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21 juillet 2015 21 h 58 min
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L’arrivée à Tanger – par Hersen Rivé

Invitation au voyage écrite pour nous par l’ami Hersen

Dans un avion affrété d’une compagnie à une autre, Philippe est là. Le hasard n’existe plus quand on se rend à Tanger et n’a jamais existé quand on y habite. On s’embrasse comme si cela était normal de se retrouver ici et maintenant, comme si nous avions rendez- vous.

– Tu arrives de Lyon ?
– oui. C’était long ou alors c’est une impression. Finalement je préfère décoller de Beauvais, l’aéroport est petit du coup les événements s’enchaînent vite une fois sorti de la navette.

En vol, mon voisin ne s’étonne pas plus que celui du mois d’avril de parler un peu en arabe avec moi. Nous nous échangerons nos adresses électroniques pour imaginer un futur lien de courriels mais nous savons que nous n’en ferons rien. Nous nous retrouverons au détour d’une rue de la casbah, d’un restaurant, d’une plage. Incha’Allah. Si le hasard fait bien les choses alors Tanger peut décidément s’en passer.
J’ai toujours aimé partager l’instant du Ftour dans l’avion. Je ne mange pas de la journée pour apprécier autant que les autres cette rupture. Le bonheur absolu, ce sont les dattes que les passagers voisins m’offrent alors que les hôtesses distribuent des plateaux repas sans choix .
Le vol est normal, j’ai trop de souvenirs de ces voyages pour en décrire un en particulier. Normal ne veut rien dire lorsque l’on va à Tanger, cette formule sert seulement à évacuer la question. Dans l’avion pour « interzone », on est déjà ailleurs.

Ce soir en arrivant sur le tarmac l’air est humide,  très humide. Cela étonne. On dirait Cayenne. Étonnant, certes, mais personne ne cherche à comprendre. Fidèle à d’autres habitudes, le douanier cherche un espace libre sur mon passeport plein. Il profite de la situation pour lire comme un Coran, de gauche à droite, mon histoire à travers des visas sans « chrono-logique ». Il s’arrête sur celui du Togo , manuscrit et décoré de six tampons à l’occasion d’un passage  à pied de la douane, arrivant tout droit  du Vaudou Grand Popo au Bénin .

Mon bagage tourne sur le tapis du vol en provenance de Bruxelles et non de Paris, peu importe la raison.
Dans le hall d’accueil des arrivées, Otman me fait un grand sourire. Il ne sait qui je suis vraiment mais il a été mon chauffeur quelques fois, suffisamment pour ne pas oublier le visage d’un inconnu qui lui parle arabe. Il ne fait aucune remarque sur mon retour car il commence à douter de mon adresse fixe et de la notion de départ/arrivée. Je crois l’avoir croisé une fois à Paris aussi mais cela semble improbable. Je garde ce rêve pour moi.
Je n’ai prévu personne de mon arrivée et personne ne s’en étonne.

Hôtel Rembrandt
– Je sors fumer, tu attends Philippe ?
– oui
– Tu pourras me déposer au Rembrandt ?
– oui, je passerai Boulevard Pasteur.

 

 

Le trajet est long, les nuits de Ramadan sont des moments d’affluence et rajoutent des kilomètres de charme au long voyage non sans évoquer ceux des artistes américains qui traînaient des pieds au Petit Socco, tout juste débarqués du ferry  après des semaines en mer.
– Ça va ? Comment est la période ?
– Difficile, comme je te le disais déjà en avril, les attentats en Tunisie ont des répercussions ici. Sousse la semaine dernière, tu imagines … Les gens ont peur. Cela va durer quelques mois et nous verrons si la ville redeviendra tentation.

Otman s’arrête.

Tanger grand Socco – Ci tout bouché là, tu finis avec un petit taxi bleu ?
– Attends on est où là ? Ah mais c’est la Grande Mosquée, c’est bon je finis à pied, ala taoul, la youjad moushkilan sadiqi. Arifu, choukran jazilan… Vous êtes là demain ?
– Oh oui sûrement
– Je passerai boire l’apéro en attendant Anne, tu sais Anne qui a la maison à côté du Haffa!
– Non je ne sais plus.
– Si, une architecte de Marseille que je t’avais présentée au café Baba quand on retrouvait CHRISTOPHE, le chanteur, pour regarder la finale de la Coupe du Monde.
– Je ne vois plus. Le match oui, je m’en souviens, mais c’était qui en finale déjà ?
– Je ne sais plus. Argentine, non ?
– Ah je crois oui.
– Bon je passe demain, je ne sais pas quand, ok ?
– Tu es le bienvenu comme d’hab
– Naltaqi ghadan Otman Inch’Allah. Choukrane
– Ti connais ton chemin hein ?
– Mais oui c’est un Tanjaoui maintenant, dit l’arrière du véhicule en riant.
– Naam Otman. Layla saida, ne t’inquiète pas. Choukrane choukrane
– Choukrane
– Choukran jazilan.

