla pose des questions. Salah, son grand-père et Charles, le grand-père d’Anne, ont un passé commun dont personne ne veut parler. Charles vit encore mais n’a plus toute sa tête, on ne peut lui parler du passé. La grand-mère de Leïla a connu Salah après la guerre, au moment de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Or, le 17 octobre 1961, Salah est parti à la manifestation pacifiste des Algériens et n’est jamais revenu, alors on ne parle pas de lui car c’est trop douloureux. Mais cette fois, Leïla veut des réponses à ses questions. Sa grand-mère lui parle des carnets qu’écrivait Salah pendant la guerre et finit par les lui confier.

Arrivé en France en 1939, Salah a écrit un journal pour le lire plus tard à Khadija, sa soeur préférée restée au pays. Leïla découvre soudain que son grand-père a fait partie d’un réseau de résistants kabyles à l’occupation allemande, que des musulmans ont caché et sauvé des juifs et que Salah a aidé Charles et sa famille à sortir de Paris ! Dès lors, elle n’aura de cesse de le faire reconnaître comme Juste parmi les Nations.

Je ne vous en raconte pas plus, Nadia a fort habilement intercalé le récit de ce que vivent les deux amies avec des passages du journal de Salah qui décrit le quotidien des Parisiens pendant la guerre. Elle cite en entier le tract rédigé en kabyle et en français au lendemain de la rafle du Vél’ d’Hiv’ :

Tract Vél' d'Hiv' amazighTract Vél' d'Hiv' français

Pourquoi un tel livre est utile, en plus d’être émouvant et bien construit ? Parce que nous avons pris la mauvaise habitude de lire et écouter les infos en direct, sans recul, sans analyse, sans chercher à les comprendre, ni à les décrypter par notre connaissance de l’Histoire, de la géopolitique et surtout, sans essayer d’aller vers les autres, autres cultures, autres histoires… Et nous souffrons tous de cette incompréhension mutuelle, de cette méconnaissance des événements qui nous ont amenés là où nous sommes aujourd’hui. Alors un roman dont les personnages sont attachants et qui dévoile un épisode de la guerre où des hommes ont été solidaires indépendamment de leurs origines et de leur religion, par les temps qui courent, ça fait du bien ! Et c’est inspirant : je réfléchis sérieusement à écrire l’histoire de ma famille sous forme de roman car oui, j’en ai assez qu’on me dise que la Hongrie est un pays fasciste !

Alors je dis merci à Nadia Hathroubi-Safsaf et je vous encourage vivement à lire son roman !!!

Category: Littérature
Tags: Algérie, conflit israélo-palestinien, histoire, juifs, Occupation, roman
3 mars 2017 23 h 33 min
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Gommage corps – la Morrocan connection !

Oui bon… Mauvais jeu de mots pour bon gommage naturel du Maroc

Après les bons plans de ma copine Souad, huiles de ricin et fenugrec pour les cils et les cheveux, gommage à l’argan, masque au rassoul, eau de rose nettoyante, tout bio, tout naturel, tout marocain, dont j’ai parlé dans mes articles, j’ai découvert un nouveau produit pour le corps tout droit sorti du hammam : le gommage corps au savon noir et au thym, avec de l’huile d’olive et de l’aloe vera.

Gommage corps

Première surprise : c’est tout doux ! Point de billes agressives et abrasives qui, certes, éliminent les peaux mortes mais laissent la peau à vif et toute desséchée ! Du coup, je ne sais pas comment ça marche, mais j’ai une peau de bébé après l’application. Une bonne odeur de thym purifie l’atmosphère de ma salle de bain et, deuxième surprise : non seulement je sens bien que ma peau est nettoyée en profondeur, mais elle est hydratée aussi, pas besoin d’appliquer un lait pour le corps pour apaiser le feu, ça ne brûle pas, ça ne tire pas. La traduction des bienfaits de ce gommage (je crois que c’est traduit de l’anglais, ou peut-être de l’arabe, en français en tout cas ça sonne bizarre), indique que ça purifie le corps, élimine les cellules mortes, hydrate la peau, élimine les odeurs corporelles – pas besoin de déodorant chimique ? – aide à éliminer les aisselles sombres (désolée, je suis blonde 🙂 ), les cuisses et le cou et (j’interprète), règle le problème des « fissures corps » par l’huile d’olive et l’aloe vera, donc si tu as des crevasses, ça les soigne, voilà ce que j’en déduis. Pour 10€ les 400gr, pas de quoi se priver !

