• Accueil
  • Actualité culturelle
  • Voyages
  • Hongrie
Domi-leblog
  • Littérature
  • Mes sorties
  • My Playlist
  • Mes cours d’arabe
  • Articles récents

    • Expo Le studio africain à Paris
    • 50 nuances de Pink
    • Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • Wao ! Ton soin du visage personnalisé ! Fait par toi !
    • La Disparition de Jim Sullivan – Tanguy Viel
  • Commentaires récents

    • domi dans Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • So' dans Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • lorentus dans Saint Valentin – le piège
    • Lorentus HOUEDOTE dans Essaouira : festival gnaoua et musiques du monde, waouh !
    • domi dans Expo Le studio africain à Paris
  • Archives

    • janvier 2019
    • décembre 2018
    • novembre 2018
    • octobre 2018
    • septembre 2018
    • août 2018
    • juillet 2018
    • avril 2018
    • février 2018
    • janvier 2018
    • décembre 2017
    • novembre 2017
    • octobre 2017
    • septembre 2017
    • août 2017
    • juillet 2017
    • juin 2017
    • mai 2017
    • avril 2017
    • mars 2017
    • février 2017
    • janvier 2017
    • décembre 2016
    • novembre 2016
    • octobre 2016
    • septembre 2016
    • août 2016
    • juillet 2016
    • juin 2016
    • mai 2016
    • avril 2016
    • mars 2016
    • février 2016
    • janvier 2016
    • décembre 2015
    • novembre 2015
    • octobre 2015
    • septembre 2015
    • août 2015
    • juillet 2015
    • juin 2015
    • mai 2015
    • avril 2015
    • mars 2015
    • février 2015
    • janvier 2015
    • décembre 2014
    • novembre 2014
    • octobre 2014
    • septembre 2014
    • août 2014
    • juillet 2014
    • juin 2014
    • mai 2014
    • avril 2014
    • mars 2014
    • février 2014
    • janvier 2014
    • décembre 2013
  • facebook google twitter
28 janvier 2015 19 h 59 min
2 Comments

La manucure

Une sortie, ça ? Mais oui !

Beaucoup de sujets sérieux ces derniers temps, alors aujourd’hui, j’ai envie de parler de ma détente chez la manucure deux fois par mois. Et oui, des mains soignées, c’est important quand on veut représenter une certaine élégance française, voire parisienne, auprès de visiteurs étrangers.

Je vais toujours au même endroit, dans un institut de beauté à côté du boulot, à l’heure du déjeuner, pour un moment de détente. Comme ça fait du bien de se faire papouiller, ne serait-ce que les mains ! Audrey m’offre un café et on refait le monde dans une ambiance détendue. C’est l’occasion d’un petit bilan sur les produits que j’utilise : ce qui est efficace, ce que je n’ai pas aimé et que je ne reprendrai plus, ce que je ne connais pas et que je découvrirais volontiers. Je suis convaincue que l’on a tout autant besoin de ce genre de discussion que de parler de philosophie ou de littérature. Je fais d’ailleurs la même chose chez le coiffeur, où nous discutons de longues minutes pour déterminer ma coupe et ma couleur, comme si ma vie en dépendait.

Un peu de futilité dans ce monde trop dur

je viens de découvrir la manucure semi-permanente, un gel qui durcit sous la lampe à UV et ne bouge plus pendant deux semaines. Bon, il faut le retirer avec un produit un peu costaud, mais c’est mon médecin qui m’a convaincue de le faire : si elle en fait, c’est que ce n’est pas si dangereux que ça… Alors il faut choisir la couleur avec soin pour ne pas se lasser au bout de quelques jours…

J’adore me mettre à fond dans ces sujets, c’est une bouffée d’oxygène… et ça donne la pêche pour repartir !

Admirez le résultat :

photo 1 (9)photo 3 (5)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ben oui, après tu assortis le pull – et le rouge à lèvres !