Je crois que je ne suis pas passé boire l’apéro au Dar comme prévu ;  enfin peut-être mais pas le lendemain. A un autre moment.

Les rues sont pleines. Avenue de Belgique puis Boulevard Pasteur, nul ne me regarde. Le touriste n’existe pas plus que l’indigène ici. Je n’ai pensé à rien, j’ai glissé dans la nuit et voilà mon sac déjà dans ma chambre et moi au comptoir du Number One. Je regarde les blagues accrochées derrière le comptoir. Elles avaient pu amuser et occuper ma fille qui, à onze ans, connaissait et aimait déjà cet endroit légendaire. Je rêve d’un verre de rouge mais une demi bouteille seul me donnerait la vilaine culpabilité de l’alcoolisme. Ils ne servent pas au verre. Un Pastis fera l’affaire.
Les photos de Burroughs et de la dernière visite de Patti Smith suffisent à rendre ce lieu charmant. Il est tard, un milieu de nuit ou quelque chose comme ça mais la ville ne dormira pas avant le lever du soleil, pour quelques heures à peine.
Seul au bar j’écris des poèmes. Seul avec les fantômes habituels dont la présence est troublante. Qui ne connaît pas ces lieux en rigole mais après une seule visite en frémit encore. Bowles, Burroughs, Dracula.

Tanger la verteTanger rue d'Italie

 

 

 

 

 

Un poème est pour une femme fantôme, je la retrouve invisible pour les autres le lendemain en fixant la piscine du Rembrandt. Elle fait ses longueurs. Est-ce la chaleur ? Est-ce un souvenir ?

Les photos qui illustrent son article sont toutes d’Hersen Rivé.

Category: Voyages
Tags: arrivée, Bowles, Burroughs, café Baba, café Haffa, Tanger
16 juillet 2015 21 h 10 min
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Le congrès de Vienne – Thierry Lentz

Une refondation de l’Europe – 1814-1815

C’est le sous-titre du livre et je l’approuve tellement que je le mets également en sous-titre ! Depuis le temps que je dis à qui veut m’entendre l’importance du Congrès du Vienne encore à l’heure actuelle, ça m’a fait plaisir de lire tout un ouvrage sur le sujet ! Et quel ouvrage ! C’est un peu « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Congrès de Vienne sans jamais oser le demander ». Thierry Lentz est le directeur de la Fondation Napoléon que je vous indique en lien. Féru de l’Empereur depuis son enfance, l’auteur a écrit de nombreux ouvrages sur la période, dont celui-ci :

photo (32)

D’origine hongroise, donc marquée par le Traité de Trianon du 4 juin 1920 qui a redessiné toutes les frontières de l’est du continent européen et attentive à ce qui est arrivé après la chute du Mur de Berlin en 1989 et l’effondrement de l’Union soviétique, j’ai toujours pensé que le Congrès de Vienne a été la première occasion de négocier les frontières du continent. Avec la fin de l’Empire, les grandes puissances ont passé plus d’un an à se partager les restes des possessions françaises. Le concept d’état-nation n’existant pas encore, ce sont les souverains et/ou leurs représentants diplomatiques qui ont discuté sans relâche dans diverses commissions.

Thierry Lentz explique tout cela en détail dans son livre et c’est un vrai bonheur ! Deuxième impression en le lisant : « Le Congrès de Vienne comme si vous y étiez ». La France a envoyé Talleyrand pour représenter Louis XVIII, il se trouve face à Metternich, toujours là malgré tout, malgré Kaunitz… A la table des négociations, chacun veut sa part : Alexandre 1er pour la Russie avec le rusé Nesselrode, François 1er pour l’Autriche avec l’astucieux Metternich, Frédéric-Guillaume III pour la Prusse avec le chancelier d’état Hardenberg… Tous les Allemands sont là – Wurtemberg, Bavière, Bade… mais aussi les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les Néerlandais, les Belges et Luxembourgeois, les Suédois, la délégation britannique avec Castlereagh à sa tête et Wellington qui quittera le Congrès pour aller à Waterloo… Car oui, on essaie par tous les moyens d’éliminer les « Napoléonides », d’ailleurs Murat, roi de Naples, va résister à ce mauvais sort avant de se compromettre avec Napoléon qui choisit mal à propos ce moment pour s’enfuir de l’île d’Elbe : tous ses ennemis sont réunis pour décider d’une action commune !

