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#porcelaine

4 juillet 2016 20 h 17 min
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Brocante, faïence, petite folie !

Superbe faïence et découverte d’une nouvelle manufacture !

Vous qui me connaissez savez bien que je n’ai pas besoin de vaisselle… C’est un peu comme les livres, j’achète et après je me dis « Mince, je vais mettre ça où ? ». Heureusement, les étagères s’accommodent de tous les rajouts, exactement comme les rayonnages de la bibliothèque.

Petit hommage à ma copine Yessa qui va ouvrir un lieu dont je ferai largement la pub, et qui chine toutes sortes d’objets, de la faïence entre autres. Elle sait, elle aussi, que j’adore les arts du feu (porcelaine, faïence, verre) et m’envoie des photos : soupière, légumier, ravier, plat ovale, assiettes de la manufacture du Moulin des Loups. C’est où ? Dans le Nord de la France où il y a eu beaucoup de manufactures de faïence fine, céramique et même de la porcelaine : Arras, Orchies, Saint-Amand-les-Eaux, Valenciennes. A la fin du XIXème siècle, c’est une entreprise qui se développe. Une nouvelle usine ouvre à Wandignies-Hamage et la marque Hamage est créée. Je trouve ça super joli et ça remplacera la porcelaine blanche que j’ai achetée il y a vingt ans en emménageant dans mon appartement où la cuisine était équipée de placards. C’est sympa mais un peu fade et je n’ai toujours pas les moyens de m’acheter le service en porcelaine de Meissen… Alors je dis oui à Yessa et je choisis ce qui me plaît, vérifie les prix sur Internet pour qu’aucune de nous ne perde au change et voilà ! En plus c’est livré sur mon lieu de travail, je rapporte tout à la maison dans des grands sacs.

C’est formidable, il y a plein de manufactures à découvrir encore, même si la technique est en gros la même partout, pour la décoration comme pour la glaçure, les motifs changent et parfois les formes aussi, comme cette saucière charmante qui m’a séduite par son originalité. Je reproduis les photos de Yessa, jugez-en par vous-même :

Vaisselle Moulin des Loupsassiette faisan

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y en aura peut-être d’autres, qui sait ?

Category: Actualité culturelle
Tags: brocante, faïence, manufacture, Moulin des Loups, Nord, porcelaine
27 juin 2016 19 h 37 min
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Pivoines : fleurs de la saison, poèmes, motifs stylisés…

Superbe fleur du mois de mai, du blanc au rouge en passant par le rose pâle et le rose franc, la pivoine était connue dans l’Antiquité pour ses vertus curatives. Parfois on en coupait la racine en tranches pour nettoyer le foie ou soigner l’épilepsie, car elle est antispasmodique. La légende parle de la nymphe qui a rougi de honte et hop ! l’expression « rouge comme une pivoine » était brevetée. Symbole de timidité en Occident, en Chine elle représentait la fécondité. Fermée comme le poing lorsqu’elle est en bouton, elle déploie ses pétales quasiment d’un coup, parfois en une journée et au bout d’une semaine. Alors nous voici récompensés par un parfum suave et envoûtant, des couleurs raffinées, un bouquet enchanteur dans un vase même tout simple.

Je les préfère rouges, mais les achète de toutes les couleurs car elles sont toutes somptueuses :

Pivoines ferméespivoines ouvertes

 

Les rouges m’ont éblouies et ont perdu tous leurs pétales en deux jours, je n’ai pu m’empêcher de les conserver encore quelques jours pour leur parfum :

 

 

pivoines rougespétales de pivoines

 

Une seule est restée ouverte, alors je me suis souvenue de mes études de japonais et je l’ai mise en valeur dans un vase, solitaire, mais faute de tokonoma, l’alcôve où une estampe ou une fleur uniques sont mises en valeur, je l’ai posée sur ma table de salon :

 

1 pivoine rouge

 

Car en effet, comment ne pas penser aux esthètes japonais, aux poètes notamment, qui ont célébré la pivoine dans leurs haikus ! Et en particulier à Masaoka Shiki, dont c’était la fleur préférée, qui la contemplait depuis son lit d’invalide et composait des poèmes à son sujet… Quel triste destin : tuberculeux, mort à trente-cinq ans en 1902, fils de samourai né en même temps que l’ère Meiji qui a vu le Japon se rouvrir au monde extérieur, Shiki a totalement renouvelé le genre que l’on disait moribond, tout en rendant hommage à ses prédécesseurs, surtout Basho bien sûr, mais aussi Buson qu’il a sorti de l’oubli.