En Europe du Nord, on a la tradition des saunas, où l’on se flagelle avec des buis dans la neige après être resté dans une cabane surchauffée, en Asie on se purifie avec des bains à 60° et des massages, moi j’avoue que je prends goût à la tradition du hammam arabe… On peut d’ailleurs le recréer chez soi en poussant le radiateur à fond dans la salle de bain pour se faire une bonne suée purificatrice et utiliser ce gommage, puis en se tartinant d’une pâte au rassoul ou en utilisant un hydratant à base d’huile d’olive bio. Ensuite, enveloppée d’un peignoir moelleux ou lovée dans un plaid en mohair sur le canapé, on peut déguster un thé vert aux boutons de rose (bien sûr, marocains et bio aussi !) pour détoxifier le corps de l’intérieur. Et au printemps, on pourra se découvrir, nettoyée de l’intérieur à l’extérieur !

Alors, en attendant d’aller bientôt sur place, je me dorlote à la maison, ça sert bien à ça, les longues journées pluvieuses de mars !

Category: Beauté
Tags: bio, corps, gommage, hammam, Maroc
24 février 2017 22 h 50 min
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Courez au Musée Guimet ! ça vient de commencer !

L’Exposition « Kimono, au bonheur des dames » au Musée National des Arts Asiatiques Guimet » jusqu’au 22 mai

Pourquoi ce sous-titre ? On se souvient du roman d’Emile Zola Au Bonheur des Dames qui parle des grands magasins parisiens où les Bourgeoises vont acheter leurs textiles. L’un des modèles de l’écrivain est Le Bon Marché. Et bien ici, l’exposition est centrée sur le magasin Matsuzakaya qui, ouvrant en 1611, vend des textiles puis propose des catalogues de kimonos avec différents motifs. Toujours didactique au Musée Guimet, l’exposition nous montre comment s’habillaient les femmes des commerçants, des guerriers et de la Cour. Les pièces présentées sont somptueuses, le magasin Matsuzakaya demeurant au fil des siècles la référence en matière de tissus – crêpe, ramie, lin, coton et, pour les plus luxueux, soie -, de teintures avec différentes techniques dont certaines évoquent le tie & dye des années 60, très curieusement, de broderie et de motifs, différents selon les saisons et les modes : pruniers et cerisiers en fleurs, bambous, oiseaux, montagne, éventails, motifs abstraits, poèmes brodés…

Je vous montre ? Attention, beauté !

kimonokimono musée Guimet

 

 

 

Ils datent du milieu du 18ème – début du 19ème !

 

 

En voici un pour un mariage, sur un fond de soie damassée :

kimono de mariage

Il s’agit à chaque fois de 7 pans de tissu cousus ensemble, repliés au bout, jamais coupés. J’ai d’ailleurs lu dans un roman qu’ils étaient décousus pour être lavés et que dans les familles aristocratiques, on mettait dans l’ourlet des herbes odorantes séchées qui, en frottant sur le sol, dégageaient leur parfum. Car en effet, le kimono est porté le pan droit sur le pan gauche, très en arrière pour dégager la nuque, et traîne donc derrière… Mais avec quoi ça tient, tous ces mètres de tissu ? Avec une grosse ceinture, appelée obi dans une soie brodée aussi rigide qu’un corset. Voilà pourquoi les Japonaises en tenue traditionnelle marchent à petits pas et se penchent toujours délicatement, les gestes brusques sont interdits ou impossibles sous ces couches multiples, car en effet, on en porte plusieurs l’un sur l’autre. Très complète, l’exposition nous montre des obi, oeuvres d’art à eux seuls, en voici à droite :