L’ambiance est décrite avec minutie, des anecdotes nous expliquent qui pensait quoi de qui à quel moment, en public et en privé. Thierry Lentz nous raconte aussi les coulisses du Congrès : intrigues amoureuses, espionnage, bals et réceptions… J’ai appris que l’Impératrice Marie-Louise, deuxième femme de Napoléon, était devenue la maîtresse d’un homme d’état autrichien en repartant chez ses parents en Autriche avec l’Aiglon qui est d’ailleurs mort à Schönbrunn.

Les annexes sont également impressionnantes : un appareillage de notes qui citent toutes les sources de l’auteur, un index des noms propres, les noms de tous les participants, des extraits de l’Acte final, une bibliographie très complète et une chronologie des événements.

Pour finir (et pour me donner raison), l’auteur explique que les vainqueurs de 1918 ont réexaminé le Congrès de Vienne avant de réfléchir à un autre redécoupage de l’Europe. Pour comprendre notre continent à l’heure actuelle, il me semble évident de retourner à ces deux moments clé de son histoire.

Pour résumer, voici ce que dit l’auteur dans cet ouvrage :
Petit à petit, parfois dans la douleur, le congrès de Vienne tenta de réorganiser l’Europe, ses dynasties, ses frontières, la distribution de ses peuples, les rapports entre les puissances, les zones d’influence des unes, les orbites des autres, les pratiques devant irriguer les relations internationales, la légitimité des gouvernements, les principes du commerce fluvial et maritime, l’abolition de la traite, le droit diplomatique. Comme souvent, sur tous ces sujets, les diplomates enregistraient leurs points de convergence, avant de débattre avec ardeur de ce qui les divisait. C’est ainsi que, de compromis en compromis, de menace en recul, de fausse sortie en retour autour du tapis vert, la plus complexe négociation internationale de tous les temps produisait des accords que la Commission de rédaction mettait en forme pour tisser la tapisserie de l’Acte final.

200 ans plus tard, tout cela se passe dans un Parlement avec des députés élus par le peuple européen, mais est-ce bien différent ?

Category: Littérature
Tags: congrès, diplomates, Europe, histoire, Napoléon, Vienne
14 juillet 2015 18 h 10 min
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Et hop ! je passe à l’égyptien !

Un nouvel amant ? Mais non, une nouvelle langue !

En deux ans et demi, j’ai acquis les bases grammaticales et syntaxiques de l’arabe classique, reste le vocabulaire, ça, ça vient petit à petit. Il était temps d’élargir mon domaine d’action linguistique, et j’ai choisi le dialecte égyptien. Le fait que Tarek, mon professeur, soit égyptien a aidé à la décision, bien sûr, et aussi le fait que pour son mémoire de thèse il analyse les manuels d’enseignement de l’égyptien en France. Je savais que je serai bien conseillée, et d’ailleurs, voici le livre en question :

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Oui, cette fois, nous travaillons avec un manuel. Chaque leçon est composée d’un dialogue, avec une situation de communication très quotidienne qui colle à des réalités égyptiennes. Puis il y a le vocabulaire et les exercices. Première surprise : nous faisons beaucoup d’oral ! En effet, autant l’arabe classique, que l’on dit aussi littéraire, sert à la littérature, à la presse écrite et audiovisuelle, autant le dialecte se parle avant tout. Deuxième surprise : même s’il y a des mots en commun, beaucoup n’ont rien à voir, je dois réapprendre à dire plein de choses, comme si j’apprenais une autre langue, et n’en est-ce pas une ?! Et, jamais deux sans trois : la prononciation diffère ! On ne prononce pas le « k » glottal du tout, ce qui nous fait dire ahwa au lieu de qahwa pour le café par exemple, mais il s’écrit quand même, alors il faut sans cesse penser à ne pas le lire. La lettre j se prononce g, donc au lieu de dire jamil on dit gamil pour beau, mais la lettre s’écrit de la même façon, cette fourbe ! Et alors, me direz-vous, comment fait-on pour retranscrire les noms étrangers qui comportent le son je ? Et bien on le fait avec la lettre j sous laquelle on met trois points au lieu d’un !

Pourquoi ai-je voulu me compliquer la vie ? Pour être sûre de pouvoir communiquer avec les autochtones de certains pays. Je sais que dans tout le Maghreb, on peut parler français si on ne se comprend pas en arabe classique. Mais dans le Machrek, tout le monde n’est pas anglophone comme en Egypte ou en Palestine. Et l’égyptien se comprend partout, en Irak, au Koweit, en Jordanie, en Syrie, en Libye… Vous allez me dire que ce n’est pas le moment d’aller faire un petit séjour linguistique dans l’un de ces pays. En effet, mais ce qui s’y passe n’est pas une raison pour cesser tout contact avec nos partenaires des radios publiques et, dire au moins quelques mots que même le standardiste que j’appelle peut comprendre est une belle preuve que de notre côté, nous ne cessons pas les échanges avec nos collègues des pays arabes.

