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Mes cours d’arabe

16 janvier 2017 22 h 45 min
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Et mes cours d’arabe ? Quelles nouvelles ?

Les cours d’arabe reprennent de plus belle !

Après la méthode de Tarek dont j’ai amplement parlé, il y a eu une reprise que je croyais être la vraie avec la charmante Anbar qui a fait « trois petits tours et puis s’en vont »… J’avais des problèmes de compréhension orale, alors on a parlé, de tout et de rien, pendant trois cours. Arrivèrent les grandes vacances, et à la rentrée, pfuit ! plus rien, terminés les cours d’arabe.

Mais Najoua, qui aurait dû prendre la suite de Tarek il y a un an, rappelez-vous de mes révisions, et n’avait pas pu se libérer à l’époque, puis mes horaires s’étaient compliqués avec mon changement d’affectation, Najoua donc, a eu pitié de moi. Son emploi du temps s’allégeant pour quelques semaines, elle a bien voulu me récupérer, moi l’abandonnée de mon amour, la langue arabe.

Marocaine comme Anbar, pédagogue dans l’âme, passionnée comme Tarek l’Egyptien pour cette culture foisonnante, Najoua me ressemble : sans solfège, on ne peut pas jouer du Chopin, sans grammaire, on ne peut pas comprendre et utiliser les nuances d’une langue ! Conjugaison, déclinaisons, on est à fond ! Voilà ce que ça donne :

Conjugaison arabeconjugaison arabe 2

 

 

 

 

 

 

 

Côté vocabulaire, des exercices de compréhension, dialogues assez simples qui me remettent dans le bain sans douleur – je comprends tout facilement, ça m’encourage ! Et oui, moi la perfectionniste, j’avais peur de recommencer mes cours d’arabe par des choses trop difficiles et de me noyer. Pas avec Najoua !

dialogue en arabedialogue arabe 2

 

 

 

 

 

 

 

Et pour cette semaine, exercice de syntaxe où, au passage, il faut reconnaître le verbe, le sujet et le complément :

eExercice de grammaire arabe

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne lâche rien ! Contre vents et marées, je vais continuer à apprendre cette langue qui est si belle et dont la grammaire est si fascinante, et j’irai pratiquer sur place ! Je vous tiens au courant, bien sûr.

Category: Mes cours d'arabe
Tags: conjugaison, cours d'arabe, exercices, grammaire
5 juin 2016 18 h 59 min
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Cours d’arabe : la reprise… la vraie !

Vous avez été témoins ici de mes adieux d’élève à Tarek, parti à Toulouse dispenser ses lumières à d’autres étudiants, j’avais en effet chroniqué ici La fin de l’ère Tarek ! J’avais essayé de continuer quand même, de m’insérer entre deux voyages à Toulouse, mais j’avais dû capituler face aux attraits du Capitole (hmmm… oui, bon :-)). Après novembre laborieux, j’avais tout laissé en décembre, avec mes cahiers pour seuls compagnons en attendant la reprise.

Kiela Consulting, fidèle à sa réputation, ne voulait pas nous envoyer n’importe qui, surtout après un diplômé de la prestigieuse université du Caire Al-Azhar. Ce sera donc Najoua, dont je vous annonçais l’arrivée, avec des révisions précédant la reprise . Ce fut alors que, badaboum ! toute ma vie professionnelle bascula : changement d’affectation signifie changement d’horaires parfois, alors impossible de commencer avec Najoua. Quelle déception ! D’autant plus qu’Hersen, lui, a pu le faire et ne tarit pas d’éloges sur sa prof. Je suis naturellement dépitée et jalouse. J’en appelle au bon Rémi, chez Kiela, qui comprend parfaitement que l’on ne peut pas m’abandonner en si bon chemin. Il me faut juste quelqu’un de disponible après 18h, pas le même soir chaque semaine puisque j’alterne désormais les 18h et les 20h d’un jour sur l’autre. Je patiente tout en rongeant mon frein et voilà que… (roulements de tambour) arrive Anbar !