Category: Mes sorties
Tags: beauté, détente, institut, manucure, sortie
26 janvier 2015 22 h 12 min
Leave a Comment

Ma langue, ta langue, notre langue

Ma langue

A la naissance, chacun de nous entend parler une langue, la langue maternelle (ah bon, ton père ne te parle pas ? Il faut croire que non… c’est ta mère qui s’occupe de toi…). Cette langue, nous apprenons à la parler à notre tour, en comprenant qu’elle est utile pour communiquer avec les autres. Puis à l’école, nous la développons, avec l’acquisition d’un vocabulaire toujours plus large, de façon à exprimer les moindres nuances de notre pensée et de nos émotions. Nous en apprenons également les différents niveaux : soutenu, neutre, familier, voire populaire ou argotique. En la pratiquant, nous comprenons à quel niveau nous pouvons échanger avec nos différents interlocuteurs – les parents et les personnes plus âgées, les instituteurs, les copains, etc. Un corpus linguistique se forme, en soutien d’une culture spécifique. En l’occurrence, en France, on apprend la culture française. Un exemple simple ? Acheter le pain. Ailleurs en Europe, il se vend en miche, au kilo, ici c’est le pain, la baguette, le bâtard, la ficelle, qui représentent certes un poids déterminé, mais il faut savoir qu’on ne demande pas une livre de pain à la boulangerie. Et j’ai pris un exemple simple à dessein.

Ta langue

Je parle une langue et je te rencontre. Tu viens d’ailleurs. Tu ne parles pas ma langue et je ne parle pas la tienne. Nous parlons, mais nous ne nous comprenons pas. Quelle tristesse ! Alors je veux te tendre la main : j’apprends ta langue. Je fais l’effort de prononcer des sons qui me sont étrangers. Je mémorise une grammaire différente de la mienne où la syntaxe aussi est bouleversée. Petit à petit, je maîtrise des concepts abstraits et affine ma pensée dans cet univers différent, où la langue reflète une culture autre. J’apprends des codes nouveaux. Un exemple simple ? En japonais, il y a le langage masculin et le langage féminin, pas question pour la femme que je suis d’employer certains pronoms ou certaines désinences verbales réservées aux hommes. Ce faisant, je découvre un monde organisé selon d’autres lois, une culture qui ne ressemble pas du tout à la mienne. Je m’ouvre et mon horizon s’élargit. Cela me permet aussi de ne plus juger l’étranger car je le comprends. Et pas besoin de traduction pour avoir accès à une littérature étrangère qui décrit un univers dans lequel je voyage à loisir ! De ce fait, je porte également un regard différent sur ma propre langue car je la compare à l’autre, aux autres que j’apprends. Je vois mieux ses lacunes et ses richesses, je l’utilise de façon plus avisée car je suis consciente des outils qu’elle me propose.

Notre langue

De ton côté, tu viens vers moi en ayant appris ma langue. Nous parlons une langue commune car tu as voulu me tendre la main. C’est toi qui as fait l’effort d’apprendre ma grammaire, ma syntaxe, mes références culturelles. J’apprécie le cadeau, l’effort. Le français vient du latin, ta langue maternelle est peut-être slave, sémite, anglo-saxonne… D’Europe du Nord, de l’Est, du pourtour méditerranéen, d’Asie, d’Amérique, d’Afrique, tu viens chez moi et tu me parles de façon à ce que je te comprenne sans effort. Ainsi, c’est ton horizon qui s’est élargi et ton esprit qui s’est enrichi. Tu peux lire les auteurs français sans traduction et comprendre le monde dans lequel je vis. Cela facilite nos relations car tu me comprends.