Un jour peut-être, vous aurez droit à un article sur la poésie japonaise, mais pour l’instant, mettons la pivoine en vedette :

Soir sur la fleur
de la pivoine blanche
qui étreint la lune.

Gyôdai

Pivoine qui fane
l’un sur l’autre se déposent
deux, trois pétales.

Buson

Du coeur de la pivoine
l’abeille sort
avec quel regret !

Basho

Et enfin Shiki :
Pourquoi ne pas mourir
en mordant dans une pomme
face aux pivoines.

Obscurité de l’alcôve
où se trouvent les pivoines ;
un coucou chante.

La fraîcheur et les couleurs vibrantes des pivoines rappellent à Shiki qu’il va mourir, le corps couvert de pus (sa tuberculose atteignit ses os) et les gencives en sang, du même rouge que les fleurs. Fiévreux, il contemple cette beauté et son sommeil se peuple de rêves inquiets (je cite en anglais, c’est trop beau, dans la biographie écrite par Janine Beichman) :

how like a lovely
young girl it is,
this peony of scarlet red
whose shadow shades
my fitful dreaming.

Et pour terminer sur une note plus gaie, la pivoine a aussi été un motif favori des peintres et des artisans décorateurs. Pour preuve, elle figure en vedette sur le service en porcelaine de Herend appelé Victoria car réalisé pour la Reine d’Angleterre à la fin du XIXème siècle. En voici une illustration :

Motif Victoria de Herend

 

 

 

 

 

 

 

 

Profitez vite des vraies, c’est presque la fin de la saison !

Category: Actualité culturelle
Tags: fleurs, haikus, pivoines, poèmes, porcelaine
18 avril 2015 15 h 19 min
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Genève – le Musée Ariana

Un écrin somptueux pour un bijou de collection !

Gustave Revilliod collectionneur et mécène suisse, décide de construire un musée pour abriter ses collections et les montrer au public. Il achète un terrain sur les hauteurs de Genève, au-dessus du lac, face au Mont Blanc et fait construire un palais magnifique :

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Le musée regroupe céramique, verre et vitrail, mais aussi peinture, sculpture, livres anciens, mobilier, etc. Gustave Revilliod l’appelle Ariana en hommage à sa femme, Ariane (mais non, pas celle de Belle du Seigneur…). Il le lègue à la ville de Genève et le musée devient municipal à sa mort en 1890 . Mais suite à la construction du Musée d’Art et d’Histoire, il perd de sa notoriété, alors la Ville décide qu’il sera uniquement consacré à la céramique, à la porcelaine et au verre, avec de superbes vitraux (très peu photogéniques en plein soleil, désolée…).

En travaux pendant douze ans, le musée Ariana rouvre ses portes en 1993 et met en valeur dans des vitrines les arts du feu depuis la céramique hispano-mauresque du bassin méditerranéen au XIVème siècle jusqu’à l’Art Nouveau en Europe en passant par la majolique italienne, la faïence fine, les porcelaines chinoise et japonaise (toute une salle est consacrée au bleu et blanc), Sèvres bien sûr et les céramiques « locales » comme Nyon, Zürich, etc. Des expositions de céramistes contemporains et de verriers viennent compléter ce tableau déjà extraordinaire avec des pièces d’une rare beauté, certaines extrêmement originales comme ce trompe-l’oeil de Strasbourg :

P1030418

 

 

 

 

 

 

Ou cette salière en porcelaine chinoise à droite imitant la salière de Saint-Cloud à gauche qui imitait déjà le style chinois bleu et blanc (stop, on a le vertige !) :

P1030414

 

 

 

 

 

 

Personnellement, j’ai craqué sur ce pot à oignons rococo XVIIIème et sur la vitrine Art Nouveau 1900 où la manufacture hongroise de Zsolnay est bien représentée :

P1030416P1030403

 

 

 

 

 

 

La Conservatrice nous a ensuite emmenés en réserve, aïe aïe aïe ! j’aurais bien rempli un carton…

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Pour visiter, et pour toutes les informations pratiques, le site du Musée est parfait : il vous suffit de cliquer ici pour y accéder !