Et puis je vais pouvoir regarder tous les films égyptiens en VO ! Omar Sharif – paix à son âme – et toutes les comédies avec des chansons ! Aussi chouette que Bollywood !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: dialecte, égyptien, manuel, oral
9 juillet 2015 21 h 27 min
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Hip Hop : du Bronx aux rue arabes

Exposition à l’Institut du Monde arabe à Paris jusqu’au 26 juillet

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Visite privée organisée par Mouv’ avec conférencière à l’appui lundi soir. Hersen Rivé, grâce à qui je suis là, complète ce que dit cette femme d’un certain âge. Il est trop calé en musique ! Elle nous dit que le DJ qui a inventé le sound system s’appelle Kool Herc « Personne ne le connaît, je vous rassure ». Elle ne sait pas à qui elle s’adresse ! Hersen est choqué que l’on puisse dire une telle chose, il y a quand même des professionnels en face d’elle. Et puis d’abord, me chuchote-t-il, c’est U Roy qui a inventé ça 10 ans avant en Jamaïque et qui a formé plein de DJs ! Nous sommes accueillis par des grosses radios cassettes graffées :

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On nous explique qu’un DJ est aux platines pour mixer les sons et on s’aperçoit vite que le public danse sur la partie musicale du morceau et non sur la partie chantée, le DJ rallonge donc la musique jusqu’à parfois atteindre 9′, c’est une révolution ! Un maître de cérémonie – MC – l’accompagne pour chauffer le public. Et que dit-il : « On fait hip, et maintenant on fait hop », le hip hop est né… Avec cette nouvelle culture musicale commence un mouvement culturel urbain qui touche la communauté afro-américaine, dans le Bronx en effet, puis va s’étendre à l’Europe. Vêtements, graffitis, musique, danse et style de chant, tout change. En France, ce sont des groupes comme IAM qui développent le mouvement. Sont d’ailleurs exposés deux manuscrits de chansons, Je danse le Mia d’IAM et Demain c’est loin d’Akhenaton et Shurik’n, c’est émouvant :

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C’est la diaspora qui apporte ces sons nouveaux dans les pays arabes où la culture de la rue est très importante. Le Micro Brise le Silence (MBS) en Algérie et DAM (Da Arabian MCs, mais aussi le sang) en Palestine se font vite connaître, nous explique l’expo. Dans les pays où la censure est lourde, les groupes s’exportent, produits en Europe. Une carte nous détaille le hip hop dans le monde arabe et l’on peut écouter ce qui s’y fait :

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Dans une salle, un DJ filmé nous explique les différentes techniques de mixage et leur nom deux platines et une table de mixage.

Au fond, l’expo parle aussi bien du hip hop lui-même que de la façon dont les jeunes des pays arabes se le sont approprié.

 

Les chansons arabes traditionnelles se prêtent bien aux samples, nous explique-t-on d’ailleurs, exemples à l’appui :

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En nous montrant des photos, des films, en nous faisant écouter des musiques, en nous rappelant les grands noms du hip hop en France, cette exposition montre comment une culture jeune et urbaine qui casse les codes et explose dans une créativité très libre se propage au-delà des frontières et des traditions locales dans les années 80. La musique et la danse voyagent sans limites, les arts plastiques aussi. Mixant les sons, inventant le breakdance pour danser sur ces nouveaux sons, peignant à la bombe des graffitis qui recouvrent les rames de métro aux Etats-Unis, les murs dans toute l’Europe puis dans les pays arabes, ces jeunes se sont tendu la main pour vibrer ensemble. Les graffeurs arabes ont adapté leur art à leur culture par de superbes calligraphies, les rappeurs arabes utilisent la langue de la rue pour exprimer leur colère et leurs frustrations dans le même style que les artistes américains et européens, ils portent les mêmes vêtements de sport. Bien avant Internet et YouTube, le hip hop a pu voyager d’un bout à l’autre de la planète et s’y sentir chez lui.

Pour conclure en beauté, deux exemples par des graffeurs arabes, visibles provisoirement sur un mur devant l’IMA et photographiés pour cette exposition :

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Après, cocktail sur la terrasse du 9ème étage, on admire la vue :

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Pour tout savoir sur l’expo et préparer une visite, pourquoi pas pendant le long week-end qui s’annonce : le site de l’IMA, page de l’expo

Category: Actualité culturelle
Tags: Bronx, exposition, graffitis, hip hop, institut du monde arabe, musique
7 juillet 2015 21 h 50 min
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Garden Party à l’Hôtel de Beauharnais

La résidence des ambassadeurs d’Allemagne à Paris

Petit historique : Eugène de Beauharnais, le fils de Joséphine et Alexandre de Beauharnais, achète l’hôtel en 1803 et y fait des travaux. Il a participé aux campagnes de Napoléon et, féru d’Egypte, fait rajouter un péristyle avec des motifs égyptiens :

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La façade arrière est aussi très néo-classique :

 

 

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En 1806, Eugène épouse la fille du roi de Bavière et devient vice-roi d’Italie. Jusqu’en 1811, la naissance de l’Aiglon, il est l’héritier officiel de Napoléon 1er !

 

En février 1818, Frédéric Guillaume II de Prusse achète l’hôtel dont Napoléon se servait pour loger des invités auparavant. L’intérieur est resté décoré dans un style Empire avec des éléments orientalisants, tout est d’époque, même après le passage des ambassadeurs allemands, y compris pendant la Seconde guerre mondiale. L’Etat français a récupéré le bâtiment pour le Ministère des affaires étrangères à cette époque, mais l’a redonné à l’Allemagne en 1962. L’Ambassade y a installé ses locaux puis a déménagé dans le 8ème, mais l’Hôtel Beauharnais est désormais la résidence des ambassadeurs d’Allemagne à Paris (il s’agit actuellement d’une ambassadrice).

Nous avons été invités à la traditionnelle garden party qui suit les travaux conjoints des radios publiques françaises et allemandes et la remise du Prix Franco Allemand du Journalisme. Ces événements ont lieu en alternance à Paris et Berlin d’une année sur l’autre.

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C’est la récompense d’un travail acharné de plusieurs mois, la détente avec les partenaires allemands. Il faisait très chaud, mais il y avait de quoi se désaltérer !

 

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C’était vraiment sympa, l’occasion de discuter avec les collègues, les amis, et de faire de nouvelles connaissances, comme cette prof de littérature allemande à la Sorbonne…

En repartant, on traverse la bibliothèque somptueuse et on jette un oeil dans la salle à manger verte superbement restaurée et le petit salon charmant, mais hélas, on n’a pas le droit de monter le majestueux escalier pour aller voir la baignoire qu’ont utilisée Bismarck et Richard Wagner…

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On ne voit pas bien à cause du bouquet de fleurs, mais les tableaux de cette salle à manger sont d’Hubert Robert…

 

 

 

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En revanche, ce méli-mélo de figurines est-il en porcelaine de Meissen ? Je n’ai pas eu le temps de lire la pancarte, ça sera pour la prochaine fois…

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C’est un vrai plaisir de visiter un lieu historique d’une telle beauté, je voulais le partager.

Category: Mes sorties
Tags: Allemagne, ambassadeurs, Beauharnais, Empire, garden party, Napoléon
30 juin 2015 22 h 31 min
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Un bijou de château baroque

Gödöllö, un chef d’oeuvre hongrois d’architecture baroque 

C’est au milieu du XVIIIème siècle que le Comte Antal Grassalkovich commence à faire construire ce petit château, dans le style baroque de l’époque. Ses deux fils en continueront la construction, ajoutant une sixième, puis une septième aile au bâtiment central flanqué de deux terrasses au centre desquelles se trouve la salle d’honneur.

Voici le bâtiment principal, de face et à l’arrière :

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L’Impératrice Marie-Thérèse a rendu visite au Comte en août 1751. Arrivée tard au château, elle a vu deux rangées de hussards (20 000) lui éclairer la route spécialement créée jusqu’à l’entrée avec des torches à la cire. Les Grassalkovich lui ont organisé une promenade en traîneau car c’était la mode et ont salé la route pour faire glisser l’Impératrice qui, pour jouer le jeu, a revêtu une pelisse en fourrure. Sa statue dans le parc commémore cet honneur. Elle a l’air austère, comme ça, mais elle adorait s’amuser !

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Un cadeau royal en 1867

Lorsque François-Joseph et Elisabeth (Sissi) ont été couronnés roi et reine de Hongrie en 1867, l’Etat hongrois leur a offert ce petit château pour venir s’y reposer. Sissi adorait la Hongrie qui le lui rendait bien, et elle avait choisi une aristocrate hongroise comme dame de compagnie, pour apprendre la langue. Ida Ferenczy est devenue sa confidente et amie au fil des ans, et avait sa suite près de celle de Sissi dans une aile du château.  Le Roi habitait dans une autre aile, où l’on peut encore voir son bureau. Il y avait aussi les chambres des enfants, Marie-Valérie, Gisèle et Rodolphe. Une écurie de luxe abritait de très beaux chevaux à qui l’on faisait exécuter des tours devant l’Impératrice, comme de traverser un cercle de feu. Charles 1er d’Autriche, Charles IV en Hongrie, successeur de François-Joseph, y a également effectué de courts séjours avant son exil en 1919.