Conclusion

Apprenant l’arabe, je m’ouvre à une aire géolinguistique nouvelle et riche. Je tends la main à une culture radicalement différente de la mienne pour la pénétrer de l’intérieur et en comprendre les codes. Je vois la beauté de cette langue ancienne qui n’a rien à envier aux langues indo-européennes. Je découvre en direct une philosophie subtile, une poésie raffinée, une expression littéraire variée. En peu de temps, j’ai pu démonter tous les clichés sur les peuples arabes. N’est-ce pas là l’une des solutions à un « vivre ensemble » pacifique ?

Category: Mes cours d'arabe
Tags: apprendre, culture, langue
21 janvier 2015 22 h 44 min
Leave a Comment

Dezsö Kosztolanyi – écrivain hongrois

L’un des écrivains majeurs du siècle dernier

La vie littéraire à Budapest dans l’entre-deux-guerres était extrêmement riche. Comme à Vienne, les écrivains se retrouvaient dans des cafés où ils lisaient les journaux de tous les pays d’Europe et discutaient des heures entières. Kosztolányi écrit des romans, observations détaillées et attendries de ses contemporains, mais aussi des nouvelles à foison. Son style percutant, où des phrases simples décrivent des situations complexes, convient à ce genre littéraire. Il décrit minutieusement la société hongroise de l’époque et ses travers.

Je recommande particulièrement le roman Alouette qui raconte l’histoire de parents dont la fille unique, d’une laideur extrême, bouleverse le destin, ou Anna la Douce, où une domestique assassine ses maîtres. Les deux sont publiés chez Viviane Hamy qui défend la littérature hongroise avec constance depuis plusieurs années. Avec une fausse candeur émue, Kosztolányi nous fait pénétrer au plus profond de la noirceur de l’âme humaine comme de la chose la plus évidente et quotidienne possible.

Ses nouvelles sont un véritable délice, et si vous ne devez lire qu’un seul recueil, alors choisissez Le traducteur cleptomane et autres nouvelles, également chez Viviane Hamy. C’est plein d’esprit, inventif, original et très distrayant !

Kornél Esti

Kosztolányi a créé un personnage extravagant, tellement irréel qu’il en devient tangible, attendrissant, agaçant, drôle, émouvant, parfois exaspérant, parfois pathétique, mais jamais inintéressant, son alter ego dévergondé qui ose tout, et à qui les aventures les plus invraisemblables arrivent. Esti Kornél en hongrois, où l’on se présente en disant son nom de famille avant son prénom, apparaît dans d’innombrables nouvelles, mais aussi dans le roman éponyme que l’auteur a écrit en 1933 et qu’il a publié par épisodes. Pourquoi en parler maintenant ? Pour saluer une nouvelle édition aux éditions Cambourakis de la superbe traduction de Sophie Képès.

photo 1 (8)

 

 

 

 

Précipitez-vous ! Lisez-le, vous m’en direz des nouvelles (sans jeu de mots).

 

 

 

 

C’est un personnage tellement mythique des lettres hongroises que Péter Esterházy n’a pas hésité à le « post-moderniser » dans son recueil brillant : Esti, en toute simplicité, un brillant hommage à l’original.

photo 2 (8)

 

 

 

 

 

 

 

Il faudra patienter un peu pour le lire en français en revanche, mais en attendant, on peut se délecter de l’oeuvre de Kosztolányi.

Category: Littérature
Tags: écrivain, Esti, hongrois, traduction
16 janvier 2015 20 h 55 min
Leave a Comment

La porcelaine de Saint-Cloud

Une manufacture à la vie trop courte !

En 1678, le directeur de cette manufacture de faïence trouve une formule pour de la porcelaine à pâte tendre. En 1766, moins d’un siècle plus tard, ils font faillite !

De quoi s’agit-il ? Les porcelaines chinoises arrivent en Europe par voie maritime et suscitent un engouement croissant. Mais les Européens n’ont pas le secret du kaolin, cette argile blanche ultra fine qu’utilisent les Chinois depuis plusieurs siècles ! Alors ils tentent de l’imiter en utilisant un mélange de verre pilé, puis de stéatite et/ou de chaux ajouté à l’argile « ordinaire », la fritte. Cela s’appelle de la porcelaine tendre  car l’acier la raye, contrairement à la porcelaine dure à base de kaolin, dont un gisement très important sera découvert près de Limoges.