IMG_5209 obi, ceintures japonaises

Suite à la réouverture du Japon à l’Occident avec l’ère Meiji, empereur qui a régné à partir de 1868, les Japonaises ont commencé à s’habiller à l’occidentale et, petit à petit, l’art et la culture japonais sont arrivés en Europe. La mode des kimonos a séduit au tournant du siècle dernier, au moment où les artistes Art Nouveau s’inspiraient du Japon dans leurs oeuvres, ce qui a pris le nom de Japonisme. L’exposition nous le montre dans la dernière salle, ainsi que des vêtements de créateurs du 20ème siècle, tels Kenzo, Yohji Yamamoto, Issey Miyaké et ses pliages, et le style incroyable de Junko Koshino. Voici, en exemple, un kimono d’Yves Saint-Laurent et un manteau de Kenzo :

Kimono Yves Saint-LaurentKimono de Kenzo

 

 

Un petit film documentaire nous montre des interviews de spécialistes du Japon et de couturiers japonais et français, avec comme fil rouge l’habillement d’une jeune Japonaise dans un kimono traditionnel. C’est somptueux mais contraignant !

 

 

Pour bien préparer votre visite, voici le lien pour accéder à la page dédiée du Musée Guimet. A savoir : pour cause de grande fragilité, les kimonos apportés du Japon seront présentés en rotation dans les vitrines, mais ils sont tous photographiés dans le précieux catalogue (j’adore aussi la boutique du Musée où on trouve des bijoux en jade, des tissus, du thé, plein de livres intéressants, des cartes postales, des magnets et des crayons…).

Category: Actualité culturelle
Tags: arts asiatiques, exposition, Japon, kimono, Musée Guimet
12 février 2017 21 h 38 min
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Buson, peintre et poète, le raffinement japonais

Je ne vais pas vous ennuyer ce soir avec un historique de la littérature japonaise (même si, un jour, je parlerai ici d’autre chose que de poésie), mais juste vous parler d’un poète que j’aime beaucoup et que je vous encourage à lire : Buson et de son recueil publié chez Moundarren, Le parfum de la Lune. Si la poésie chinoise et japonaise vous intéresse, je vous recommande d’ailleurs cette maison d’édition.

Buson, le parfum de la lune

Né dans un petit village en 1716, Buson part à Edo (Tokyo) à l’âge de vingt ans et devient le disciple de Soa qui en a soixante et a été le disciple des disciples les plus connus de Bashô. En effet, les poètes en herbe se regroupent autour de maîtres et apprennent leur art auprès d’eux. Puis Buson voyage, reprenant entre autres le chemin d’Oku dans le Nord, là où Bashô a composé son célèbre La sente étroite du bout du monde dont le titre a changé je crois mais c’est toujours d’un sentier étroit dans le nord dont il s’agit. Au Japon, copier est un honneur et imiter est un art. Les poètes se rendant à des endroits fréquentés par d’autres qui y ont écrit un poème se doivent d’en écrire également un dans lequel ils citent un mot ou un morceau de vers de l’illustre prédécesseur en hommage. Buson fera mieux, car à l’issue de ses pérégrinations, s’installant à Kyoto cette fois, il rencontre des peintres et s’initie à cet art. Il illustre alors l’oeuvre de Bashô, dont un exemple figure dans le recueil de poèmes que je viens de lire :

Illustration de Buson

 

Il en sera ainsi jusqu’à sa mort : il écrit des recueils de poèmes, publie des albums de peinture. De jeunes poètes se sont joints à lui car il a accepté de créer son école. Bashô restera son grand maître mais plus tard, faisant revivre le haiku que l’on disait défunt à la fin du dix-neuvième siècle, Masaoka Shiki contribuera à faire apprécier de nouveau Buson et à le faire reconnaître comme l’un des grands maîtres du haiku, comme je l’indiquais dans mon article sur les pivoines ici, où je citais un poème de Buson d’ailleurs.