Category: Voyages
Tags: céramique, Genève, musée, porcelaine
17 février 2015 22 h 41 min
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La Manufacture de porcelaine de Sèvres

Ça se visite ? Bien sûr ! Mais…

Les Amis de Sèvres, dont je fais partie, ont un régime de faveur, hé hé… Une conférencière attachée à la Cité de la Céramique (c’est ainsi qu’on appelle le complexe Manufacture, Musée désormais) a proposé à la Société des Amis du Musée un cycle de 5 visites d’ateliers avec commentaires de sa part et démonstrations spéciales de la part des artisans qui y travaillent.

Petit historique

La Manufacture royale, sise à Vincennes, déménage à Sèvres en 1756, dans des locaux utilisés par l’Education Nationale de nos jours. Madame de Pompadour veut développer la porcelaine française face à Meissen (Saxe) et Louis XV est d’accord. C’est le règne de la porcelaine à pâte tendre, c’est-à-dire sans kaolin. Tendre ? Hé oui, un couteau peut rayer une assiette ! Et cette pâte absorbe les couleurs, l’or aussi, donc on en remet une couche qui est quasiment ciselée en relief (ça se reconnaît à l’oeil nu). Exit Madame de Pompadour, arrive Madame du Barry… et le premier gisement de kaolin en France, découvert en 1768 ! Désormais, on fera à Sèvres de la porcelaine à pâte dure. Parallèlement, les chimistes du laboratoire décomposent les porcelaines chinoises pour savoir de quoi elles sont faites, n’hésitant pas à les briser. Aujourd’hui, au laboratoire, on rajoute des couleurs à toutes celles qui existent déjà, certaines depuis 250 ans, et l’on essaie d’améliorer encore la composition de la pâte – feldspath, quartz, kaolin, avec de l’argile, le mica des galets qui servent à broyer tout cela sans le polluer, etc.

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On dénombre actuellement à Sèvres 27 ateliers faisant appel à 30 métiers et un centre de formation. La Manufacture est une véritable ville avec des rues qui portent des noms :

 

 

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L’atelier où l’on broie les pâtes est relié aux ateliers où se trouvent les moules circulaires par des canalisations. La pâte liquide, appelée barbotine, sert en effet à la fabrication de pièces circulaires et est acheminée directement. La pâte plus solide, qui sera tournée pour effectuer des ébauches des pièces, sort d’un « hachoir » sous forme de colombins et est livrée dans de grandes boîtes, enroulée dans du plastique. Il y a 4 sortes de pâtes à Sèvres, dont la composition varie légèrement, en fonction du pourcentage de kaolin notamment.

 

Voici le grand atelier de tournage et de tournaçage, où les ébauches sont effectuées au tour, sèchent, puis sont en quelque sorte taillées aux cotes de chaque objet. Pour les assiettes par exemple, il existe un outil de calibrage pour que chaque pièce ait exactement la même forme :

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Au tournage, on creuse la pièce avec une grande éponge plate appelée « oreille d’éléphant » et une éponge plus épaisse pour l’extérieur. L’artisan ne laisse pas de traces de doigts sur la pièce. Pour le tournaçage, l’artisan peut appuyer son coude gauche et coince un long bâton entre son épaule et une planche graduée ajustable, de façon à soutenir sa main qui ne tremblera pas. Chaque artisan est hyper concentré et vigilant, car les défauts ne se voient qu’après la cuisson, quand il faut juste jeter la pièce défectueuse. Quand on sait qu’il faut environ six mois pour fabriquer un bol ou un vase, si l’on découvre une trace de doigts sur la couleur et que tout est foutu, c’est le travail de vingt personnes au moins qui est à jeter… De quoi se responsabiliser !