Bien sûr que sa méthode n’est pas la même que celle de Tarek, mais, ô joie, trop la chance ! elles se complètent ! Et me voici à améliorer ma compréhension orale, enfin ! Je ne crie pas victoire au bout de deux cours, mais je sens ma panique refluer quand on me parle. Et j’aimais déjà la musicalité de l’accent de Tarek, là c’est encore plus joli, plus doux, féminin en somme. J’emploie d’ailleurs moi-même toutes ces formes féminines que j’ai apprises sans les pratiquer depuis trois ans, mes collègues arabes étant en majorité masculins par un hasard malheureux.

Son conseil ? Ecouter, repérer des mots, puis des phrases, distinguer les syllabes. Non pas en regardant les infos tout en arabe, mais en regardant des séries en arabe littéraire, car il y en a pléthore ! « Tu aimes l’histoire, Dominique ? Alors je te conseille xxxx et xxxx, mais oui, c’est sur YouTube, très facile à trouver ! », me dit Anbar avec son grand sourire. Je connaissais la série turque sur Soliman le Magnifique, et bien, il en existe une en arabe, superbe semble-t-il, où l’on a choisi de montrer, non pas les batailles sanglantes où les Hongrois se sont fait massacrer, ouf ! mais la très belle histoire d’amour entre le sultan et Roxelane, sa femme préférée. Et en attendant, j’ai commencé à regarder Youssef, l’histoire de Joseph, fils de Jacob et Rachel. C’est biblique, c’est puissant, c’est beau… et c’est sous-titré en français ! J’écoute et je lis, je vais progresser ! Allez, j’en mets un bout ici :

Dès le générique, magnifique, on est à fond ! Et à l’heure où les séries américaines font le buz, chaque nouvelle saison étant attendue avec impatience et annoncée partout, moi je me tourne vers une autre aire géographique et je kife (pour employer un mot d’origine arabe) !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, compréhension, cours, méthode, oral, professeur, reprise, série
6 janvier 2016 21 h 41 min
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Arabe : révisions avant le nouveau prof !

Oui ça y est : adieu à M. le Professeur Tarek, bonjour l’ami Tarek !

Je ne vous rappelle pas mon hommage de l’autre fois ici à celui qui m’a fait tomber amoureuse de cette langue si riche et si belle… Mais cette fois, nous nous séparons pour de bon car il est parti émerveiller les Toulousain(e)s et profiter du Sud-Ouest. Nous nous verrons désormais en amis pour bavarder et rigoler. Et oui, je vais avoir un nouveau professeur, encore en cours de recrutement avant les vacances de Noël. De toute façon, pour moi cela revient au même, car que fait une bonne élève avant la rentrée ? Des révisions bien sûr ! Je recommande le Harrap’s arabe dont je vous ai déjà parlé, chaque leçon ayant une thématique, avec un petit dialogue, du vocabulaire et la grammaire. Voici ce que ça donne :

Harrap's arabeHarrap's arabe

 

 

 

 

Encore ? Oui, j’en veux encore !!!

harrap's arabeHarrap's arabe

 

 

 

 

 

 

Reste à tout bien retenir car, que va faire le nouveau prof en arrivant ? Contrôler mon niveau pour savoir d’où repartir, voir mes forces et mes faiblesses pour cibler les cours en fonction de mes besoins. Je sais, moi, que j’ai du mal avec la compréhension orale et pour retenir le vocabulaire, je peux raconter plein de choses mais je comprends très mal ce que l’on me répond, et j’oublie des mots parfois très simples et courants. Mon nouveau professeur va m’aider pour ces deux aspects précis de l’enseignement de la langue. Je ne devrais donc pas être angoissée de passer un test avec lui ! Alors pourquoi j’ai la trouille ? C’est terrible, à mon âge et alors qu’il n’y a aucun enjeu officiel à part mes progrès pour communiquer avec nos partenaires arabes au bureau ! Mais on ne me refera pas : perfectionniste et meilleur élève au premier rang sous le nez du prof… Bon, je lui en parlerai lors de notre prise de contact, allez… Yalla ! dirait… Tarek !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, compréhension orale, professeur, révisions, vocabulaire
8 novembre 2015 22 h 21 min
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Tarek II – Le retour (un peu)

Vous vous souvenez de mon vibrant adieu à mon prof d’arabe ici-même ? C’était au mois d’août, Tarek était nommé lecteur d’arabe dans une université de province dont je tairai le nom par respect de sa vie privée. Il ne pourra plus me donner de cours, je lui ai dit au revoir avec des trémolos dans la voix et je lui ai solennellement promis de ne pas abandonner.