Saint-Cloud fabrique des objets à décor bleu grâce au minerai de cobalt, des tasses car il faut inventer des objets utilitaires pour consommer les nouveaux produits qui viennent de l’étranger : thé, café, chocolat, mais aussi des manches de couverts, des pommeaux de cannes et bien sûr des services de table (je rêve d’une paire de salières trop mignonnes !) et des petites boîtes – un membre de la Société des Amis de Sèvres m’a dit qu’on en trouve à des prix très abordables.

Quelques exemples, « chipés » dans les vitrines du Musée de Sèvres :

photo 2 (6)

photo 3 (3)

 

 

 

 

On imite également les décors japonais « Kakiemon » comme Meissen ou Sèvres. On invente des soucoupes pour les tasses avec un creux au milieu que l’on appelle « trembleuses ». En voici :

photo 2 (7)

 

 

 

 
Où peut-on en voir ? Au Musée d’art et d’histoire de Saint-Cloud, dit Musée des Avelines bien sûr, déjà. Il existe une collection magnifique au Musée des Arts décoratifs à Paris (mais bien sûr, j’avais vu l’exposition en 1997 !).  Et à Sèvres, forcément, où tout ce qui a été créé en céramique, argile, faïence et porcelaine, est exposé au Musée national de céramique (cité de la céramique).

Category: Actualité culturelle
Tags: Chine, manufacture, porcelaine, Saint-Cloud, Sèvres
12 janvier 2015 22 h 01 min
Leave a Comment

Montmartre – la maison de Tristan Tzara

L’un des fondateurs du Dadaïsme

Tristan Tzara, d’origine roumaine, a choisi de s’installer en France. Poète, il participe à la fondation du Dadaïsme à Zurich en 1916, où la littérature et l’Art suivent le mouvement de la Grande Guerre et veulent créer dans un esprit léger et mutin. Je ne connais pas son oeuvre en détails, mais j’aime bien sa définition de la poésie : « La poésie est une baleine qui voudrait nager dans l’air et voler dans l’eau. » Exactement ! En France, le mouvement Dada connaît son apogée en 1920 avec Francis Picabia, Man Ray, André Breton, Philippe Soupault, Louis Aragon et Paul Eluard. La création du Surréalisme par André Breton et Philippe Soupault sonnera son glas quelques années plus tard. Mais Tzara se fait construire une maison à Montmartre pour y habiter avec son épouse, la peintre Greta Knutson. En 1925, c’est Adolf Loos qui en fait les plans.

L’architecte Adolf Loos

Autrichien, disciple d’Otto Wagner mais contre la Sécession viennoise et ses décorations abusives et envahissantes selon lui, Adolf Loos construit cette maison au 15, avenue Junot, sa seule réalisation en France. Fervent défenseur de l’architecture minimaliste, il a auparavant construit une maison de couture à Vienne, Michaeler Platz, qui a choqué non seulement la bourgeoisie habitant le Ring, mais l’Empereur François-Joseph qui veut installer des rideaux aux fenêtres de la Hofburg donnant sur la place « pour ne pas voir cette horreur ».

Loos conçoit le Raumplan, un espace à trois dimensions imaginé en fonction de son utilisation. Parallélépipède simple, la maison de Tristan Tzara est construite suivant ce concept, avec trois hauteurs de plafond reliées entre elles. La maison comporte 5 étages. Au rez-de-chaussée, l’entrée d’un côté et le garage de l’autre. Au 1er, un espace à louer. Au 2ème, les cuisines. Au 3ème, bibliothèque, salon, balcon et cheminée ; au 4ème, les chambres avec terrasse. Le 5ème étage reste inachevé.

Il y a deux ans, avant rénovation, voici ce que cela donnait :

IMG_2667

 

 

 

 

Et après, voici cette année :

 

 

Maison de Tristan Tzara

 

 

 

 

 

 

Oui, c’est beaucoup plus clair, et je ne suis pas sûre d’aimer, mais bon, Adolf Loos n’en demeure pas moins l’un des fondateurs de l’architecture moderne pour son esprit pratique minimaliste. Et c’est un point incontournable d’une visite de Montmartre, à mon avis.

Category: Mes sorties
Tags: Adolf Loos, architecture, Dada, Montmartre, Tristan Tzara, Vienne
5 janvier 2015 23 h 44 min
Leave a Comment

Musique baroque : hommage aux contreténors

Autrefois, on mutilait de pauvres petits garçons à la voix d’ange pour stopper leur mue. Ensuite il y a eu les haute-contres qui n’existent plus. Mais depuis quelques années, certains chanteurs masculins ont développé leur voix plus aiguë que celle d’un ténor lorsque le répertoire baroque a été remis au goût du jour. On les appelle « contreténors » et leur voix va du contralto au soprano, voire soprano léger. Et en effet, ils ont des voix d’ange, et pas seulement quand ils interprètent de la musique sacrée. Le répertoire baroque date du XVIIè siècle jusqu’au milieu du XVIIIè, avec des opéras, mais ce que j’aime surtout, et que j’ai envie de partager ici, c’est toute la musique sacrée de cette époque : Pergolèse, Vivaldi, Bach (on dit que le baroque se termine avec sa mort en 1750).

De même qu’après les grands bouleversements protestants, l’Église catholique triomphante a bâti des édifices religieux très richement décorés, dont les piliers surchargés d’or et de décorations alambiqués s’élèvent jusqu’aux coupoles ornés d’anges joufflus soufflant dans des trompettes, de même la musique s’envole droit vers le Ciel, et nous emporte sur la voix de ces anges incarnés.

Un exemple ? Volontiers :

James Bowman est une de mes idoles, en duo avec Emma Kirkby c’est magnifique. Mais voici un autre exemple :

Vivaldi léger, aérien, mais aussi recueilli, par Gérard Lesne. Je vous laisse découvrir les autres par vous-mêmes si ça vous plaît : l’ancien Alfred Deller, René Jacobs, Henri Ledroit, Andreas Scholl et Philippe Jaroussky…

Category: My Playlist
Tags: baroque, contreténor, Pergolèse, Vivaldi
29 décembre 2014 19 h 20 min
Leave a Comment

La photographie au 104

Comme toujours dans ce lieu magique, plusieurs artistes, plusieurs lieux, plusieurs styles de photographie…

Jean-François Spricigo

Artiste en résidence au 104, né à Tournai (Belgique), il expose son amour de la nature et des animaux, capture un instant de lumière intense sur l’horizon, le regard d’une chèvre ou d’un âne, un chien dont on peut penser que c’est un loup et vice versa. Le titre de son exposition Toujours l’aurore reflète ce début de jour, ce commencement de lumière sur l’horizon que guette l’artiste au quotidien. On peut également visionner sa vidéo de 18′ En silence je l’ai aimé à trois personnages : « Toi, Moi, Le silence » où la nature, surexposée, en noir et blanc, lointaine et proche, mystérieuse, prend toute la place, sur une musique du pianiste Alexandre Tharaud. Sur les premières images : « A toi que j’aime dont j’oublie le nom / tant il me reste encore à aimer. » Les photos ont été publiées dans un ouvrage au titre éponyme où figurent des textes de l’artiste, mais aussi de Josef Nadj, André S. Labarthe, etc. Une relation au mouvement de la danse et du cinéma se fait jour dans ces clichés parfois flous mais jamais retouchés, il ne s’agit pas de figer le temps mais c’est « l’espace d’un instant, un instant dans l’espace. »

Le photographe publie parallèlement Lettres à quelqu’un, des lettres écrites par un gamin à un Monsieur, l’adulte qu’il est devenu et qui reçoit ainsi des nouvelles de l’enfant qu’il a été.

photo 5

 

 

 

Small Universe

Au centre de l’immense cour un espace temporaire accueille des photographes néerlandais sous la houlette du commissaire et directeur artistique Erik Kessels. Le point commun de ces photographes ? Documenter un univers très intime : la vie d’un pélargonium, une famille avec laquelle pose Hans Eijkelboom comme s’il était le père des enfants, Amsterdam dans ses recoins les plus insignifiants en collages de Jos Houweling, un frère qui ne veut pas être pris en photo et qui est donc photographié alors qu’il tourne au coin de la maison pour s’en aller, une jeune femme qui donne à manger à un foulque avec différents objets – petit palmier en plastique, photo, papier froissé – et voit comment l’oiseau les intègre à son nid et, ma préférée, Melanie Bonajo qui, suite à un chagrin d’amour, se prend en photo dès qu’elle pleure, avec ce titre : Merci de m’avoir fait du mal, j’en avais vraiment besoin.

L’exposition dure jusqu’au 4 janvier 2015, si vous êtes en vacances sur Paris, courez-y ! Toutes les infos pratiques pour y aller : ici

 

Category: Actualité culturelle
Tags: exposition, le 104, photographie
23 décembre 2014 22 h 30 min
Leave a Comment

Hommage au poète Christophe Tarkos

Il est des êtres qui croisent notre route quelques heures, voire un ou deux jours maximum, et que l’on n’oubliera jamais. Le poète Christophe Tarkos est de ceux-là. Lorsque nous nous sommes vus à Die en 1995, il accompagnait Katalin Molnár au Salon du livre d’Europe Centrale et Orientale où j’étais moi-même invitée en tant que traductrice de littérature hongroise. J’ai su plus tard qu’il écrivait aussi. Nous avons bu des canons dans les cafés de cette charmante petite ville des Alpes où nous étions accueillis comme des rois, capitale de la Clairette, un vin blanc mousseux très sympa que nous avons éclusé avec les écrivains russes, moldaves (la Moldavie était l’invitée d’honneur cette année-là) tchèques et hongrois bien sûr.

Dans cette ambiance un peu survoltée et polyglotte, où il était sans cesse question de littérature, Christophe est apparu comme un elfe sérieux à l’esprit d’une agilité incroyable. Il nous contemplait de ses grands yeux pensifs et rebondissait sur nos propos, nous lui en traduisions certains, mais il devinait les autres et intervenait avec un humour décalé qui nous enchantait.

Par la suite, j’ai découvert qu’il était poète. Son nom apparaissait dans la presse et cela me faisait plaisir. Mais je ne me suis pas rendue à sa lecture, où j’aurais pourtant aimé lui reparler de nos folles discussions de Die, car c’était justement le soir où je sortais tard du boulot, ou j’avais mal à la tête, ou il faisait trop froid et c’était trop loin, enfin une raison absurde qui fait qu’on préfère être chez soi. Alors j’ai acheté ses livres et j’en ai été bouleversée. Il est publié par P.O.L.

photo 1 (3)

photo 2 (3)

 
Et un triste jour, j’ai appris qu’il était parti pour le Paradis des poètes… Quel choc ! C’est toujours injuste de partir jeune, mais avec une telle oeuvre encore à construire, cela paraît encore plus injuste…

 

 

Il aurait eu 50 ans aujourd’hui, cela fait 10 ans qu’il n’est plus là, son éditeur vient de publier L’Enregistré, un CD et DVD où on le voit et on l’entend lire ses textes. Ses textes bondissants où les mots se bousculent, tournent sur eux-mêmes, partent et reviennent, ses textes faits pour être dits, martelés car ils frappent physiquement, à la syntaxe renversée et renversante, parfois répétitifs dans leur sémantique mais à la grammaire irrespectueuse où le signifiant des mots se heurte à leur signifié et d’où jaillit la poésie comme la fulgurance de la vie, une vie qui cherche à vivre en dépit de tout.

Extrait de Caisses, recueil publié en 1998 :

Une passoire à manche pour les pâtes, je ne sais pas si je vais passer à travers, en attendant longtemps, je ne sais pas si je passe à travers en attendant longtemps sur la passoire à manche pour passer les pâtes, je ne sais pas si, en attendant dessus longtemps je ne passerai pas à travers en passant petit à petit dans le carton, je reste longtemps, je ne sais pas si je passe, je ne sais pas si je passerai à travers l’alternance du rayon de soleil et du gel, passerai-je, en attendant longtemps, je ne sais pas si je vais traverser sans vouloir, je ne sais pas si je pourrai passer à travers la vitre en restant longtemps à côté, en attendant assez de temps à côté de la vitre, je serai de l’autre côté de la vitrine, je serais passé, je reste contre la langue, je ne sais pas si j’arriverai à traverser la langue, je reste longtemps contre la langue, je ne sais pas si j’arriverai à passer longtemps à travers la langue jusqu’au cerveau en restant assez longtemps sur la langue. 

Category: Littérature
Tags: Christophe Tarkos, Die, poète
21 décembre 2014 20 h 04 min
1 Comment

Le 100ème article du blog !

Le moment de tout vous avouer…

Ce blog a été réalisé avec le thème Dante de WordPress, un joli thème de la série des MojoThemes (ben oui, je voulais avoir le Mojo en l’écrivant…). J’ai choisi de conserver la couleur grise très sobre et très chic du background original, mais j’ai changé la couleur de la pastille et des traits de vert à ce très joli bleu trouvé par mon développeur et ami Stéphane R. à qui je tiens à rendre hommage ici, car il a la modestie de ne pas reconnaître tout le boulot qu’il a mis dans ce blog – notamment le beau lettrage de Domi dans la pastille centrale qui me plaît tellement ! J’ai choisi un sidebar à gauche, parce qu’en français on lit de gauche à droite, et donc je n’en ai pas voulu à droite pour ne pas saturer l’oeil du visiteur d’informations qui clignotent partout.

Qu’a-t-on rajouté comme plugins – oui bon, je frime… comme extensions ? Très peu de choses, mais les bonnes : Adminer, l’outil de gestion MySQL écrit en PHP pour la gestion de la base de données ; Akismet, le nec plus ultra pour bloquer les commentaires spams et autres robots indélicats ; Juiz Social post sharer pour que mes visiteurs puissent partager du contenu (comme son nom l’indique) ; My Curator, un outil formidable de curation pour récupérer des infos et des articles ou des extraits d’articles (oui ça s’affine en fonction des demandes !) sur des sujets qui m’intéressent et dont je pourrais me servir dans mes articles ; NK Google Analytics pour les stats de fréquentation, lieux, nombre de pages vues, etc. ; UpdraftPlus pour le back up et la restauration, afin de ne rien perdre en cas de pépins ; et enfin, SEO WordPress pour favoriser le référencement, avec toute l’équipe de YOAST, » y compris l’analyse des pages de contenu, les sitemaps XML et bien plus encore »…

Oui cela me passionne, à mon petit niveau, et je suis très fière d’arriver à coder en html, grâce à quoi j’ai appris une très grande rigueur (tu oublies de fermer une balise avec juste / et tout ce que tu as écrit après n’apparaît plus dans l’article. Tu retournes en arrière, tu rajoutes / après < et avant > et clac ! ton texte est pris en compte ! Magique, non ?

Tu n’as pas compris grand chose ? C’est pourtant écrit en français ?! Et bien oui, l’informatique a créé tout un corpus linguistique fascinant à étudier. Je ne parle pas des langages informatiques (html, CSS, etc.) ou des systèmes de codages comme Java, etc. mais d’une sémantique propre à l’enseignement de l’informatique et à son utilisation. Des néologismes ont été créés pour décrire des réalités virtuelles, expliquer le fonctionnement des ordinateurs, transférer des données, etc. C’est tout de même incroyable de savoir que l’on parle actuellement de Web sémantique, « un système qui permet aux machines de « comprendre » et de répondre aux demandes complexes de l’homme en fonction du sens de ces demandes. Une telle « compréhension » exige que les sources d’information pertinentes aient été sémantiquement structurées au préalable. » (article de Wikipédia sur le Web sémantique, l’ensemble peut se consulter ici). Cela veut dire quoi ? Que pour l’échange de données, la machine va comprendre ce que tu lui demandes et dialoguer avec une autre machine pour te le donner sans ton intervention.

Le langage de base du Web sémantique ? RDF ou Resource Description Framework. C’est « un modèle de graphe destiné à décrire de façon formelle les ressources Web et leurs métadonnées, de façon à permettre le traitement automatique de telles descriptions. » Franchement, c’est simple, ça fonctionne sur le système du triplet sujet, prédicat, objet (ben oui, des termes empruntés à la linguistique, faut pas charrier, non plus). « Le sujet représente la ressource à décrire ; le prédicat représente un type de propriété applicable à cette ressource ; l’objet représente une donnée ou une autre ressource : c’est la valeur de la propriété. » (Wikipédia). La suite, tout aussi fascinante, se lit ici . Je citerai bien tout l’article, car pour moi il s’agit d’une forme de poésie post-post moderne, mais j’ai peur d’ennuyer tout le monde…

Je regrette beaucoup de ne pas avoir le niveau pour lire des tonnes d’informations comme celle-là, et j’admire ceux qui l’ont, mais je crains un peu aussi que tout cela nous amène à ça :

Terminator

Pas vous ?

Category: Littérature
Tags: blog, informatique, WordPress
17 décembre 2014 20 h 01 min
Leave a Comment

Une collection d’ours en peluche… chez une dame âgée !

Et d’abord, le Grand Ancêtre… à l’aise dans son fauteuil

photo 2 (2)

Il a environ 85 ans et vient de Budapest. Le pauvre a subi très jeune un accident urbain : tombé sur les rails du tramway, il a été poussé de côté sans ménagement par le système spécial de la rame qui écarte les obstacles et y a laissé une oreille… Réparé par une amie experte, il trône désormais en bonne place chez sa propriétaire qui a pris quelques années, elle aussi.

Au fil des ans, d’autres sont venus de tous les horizons lui tenir compagnie. Il y a les chanceux près du grand ancêtre, et les compagnons de tous les jours sur le bureau :

photo 3photo 1 (2)

 

 

C’est une collection très attendrissante pour une dame de 89 ans qui paraît en avoir 4 quand elle en parle. Et tout le monde se prête au jeu et lui en offre.

 

 

Pour finir, voici les miens, avec mon « grand ancêtre » à moi, qui s’appelle rózsaszín, tout simplement parce qu’il est rose. Il m’a accompagné dans toutes mes maladies infantiles et je ne m’en séparerais pour rien au monde !

photo (4)

Pourquoi parler d’ours en peluche ? Parce que c’est un doudou qui dure toute la vie et, avant Noël, cela nous fait repenser aux jouets d’autrefois, même si c’est un peu nostalgique. A l’époque où l’on offre des cadeaux numériques aux digital natives, rappelons-nous aussi la tendresse, c’est le message de Noël de Domi !

Category: Actualité culturelle
Tags: jouet, Noël, ours, peluche
Older posts Newer posts
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr