Vous avez été témoins ici de mes adieux d’élève à Tarek, parti à Toulouse dispenser ses lumières à d’autres étudiants, j’avais en effet chroniqué ici La fin de l’ère Tarek ! J’avais essayé de continuer quand même, de m’insérer entre deux voyages à Toulouse, mais j’avais dû capituler face aux attraits du Capitole (hmmm… oui, bon :-)). Après novembre laborieux, j’avais tout laissé en décembre, avec mes cahiers pour seuls compagnons en attendant la reprise.

Kiela Consulting, fidèle à sa réputation, ne voulait pas nous envoyer n’importe qui, surtout après un diplômé de la prestigieuse université du Caire Al-Azhar. Ce sera donc Najoua, dont je vous annonçais l’arrivée, avec des révisions précédant la reprise . Ce fut alors que, badaboum ! toute ma vie professionnelle bascula : changement d’affectation signifie changement d’horaires parfois, alors impossible de commencer avec Najoua. Quelle déception ! D’autant plus qu’Hersen, lui, a pu le faire et ne tarit pas d’éloges sur sa prof. Je suis naturellement dépitée et jalouse. J’en appelle au bon Rémi, chez Kiela, qui comprend parfaitement que l’on ne peut pas m’abandonner en si bon chemin. Il me faut juste quelqu’un de disponible après 18h, pas le même soir chaque semaine puisque j’alterne désormais les 18h et les 20h d’un jour sur l’autre. Je patiente tout en rongeant mon frein et voilà que… (roulements de tambour) arrive Anbar !

Bien sûr que sa méthode n’est pas la même que celle de Tarek, mais, ô joie, trop la chance ! elles se complètent ! Et me voici à améliorer ma compréhension orale, enfin ! Je ne crie pas victoire au bout de deux cours, mais je sens ma panique refluer quand on me parle. Et j’aimais déjà la musicalité de l’accent de Tarek, là c’est encore plus joli, plus doux, féminin en somme. J’emploie d’ailleurs moi-même toutes ces formes féminines que j’ai apprises sans les pratiquer depuis trois ans, mes collègues arabes étant en majorité masculins par un hasard malheureux.

Son conseil ? Ecouter, repérer des mots, puis des phrases, distinguer les syllabes. Non pas en regardant les infos tout en arabe, mais en regardant des séries en arabe littéraire, car il y en a pléthore ! « Tu aimes l’histoire, Dominique ? Alors je te conseille xxxx et xxxx, mais oui, c’est sur YouTube, très facile à trouver ! », me dit Anbar avec son grand sourire. Je connaissais la série turque sur Soliman le Magnifique, et bien, il en existe une en arabe, superbe semble-t-il, où l’on a choisi de montrer, non pas les batailles sanglantes où les Hongrois se sont fait massacrer, ouf ! mais la très belle histoire d’amour entre le sultan et Roxelane, sa femme préférée. Et en attendant, j’ai commencé à regarder Youssef, l’histoire de Joseph, fils de Jacob et Rachel. C’est biblique, c’est puissant, c’est beau… et c’est sous-titré en français ! J’écoute et je lis, je vais progresser ! Allez, j’en mets un bout ici :

Dès le générique, magnifique, on est à fond ! Et à l’heure où les séries américaines font le buz, chaque nouvelle saison étant attendue avec impatience et annoncée partout, moi je me tourne vers une autre aire géographique et je kife (pour employer un mot d’origine arabe) !