Tout cela a été magnifiquement restauré, le château n’ayant pas été détruit pendant la Seconde guerre mondiale. Pour exemple, deux ailes magnifiques :

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Le Régent Horthy s’y est d’ailleurs régulièrement rendu entre 1920 et 1945, recevant toute l’aristocratie européenne et les dirigeants des pays voisins pour des parties de chasse notamment. Les Allemands qui l’occupaient l’ont pas mal pillé, puis l’Armée rouge s’y est installée jusqu’à son départ en 1990. L’une des parties du château a été transformée en maison de retraite à cette même époque. Mais depuis quelques années, les Hongrois se sont rendu compte de l’énorme potentiel touristique du lieu, lié à la nostalgie de l’Empire et au destin tragique de Sissi, et ont complètement rénové l’ensemble. Hélas, il n’est pas permis de prendre des photos de l’intérieur, où figurent d’impressionnants poêles en faïence de style rococo, des meubles du milieu du XVIIIème siècle et, bien sûr, les appartements de Sissi et François-Joseph, de style XIXème, avec les fameuses tapisseries de soie violette chez l’Impératrice dont c’était la couleur préférée.

Des expositions temporaires étant organisées dans le château, en bonus j’ai pu voir les oeuvres de trois peintres impressionnistes hongrois, Szinyei Merse Pál, Székely Bertalan et Munkácsy Mihály.

Le parc

Comme dans tous les châteaux, un parc charmant agrémente Gödöllö :

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On y trouve des essences rares, des arbres de 150 ans énormes, un gingko biloba entre autres, des massifs d’hortensias blancs et de lavandes, un vrai plaisir de promenade !

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Un petit pavillon abrite une collection de portraits de la famille Grassalkovich et d’autres héros hongrois, on n’y entre pas, mais un volet a été laissé entrouvert :

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Pour en savoir plus avant une visite, voici le lien du site, la page anglaise (il existe en hongrois et allemand) : Gödöllö et pour y accéder, on peut faire comme le couple impérial ou le régent Horthy, prendre le train à la Gare de l’Est (ce ne sera pas le train royal hélas) et en profiter pour visiter la salle d’attente royale (voir mon article sur ce sujet).

Category: Voyages
Tags: baroque, château, François-Joseph, Hongrie, Sissi
26 juin 2015 22 h 09 min
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Boushra Almutawakel, photographe yéménite

On la connaît tous sans la connaître !

Sa série sur le voile circule sans cesse sur Facebook, nous l’avons tous eue un jour dans notre fil d’actu, sans forcément le copyright d’ailleurs… Moi j’ai eu le grand honneur de la rencontrer lors d’une soirée à l’Institut du Monde Arabe, à Paris, où ses photos étaient exposées avec celles de 4 de ses consoeurs, suite à la projection exceptionnelle du film de Khadija Al-salami Moi, Nojoom, 10 ans, divorcée, d’après le roman éponyme. La soirée était dédiée à la situation des femmes au Yémen (je parlerai de ce film extraordinaire et de sa réalisatrice, une femme exceptionnelle, prochainement), et financée par l’Union européenne dans le cadre de l’Année européenne pour le développement, avec le partenariat de RFI, France 24, Monte Carlo Douailiya et France Média Monde.

Un très beau catalogue a été édité, avec des reproductions des photos des 6 artistes yéménites, mais je vous montre la série sur le voile de Bousha Almutawakel « en situation » et vous allez tous vous exclamer « Ah mais oui, bien sûr ! » :

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Elle m’a expliqué avoir commencé cette réflexion sur le Hijab en retournant dans un village où les femmes de la tribu portaient les vêtements traditionnels chamarrés des premières photos et en les voyant couvertes de noir de la tête aux pieds dix ans plus tard. « C’est une tradition qui vient d’Arabie Saoudite », dit-elle, « ce n’est pas la nôtre ». De même, le voile peut être un moyen d’expression des femmes arabes ou, comme le dit l’écrivaine égyptienne Nawal Elsadawi, un moyen de se dissimuler, comme le maquillage ailleurs et provoquer l’ironie, voire l’humour, et donc un questionnement. Une autre série exprime ces réflexions de la photographe, intitulée Mouvement de l’oeil :

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La photographie est un moyen de montrer, de dénoncer, mais aussi de lutter contre les stéréotypes négatifs sur les arabes et les musulmans pour cette artiste rayonnante qui a vécu aux Etats-Unis et s’y trouvait le 11 septembre. « J’ai trouvé que nous, les Arabes et les musulmans, étions soit diabolisés, soit romancés. Ce paradoxe s’observe particulièrement au sujet de la femme au moyen orient, qui dans l’imaginaire populaire du nord est à la fois l’image de l’exotisme, de la beauté et du mystère, mais aussi celle de l’impuissance, de l’oppression et de la laideur. Une partie de cette représentation est liée au hijab. » explique Boushra Almutawakel.

Elle joue également avec les codes vestimentaires, comme dans sa série Et si… de 2008 où l’homme et la femme intervertissent leurs vêtements :

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Les autres photos de cette exposition temporaire montraient également des femmes dans des scènes de rue, de la vie quotidienne ou, de façon plus militante, dans des poses soulignant leur statut inégal face aux hommes. Au Yémen, le mariage précoce des petites filles est une coutume tribale car les hommes trouvent normal qu’une nouvelle épouse vigoureuse vienne aider aux tâches ménagères et aux travaux des champs celle qui a perdu ses forces. Des artistes, des personnalités politiques arabes et européennes tentent de faire changer les mentalités. La guerre ralentit ces efforts mais ne décourage nullement les femmes exceptionnelles qui osent dénoncer ces traditions cruelles. Les autres photographes étaient : Rooj Al-Wazir, 27 ans, Bushra Al-Fusail, 29 ans, Arwa Al Hubaishi, 25 ans, Maha Senan, 25 ans, et Tana Faroq, 26 ans. Respect.

Category: Actualité culturelle
Tags: exposition, institut du monde arabe, photographes, Yémen
22 juin 2015 21 h 42 min
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City Lights Books – la maison d’édition et la librairie

Le 60ème anniversaire !

Le poète américain Lawrence Ferlinghetti, né en 1919 et toujours en vie, a fréquenté ceux qu’on a appelé la Beat Generation dans les années 50. En 1955, il fonde une librairie à San Francisco, City Lights Bookstore et aussi une maison d’édition. Bien sûr, il publie ses amis, Ginsberg, Kerouac, Corso, Levertov, di Prima, Orlovsky, etc. mais il s’efforce aussi de faire connaître des poètes du monde entier, hors des sentiers battus, révoltés, novateurs, traduits parfois du français (Prévert), de l’italien (Pasolini), du russe (Evtouchenko et Maïakovski), de l’espagnol (Guillén, Cortázar, Neruda, Garcia Lorca) ou de l’allemand (Celan, Grass, Enzensberger), bref, non pas forcément une avant-garde poétique, mais une exploration de l’inconnu à l’international.

Ferlinghetti crée une série de petits recueils de poche qui s’intitule justement The Pocket Poets series où certains voient leurs poèmes édités pour la première fois avant d’être largement diffusés par de grandes maisons d’édition. Au moment de ce 60ème anniversaire, City Lights Books vient d’éditer une anthologie qui reprend quelques textes de chacun des 60 petits volumes et retrace ainsi le chemin parcouru. Il y figure tout ce que les Etats-Unis ont produit de plus innovant et prestigieux depuis 60 ans et aussi la crème de la crème d’Amérique latine et d’Europe. Dans son introduction au volume, Ferlinghetti explique que les manquants lui ont été « piqués » par d’autres éditeurs ou qu’il les a « loupés », ça arrive…

Abonnée à leur page Facebook City Lights Books j’ai su que cette anthologie était en préparation. Mieux : renvoyée vers leur site City Lights Books j’ai pu laisser mon adresse mail pour être prévenue de la sortie du livre. Ce qui fut fait il y a 10 jours, alors je l’ai commandé et je l’ai reçu aujourd’hui !

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Je sais que je vais me régaler en relisant des poètes que j’adore, comme Franck O’Hara ou Allen Ginsberg, ou… non je ne peux pas tous les citer ! mais je vais aussi découvrir ou explorer davantage des oeuvres que je connais moins ou pas du tout.
Je trouve cette idée d’anthologie merveilleuse pour un anniversaire, et une belle preuve d’amitié de la part d’un homme de 96 ans pour ses amis disparus. Et, ainsi qu’il l’écrit dans la conclusion à sa préface : « Que notre petit programme d’échange culturel puisse continuer ainsi au XXIème siècle dans un monde sans cloisons dans lequel la poésie est encore la meilleure nouvelle. » (C’est moi qui traduis). Et, à propos de traduction, on peut trouver en français les poèmes de Kerouac, Ginsberg, Snyder et des anthologies des poètes de cette génération si particulière traduits entre autres par les excellentissimes Brice Matthieussent et Philippe Garnier.

Alors voilà la recommandation littéraire de Domi aujourd’hui !

Category: Littérature
Tags: anniversaire, City Lights, édition, Ferlinghetti, librairie, poèmes
18 juin 2015 22 h 00 min
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Un lieu incroyable : une salle d’attente royale dans une gare !

La gare du château royal de Gödöllö

Au moment où le chemin de fer s’est développé, on a construit des gares un peu partout, en pleine période industrielle dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Bon ça, tout le monde le sait. Et peut-être aussi qu’après le compromis de 1867, François-Joseph et Elisabeth sont devenus roi et reine de Hongrie. Ils ont été couronnés à Saint Matthias, à Buda, et ont porté les deux titres (Empereur et Roi). L’Etat hongrois leur a offert le petit château baroque de Gödöllö (bien sûr, je vous en parlerai dans un autre article), auquel les souverains se rendaient en train.

Le pavillon de la salle d’attente royale où on leur organisait des cérémonies d’accueil et d’adieux est construit en style néo-renaissance et magnifiquement restauré, après les bombardements allemands :

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Il y avait un petit restaurant à l’intérieur, si jamais les souverains et leur suite voulaient manger un morceau avant d’aller à Budapest (c’est toujours à la gare de l’Est qu’on arrive, mais la gare actuelle est un monument en briques rouges très banal). Le chauffeur ou le cocher attendait également sous les portiques ioniques pour emmener la famille au château. Depuis 2011 et grâce à un financement norvégien, l’intérieur aussi a été rénové. On y voit entre autres la maquette du train royal, les armoiries originales des Habsbourg figurant sur celles de la Hongrie (avec la Slovaquie, la Dalmatie, la Transylvanie,etc. enfin la Hongrie d’avant 1918…) :

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La ville de Gödöllö a transformé ce lieu en musée, avec une pièce principale, et une de chaque côté qui correspondaient à la salle d’attente réservée à l’Impératrice et l’autre à l’Empereur, recréant les lustres, les couleurs des tentures (c’est du papier peint aujourd’hui), montrant des exemples de la vaisselle aux armoiries de Marie Thérèse d’Autriche, bien sûr des photos de Sissi et de François-Joseph, et aussi le mobilier du train :

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La salle principale ressemble à ça, et il faut avouer que, comme salle d’attente, c’est tout de même confortable !

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Lorsque le Régent Horthy a séjourné au château comme résidence d’été ou pour accueillir des hôtes de marque à des parties de chasse après 1920 et l’exil des Habsbourg, il a eu le privilège, lui aussi, d’arriver à Gödöllö dans le train royal, et donc de continuer à utiliser la salle d’attente royale. On y voit encore le canapé et les fauteuils qui y ont été ajoutés pour sa famille et lui :

 

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Je ne suis pas sûre que les visiteurs du château savent qu’à peine à deux kilomètres, dans le centre ville, figure ce charmant petit musée témoin d’une époque monarchique définitivement révolue, mais il vaut le détour. Attention, il est fermé le lundi et le mardi, et ouvert de 10h à 16h les autres jours. L’entrée coûte 300 forints (1€ environ) et le personnel est prêt à répondre à toutes les questions. Deuxième atout : contrairement à l’intérieur du château, on peut prendre toutes les photos que l’on veut (même assis sur le canapé du Régent !). Le train, quant à lui, est au Musée des Transports de Budapest, il n’en reste que deux wagons…

Category: Voyages
Tags: Gödöllö, musée, salle d'attente, Sissi, train
5 juin 2015 22 h 07 min
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Christine and the Queens

Une chanteuse – est-ce utile de savoir son vrai nom ? Héloïse Letissier – un style plutôt électro-pop, des influences chorégraphiques – Michael Jackson personnalisé – des performances scéniques d’une précision rare, un concept – le costume masculin et un style androgyne « ne cherchez pas à savoir de quel côté je me place » et des chansons moitié en anglais, moitié en français dans un genre multiculturel d’échanges bien dans son époque… Christine and the Queens, ou l’intello (khâgne et hypokhâgne) artiste totale à la Laurie Anderson (qu’elle m’évoque personnellement, chacun ses références), elle vient de Nantes, passe par Paris et Londres, se produit au Printemps de Bourges et aux Vieilles Charrues, est nommée aux Victoires de la Musique, bref, Chaleur Humaine, son premier album, est disque d’or, cela n’étonnera personne. Et les radios les plus diverses la diffusent, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.

Un clip pour illustrer tout cela :

Category: My Playlist
Tags: Bourges, chaleur humaine, chanteuse, Christine, musique, victoires de la musique, vieilles charrues
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