Dans ce recueil, les poèmes sont classés par saison, comme c’était souvent le cas dans les anthologies poétiques, depuis les tout débuts du waka. La saison est parfois citée, mais parfois c’est une fleur, une allusion à la météo – brise au printemps, bise et neige en hiver par exemple. L’éditeur a choisi de nous offrir deux poèmes par page, avec la version japonaise. C’est très agréable à lire, comme le montrent ces deux exemples : printemps avec la pivoine et automne avec le chrysanthème :

Buson la pivoineBuson, l'automne

Que de raffinement ! Trois vers, et l’expression d’un sentiment, la description d’une atmosphère à travers celle d’un objet… On a souvent associé haiku et bouddhisme zen car le poème évoque l’impermanence des choses et exprime un phénomène fulgurant renvoyant au Vide de la « Réalité telle qu’elle est ». C’est en tout cas un genre littéraire encore très prisé aujourd’hui au Japon et qui a de nombreux amateurs en Occident. Je n’en ai écrit que trois moi-même mais je les aime bien. Bon d’accord, je vous en offre un, mais ne vous moquez pas, promis ?!

Sur l’étal du marchand
La chair verte d’un avocat pelé
Mon coeur à vif

Je vous renvoie aux anthologies traduites pour goûter au vrai style, et aussi aux auteurs traduits, chez Moundarren notamment (bon, ils ont choisi celui de Shiki intitulé Le mangeur de kakis qui aime les haikus, sans doute pour attirer le lecteur, mais c’est un beau recueil).

Bonne lecture !

Category: Littérature
Tags: Bashô, Buson, haiku, Japon, peintures, poèmes, recueil, Shiki
4 février 2017 22 h 44 min
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Esprit es-tu là ? Le Bauhaus au Musée

Exposition au Musée des arts décoratifs à Paris jusqu’au 26 février

Une exposition très didactique, comme on sait les organiser aux Arts décoratifs… Si tu sors de là en n’ayant rien compris au Bauhaus, c’est que tu l’as fait exprès !

Ecole d’arts, plastiques et appliqués, et d’architecture située à Weimar et dont Walter Gropius prend la tête en 1919, le Bauhaus est aussi devenu un mouvement artistique à part entière. A la fin des années 20, ce sera Dessau qui aura l’honneur d’accueillir enseignants et élèves puis, brièvement, Berlin. Au début des années 30, l’école est démantelée et servira de centre de formation pour les Gauleiter, plusieurs de ses membres émigrent aux Etats-Unis, à Chicago, pour y construire des gratte-ciels entre autres.

L’exposition commence par les influences du Bauhaus : le Moyen-Âge, avec en vitrine un pichet allemand en grès et au centre de la salle une sculpture d’aigle en bronze… hmmm… voilà ; ensuite, le mouvement Arts and Crafts de William Morris, version écossaise de l’Art Nouveau, avec exposés les fameux papiers peints et le motif floral célèbre en céramique, oui… bon… vu et revu ces derniers temps ; et enfin, grosse influence, le Wiener Werkstätte de Josef Hoffmann, Kolo Moser etc, (voir mon article ici sur les Wiener Werkstätte et celui sur la Sécession viennoise), mais là, j’aime tellement que je me suis régalée : fauteuils, services à thé, chandeliers, paniers à fleurs, même si j’ai trouvé qu’il y en avait trop dans un petit espace mal mis en valeur, j’ai pris des photos (c’était interdit, mais j’ai profité de la distraction des gardiens moins nombreux à l’heure du déjeuner et d’une classe d’élèves en arts déco qui mitraillaient « pour dessiner après », m’a dit l’une d’elles). Désolée, je les garde pour moi, pas envie de m’embrouiller avec le Musée.