Le grand atelier est magnifique, il date de la construction de la Manufacture actuelle, sous Napoléon III. Tout a été pensé pour l’ergonomie et la lumière…

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Autres pièces d’époque, les seuls fours qui fonctionnent encore, fleuron du savoir faire industriel français du XIXème siècle :

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Pour finir, dans ce grand atelier, nous avons aussi vu le garnissage : il s’agit de rajouter des fioritures de porcelaine sur des pièces avant cuisson :

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Hé oui, si chaque pièce est unique et entièrement réalisée à la main, elle doit être identique à celle figurant dans le catalogue. Et, si chaque ratage avant coloration et cuisson peut être recyclé, après, c’est trop tard…
Nous avons visité trois ateliers, nous en visiterons encore 12 d’ici juin, sculpture, moulage, coulage, émaillage, filage et dorure, peinture, brunissage… Et à chaque fois, les vitrines du Musée où sont exposées les pièces de collection fabriquées avec les techniques que nous venons de voir !
Si vous aussi, vous voulez visiter ce lieu magique, voici le lien pour tout organiser, cliquez ici

Category: Mes sorties
Tags: artisans, ateliers, manufacture, porcelaine, Sèvres
16 janvier 2015 20 h 55 min
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La porcelaine de Saint-Cloud

Une manufacture à la vie trop courte !

En 1678, le directeur de cette manufacture de faïence trouve une formule pour de la porcelaine à pâte tendre. En 1766, moins d’un siècle plus tard, ils font faillite !

De quoi s’agit-il ? Les porcelaines chinoises arrivent en Europe par voie maritime et suscitent un engouement croissant. Mais les Européens n’ont pas le secret du kaolin, cette argile blanche ultra fine qu’utilisent les Chinois depuis plusieurs siècles ! Alors ils tentent de l’imiter en utilisant un mélange de verre pilé, puis de stéatite et/ou de chaux ajouté à l’argile « ordinaire », la fritte. Cela s’appelle de la porcelaine tendre  car l’acier la raye, contrairement à la porcelaine dure à base de kaolin, dont un gisement très important sera découvert près de Limoges.

Saint-Cloud fabrique des objets à décor bleu grâce au minerai de cobalt, des tasses car il faut inventer des objets utilitaires pour consommer les nouveaux produits qui viennent de l’étranger : thé, café, chocolat, mais aussi des manches de couverts, des pommeaux de cannes et bien sûr des services de table (je rêve d’une paire de salières trop mignonnes !) et des petites boîtes – un membre de la Société des Amis de Sèvres m’a dit qu’on en trouve à des prix très abordables.

Quelques exemples, « chipés » dans les vitrines du Musée de Sèvres :

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photo 3 (3)

 

 

 

 

On imite également les décors japonais « Kakiemon » comme Meissen ou Sèvres. On invente des soucoupes pour les tasses avec un creux au milieu que l’on appelle « trembleuses ». En voici :

photo 2 (7)

 

 

 

 
Où peut-on en voir ? Au Musée d’art et d’histoire de Saint-Cloud, dit Musée des Avelines bien sûr, déjà. Il existe une collection magnifique au Musée des Arts décoratifs à Paris (mais bien sûr, j’avais vu l’exposition en 1997 !).  Et à Sèvres, forcément, où tout ce qui a été créé en céramique, argile, faïence et porcelaine, est exposé au Musée national de céramique (cité de la céramique).

Category: Actualité culturelle
Tags: Chine, manufacture, porcelaine, Saint-Cloud, Sèvres
1 novembre 2014 13 h 41 min
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Sèvres – La revue

C’est Noël avant Noël, j’ai reçu le numéro de 2014 de la revue Sèvres ! Elle est en vente dans les librairies d’art et celles des musées, mais moi je la reçois car c’est la revue de la Société des Amis de Sèvres qui l’édite et je fais partie de cette docte assemblée (même si je suis un peu moins docte que certains membres collectionneurs avisés). Vous savez ma passion pour la porcelaine, puisque j’en ai déjà parlé dans un article précédent.

Le Musée de Sèvres s’intéresse également au verre puisque ce sont tous les arts du feu qui y sont à l’honneur. Il y a d’ailleurs de magnifiques pièces anciennes dans les vitrines du rez-de-chaussée. C’est pourquoi la couverture de ce numéro 23 représente une coupe en verre, photo de Tony Querrec pour la RMN, illustrant un article sur la verrerie d’Orléans :

photo 1 (15)

 

 

Figurent dans ce numéro des articles sur la porcelaine d’Ottweiler (Sarrebruck) par le directeur des Musées d’Augsburg, sur la faïence fine poitevine, sur deux pièces chinoises en verre trouvées dans les réserves du musée de Sèvres, sur la rénovation du musée national Adrien Dubouché de Limoges (notre Société des Amis est partenaire avec la leur), écrits par des historiens d’art, enfin je ne peux tout citer… Une bibliographie des nouveautés sur le sujet, et le programme des conférences 2015 complètent ce numéro. Raphaël de Villers, le céramiste actuellement en résidence à Sèvres, n’y est pas oublié. En effet, la Cité de la céramique accueille des artistes contemporains, et le Musée lui-même leur laisse une bonne place avec des expositions dédiées. Tous les renseignements et bien d’autres sont sur le site des Amis de Sèvres si cela vous intéresse d’en savoir plus.

On trouve également un article sur la dernière acquisition du Musée, et en 2012 il s’agissait d’une terrine dont notre Société avait aidé l’achat, j’étais très fière qu’une partie de ma cotisation serve à cela et que la photo de la terrine soit en couverture :

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J’en profite pour signaler que la revue est très richement illustrée de photos magnifiques, rien que pour cela, c’est un plaisir de la feuilleter !

Le Musée est à Sèvres, et porte désormais le nom de Cité de la Céramique, car la manufacture est à côté. On peut la visiter, et regarder travailler tous les corps de métier pour fabriquer des pièces qui ont fait la renommée de la Manufacture (les moules sont conservés) et d’autres plus modernes. Comptez environ 10 000 Euros pour un vase sur commande et quelques mois d’attente (bon d’accord, dans nos rêves… pour le plaisir des yeux alors…).

Les fours à bois de la manufacture peuvent encore fonctionner, bel exemple d’architecture industrielle, en voici un en couverture du numéro de la revue pour 2011 :

 

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Hé oui, c’est fascinant !
Le site de la Cité de la Céramique, si vous avez envie de découvrir un lieu magique et original.

Category: Actualité culturelle
Tags: musée, porcelaine, revue, Sèvres
16 septembre 2014 18 h 57 min
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Ma passion : la porcelaine !

Bien sûr que non, pas de panique, ici pas de cours magistral jamais… Donc nous ne parlerons pas de porcelaine à pâte tendre, de grand feu ou de petit feu, de céramique lustrée ou de majolique qui est un émail stanifère qui vitrifie à la cuisson… NON !!! Mais nous parlerons de :

Ma collection de petites assiettes décoratives

J’en ai 48 à ce jour, qui viennent de pays et manufactures différents. Certaines sont emblématiques d’un style, d’une époque… Le « motif aux oignons » – Zwiebel müster – de Meissen (Saxe) est une copie de porcelaine chinoise sur laquelle figuraient des grenades, fruit alors inconnu en Allemagne. Il fut donc décidé de les remplacer par des bulbes d’oignons – « zwiebel » en allemand. Herend, en Hongrie, a fabriqué un service pour la reine Victoria d’Angleterre avec des papillons et des pivoines stylisées – motif Viktória -, pas étonnant que ce soit mon préféré, mon deuxième prénom est Victoria en hommage à la Reine justement. Pour le Japon, j’ai Imari et Arita, Imari étant dans le fameux style et avec la technique d’Arita.

Un ami m’a construit un vaisselier pour les montrer :

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Ouiii, vous savez compter, il n’y a pas les 48 ! Je n’ai plus de place… On voit de loin les deux Sèvres avec leur bleu caractéristique, celle du haut est entourée de Meissen à gauche et KPM Berlin à droite.
Je n’énumère pas les manufactures, mais au moins les pays : France, Allemagne, Italie, Angleterre, Japon, Hongrie, Irlande, Autriche, Portugal, Danemark, Russie, Hollande (Delft, mais aussi Makkum, la moins connue mais que j’adore, c’est l’oiseau tout en bas à droite), République tchèque.

Donc voici les autres, « exilées » sur les rayonnages de ma bibliothèque :

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Et la petite italienne de Doccia toute seule :

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L’assiette chinoise centenaire, la Corse avec Napoléon et Joséphine, et la typique hongroise de Zsolnay :
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Ma préférée ? Vous voulez rire ? Chacune d’elles est un souvenir de la visite d’un lieu, ou un cadeau d’un ami (angoissé que cela ne me plaise pas, c’est trop chou) ou d’un membre de la famille en visite dans un pays où il y a une manufacture. Donc chacune m’est chère. Et je compte bien voir la collection augmenter !

Category: Actualité culturelle
Tags: assiette, collection, manufacture, porcelaine
28 juin 2014 21 h 18 min
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La Chine à Versailles – jusqu’au 26 octobre !

Outre les installations d’art contemporain – Jeff Koons, Joanna Vasconcelos et actuellement Lee Ufan et ses plaques d’acier avec des pierres – le château de Versailles présente aussi des expositions liées à son histoire ou à celle de la royauté.

Dans les appartements de Mme de Maintenon et la salle des gardes, une exposition temporaire réunit des objets qui témoignent des échanges entre la Cour de France et la Chine. Pas seulement des porcelaines offertes par l’Empereur de Chine, mais aussi des pièces commandées par les rois à la Compagnie Française de l’orient et de la Chine, les fameux comptoirs commerciaux d’Extrême-Orient, et des porcelaines dont les décors sont inspirés de scènes chinoises, des soieries et des portraits des Jésuites missionnaires dans l’Empire du Milieu dès le XVIIème siècle.

Vous connaissez Versailles ? Allez voir ces objets extraordinaires ! Vous passez par Paris ? Visiter Versailles vous permettra de voir un aspect de la royauté que vous ne connaissez sûrement pas : des rois collectionneurs !

Quelques exemples de beauté des cours chinoises :

photo 2 (12)photo 3 (8)

Porcelaines montées avec pieds ou couvercles en bronze.

Et voici un exemple de Sèvres  » à décor chinois :

photo 4 (6)

Category: Actualité culturelle
Tags: Chine, exposition, porcelaine, Versailles
9 avril 2014 21 h 26 min
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Bordeaux

Le coup de coeur imprévisible !

Ben non… Vous croyez quoi ? Je ne vais pas vous refaire Wikipédia ! Ville créée en… s’est développée à partir de… célèbre pour… Je vais parler de MON Bordeaux tel que MOI je l’ai vu ! Le reste on s’en tape…

Mon arrivée a été magique : j’avais repéré que mon hôtel n’était pas loin de la Place des Quinconces, alors à la gare St Jean, je demande comment on va là-bas. Un tramway m’y emmènera, plein de gens qui rentrent du marché ou vont à un rendez-vous pour le déjeuner, sous un soleil magnifique c’est tout de suite très sympa. L’office de tourisme est sur la place, une femme charmante me donne un plan et, quand je lui dis dans quel hôtel je descends, qui ne doit pas être très loin, elle me dit que c’est à 200m à droite en sortant. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je me retrouve installée dans ma chambre, rafraîchie, prête à me promener en ville !

Le centre historique

Des petites rues sympas, des immeubles de deux ou trois étages en pierre blonde, un ravissement ! J’arrive à l’église St Nicolas à l’intérieur magnifique, je mets un cierge (je dois sonner chez le sacristain, il n’y en a plus, c’est drôle !), je m’installe sur la place en terrasse pour déguster une bonne salade au magret de canard fumé et un bon café…. Trop bien !