Le nouveau système de formation professionnelle

Depuis le 1er janvier 2015, l’Etat considère que le droit à la formation appartient en propre à chaque salarié et qu’il peut en disposer comme il le souhaite, indépendamment de son employeur. Un site a été créé pour gérer son compte : www.moncompteformation.gouv.fr où l’on peut créer un compte personnel grâce à notre matricule et au code de l’entreprise qui nous emploie. Oui mais… le moteur de recherche est tellement mal fichu que, quand je demande des cours d’arabe, le système me propose l’école des Mines de Brest. Décourageant ? Oui, un peu. Mais je n’ai pas voulu rechercher un professeur pour me payer des cours particuliers, comme j’avais fini par faire avec Tarek, alors j’ai appelé l’école qui l’employait. Et bingo ! J’ai pu m’inscrire, en dehors des heures de travail comme avant, donc c’est l’AFDAS (Association pour la Formation des Adultes) qui paie directement et mon employeur n’a rien à dire.

Deuxième grande nouvelle : l’école, Kiela Consulting, a convaincu Tarek de continuer les cours sur Paris ! Lui est plus réservé, il va voir comment il peut s’organiser. Premier cours fin octobre, le temps que tout se mette en place. Mais on ne change pas comme ça une équipe qui gagne ! Nous voici, sérieux avec nos lunettes :

Tarek et Domi

Pour cette session, j’ai demandé à améliorer ma compréhension orale, car c’est ma grande faiblesse et j’en suis au point où je n’ose plus adresser la parole en arabe à quelqu’un car je ne comprends pas sa réponse et j’ai l’air bête (et la conversation tourne court, ce qui est plus gênant). Et puis, davantage d’exercices de vocabulaire car si nous ne revoyons les mots nouveaux que tous les trois mois, je ne les retiendrai jamais. Remarque de Tarek sur le premier cours : »Alors, t’as tout oublié ? » Mais oui, c’est pour ça qu’on l’aime, notre Tarek, pour sa délicatesse et son tact… Je ne me démonte pas et lui explique en détails l’arrivée d’un nouveau directeur. Ensuite, je comprends bien le petit dialogue en arabe que Tarek me lit, et j’arrive à lui expliquer en arabe pourquoi j’ai appris le japonais. Balèze ? Encourageant plutôt !

Mais alors, pourquoi le retour (un peu) ?

Comme je l’ai dit plus haut, Tarek devait voir s’il pourrait tenir le rythme. La réponse est négative : trop d’aller-retour en train, trop cher, mon prof préféré va s’installer plus près de cette fameuse université et ne remonter à Paris que de temps en temps – et nous nous verrons pour rigoler entre amis, c’est sûr ! En attendant, nous profitons à fond de la méthode de Tarek mais avec un axe sur le développement du vocabulaire et de l’oral, encore de l’oral, toujours de l’oral ! Et ça devrait marcher Inshallah !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, cours, formation, oral, vocabulaire
8 août 2015 19 h 20 min
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Cours d’arabe : la fin de « l’ère Tarek »

Au pays des lettres solaires et lunaires vit un guide merveilleux pour les touristes linguistiques, un ragoul aux yeux noisette en amande. Durs comme les coques de ces fruits et secs de même ? Que nenni ! Rieurs quand il pense me désarçonner avec la phrase nominale, complices quand je saisis vite une règle de grammaire…

Il a vogué ainsi, sa3id, dans la felouque de l’inaccompli, pendant que je ramais derrière lui dans celle de l’accompli. Pendant trois ans, il m’a violemment jetée dans une mer de vocabulaire, me noyant dans un tsunami de sons étrangers mais caressants qui charmaient mon oreille et stimulaient mon cerveau, provoquant sans cesse mon intelligence. Sans pitié, il m’a tirée toujours plus loin, confiant que j’atteindrai la rive de la syntaxe arabe saine et sauve et que le pluriel interne brisé ne me briserait pas le cœur à l’apprentissage. Malmenée, je l’ai traité de pervers et de sadique, alors il déposait un cadeau sur notre table de cours, sous la petite lampe du bureau du Chef : Oum Kalthoum, avec les paroles du poète Samir Megally, Naguib Mahfouz ou un texte d’Al Ghazali le soufi que j’admire tant ! Défaillante d’émotion, reconnaissante de me voir ouvrir ces portes culturelles sur des univers magiques, j’avançais ainsi à sa suite sans crainte.

Lorsque le découragement me surprenait, un soir de grande fatigue, il refusait d’en tenir compte, me prenant par la main pour me mener vers de nouvelles aventures : des reportages sur Al Jazeera, un documentaire avec des commentaires en voix off, des extraits de films égyptiens, marées de sons dont aucun mot précis ne se détachait. Alors venait la question : qu’as-tu compris ? Dis-le moi en arabe ! Je suppliais, je n’avais rien compris, au bout de deux minutes je m’étais laissée bercer par la musique envoûtante de la langue et mon esprit était parti vagabonder dans les déserts aux mirages réels. Et puis un jour, à force de persévérance, de sa part comme de la mienne, enfin j’ai compris de quoi parlait l’homme interviewé ! Et j’ai pu le dire en arabe, avec mes mots et ma syntaxe hésitante certes, mais tout de même, quelle victoire ! Nous nous en sommes réjouis ensemble, embarqués dans cet apprentissage des deux côtés du monde, nous tendant la main, échangeant sur nos deux cultures, nos deux religions, nos deux coutumes…

Puis il y eut ce soir où, tel un amant se dévoilant devant sa bien-aimée, la langue arabe m’a montré ses secrets les plus intimes : sa morphologie ! Il existe en effet un tableau qui déploie toutes les variantes des racines morphologiques du lexique ! Je me trouvais soudain devant le portail d’un jardin magnifique empli de roses aux parfums suaves ! Je venais d’être initiée aux arcanes les plus ésotériques de cette langue étrangère qui soudain ne l’était plus. Toute ma vie, je me souviendrai de ce moment de pure jubilation et de partage euphorique.

A présent, ces trois ans de cours se sont terminés. Tarek vogue vers de nouvelles aventures, je lui ai promis de ne pas mettre mon beau vaisseau arabe en cale sèche, de continuer à déchiffrer le journal, d’écouter de la musique arabe et de ne correspondre avec lui que dans cette langue. En attendant de retrouver un guide linguistique, de partir pratiquer dans un pays de l’autre côté de la Méditerranée, je serai fidèle à mon premier professeur auquel je rends hommage pour sa patience et sa passion. Merci Tarek, on ne se perd pas de vue sadi9i !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, cours, grammaire, lexique, musique, vocabulaire
14 juillet 2015 18 h 10 min
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Et hop ! je passe à l’égyptien !

Un nouvel amant ? Mais non, une nouvelle langue !

En deux ans et demi, j’ai acquis les bases grammaticales et syntaxiques de l’arabe classique, reste le vocabulaire, ça, ça vient petit à petit. Il était temps d’élargir mon domaine d’action linguistique, et j’ai choisi le dialecte égyptien. Le fait que Tarek, mon professeur, soit égyptien a aidé à la décision, bien sûr, et aussi le fait que pour son mémoire de thèse il analyse les manuels d’enseignement de l’égyptien en France. Je savais que je serai bien conseillée, et d’ailleurs, voici le livre en question :

photo (31)
Oui, cette fois, nous travaillons avec un manuel. Chaque leçon est composée d’un dialogue, avec une situation de communication très quotidienne qui colle à des réalités égyptiennes. Puis il y a le vocabulaire et les exercices. Première surprise : nous faisons beaucoup d’oral ! En effet, autant l’arabe classique, que l’on dit aussi littéraire, sert à la littérature, à la presse écrite et audiovisuelle, autant le dialecte se parle avant tout. Deuxième surprise : même s’il y a des mots en commun, beaucoup n’ont rien à voir, je dois réapprendre à dire plein de choses, comme si j’apprenais une autre langue, et n’en est-ce pas une ?! Et, jamais deux sans trois : la prononciation diffère ! On ne prononce pas le « k » glottal du tout, ce qui nous fait dire ahwa au lieu de qahwa pour le café par exemple, mais il s’écrit quand même, alors il faut sans cesse penser à ne pas le lire. La lettre j se prononce g, donc au lieu de dire jamil on dit gamil pour beau, mais la lettre s’écrit de la même façon, cette fourbe ! Et alors, me direz-vous, comment fait-on pour retranscrire les noms étrangers qui comportent le son je ? Et bien on le fait avec la lettre j sous laquelle on met trois points au lieu d’un !

Pourquoi ai-je voulu me compliquer la vie ? Pour être sûre de pouvoir communiquer avec les autochtones de certains pays. Je sais que dans tout le Maghreb, on peut parler français si on ne se comprend pas en arabe classique. Mais dans le Machrek, tout le monde n’est pas anglophone comme en Egypte ou en Palestine. Et l’égyptien se comprend partout, en Irak, au Koweit, en Jordanie, en Syrie, en Libye… Vous allez me dire que ce n’est pas le moment d’aller faire un petit séjour linguistique dans l’un de ces pays. En effet, mais ce qui s’y passe n’est pas une raison pour cesser tout contact avec nos partenaires des radios publiques et, dire au moins quelques mots que même le standardiste que j’appelle peut comprendre est une belle preuve que de notre côté, nous ne cessons pas les échanges avec nos collègues des pays arabes.

Et puis je vais pouvoir regarder tous les films égyptiens en VO ! Omar Sharif – paix à son âme – et toutes les comédies avec des chansons ! Aussi chouette que Bollywood !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: dialecte, égyptien, manuel, oral
21 avril 2015 21 h 00 min
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La langue arabe : le point de vue du prof

L’invité de Domi : Tarek Abouelgamal, le prof d’arabe

Tarek est doctorant à la Sorbonne, et fait des recherches sur l’enseignement de l’égyptien en France. Il écrit donc beaucoup de choses sur le sujet, alors qu’écrire ici ? Ce qu’il ne peut exprimer dans un cadre universitaire, ses sentiments pour cette langue. Voyons plutôt :

Pourquoi j’aime la langue arabe ?

1. Elle est musicale : ai-je encore besoin de dire que celui qui n’a pas lu la poésie arabe (préislamique, omeyyade, abbasside, andalouse, moderne ou dialectale) rate absolument quelque chose de magistral ? Lorsqu’on lit la poésie arabe classique, on se pose souvent la même question : Ai-je vraiment lu de la poésie auparavant ?! Bref, si ces Arabes du désert qui vivaient au Vème siècle ont excellé en quelque chose ce sera, sans aucun doute, en poésie. Mais attention ! pour se rendre compte de sa musicalité, il ne suffit pas d’en lire la traduction… il faut l’écouter en arabe, même si l’on n’y comprend rien. Et j’ajoute que ma préférence va naturellement à la poésie préislamique, source de finesse, de beauté, de puissance d’émotion… Cette fierté entre tribus guerrières, si chère à l’Arabe… Regardons cela par exemple :

A l’aiguade, c’est l’eau pure que nous buvons,
L’eau trouble et boueuse aux autres laissons !

La terre est devenue trop étroite pour nous, tant nous l’avons emplie
Et la surface des flots, nous l’emplirons de nos vaisseaux !

Dès qu’un de nos garçons a l’âge d’être sevré
Les puissants devant lui tombent prosternés

Traduction de Heidi Toelle

Alors que c’est beau (très beau en arabe), on le croit quand même brut ce petit Bédouin…

2. Elle est riche : Une langue qui vient de loin. De très loin. Au moins 15 siècles d’histoire attestée, sans grandes réformes, sans grande mutation. Rien que l’évolution normale de la langue. L’arabe, c’est une richesse historique mais aussi géographique qui nous donne tous les dialectes arabes d’aujourd’hui. De l’Irak jusqu’au Maroc en passant par l’Egypte, la Palestine… Et même à Malte on parle arabe (mais il ne faut pas le leur dire 🙂 ).
L’arabe est également une langue européenne, la seule langue non-européenne qui ait vécu autant de temps sur le Vieux Continent au point même d’être la langue officielle de l’immense majorité du sud de l’Europe pendant plusieurs siècles. C’est depuis François 1er que l’on enseigne l’arabe en France et c’est aujourd’hui la deuxième langue la plus parlée de France. Mais pour se rendre compte de la richesse de cette langue, il faudra lire des milliers de pages et visiter plusieurs fois différents pays/régions du Monde Arabe.