Et enfin, on entre dans le vif du sujet : l’école ! Reproduisant sa structure, les commissaires de l’expo ont divisé les salles par ateliers : bois, céramique, textile, sculpture, peinture, théâtre, photographie, imprimerie, peinture sur verre, métal, architecture, en commençant tout cela par le cours préliminaire où les élèves apprenaient ce qu’était la création artistique. Les plus grands artistes et architectes du début du XXème siècle y ont enseigné : Ludwig Mies van der Rohe, Kandinsky, Paul Klee, László Moholy-Nagy, Marcel Breuer, Le couple Albers (les tables gigognes de Josef Albers sont exposées). Les oeuvres des élèves comme celles des enseignants sont abondamment montrées : objets en métal, en céramique et en bois (lampes, meubles, cafetières, services à thé), tapisseries, photos, tableaux, vitraux, affiches et cartes postales, on a envie de dire : waouh ! stop ! y en a trop ! Alors s’ajoutent à tout cela des photos de la vie de l’école : spectacles montés par les élèves avec décors et costumes, petites maisons des enseignants avec les pièces intérieures et les plans, photos des bâtiments, des élèves en cours et en « récréation »… En effet, l’école était également un lieu de vie très libre où les jeunes filles s’exprimaient de la même façon que les jeunes gens, avec une joie de vivre et un esprit créatif très dynamiques.

A travers tout ce fonds, on comprend l’importance de cette école/ce mouvement dont la France s’est un peu « protégée » en privilégiant des créations d’artistes français à l’époque, mais qui a essaimé dans le monde entier et continue à influencer des artistes contemporains, dont les oeuvres sont montrées dans les toutes dernières salles de l’exposition.

Pour ne pas risquer l’indigestion de beauté et d’informations, je conseille de bien prendre le temps de visiter chaque salle et… tant pis… de sauter ce qui semble moins intéressant, car il y en a pour tous les goûts. Et pour bien se remettre en mémoire qui, où, comment, le hors-série du magazine Beaux-Arts dont la couverture représente une inconnue assise dans le célèbre fauteuil de Marcel Breuer, portant un masque d’Oskar Schlemmer (1926, photographie ©BAUHAUS-ARCHIV BERLIN) :

exposition l'Esprit du Bauhaus

 

 

 

 

 

 

 

Et si vraiment le sujet vous passionne, et l’exposition vous donne envie d’en savoir plus sur le Bauhaus, voici LE livre à lire sur le sujet :

Bauhaus Magdalena Droste

 

 

 

Je vous donne les références, on voit mal sur ma photo : Magdalena Droste, Bauhaus, aux éditions Taschen.

 

 

 

 

Alors bonne visite, et/ou bonne lecture ! Pour les infos pratiques du Musée, c’est par ici : exposition l’Esprit du Bauhaus.

Category: Actualité culturelle
Tags: Arts décoratifs, Bauhaus, design, Dessau, esprit, exposition, Weimar
16 janvier 2017 22 h 45 min
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Et mes cours d’arabe ? Quelles nouvelles ?

Les cours d’arabe reprennent de plus belle !

Après la méthode de Tarek dont j’ai amplement parlé, il y a eu une reprise que je croyais être la vraie avec la charmante Anbar qui a fait « trois petits tours et puis s’en vont »… J’avais des problèmes de compréhension orale, alors on a parlé, de tout et de rien, pendant trois cours. Arrivèrent les grandes vacances, et à la rentrée, pfuit ! plus rien, terminés les cours d’arabe.

