Le coup de coeur imprévisible !

Ben non… Vous croyez quoi ? Je ne vais pas vous refaire Wikipédia ! Ville créée en… s’est développée à partir de… célèbre pour… Je vais parler de MON Bordeaux tel que MOI je l’ai vu ! Le reste on s’en tape…

Mon arrivée a été magique : j’avais repéré que mon hôtel n’était pas loin de la Place des Quinconces, alors à la gare St Jean, je demande comment on va là-bas. Un tramway m’y emmènera, plein de gens qui rentrent du marché ou vont à un rendez-vous pour le déjeuner, sous un soleil magnifique c’est tout de suite très sympa. L’office de tourisme est sur la place, une femme charmante me donne un plan et, quand je lui dis dans quel hôtel je descends, qui ne doit pas être très loin, elle me dit que c’est à 200m à droite en sortant. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je me retrouve installée dans ma chambre, rafraîchie, prête à me promener en ville !

Le centre historique

Des petites rues sympas, des immeubles de deux ou trois étages en pierre blonde, un ravissement ! J’arrive à l’église St Nicolas à l’intérieur magnifique, je mets un cierge (je dois sonner chez le sacristain, il n’y en a plus, c’est drôle !), je m’installe sur la place en terrasse pour déguster une bonne salade au magret de canard fumé et un bon café…. Trop bien !

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Je continue ma route jusqu’aux portes des anciens remparts de part et d’autre de l’artère principale et reviens vers la Place des Quinconces et le monument aux Girondins avec sa fontaine magnifique (pareil : voir le Wikipédia sur la Révolution Française). Il ya un parc délicieux où je me repose en cette belle fin d’après-midi de juillet. Les enfants jouent, adorables, pas criards comme ailleurs : « Où sont les cerfs ? » « Dans la forêt », toute mon enfance ! Des gens rentrent chez eux après un pique-nique et jettent leurs papiers gras dans les grandes corbeilles, un grand tilleul m’apporte fraîcheur et réconfort, je capture ce moment dans ma mémoire pour avoir désormais un lieu où me réfugier en cas de stress…

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Conquise, je rencontre un ami de mon professeur d’arabe pour boire un verre sur les quais tard le soir : l’Egyptien de Bordeaux. On discute à bâtons rompus, on rit, on se promène, on s’émeut. Nous sommes des amis de toujours au bout de dix minutes ! J’ai apporté mon cahier d’arabe et demande à Hani d’écrire un petit message pour Tarek : ce sera ma surprise pour le prochain cours. En effet, Tarek a fait ses études supérieures à l’Université de Bordeaux et est orphelin de cette ville depuis qu’il est « monté à la capitale ».

Deuxième jour d’enchantement

Je n’ai pas beaucoup dormi, mais ce week-end ne servira pas à ça, je m’en fiche. Je pars à la messe à la Basilique St Michel, étape sur le chemin de Compostelle. Le curé à l’accent du Sud-Ouest nous fait un sermon pour accueillir le visiteur étranger en cette période touristique. Comme je me sens accueillie ! J’ai même échangé en arabe avec l’épicier à qui j’ai acheté une bouteille d’eau.

Je poursuis ma visite sur les quais, la partie XVIIIème siècle de Bordeaux, avec ses grandes maisons sur les bords du fleuve et le Pont de Pierre magnifique. Un vrai régal pour les yeux ! Il y a même une brocante très pittoresque. Je déjeune dans un très beau restaurant d’un délicieux agneau de Pauillac et goûte un Bordeaux rouge velouté qui glisse tout seul, alors que je préfère le Bourgogne… Au dessert, assortiment de spécialités : crème brûlée, cannelé, croquant, miam miam.

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Il me reste une après-midi à passer dans ce lieu de rêve. Je choisis d’aller au Musée des Arts Décoratifs voir les collections de verre et de faïence. J’ai dû manquer d’attention au moment où on en mentionnait les collections de porcelaine, car les vitrines qui y sont consacrées m’ont totalement prise par surprise. Il y a eu une manufacture qui a très peu fonctionné mais qui a produit des pièces sublimissimes. Je discute avec une jeune étudiante en art anglaise qui a été embauchée quinze jours auparavant et qui me laisse photographier tout ce que je veux. Il y a même deux plats en céramique lustrée italiens à décor hispano-mauresque, je n’en reviens pas ! A l’accueil, je rencontre une vieille dame charmante à qui j’explique que je suis membre de la Société des Amis du Musée de céramique de Sèvres. Oui, il existe un livre sur la porcelaine de Bordeaux, on me le cherche partout, on ne le trouve pas, c’est dimanche après tout, les bureaux sont fermés, mais on va demander dès lundi où se trouve le stock et me tenir au courant par téléphone pour me l’expédier. Trop chou !

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Conclusion

Allez-y si vous ne connaissez pas ! Moi il me reste à y voir le Musée de l’Aquitaine, le Musée de l’esclavage (oui, Bordeaux ville du commerce triangulaire) et à y revoir le lumineux feu follet Hani qui refuse obstinément de monter dans cette grande ville encombrée de gens stressés, grise et froide du Nord qu’est Paris, même quand je lui ai parlé de mon petit jardin tranquille…

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