3. Elle est logique : Personnellement je trouve que cette langue est logique (chaque langue a sa logique bien évidemment) mais l’arabe étant basé sur une idée qui joue le rôle de fil conducteur, il bénéficie d’une logique particulière. L’idée n’est familière qu’à ceux qui ont au moins abordé l’arabe. Il s’agit de l’idée de racine – 3, 4 et parfois 5 (mais souvent 3) lettres qui expriment une idée. Ces lettres garderont le même ordre pour exprimer les différentes formes morphologiques de la langue. Par exemple la racine KTB (écrire) nous donnera des mots comme KaTaB (il a écrit), yaKTuB (il écrit), maKTaB (le bureau), maKTaBa (librairie, bibliothèque), KiTaB (le livre)… et le fameux maKTuB que l’on traduit par « destin » mais qui signifie en arabe « ce que Dieu nous a écrit ».
Toute la morphologie de la langue arabe est donc organisée de cette manière et les lettres ajoutées à la racine suivront la même logique, selon leur ordre et leur place on pourra deviner le sens du mot si l’on en connaît la racine.

4. Elle est multidimensionnelle : Il s’agit là d’un combat personnel. L’arabe de nos jours est cantonné à une langue de musulmans… une langue d’immigrés. Bref… je ne vous apprends rien en disant que l’arabe n’a pas bonne presse !
Pourtant cette langue, en plus de son héritage culturel immense, joue encore un rôle très important dans notre monde actuel. L’arabe n’est pas seulement la langue qui a permis à l’Europe qui venait de sortir du Moyen-Âge de comprendre ce qu’Aristote écrivait en traduisant Averroès. Ce n’est pas seulement la langue qui a permis à ces mêmes Européens de se former en médecine à travers les traductions d’Avicenne. Ce n’est pas seulement la langue par laquelle l’Occident a appris ce que le chiffre zéro ou l’alcool (en tant que médicament) voulaient dire. C’est aussi en 2015 la langue d’une jeunesse « connectée » et « branchée », une jeunesse qui parle plusieurs langues européennes mais qui est toujours contente de savoir qu’un Européen peut faire l’effort d’apprendre sa langue et ainsi de faire un pas vers elle. C’est la langue d’une jeunesse insatisfaite de son présent et très ambitieuse pour son avenir.

L’arabe est une langue d’affaires aussi. Non seulement les pays les plus riches, comme les Pays du Golfe, mais aussi le Maghreb et l’Egypte, attirent de plus en plus les investisseurs étrangers avec un taux d’expatriation vers les pays arabes qui ne cesse d’augmenter.

Oh ! Si j’écris plus que cela je vais démotiver les lecteurs et pourtant je sens que je n’ai rien dit ! (tu pourras revenir, Tarek, tu es chez toi ici – Domi)

PS : Je veux rendre hommage aux 21 Egyptiens tués par l’ignorance. Ces 21 qui ont un parcours très simple mais très noble à mon avis. Quitter son pays et sa famille pour chercher du travail au milieu du chaos libyen est en soi un acte de courage. Ils étaient tous issus de la ville de Minya, la ville la plus pauvre de l’Egypte. Ils voulaient envoyer de l’argent pour leur famille et surtout pouvoir envoyer leurs enfants à l’école pour qu’ils puissent aller plus loin dans l’éducation que leurs parents. Ils ont été décapités. Contrairement à beaucoup d’autres victimes de l’ignorance, ces 21 n’ont pas bénéficié des hommages dans les tribunes les plus prestigieuses, pourtant leur combat était, à mes yeux, plus noble que beaucoup d’autres combats. Courage à leurs familles, courage à 90 millions d’Egyptiens qui se sont senti atteints par cet acte odieux.

Merci Tarek !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, Egypte, Europe, langue, logique, Monde Arabe, morphologie, racine
26 janvier 2015 22 h 12 min
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Ma langue, ta langue, notre langue

Ma langue

A la naissance, chacun de nous entend parler une langue, la langue maternelle (ah bon, ton père ne te parle pas ? Il faut croire que non… c’est ta mère qui s’occupe de toi…). Cette langue, nous apprenons à la parler à notre tour, en comprenant qu’elle est utile pour communiquer avec les autres. Puis à l’école, nous la développons, avec l’acquisition d’un vocabulaire toujours plus large, de façon à exprimer les moindres nuances de notre pensée et de nos émotions. Nous en apprenons également les différents niveaux : soutenu, neutre, familier, voire populaire ou argotique. En la pratiquant, nous comprenons à quel niveau nous pouvons échanger avec nos différents interlocuteurs – les parents et les personnes plus âgées, les instituteurs, les copains, etc. Un corpus linguistique se forme, en soutien d’une culture spécifique. En l’occurrence, en France, on apprend la culture française. Un exemple simple ? Acheter le pain. Ailleurs en Europe, il se vend en miche, au kilo, ici c’est le pain, la baguette, le bâtard, la ficelle, qui représentent certes un poids déterminé, mais il faut savoir qu’on ne demande pas une livre de pain à la boulangerie. Et j’ai pris un exemple simple à dessein.

Ta langue

Je parle une langue et je te rencontre. Tu viens d’ailleurs. Tu ne parles pas ma langue et je ne parle pas la tienne. Nous parlons, mais nous ne nous comprenons pas. Quelle tristesse ! Alors je veux te tendre la main : j’apprends ta langue. Je fais l’effort de prononcer des sons qui me sont étrangers. Je mémorise une grammaire différente de la mienne où la syntaxe aussi est bouleversée. Petit à petit, je maîtrise des concepts abstraits et affine ma pensée dans cet univers différent, où la langue reflète une culture autre. J’apprends des codes nouveaux. Un exemple simple ? En japonais, il y a le langage masculin et le langage féminin, pas question pour la femme que je suis d’employer certains pronoms ou certaines désinences verbales réservées aux hommes. Ce faisant, je découvre un monde organisé selon d’autres lois, une culture qui ne ressemble pas du tout à la mienne. Je m’ouvre et mon horizon s’élargit. Cela me permet aussi de ne plus juger l’étranger car je le comprends. Et pas besoin de traduction pour avoir accès à une littérature étrangère qui décrit un univers dans lequel je voyage à loisir ! De ce fait, je porte également un regard différent sur ma propre langue car je la compare à l’autre, aux autres que j’apprends. Je vois mieux ses lacunes et ses richesses, je l’utilise de façon plus avisée car je suis consciente des outils qu’elle me propose.

Notre langue

De ton côté, tu viens vers moi en ayant appris ma langue. Nous parlons une langue commune car tu as voulu me tendre la main. C’est toi qui as fait l’effort d’apprendre ma grammaire, ma syntaxe, mes références culturelles. J’apprécie le cadeau, l’effort. Le français vient du latin, ta langue maternelle est peut-être slave, sémite, anglo-saxonne… D’Europe du Nord, de l’Est, du pourtour méditerranéen, d’Asie, d’Amérique, d’Afrique, tu viens chez moi et tu me parles de façon à ce que je te comprenne sans effort. Ainsi, c’est ton horizon qui s’est élargi et ton esprit qui s’est enrichi. Tu peux lire les auteurs français sans traduction et comprendre le monde dans lequel je vis. Cela facilite nos relations car tu me comprends.

Conclusion

Apprenant l’arabe, je m’ouvre à une aire géolinguistique nouvelle et riche. Je tends la main à une culture radicalement différente de la mienne pour la pénétrer de l’intérieur et en comprendre les codes. Je vois la beauté de cette langue ancienne qui n’a rien à envier aux langues indo-européennes. Je découvre en direct une philosophie subtile, une poésie raffinée, une expression littéraire variée. En peu de temps, j’ai pu démonter tous les clichés sur les peuples arabes. N’est-ce pas là l’une des solutions à un « vivre ensemble » pacifique ?

Category: Mes cours d'arabe
Tags: apprendre, culture, langue
26 octobre 2014 21 h 46 min
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Le dictionnaire arabe-français

Pourquoi seulement maintenant

J’ai acheté assez tôt un dictionnaire français-arabe pour pouvoir préparer mes exercices d’écrit, où je décris ce que j’ai fait, les lieux que j’ai visités, etc. Mais pour le dictionnaire arabe-français, je me suis contentée de la version en ligne, où l’on peut choisir un mot en cliquant sur les lettres de l’alphabet arabe. Le mot s’inscrit dans un carré, et ensuite on a le choix de cliquer sur différents dictionnaires en ligne pour la traduction. Sauf quand, pour une raison obscure, le mot n’existe pas dans la base de données et au lieu de sa traduction, on nous écrit la prononciation de chaque syllabe dans le carré réservé à cet effet. Du coup, tu te retrouves avec un truc du style « maghon » et tu n’es pas plus avancé…

Voici mon dico, qui est en train de devenir mon ami :

photo 1 (14)

 

Oui, c’est la même collection que le français-arabe, mais avec plus de mots…

 

Bien sûr, le dictionnaire classe les mots par ordre alphabétique, puisqu’il y a un alphabet en arabe, mais ça serait trop simple… En arabe, la langue fonctionne par racines auxquelles on ajoute des préfixes, voire des lettres à l’intérieur. Donc à chaque fois que l’on voit un mot inconnu, il faut en extraire la racine. Ces racines sont signalées par des gros points noirs. Sont énumérés ensuite au-dessous tous les dérivés, parmi lesquels on a toutes les chances de trouver celui que l’on cherche… si l’on a su correctement éliminer les syllabes « en trop » et donc extraire la racine. J’ai mis deux ans pour être sûre de moi sur ce sujet, mais ça marche plutôt bien. Je vous montre une page, allez :

 

photo 2 (13)

 

 

 

 

 

 

 

C’est clair, non ? Les gros points noirs, puis les dérivés… Un jeu ? Bien sûr ! et quelle belle récompense quand on trouve vite !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, dictionnaire, mot, racine
23 août 2014 22 h 12 min
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Les mots du vocabulaire arabe

Il y a les mots compliqués à prononcer – hamza au milieu d’un mot ! – les mots rigolos, les mots chantants, les mots qui ressemblent à d’autres, les mots aux sons envoûtants, les mots importants, les mots rares – on les voit dans un texte et plus du tout pendant des mois et à nouveau d’un coup – les mots simples qu’on ne retient jamais, les mots compliqués qu’on retient du premier coup, les mots utiles, les mots du quotidien, les mots qui nous parlent à nous, les mots qu’on attendait dans un contexte culturel, les mots qu’on ne retient jamais peu importe le nombre de fois où on les croise, les mots qui ont la même racine, les mots qu’on sait qu’on connaît mais même sous la torture on ne pourrait dire ce qu’ils veulent dire, les mots qu’on jure n’avoir jamais vus ou entendus de notre vie et ils étaient dans une leçon antérieure, les mots dont on se rappelle parce qu’on les a entendus dans une situation de stress ou de fatigue, les mots dont on a eu besoin une fois et c’était une fois importante, les mots de complicité avec le prof, les mots nouveaux sur lesquels on se concentre, les déclinaisons de mots sur une même racine, les mots d’une chanson ou d’un poème, les mots qui expriment des émotions, les mots concrets pour désigner des objets et qu’on oublie quand même, les mots qu’on ne veut pas retenir là tout de suite mais dans un ou deux ans, les mots d’un écrivain qu’on admire alors il ne faut pas les oublier, les mots de l’islam, les mots de la philosophie, les mots ouverture vers une civilisation différente de la nôtre, les mots populaires, les mots culinaires, les mots de la tradition, les mots des proverbes, les mots grammaticaux, les mots qu’on n’aime pas sans savoir pourquoi, les mots qu’on n’a pas envie de retenir juste comme ça, les mots qui nous réconcilient avec tout le langage arabe, les mots de base qu’on redemande sans cesse au prof semaine après semaine sans jamais les retenir, les mots dont on se souvient bien mais qu’on prononce de travers à chaque fois, les mots du coeur, les mots de l’intellect, les mots, les mots, les mots….

Apprendre tout un dictionnaire d’un coup ! Bien sûr que c’est impossible ! Quelle frustration !

Alors on ouvre son cahier et on recommence : les chiffres, les couleurs, les adverbes de lieu et de temps, les conjugaisons… Pas question de se décourager !

photo (3)

Il y a trop de mots dans une langue !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, mot
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