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Je continue ma route jusqu’aux portes des anciens remparts de part et d’autre de l’artère principale et reviens vers la Place des Quinconces et le monument aux Girondins avec sa fontaine magnifique (pareil : voir le Wikipédia sur la Révolution Française). Il ya un parc délicieux où je me repose en cette belle fin d’après-midi de juillet. Les enfants jouent, adorables, pas criards comme ailleurs : « Où sont les cerfs ? » « Dans la forêt », toute mon enfance ! Des gens rentrent chez eux après un pique-nique et jettent leurs papiers gras dans les grandes corbeilles, un grand tilleul m’apporte fraîcheur et réconfort, je capture ce moment dans ma mémoire pour avoir désormais un lieu où me réfugier en cas de stress…

Bordeaux 2013 026Bordeaux 2013 036

Conquise, je rencontre un ami de mon professeur d’arabe pour boire un verre sur les quais tard le soir : l’Egyptien de Bordeaux. On discute à bâtons rompus, on rit, on se promène, on s’émeut. Nous sommes des amis de toujours au bout de dix minutes ! J’ai apporté mon cahier d’arabe et demande à Hani d’écrire un petit message pour Tarek : ce sera ma surprise pour le prochain cours. En effet, Tarek a fait ses études supérieures à l’Université de Bordeaux et est orphelin de cette ville depuis qu’il est « monté à la capitale ».

Deuxième jour d’enchantement

Je n’ai pas beaucoup dormi, mais ce week-end ne servira pas à ça, je m’en fiche. Je pars à la messe à la Basilique St Michel, étape sur le chemin de Compostelle. Le curé à l’accent du Sud-Ouest nous fait un sermon pour accueillir le visiteur étranger en cette période touristique. Comme je me sens accueillie ! J’ai même échangé en arabe avec l’épicier à qui j’ai acheté une bouteille d’eau.

Je poursuis ma visite sur les quais, la partie XVIIIème siècle de Bordeaux, avec ses grandes maisons sur les bords du fleuve et le Pont de Pierre magnifique. Un vrai régal pour les yeux ! Il y a même une brocante très pittoresque. Je déjeune dans un très beau restaurant d’un délicieux agneau de Pauillac et goûte un Bordeaux rouge velouté qui glisse tout seul, alors que je préfère le Bourgogne… Au dessert, assortiment de spécialités : crème brûlée, cannelé, croquant, miam miam.

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Il me reste une après-midi à passer dans ce lieu de rêve. Je choisis d’aller au Musée des Arts Décoratifs voir les collections de verre et de faïence. J’ai dû manquer d’attention au moment où on en mentionnait les collections de porcelaine, car les vitrines qui y sont consacrées m’ont totalement prise par surprise. Il y a eu une manufacture qui a très peu fonctionné mais qui a produit des pièces sublimissimes. Je discute avec une jeune étudiante en art anglaise qui a été embauchée quinze jours auparavant et qui me laisse photographier tout ce que je veux. Il y a même deux plats en céramique lustrée italiens à décor hispano-mauresque, je n’en reviens pas ! A l’accueil, je rencontre une vieille dame charmante à qui j’explique que je suis membre de la Société des Amis du Musée de céramique de Sèvres. Oui, il existe un livre sur la porcelaine de Bordeaux, on me le cherche partout, on ne le trouve pas, c’est dimanche après tout, les bureaux sont fermés, mais on va demander dès lundi où se trouve le stock et me tenir au courant par téléphone pour me l’expédier. Trop chou !

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Conclusion

Allez-y si vous ne connaissez pas ! Moi il me reste à y voir le Musée de l’Aquitaine, le Musée de l’esclavage (oui, Bordeaux ville du commerce triangulaire) et à y revoir le lumineux feu follet Hani qui refuse obstinément de monter dans cette grande ville encombrée de gens stressés, grise et froide du Nord qu’est Paris, même quand je lui ai parlé de mon petit jardin tranquille…

Category: Voyages
Tags: Bordeaux, magique, parc, porcelaine
24 mars 2014 22 h 26 min
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Pécs – La manufacture Zsolnay

La porcelaine hongroise

Il existe deux manufactures de porcelaine en Hongrie. La plus connue est Herend, située à… Herend, dans le centre du pays, et la seconde porte le nom de son fondateur : Zsolnay, et se trouve à Pécs, la grande ville du sud-ouest. Toutes deux ont commencé leur existence au milieu du XIXème siècle, à l’ère industrielle aussi, même si les pièces sont peintes à la main, on n’y a jamais fabriqué de pièces uniques, ce qui en fait le dédain des collectionneurs. Les autres, c’est-à-dire vous et moi, nous qui n’avons pas les moyens de nous offrir une tasse à café à 20 000 euros, apprécient les figurines et vases de Herend et Zsolnay aux fins décors d’oiseaux ou de fleurs, même si le voisin a les mêmes…

Le quartier Zsolnay – Zsolnay negyed

En 2010, Pécs a été capitale européenne de la culture et a ainsi bénéficié de subventions de l’Union Européenne pour accueillir dignement les touristes. L’ancienne manufacture a été transformée en site culturel où s’exposent les objets fabriqués depuis plus d’un siècle dans trois musées, autrefois la maison des propriétaires, celle de la petite-fille du fondateur et de son mari, et d’anciens ateliers. On peut toujours voir les peintres au travail et quelques artisans qui font des bijoux – la grande tendance actuelle. Les cheminées ont également été conservées :

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L’ancienne école des apprentis est devenue une grande école d’art où l’on étudie le design, la musique, la peinture… Il y a également les bâtiments où l’on faisait le pyrogranite, une céramique résistante au gel qui a servi pour les canalisations et gouttières que l’on voit encore en ville, et pour décorer des toits et des façades, comme celle de la poste principale :

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La manufacture s’est rendue célèbre à l’Exposition Universelle de 1873 à Vienne, attirant ensuite à Pécs des peintres et des artisans de tout l’Empire. Des savants les ont rejoints, logés sur place, et ont mis au point avec Vilmos, le fils du fondateur, la fameuse technique dite « éosine », une glaçure métallique lustrée inspirée des techniques du Bassin méditerranéen et de l’art hispano-mauresque adaptée au goût Art Nouveau. L’ancienne maison de Julia, la fille de Vilmos, et de son mari, abrite une prestigieuse collection de vases et plats réunie par un collectionneur hongrois qui a racheté des pièces aux Etats-Unis et dans tous les coins du monde où il en a trouvé. On peut y voir des décors inspirés de céramiques turques dans le style d’Iznik mais aussi persanes et, au rez-de-chaussée, de somptueuses pièces Art Nouveau, l’âge d’or de Zsolnay :

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       A gauche, la Perse, à droite l’Art Nouveau… Sublime !

Et il y a aussi ces tulipes typiques de l’époque, tellement célèbres que ce sont quelques pièces de ce style qui ont figuré à l’exposition Zsolnay de Nancy en 2001.

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La collection rose

Un architecte du nom de Barnabás Winkler a hérité d’une cruche pour le vin il y a une quarantaine d’années. La particularité de cet objet d’usage quotidien fabriqué par Zsolnay était la glaçure rose. Coup de foudre ! Il s’est mis à collectionner tout ce qui était sorti de la manufacture dans cette couleur : cruchons, pots à graisse ou à confiture, passoires, cocottes, ustensiles de salle de bain… Sa trouvaille la plus invraisemblable ? Une cruche dans un magasin d’antiquités dédié aux objets africains où il s’était abrité de la pluie… à Bruxelles ! Résultat : une exposition de plus de 1000 objets, des plus simples utilisés par les paysans, aux plus sophistiqués ornés d’or pour les tables des maisons bourgeoises. L’autre fille de Vilmos, Teréz, en parle ainsi dans la réserve où on les stockait dans les années 1880 : »Lorsque le soleil entrait par les grandes fenêtres orientées plein sud, même l’air paraissait rose. »

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Pour finir, les trois pièces de Zsolnay dans ma collection de petites assiettes (dont il sera question ici bientôt). Le service de table existe pour chaque motif.

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Category: Actualité culturelle
Tags: Art Nouveau, manufacture, Pécs, porcelaine, rose, Zsolnay
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