Mais Najoua, qui aurait dû prendre la suite de Tarek il y a un an, rappelez-vous de mes révisions, et n’avait pas pu se libérer à l’époque, puis mes horaires s’étaient compliqués avec mon changement d’affectation, Najoua donc, a eu pitié de moi. Son emploi du temps s’allégeant pour quelques semaines, elle a bien voulu me récupérer, moi l’abandonnée de mon amour, la langue arabe.

Marocaine comme Anbar, pédagogue dans l’âme, passionnée comme Tarek l’Egyptien pour cette culture foisonnante, Najoua me ressemble : sans solfège, on ne peut pas jouer du Chopin, sans grammaire, on ne peut pas comprendre et utiliser les nuances d’une langue ! Conjugaison, déclinaisons, on est à fond ! Voilà ce que ça donne :

Conjugaison arabeconjugaison arabe 2

 

 

 

 

 

 

 

Côté vocabulaire, des exercices de compréhension, dialogues assez simples qui me remettent dans le bain sans douleur – je comprends tout facilement, ça m’encourage ! Et oui, moi la perfectionniste, j’avais peur de recommencer mes cours d’arabe par des choses trop difficiles et de me noyer. Pas avec Najoua !

dialogue en arabedialogue arabe 2

 

 

 

 

 

 

 

Et pour cette semaine, exercice de syntaxe où, au passage, il faut reconnaître le verbe, le sujet et le complément :

eExercice de grammaire arabe

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne lâche rien ! Contre vents et marées, je vais continuer à apprendre cette langue qui est si belle et dont la grammaire est si fascinante, et j’irai pratiquer sur place ! Je vous tiens au courant, bien sûr.

Category: Mes cours d'arabe
Tags: conjugaison, cours d'arabe, exercices, grammaire
8 janvier 2017 22 h 25 min
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La Traviata de Verdi : opéra favori ! Culte ! Fétiche !

Je vous plombe un dimanche soir ? Naaaan, je vous parle beauté !!!

Vendredi après-midi, tout à coup sur Fip que nous écoutons au bureau, un extrait de La Traviata ! Je bondis pour monter le son, l’opéra, ça s’écoute FORT ! J’explique à mes collègues que c’est mon opéra fétiche et en même temps je me rends compte que vous, qui me lisez régulièrement, vous ne le savez pas encore ! Oubli réparé ce soir.

L’histoire s’inspire du roman d’Alexandre Dumas Fils, La Dame aux camélias, sauf que Violetta ne respire pas particulièrement cette fleur… On sait donc d’emblée que ça va mal finir, c’t affaire…

Violetta a été très malade mais se sent mieux. La tuberculose offre des rémissions semble-t-il… Alors elle doit vite relancer le commerce de ses charmes, car la concurrence est rude et, si elle n’a plus de protecteurs, son statut de super courtisane baisse d’un cran, et ses finances aussi. Donc soirée avec ami(e)s et amants, et champagne ! « Buvons », le célèbre Libiamo, premier grand air :

Un jeune homme se distingue : Alfredo. Il est venu prendre des nouvelles tous les jours, il est fou amoureux. Violetta lui accorde un moment en privé et, touchée, lui offre une fleur. « Pourquoi ? », demande-t-il, « Pour la rapporter », improvise-t-elle, « Quand ? », demande-t-il, « Quand elle sera fanée », répond-elle, « Oh ciel, demain ? », « Demain ! ». Et voilà qu’il est au comble de la félicité.

Restée seule, Violetta se dit qu’elle a eu un moment d’égarement : comment peut-elle se permettre d’aimer, elle qui fait commerce de ses charmes à qui peut se les offrir ? Non, non et non, cette folie ne peut arriver ! Toujours heureux, Alfredo chante dans la cour et, en entendant sa voix, Violetta a des palpitations. Et mince, si elle essayait quand même ? Advienne que pourra ! La Callas, sublime…

Deuxième acte, les voici à la campagne, très heureux. Alfredo ne se doute pas qu’elle dilapide tous ses biens de Paris pour payer les factures, il est sur un nuage. Ah les hommes ! Mais survient son père : Alfredo a une jeune soeur, charmante, innocente, fiancée à un gentilhomme de bonne famille. Mais voilà, ses parents traînent les pieds pour le mariage, car Alfredo vit dans le péché avec une courtisane. Donc papa vient plaider la cause de sa fille auprès de Violetta. Elle peut bien faire ça, non ? De toute façon, sa vie est dissolue, ce sacrifice la rachètera, et la gamine pourra épouser son prétendant, elle le mérite bien… Violetta argumente, elle préfèrerait mourir, puis accepte de renoncer à son grand amour. Et oui, c’est là que les choses se gâtent pour nous : le père la prend dans ses bras et lui dit de pleurer tout son saoul, comme sa fille pleurant dans les bras de son père. Il n’y a plus une seule paire d’yeux secs dans le public, vous vous en doutez bien, et je ne parle même pas des miens ! Je vous le montre avec Placido Domingo :

L’astuce ? Le quitter. Violeta part au bal de son amie Flora où elle se présente au bras du Baron, son protecteur « habituel ». Voyant l’invitation, Alfredo y va aussi. Il joue au chemin de fer avec le Baron et gagne une forte somme. Le Baron est très jaloux, Violetta essaie de protéger Alfredo en lui disant de partir. Jaloux, il est odieux et la soupçonne de vouloir protéger le Baron, alors, à bout, elle lui jette à la figure « Je l’aime ! ». Arrive une troupe de comédiens pour distraire les invités, même cet intermède est magistral et superbe à regarder, avec des danseurs (on en profite pour se sécher un peu les yeux). A la fin, Alfredo saisit violemment Violetta par le bras et devant tous les convives, demande « Cette femme, vous la connaissez ? » « Oui, Violetta ?! » répondent les autres, et alors là, Alfredo lui jette à la figure les billets qu’il vient de gagner et crie « Je la paie ! ». Violetta s’évanouit et tout le monde est scandalisé. Le père arrive et dit en gros à son fils : on ne traite pas une femme comme ça, viens je t’emmène en Provence avec moi, la mer et le soleil vont te faire du bien.

Passent les mois, commence le dernier acte. C’est le carnaval, Violetta entend les gens chanter dans la rue depuis le fond de son lit. Le docteur dit à sa servante que, si elle passe la journée, elle ne passera sûrement pas la nuit. Violetta relit une lettre qu’elle vient de recevoir : son père lui ayant tout raconté, Alfredo est bourrelé de remords et va venir la voir. « C’est trop tard ! », s’écrie-t-elle. Et nos yeux se remouillent de larmes, les violons aidant. Nathalie Dessay, extraordinaire :

Tadaaam ! Les voilà ! Quelle joie ! Ils veulent y croire ! Alfredo, imbécile jusqu’au bout, lui dit qu’ils vont partir à la campagne, que sa santé va s’améliorer, qu’ils vivront heureux… Mais elle n’a plus de forces ! Alors elle lui donne un portrait d’elle et lui explique que, lorsqu’il aura rencontré une femme et qu’il l’épousera, qu’il lui montre ce portrait et qu’il lui dise qu’au Ciel un ange veille sur leur amour. Je défie quiconque de rester insensible à cet aria ! Puis soudain, une nouvelle vigueur la prend, elle ne souffre plus, elle se lève, oui ils vont partir… et elle meurt !

J’espère vous avoir donné envie d’écouter l’intégrale, à vous de choisir avec quels chanteurs… Personnellement, ma première Violetta a été Renata Scotto, je n’ai pas pu vous la montrer car les enregistrements sur YouTube ont un son pourri, mais après elle, il y en a eu bien d’autres, la dernière en date étant bien sûr la sublimissime cantatrice albanaise Ermonela Jaho !

Category: My Playlist
Tags: Alfredo, aria, duo, La Traviata, opéra, Verdi, Violetta
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Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr