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#Budapest

26 septembre 2016 21 h 33 min
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Voyage d’affaires : le jury d’un Grand Prix Radio à Budapest

Prix Radio 2016 de l’URTI (Union Radiphonique et Télévisuelle Internationale)

J’ai l’honneur de représenter Radio France, le groupe radiophonique public français, à ce jury international pour décerner le Grand Prix, la Médaille d’argent, Médaille de bronze et Grand Prix de la Découverte. Cette année, le jury se réunit à Budapest pour 4 jours. Nous sommes accueillis par la Radio et la Télévision hongroises dans les locaux de la télévision.

Entrée de la MTVALogo de la MTVA télévision hongroise

 

Il y a 42 programmes, 25 pays participants et cette année, le thème est Femmes et conflits. En effet, le prix URTI a la particularité d’avoir un thème, différent chaque année et voté par la Commission Radio.

 

Nous avons vu l’éventail le plus large possible sur ce thème : la guerre bien sûr, mais aussi la femme qui lutte dans son couple, contre les préjugés de la société, pour obtenir des droits, son autonomie, sa liberté… Différents traitements radiophoniques, reportages, fictions, documentaires… De la Chine et la Corée jusqu’à l’Europe de l’Est et de l’Ouest en passant par les pays africains, toutes les problématiques ont été évoquées dans une dizaine de langues. Nous avons tout écouté, avec un script anglais ou français lorsque le programme était dans une autre langue : serbe, coréen, macédonien, chinois, arabe, persan, hongrois, espagnol… Un tour du monde vertigineux de ce que vivent les femmes au quotidien.

jury URTIjury URTI et script

 

 

Nous étions venus du Cameroun, de Roumanie, de Hongrie, de France et de Belgique pour écouter ces programmes…

 

 

 

 

jury Urti et mon ordi

Nous écoutons et nous lisons, nous prenons des notes. Nous apprenons comment sont conçues des émissions de radio ailleurs que chez nous, des mondes inconnus s’ouvrent à nous.

Et vient l’heure du choix : nos 10 finalistes, puis nos 4 lauréats. Nous votons, revotons, argumentons, et voilà le résultat final noté sur le tableau :

 

 

résultat final URTI Prix Radio

 

Au fond, les grands gagnants, c’est nous car nous avons appris plein de choses en écoutant les programmes et en échangeant pendant les sessions du jury et en dehors. Nos pauses-café, nos soirées, nos discussions sur le média radio dans nos différents pays, nous ont enrichis tout autant que l’écoute de ces programmes venus du monde entier. Nos réactions durant nos écoutes nous ont aussi fait mesurer le poids de nos cultures, de notre éducation et de nos traditions, toutes nos différences qui, lorsque nous les découvrons dans un dialogue ouvert, élargissent notre vision du monde.

Nous voici réunis pour la traditionnelle « photo de famille » :

 

Jury URTI photo de groupe

 

 

 

 

 

 

Je remercie les collègues de la radio et de la télévision hongroise qui nous ont accueillis si chaleureusement, ainsi que les collègues de l’URTI pour une organisation sans failles, et les collègues du jury pour des échanges sincères et constructifs.

 

Category: Voyages
Tags: Budapest, Grand Prix, jury, radio, URTI
19 avril 2016 21 h 27 min
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Musée Roth Miksa, Budapest

Maître verrier et mosaïste en sa maison

Le Musée est situé dans la maison du Maître, dans la rue Nefelejcs à Budapest, une petite maison simple dans une rue écartée, près de la gare de l’Est, Keleti Pályaudvar, à Pest. C’est là que Róth Miksa, Miksa Róth en français car en hongrois on dit d’abord son nom de famille et ensuite son prénom, a vécu avec sa famille, jusqu’à sa mort en 1944 :

Maison de Roth Miksa

 

On peut y voir ses vitraux, dans le style Art Nouveau, ses mosaïques et, au premier étage, son appartement tel qu’il était à l’époque. Les vitraux sont très bien mis en valeur, éclairés bien sûr. On y trouve les motifs végétaux chers à l’Art Nouveau, comme ces roses anglaises inspirées de Charles Rennie Macintosh :

 

roses anglaises, vitrail Roth

 

 

 

Ou ces fleurs charmantes, et tout cet ensemble magnifique de décoration intérieure :

 

 

 

 

vitrail et déco intérieuremotifs végétaux

 

 

 

 

 

 

Il y a aussi des endroits du musée où l’on peut voir les vitraux illuminés par la lumière naturelle, particulièrement un jour ensoleillé :

vitrail Roth Miksa en lumière naturelle

 

 

 

 

 

 

 

 

Après un tour d’Europe en deux ans dans sa jeunesse, où il a visité la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et l’Angleterre, Róth Miksa a pris la suite de son père à l’atelier du verre et les commandes ont afflué. C’est lui qui a réalisé les vitraux du Parlement à Budapest. Il a remporté des prix aux expositions universelles, médaille d’argent à Paris en 1900, médailles d’or à Turin en 1902 et à Saint-Louis en 1904. Il a trouvé l’inspiration à l’étranger, ramenant avec lui deux artisans italiens, reproduisant également la technique du verre Tiffany (je n’entrerai pas dans les détails, je ne suis pas sûre de tout comprendre moi-même). Son oeuvre de mosaïste est également superbe, d’ailleurs son enseigne a été faite en mosaïque :

Enseigne de Roth Miksa en mosaïque

 

 

 

 

 

 

Plusieurs très belles réalisations sont exposées dans le musée, comme cet arbre de la connaissance :

Mosaïque arbre de la connaissance Roth Miksa

 

Très ouvert, il a mené un dialogue avec des peintres de l’époque, reproduisant certains de leurs tableaux. C’est sur la place Szervita, à Pest, que l’on peut voir un très bel immeuble décoré par ses mosaïques, une ancienne banque :

 

 

Török BankhazTörök Bankhaz détail

 

 

 

 

 

 

 

 

L’atelier se trouvait de l’autre côté de la cour intérieure, l’Etat hongrois prévoit d’y installer une annexe au musée avec la démonstration des techniques du vitrail. Affaire à suivre…
En attendant, vous pouvez y aller : Nefelejcs utca 26 dans le VIIème arrondissement. Ouvert de 14h à 18h tous les jours sauf le lundi. Site web : www.rothmuzeum.hu . Sur place, la documentation est en hongrois et en anglais.

Category: Voyages
Tags: Art Nouveau, Budapest, mosaïque, musée, vitrail
10 mars 2016 23 h 21 min
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Préparatifs de départ… encore ?!

Mais pour où ? Budapest bien sûr !

La dernière fois, c’était Noël en famille. Alors cette fois, c’est quoi le prétexte ? Un concert de ouf ! Voilà longtemps qu’on en parle et cette fois, ça y est, c’est LA tournée des 40 ans de scène d’un groupe mythique : EDDA ! A mon retour, vous aurez tout le reportage bien sûr, avec un de leurs titres les plus connus (en Hongrie) dans My Playlist. C’est triste qu’un groupe de rock aussi bon ne soit pas davantage connu en Europe, voire dans le monde, et ne parlez pas de la barrière de la langue, les gens qui comprennent l’anglais chanté se comptent sur les doigts d’une main…

Voici ce que j’ai reçu il y a trois mois :

Edda billet du concertEdda concert des 40 ans

 

 

 

 

Après avoir sauté en l’air, je suis allée sur le site d’Air France et j’ai envoyé les possibilités de vols à ma petite cousine. Dès son accord, j’ai pris mes billets pour Budapest. Je vais arriver pile pour sa fête d’anniversaire ! Et celle de son fils et de son neveu ! Alors, je prépare ce départ comme d’habitude : parfums et crèmes de beauté pour les femmes, jouets pour les enfants, fromages français pour tout le monde, Maman m’aide et nous faisons nos emplettes en sachant que nous allons faire des heureux.

Ce n’est pas vraiment un voyage touristique, même si je prévois de visiter des lieux Art Nouveau où je ne suis pas encore allée et la ville de province où le concert a lieu ; ce n’est pas un retour au pays, puisque je n’y ai jamais vécu ; c’est une visite à la famille, une famille qui habite loin mais dans laquelle je suis de plus en plus intégrée car de plus en plus présente aux grandes fêtes : on va picoler, faire du karaoké en étant morts de rire, et se faire des gros câlins. Bien sûr, j’ai toujours un petit sentiment d’envie en pensant à mes collègues et à mes amis qui prennent un train ou leur voiture pour retrouver des cousins… Moi je dois me taper le taxi, les contrôles à l’aéroport, l’attente de l’embarquement… Mais au fond, en deux heures je suis là-bas, et pour l’instant, je suis tout à ma joie d’oublier le français sur mon territoire linguistique d’origine…

Je sais qu’une semaine c’est très court, je n’aurai pas le temps de voir mes amis, mais… j’y retournerai ! Encore et encore !

Category: Hongrie
Tags: Budapest, concert, famille, Hongrie
3 janvier 2016 19 h 33 min
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Hôtel et bains thermaux Gellért, Budapest

Budapest, ville thermale

Budapest est connue pour ses sources thermales et les bains où l’on peut se détendre, se faire masser et nager dans une eau qui soulage les articulations douloureuses. Il y a en tout 118 sources qui produisent 70 millions de litres par an d’une eau entre 21° et 78°. Les Hongrois sont très friands de sports nautiques, leur équipe nationale de water polo est présente dans tous les championnats et, faute de bords de mer depuis le Traité de Versailles en 1920, ils ont construit de grandes piscines à ciel ouvert où l’on peut bronzer tout l’été, climat continental oblige.

Gellért, à Buda plus exactement !

Située face au Mont Gellért qui doit son nom à Saint Gellért, martyrisé dans un tonneau hérissé de clous poussé le long de la pente, la source était exploitée dès le XIIIème siècle et les Turcs l’ont utilisée pendant leur occupation de Buda aux XVè-XVIèmes siècles. On l’appelait Sárosfürdö, le bain boueux car il y avait un dépôt de boue au fond de l’eau, dont on se servait pour des soins. Lorsque le Pont François Joseph a été construit en 1894, le petit établissement thermal a été détruit. La municipalité de Budapest ayant récupéré source et terrain, a décidé en 1901 d’y faire construire un hôtel flanqué d’un établissement thermal. Les travaux ont eu lieu entre 1912 et 1918, des prisonniers de guerre soviétiques ayant même participé à la construction pendant la dernière année de la Première guerre mondiale. Il n’est donc pas étonnant que l’édifice soit dans le style Sécession, comme on appelle l’Art Nouveau en Hongrie :

Bains Gellért, Budapest

 

A l’intérieur, une grande galerie bordée de céramiques de Zsolnay, des vitraux réalisés dans l’atelier de Miksa Róth, des statues et les deux ailes en miroir : pédicure, saunas, massage aux pierres chaudes, traitement au chocolat, bain aux herbes médicinales, terrasse naturiste… Et les piscines, dont celle à vagues mondialement célèbre avec sa machine, conçue en 1927,  qui fonctionne toujours.

 

 

Voici l’entrée :

Entrée Gellért

 

 

Une grande galerie va jusqu’au fond, coupée par une rotonde garnie de bancs où l’on peut attendre son rendez-vous de soins ou se reposer en sortant.

 

 

coupole Bains Gellértvitraux Bains Gellért

 

 

 

 

 

 

Et dans ce lieu dédié aux soins du corps, Vénus nous attend au fond de la galerie, entourée de céramiques Zsolnay et de vitraux Art Nouveau :

Fontaine Vénus, bains Gellért

 

C’est ouvert de 6h à 20h, on peut s’y rendre directement pour les piscines, mais il faut y aller avant pour un rendez-vous de soins car on vous donne un petit bracelet à rapporter le jour du rendez-vous.

 

 

 

 

Pour tout savoir que je n’ai pas dit, leur site en français . profitez bien et revenez m’en parler !

Category: Voyages
Tags: Art Nouveau, Bains thermaux, Budapest, Gellért, Hongrie, sources
29 août 2014 21 h 36 min
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Les déportations de Budapestois – Un devoir de mémoire

Rappel historique

L’Armée rouge entre à Budapest en décembre 1944. Les Allemands et leurs alliés fascistes sont vaincus au bout de 100 jours de combats acharnés dans la capitale hongroise. C’est le chaos. Il faut reconstruire, relever le pays, repartir de zéro. Les communistes sont très présents et finissent par prendre le pouvoir, avec l’aide des Soviétiques qui ne repartent pas en 1947, contrairement à ce qu’ils avaient promis. Ils ne repartiront définitivement qu’en 1991 du territoire hongrois qu’ils occupent militairement …

Le gouvernement communiste déporte à la campagne les aristocrates, directeurs d’usines, de banques, et la classe moyenne. La petite maison de mes grands parents est réquisitionnée et ils sont déportés à l’Est du pays en juin 1951. Ils ne récupèreront jamais cette maison, nous non plus.

2011, un triste anniversaire

Pour le soixantième anniversaire de ces événements, l’association de prisonniers de guerre et une sociologue spécialiste de cette question, Zsuzsa Hantó, organisent une conférence d’une journée avec des témoignages d’anciens déportés. Nous sommes en contact depuis trois ans, aussi elle me demande de venir apporter mon point de vue étranger sur la question. La conférence a lieu le 21 septembre 2011 à Budapest, je suis très émue, c’est la première fois que je m’exprime en hongrois devant un public. J’ai rédigé mon intervention avec l’aide de ma cousine, Maman est dans la salle, c’est très impressionnant. Nous sommes accueillis avec chaleur par tous ces gens qui ont vécu la même chose que mes grands-parents, nous nous sentons entourées et comprises, nous passons une journée vraiment spéciale.

Zsuzsa demande ensuite à chacun de nous d’écrire un texte un peu plus long pour éditer nos interventions sous forme de livre. Ce sera « Des bandits et des hommes » qui sort début 2012. C’est la première fois que je publie un texte hongrois, mon nom figurant dans des traductions individuelles ou collectives publiées en France.

photo 1 (5)

Zsuzsa m’a aussi demandé des photos, je les lui fournis volontiers. Mon but secret est que des membres de la famille perdus de vue tombent dessus et cherchent à me contacter. Il y a mes parents à Paris à l’époque des événements et une photo envoyée par mes grands-parents à la famille en 54. Sur la page suivante, une photo de la maison telle qu’elle est aujourd’hui et encore une photo de mes grands-parents, entourés de leurs compagnons d’infortune.

photo 2 (5)
Oui, il y a un accent en hongrois sur le deuxième « a » de mon nom, les Hongrois le rétablissent spontanément alors que l’état civil français nous l’a retiré quand mes parents sont devenus français en 1961. Et en hongrois on dit toujours le nom de famille d’abord et le prénom ensuite.
En tout cas, je suis fière d’avoir contribué à ce devoir de mémoire. S’intéresser à cette période difficile et à ses victimes est tout récent là-bas. Le monument en hommage aux déportés à Budapest a moins de 10 ans.
P1000401

 

 

 

 

 

 

 
Avec l’éclairage de nuit, les figures en relief deviennent des ombres, ce qu’étaient vraiment ces proscrits dans les années cinquante…

Category: Hongrie
Tags: Budapest, déportation, mémoire
17 mars 2014 22 h 48 min
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Koncz Zsuzsa – LE concert

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Paris-Bercy ? Noooon !! Budapest Sport Aréna !!!

 

 

 

 

Koncz Zsuzsa (en français on dirait son prénom d’abord : Zsuzsa Koncz) a commencé à chanter en 1964. Ce 14 mars est son 10ème Sport Aréna à Budapest et elle vient de sortir son 38ème album Tündérország  disque de platine alors qu’il n’a eu aucune pub dans les médias ! Chanteuse culte du rock hongrois, elle rassemble désormais plusieurs générations à chacun de ses concerts. Tout le monde connaît ses chansons par coeur, même moi qui ne vis pas en Hongrie ! Elle a chanté la liberté, la tolérance et l’humanisme bien avant que ce ne soit permis, l’un de ses albums a été censuré d’ailleurs. Le concert a duré 3 heures et nous nous sommes régalés. Nous avons chanté, tapé des mains, pleuré et ri…

Elle chante les traumatismes de la Hongrie au vingtième siècle, Trianon, la Révolution de 56 écrasée par les chars soviétiques, la corruption actuelle des hommes politiques, mais aussi l’amour, l’amitié…

Elle invite ses amis qui, comme elle, sont des pointures de la scène rock. On n’en a jamais entendu parler ailleurs ? L’obstacle de la langue sans doute. Tolcsvay László nous a chanté l’un de ses tubes, une chanson qui raconte le petit jour à Budapest au terminus d’un tramway : les lumières de la station s’allument, une fille fatiguée repense à son rêve, un manteau est battu par le vent… « Le premier tramway part vers toi, il tintinnabule par où il passe… » :

C’est nostalgique et émouvant, alors chanté par 10 000 personnes, ça donne juste la chair de poule…

Koncz Zsuzsa invite aussi son ami de toujours, Bródy János, un très grand musicien de sa génération. Nous chantons avec eux l’un de leurs duos les plus célèbres, qui plaide pour la tolérance et la paix. Tour à tour, elle dit « Si j’étais une rose je m’ouvrirais plusieurs fois par an, pour le garçon, pour la fille, pour l’amour vrai / si j’étais un portail, je laisserais entrer tout le monde sans te demander qui t’amène / si j’étais une rue, je serais baignée de lumière tous les soirs et si des roues à chenilles m’écrasaient, même la terre m’accueillerait en pleurant » et elle se termine par : « Si j’étais un drapeau, je ne flotterais pas au vent, je voudrais être tendu pour n’être le jouet d’aucun vent. » Koncz chante ce dernier couplet a capella avec nous. Nous sommes à la veille de la fête nationale qui commémore la lutte pour la liberté en 1848, ces paroles ont une résonance particulière  :

D’ailleurs Bródy nous chante une chanson politique et parvient à faire se lever la foule en faveur de la République, la vraie, celle qui n’existe pas pour le moment – les élections sont dans quelques semaines pour élire la nouvelle majorité qui désignera un premier ministre. C’est impensable en France où ça passerait pour de la démagogie ! Mais vu l’histoire de la Hongrie, où le régime a changé en 1989 après 45 ans de communisme, plaider pour la démocratie, la liberté d’expression et la justice est juste légitime. Et cette génération de musiciens dont les activités étaient suspectes pour la dictature a eu le courage de ses opinions et, tout en composant aussi des chansons d’amour et des morceaux de rock plus « divertissants », a su imposer ses idées de liberté et d’ouverture. Voilà ce qui rend un tel concert aussi impressionnant pour l’Européenne de l’Ouest que je suis…

Category: My Playlist
Tags: Budapest, concert, hongrois, Koncz Zsuzsa, rock
29 décembre 2013 19 h 34 min
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Noël à Budapest

Aller à Budapest, ce n’est pas tout à fait partir en voyage. Mais contrairement à toute ma famille, je suis née à Paris, donc je ne peux pas dire non plus que je rentre « au pays ». Et en même temps, je n’arrive pas dans un pays étranger… Vous avez dit compliqué ? origine étrangère, double culture…

Noël est une fête très importante en Hongrie. Le 24 décembre, tous les commerces et les cafés ferment entre 14 et 15h, les gens rentrent chez eux et les enfants attendent la visite du Petit Jésus. Oui, c’est le petit Jésus qui apporte les cadeaux sous le sapin, que l’on décore dans la journée. Le 25 décembre, toute la famille se réunit : frères et soeurs, cousins, oncles, tantes, enfants et petits-enfants. On chante un cantique et les enfants ont des cadeaux, confiés pour eux aux adultes par le Petit Jésus. A Paris, nous sommes deux, Maman et moi. Là, nous étions 35 ! Beaucoup de joie, d’humour et d’amour !!!

Category: Hongrie
Tags: Budapest, famille, Maman, Noël
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr