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9 septembre 2015 21 h 18 min
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Maison de la Vierge Marie – Ephèse, Turquie

Rappel des « faits »

Sur la croix, Jésus dit « au disciple qu’il aimait » : « Fils, voici ta mère » et à sa mère, la Vierge Marie : « Mère, voici ton fils » et dès lors, le disciple emmène Marie avec lui pour prendre soin d’elle. On a plus tard identifié ce disciple comme étant Saint Jean, l’un des auteurs des Evangiles et auteur des Révélations, l’Apocalypse en traduction. Aucun évangile ne dit que, ressuscité, Jésus a rencontré sa mère, mais la tradition orale dit que Jean l’a emmenée loin de Jérusalem pour fuir les persécutions des personnes liées à Jésus.

Tradition orale

Depuis toujours, les Grecs puis les Turcs se transmettaient que la Vierge Marie habitait une petite maison à Ephèse, un port à l’époque. La mer s’est retirée depuis. Une petite chapelle byzantine avait même été construite sur le site. La mystique allemande Catherine Emmerich, amie du poète Clemens Brentano, aurait eu une vision au XIXème siècle et aurait décrit le lieu tel qu’il existe dans la réalité : une petite maison dans la montagne à Ephèse, avec une source d’eau potable en contrebas. Cela correspond exactement à ce qui subsistait dans la tradition orale ! En turc, le lieu s’appelle Meryemana Evi, maison de la mère-Marie. En ruines, la chapelle a été restaurée et, depuis 1951, on peut la visiter, y faire un pèlerinage, c’est selon :

Chapelle de la Vierge, Ephèse

Le guide nous dit que les fondations datent du 1er siècle. On entre un par un, on n’a pas le droit de s’attarder, on peut faire un don pour un cierge par personne, que l’on devra allumer à l’extérieur. Un autel couvert d’un tissu blanc avec les initiales de Marie en bleu et une statue de la Vierge occupe le fond de la petite pièce, un homme sur la droite nous fait signe de circuler.

 

Je fais un signe de croix, que faire ou que dire d’autre ? Les mots, la prière, ne sont pas utiles ici, l’atmosphère de recueillement à elle seule nous emporte ailleurs.

Dehors se trouvent les emplacements pour faire brûler les cierges. J’en ai pris un pour Maman, un pour moi. A la manière orthodoxe, on peut les planter dans du sable après les avoir allumés, et là, la prière nous vient aux lèvres :

Cierge à Meryemana, Ephèse

 

 

Maman a laissé sa main sur le rebord, cela me touche…

 

 

En contrebas, en effet, une source, à laquelle nous nous désaltérons, car elle est curative bien sûr. Nous y puisons juste de l’énergie, puisque nous sommes en bonne santé :

Source de Meryamana, Ephèse

 

 

 

 

 

 

A côté, un mur de papiers ! Pour les Musulmans qui respectent Meryem, Marie présente dans le Coran, mère du prophète Issa, le lieu est sacré. Ils viennent y déposer un voeu écrit sur un bout de papier. Souvent, il s’agit de souhaiter un bon mari pour sa fille ou, pour les jeunes filles, de rencontrer l’amour. Nous nous sommes pliées à cette tradition, mais je ne vous dirai pas ce que nous avons souhaité ! Photo de « notre » papier, et du mur :

Voeu à Meryemana, EphèseMur des voeux, Meryemana, Ephèse

 

 

 

 

 

 

Paul VI et Benoît XVI y sont allés, des milliers de chrétiens et de musulmans s’y rendent chaque année alors, même si tout est faux, la ferveur est là et n’est-ce pas ce qui compte ? Sur la route, une grande statue de la Vierge Marie nous accueille et déjà c’est apaisant :

Statue de la Vierge Marie, Ephèse

 

 

 

 

 

 

 

 

Le lieu est entretenu par une communauté de religieux grâce aux dons des fidèles.
Et Jean, me demanderez-vous, qu’est-il devenu ? Ce sera dans un article à venir car c’est aussi très émouvant !
Et le site antique d’Ephèse ? Pareil, un autre article car c’est extraordinaire de même !

Category: Voyages
Tags: Ephèse, maison, Paul VI, source, Vierge Marie, voeux
5 septembre 2015 20 h 51 min
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Pois à profusion !

Pois cassés ? Pois gourmands ? Petits pois ? Mais non ! Ce blog ne traite pas de cuisine ! Pois de senteur alors ? Non plus ! Pas question de jardinage ! Quoi, alors ? DU DESIGN !!!

C’est décidé, pour l’automne-hiver 2015-2016, je passe aux pois, ils vont tout envahir ! Et pour commencer en toute discrétion, mon nouvel étui pour ma tablette et une pochette de voyage :

étui à i-Pad et pochette Cath Kidston

C’est graphique sans être raide, c’est joyeux et coloré sans la rigueur des carreaux, cela s’accorde avec mes propres rondeurs généreuses et c’est tout simplement fun ! Pourquoi transporter ta tablette dans un étui noir ? Quelle hypocrisie ! On peut porter des accessoires amusants et parler sérieusement de questions sérieuses en même temps, non ? Alors j’ai commencé par ça, mais je vais mettre du pois dans mes vêtements, mes accessoires, ma bijouterie fantaisie…. Plus de fleurs romantiques ni de rayures, place au pois de toutes les couleurs ! Ce qui m’a inspirée ? Des Anglais ! Ils sont bien plus fantaisistes que nous, avec leur air de ne pas y toucher classique…

Cath Kidston

Fondée en 1993 par Catherine Isabel Audrey Kidston, la marque existe dans 14 pays avec 180 boutiques. De quoi s’agit-il ? De sacs, de mode et de produits pour la maison (vaisselle, boîtes de rangement, déco…). Je l’ai découverte au BHV et j’ai eu envie de craquer pour plein de choses ! Il y a ces fameux cabas en toile cirée avec des motifs anglais de fleurs, des portefeuilles, étuis à lunettes, étuis pour téléphone, sacs à dos, vêtements pour enfants… Au BHV, ça donne ça :

cath Kidston au BHV les sacsCath Kidston cabas et pochettes

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui, on les voit bien, les pois ! Mais les fleurs aussi sont ravissantes, c’est vraiment le vintage anglais ! Allez, d’autres sacs maintenant  et dans le panier, des foulards avec des fleurs à tomber par terre :

Cath Kidston, sacs et foulards

 

 

 

 

 

 

 

 

Il existe un site si vous ne pouvez pas vous déplacer en magasin, pour la France c’est cathkidston.fr et vous pouvez aussi liker leur page facebook en français ou en anglais.

Cool, isn’t it?

Category: Actualité culturelle
Tags: anglais, design, fleurs, magasin, maison, mode, pois, vintage
1 septembre 2015 20 h 44 min
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Rentrée des classes et retour au boulot

Hé oui, rythme scolaire de la maternelle à la retraite !

Parents, enfants, ados, étudiants, tout le monde travaille de septembre à juin, puis s’interrompt plus ou moins longtemps, part plus ou moins loin, en amoureux, en famille, entre copains… Dès le début de l’année, les magazines féminins te disent comment perdre le tour de taille généreux que les fêtes de fin d’année t’ont fait prendre, pour que tu ne sois pas ridicule en maillot de bain. Puis au fil des mois, il s’agit de préparer ta peau pour le soleil, de la protéger sur place, de bien soigner tes cheveux pour que la mer ne les dessèche pas (ah non, ne me dis pas que tu ne savais pas qu’il existe des produits après-soleil pour les cheveux, je refuse de te croire !)… Bref, autant dès septembre on te parle de ski et de sports de glisse, autant de janvier à juin on t’explique tout sur la mer et le soleil (car il est évident que les vacances d’été, c’est bord de mer). Les locations de bungalows et autres appartements sont fort judicieusement toutes du samedi au samedi, donc premier samedi de juillet, c’est l’exode. Puis, chassé-croisé des vacanciers, dit la presse jamais en manque de marronniers (sujets qui reviennent chaque année, je précise pour mes lecteurs étrangers), bref, la France se met aux abonnés absents et, comme dit l’autre : « Pendant ce temps, les Japonais travaillent. »

Et après être partis, il faut rentrer bien sûr, c’est LA RENTRÉE !

La rentrée, un concept français ?

Dans d’autres langues, le mot n’existe même pas. En anglais, on dit juste « après les vacances », par exemple. Et dans d’autres pays, la coupure estivale est plus courte.
Rentrée littéraire, politique, culturelle… on ne parle que de ça ! Juilletistes et aoûtiens se sont croisés, personne n’a pu travailler ensemble, donc on a fait de l’archivage, des pauses déjeuner plus longues, on est arrivé plus tard le matin et reparti plus tôt le soir, les théâtres ont fait relâche, les concerts ont eu lieu dans des lieux magnifiques lors de festivals, les villes entre parenthèses se sont ouvertes aux touristes… Et en septembre, bam ça redémarre ! Transports bondés, dossiers à préparer, réunions, une « saison » commence avec le stress, les urgences, les rendez-vous…

La seule différence désormais, c’est que tu n’as pas un cartable, des cahiers et des stylos neufs, une nouvelle tenue tendance dans laquelle parader devant les copines (enfin, on exhibe fièrement son bronzage, quitte à peler dans les températures quasi automnales avec juste un petit t-shirt) et tes collègues restent les mêmes. Et tu ne peux même pas pleurer devant la porte de ton entreprise en refusant de lâcher la main de ta maman ! Ta seule consolation ? Préparer tes vacances de Noël bien sûr ! Alors, de même que l’on vend la galette des rois et les calendriers de l’Avent à la fin novembre,  les chocolats de Pâques au début du Carême (va expliquer à ton môme qu’il ne devra pas y toucher pendant 40 jours…), les magazines féminins te diront comment préparer ton corps au ski et/ou ta maison pour les Fêtes avec force recettes pour varier de la dinde aux marrons et de la bûche (sans oublier la petite robe noire pour Madame).

Et bien oui, ça m’énerve, voilà !!! ça va mieux en le disant !

J’ai envie de lire de bons romans de janvier à décembre, et non d’en voir publier 800 entre fin août et début octobre (après, aucun intérêt pour les éditeurs, ce sont les Prix littéraires), j’ai envie de partir à la mer en hiver et de faire un circuit culturel en été dans des villes, j’ai envie de rentrer de vacances quand je veux et non pour être présente à une réunion dès la troisième semaine d’août (quelle transgression, aller à l’Oktoberfest à Munich mi septembre en 2005 !), j’ai envie de ne pas dire fin juin que « c’est la fin de l’année » mais de le dire fin décembre, j’ai envie de ne pas prévoir mes vacances d’hiver en septembre, mes vacances de printemps en novembre et mes vacances d’été en mars…

Bon ben… malgré tout… BONNE RENTRÉE À TOUS !!!!!

 

Category: Actualité culturelle
Tags: boulot, mer, montagne, rentrée, ski, vacances
15 août 2015 20 h 36 min
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Départ en vacances

Aaaaaah enfin… Bientôt la plage, baignades, lectures sur le transat, petites siestes, bronzer en ne pensant plus à rien…

Oui mais…

Avant de ne plus penser à rien, il faut penser à tout pour ne rien oublier ! C’est la check list, un peu à la façon d’un mind mapping, tu classes par rubrique : tenues de plage avec tongs et draps de plage, tenues de promenade confortables, tenues un peu chic pour le dîner… Ne pas emporter trop de couleurs différentes pour pouvoir tout le temps coordonner sans vider ton placard, ne pas oublier la trousse médicale de base et les médocs, penser aux crèmes solaires et lait hydratant, aux appareils et à leurs chargeurs – I-pod, appareil photo… Voilà à quoi on arrive :

valise

 

 

 

 

 

 

 

 

Et puis les journaux qu’on n’a pas eu le temps de lire, un roman (je pars en Turquie avec le premier tome des mille et une nuits !) mais aussi, on ne rigole pas, mes révisions !

Harrap's manuel d'arabe

 

 

 

 

 

 

 

 

Après le stress des préparatifs, le voyage en avion un peu long (tu as fait 10 grilles de mots fléchés, somnolé, dîné et non, on n’arrive toujours pas), la meeeeeer !!!!!!!!

Rendez-vous dans 15 jours, je vous raconterai tout en photos, promis !

Category: Voyages
Tags: bronzer, mer, plage, sieste, vacances, valise
11 août 2015 21 h 25 min
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Le steampunk côté musique

Le comment ? Pas de panique, Domi explique

Mouvement littéraire au départ, puis esthétique (et j’en parlerai dans un autre article), le steampunk, – punk à vapeur – mouvement rétrofuturiste qui s’inspire du développement de la société industrielle avec les machines à vapeur (trains, bateaux, etc.), a inspiré des sculpteurs, des designers, des stylistes… et donc des musiciens, ce que je ne savais pas, mais que mon amie Aleksandra m’a fait découvrir, donc pas chienne, j’en fais profiter mes lecteurs !

Deux groupes ont retenu mon attention : Victor Sierra et Abney Park. Victor Sierra (Sierra comme S de Sierra dans le code de l’aviation) commence par de la techno puis mélange des sons divers, rythmes électroniques et instruments traditionnels. Sur scène, l’univers du groupe recrée une ambiance de vaisseau spatial mâtiné de sous-marin genre Nautilus. Les goggles sont de rigueur !!!! Voici une chanson qui illustre bien ce style :

Groupe steampunk par excellence, référence depuis 2006, le groupe américain Abney Park a aussi tâté de l’électro, voire de l’électro-goth. Et puis ils ont créé tout un univers steampunk autour de la musique, vendant même des accessoires sur leur site. Ils se représentent comme des pirates sur un zeppelin nommé le HMS Ophelia et nombre de leurs chansons évoquent cet univers des corsaires anglais. Voici un aperçu :

Vous aussi, ça vous rappelle le Tom Waits de Frank’s wild years ?

Pour mieux les connaître, leurs sites : Victor Sierra et Abney Park . Attention, c’est très rétrofuturiste !!!

Category: My Playlist
Tags: esthétique, musique, rétrofuturiste, steampunk
8 août 2015 19 h 20 min
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Cours d’arabe : la fin de « l’ère Tarek »

Au pays des lettres solaires et lunaires vit un guide merveilleux pour les touristes linguistiques, un ragoul aux yeux noisette en amande. Durs comme les coques de ces fruits et secs de même ? Que nenni ! Rieurs quand il pense me désarçonner avec la phrase nominale, complices quand je saisis vite une règle de grammaire…

Il a vogué ainsi, sa3id, dans la felouque de l’inaccompli, pendant que je ramais derrière lui dans celle de l’accompli. Pendant trois ans, il m’a violemment jetée dans une mer de vocabulaire, me noyant dans un tsunami de sons étrangers mais caressants qui charmaient mon oreille et stimulaient mon cerveau, provoquant sans cesse mon intelligence. Sans pitié, il m’a tirée toujours plus loin, confiant que j’atteindrai la rive de la syntaxe arabe saine et sauve et que le pluriel interne brisé ne me briserait pas le cœur à l’apprentissage. Malmenée, je l’ai traité de pervers et de sadique, alors il déposait un cadeau sur notre table de cours, sous la petite lampe du bureau du Chef : Oum Kalthoum, avec les paroles du poète Samir Megally, Naguib Mahfouz ou un texte d’Al Ghazali le soufi que j’admire tant ! Défaillante d’émotion, reconnaissante de me voir ouvrir ces portes culturelles sur des univers magiques, j’avançais ainsi à sa suite sans crainte.

Lorsque le découragement me surprenait, un soir de grande fatigue, il refusait d’en tenir compte, me prenant par la main pour me mener vers de nouvelles aventures : des reportages sur Al Jazeera, un documentaire avec des commentaires en voix off, des extraits de films égyptiens, marées de sons dont aucun mot précis ne se détachait. Alors venait la question : qu’as-tu compris ? Dis-le moi en arabe ! Je suppliais, je n’avais rien compris, au bout de deux minutes je m’étais laissée bercer par la musique envoûtante de la langue et mon esprit était parti vagabonder dans les déserts aux mirages réels. Et puis un jour, à force de persévérance, de sa part comme de la mienne, enfin j’ai compris de quoi parlait l’homme interviewé ! Et j’ai pu le dire en arabe, avec mes mots et ma syntaxe hésitante certes, mais tout de même, quelle victoire ! Nous nous en sommes réjouis ensemble, embarqués dans cet apprentissage des deux côtés du monde, nous tendant la main, échangeant sur nos deux cultures, nos deux religions, nos deux coutumes…

Puis il y eut ce soir où, tel un amant se dévoilant devant sa bien-aimée, la langue arabe m’a montré ses secrets les plus intimes : sa morphologie ! Il existe en effet un tableau qui déploie toutes les variantes des racines morphologiques du lexique ! Je me trouvais soudain devant le portail d’un jardin magnifique empli de roses aux parfums suaves ! Je venais d’être initiée aux arcanes les plus ésotériques de cette langue étrangère qui soudain ne l’était plus. Toute ma vie, je me souviendrai de ce moment de pure jubilation et de partage euphorique.

A présent, ces trois ans de cours se sont terminés. Tarek vogue vers de nouvelles aventures, je lui ai promis de ne pas mettre mon beau vaisseau arabe en cale sèche, de continuer à déchiffrer le journal, d’écouter de la musique arabe et de ne correspondre avec lui que dans cette langue. En attendant de retrouver un guide linguistique, de partir pratiquer dans un pays de l’autre côté de la Méditerranée, je serai fidèle à mon premier professeur auquel je rends hommage pour sa patience et sa passion. Merci Tarek, on ne se perd pas de vue sadi9i !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, cours, grammaire, lexique, musique, vocabulaire
4 août 2015 20 h 08 min
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L’été à Paris

C’est moche ! Mais pourquoi ?

Les Juilletistes partent, ouf on respire ! Ce ne sont pas les deux millions de touristes qui arrivent à leur place qui nous gênent, ils se regroupent dans les musées, devant les bâtiments historiques, dans le centre ville, bref, ce que l’on nomme fort justement « les lieux touristiques ». Si par chance on habite ailleurs, on n’est même pas sûr de les croiser !

Quand les Juilletistes reviennent, bronzés et détendus, les Aoûtiens crevés et énervés partent. Les touristes se relaient. Jusqu’ici tout va bien…

Bien sûr, il y a moins de bus, les chauffeurs partent aussi au bord de la mer, c’est normal, bon, on sait qu’on va attendre le bus cinq minutes de plus, mais on n’est pas pressé d’arriver au bureau quand l’activité se ralentit.

Les axes routiers de la capitale sont également moins encombrés, donc en principe, ça devrait aller… Mais alors ? Où est le problème ? Les travaux d’été !

Dès la mi-juillet, et jusqu’à fin août, le mot est lancé : creuser ! Et ça commence devant chez moi, merci pour le bruit un beau matin :

Travaux Avenue de la Frillière, Paris 16

 

 

 

Après, on nous refait les canalisations de chauffage, on y repensera cet hiver, bien au chaud chez nous, mais pour l’instant, on cuit au soleil dans les embouteillages des boulevards !

 

 

avenue du Pdt Kennedy Paris 16

Bd Barbès, Paris 18

 

 

 

 

 

 

 

 

Et bien sûr, si vous devez circuler en RER depuis votre lointaine banlieue, non seulement on refait le RER A sur une grande portion parisienne, mais nous avons aussi droit à l’interminable Castor entre Austerlitz et Javel ou Avenue Henri Martin sur la ligne C. Les travaux Castor nous pourrissent la vie tous les étés de mi-juillet à fin août depuis des années. Cette fois, on refait aussi la station « Avenue du Président Kennedy », donc à l’air libre, nous pouvons voir le chantier, aux sens propre et figuré :

Travaux Castor RER C

 

 

 

 

 

 

Conclusion : que l’on parte en juillet ou en août, on reste stressé dans les transports, forcément bondés car rares ou ralentis.
Et merci à la RATP de commencer les travaux de remplacement des anciens abribus par le démontage du système qui affiche le nombre de minutes à attendre avant le passage d’un bus, de ne rien faire d’autre pendant deux mois, et d’attendre encore deux mois après la fin des travaux pour remonter ce même système dans le nouvel abribus !

Category: Mes sorties
Tags: bus, été, Paris, RER, travaux
30 juillet 2015 18 h 48 min
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Chronique tangeroise – Ibn Batouta par Hersen Rivé

Ibn Batouta , voyageur et aventurier,  vivait avec sept siècles d’avance le calvaire des Tangérois  qui n’ont pour trésor que les souvenirs glorieux d’épisodes sans archives, sans témoin ni date précis. On raconte que ses récits des autres mondes, et particulièrement ceux de l’Asie, laissaient souvent ses interlocuteurs les plus polis dubitatifs et les moins éduqués colériques. Son tombeau apparaît au détour d’une petite ruelle montante près d’une sortie de la casbah, côté rue d’Italie. Regarder ce monument, pourtant indiqué dans les guides, étonne les autochtones et fait rire les enfants. A quelques mètres, dans cette fameuse rue d’Italie qui se prolonge en rue casbah, mille histoires contemporaines sont déjà délavées. Le cinéma Alcazar est en ruine, l’alcool introuvable et les Dancings des légendes. Comment Ibn Batouta pourrait-il être sanctifié dans un tel périmètre où la nostalgie est un sentiment totalement inconnu ? Ici, même Allah ne semble pas être adoré de la même manière. Combien de Marocains vous reprennent en précisant : « Mais Tanger ça n’est pas le Maroc « .

Aujourd’hui, Ibn Batouta donne son nom à l’aéroport de la ville, avec un sentiment de fierté relative plutôt que modeste. Avait-il les mêmes yeux humides et pétillants en narrant ses exploits que celui qui raconte ses virées avec les Rolling Stones ? Avait-il peut-être la même pudeur que celui qui ne détaille pas ses dîners avec Paul Bowles mais se régale de les mentionner ? Celui qui prétend que son aïeul avait guidé et soigné Matisse inspire-t-il la même méfiance qu’un explorateur du quatorzième siècle ?

Vue de la villa de France, chambre de Matisse

Vue de la villa de France, chambre de Matisse

 

 
Dans un café dominant toute la casbah, donc le tombeau discret d’Ibn Batouta, un vieux Tangérois me fait part des doutes qui entourent ce héros antique et me raconte ses propres frasques avec lui aussi, sa bonne foi comme seul atout persuasif.

 

 

 

Il y a ici quelque chose d’unique, c’est cette façon de raconter les années sulfureuses avec l’objectif généreux de vous faire rêver. Les grands écrivains ou le plus grand groupe de rock anglais ne représentent pas grand-chose dans l’esprit des autochtones. La simple joie de vous voir rêver quelques instants motive cette  envie de partage. C’est en cela que Tanger n’a pas changé. On se souvient des personnalités dont la dimension humaine et le charisme dépassaient l’œuvre et la notoriété. Il y a toujours autant de peintres, des poètes et des musiciens qui se cachent ici. Ils vivent simplement et nul ne sait si l’une ou l’un ne connaîtra la gloire dans quelques décennies. D’autres générations viendront alors  déambuler ici pour tenter de percer, en vain, le mystère de leur inspiration.

Le café Haffa

Le café Haffa

 

Selon les témoins privilégiés, William Burroughs n’était qu’un pauvre américain drogué et sale parfois charmant, souvent odieux. On le tenait à l’écart autant que possible, on changeait de trottoir avant de le croiser. Il est très fréquent que ceux qui vous le racontent le confondent avec un de ses visiteurs américains de passage.

 

Brian Jones était le gamin sympa et bohème du Café Baba. On le savait connu en Europe mais on n’a jamais imaginé faire jouer les Stones à Tanger.

café Baba

 

 

 

 

 

C’est le comportement énigmatique des Tangérois qui incite à penser que les fantômes sont toujours là. Ces esprits ne sont ni des morts vivants ni des revenants. Ils sont là, créatifs, discrets et anonymes comme l’ont toujours été les artistes qui se réfugient dans cette cité où l’ego, la critique, la subvention et les cérémonies n’existent pas. Ils créent sous l’influence de tous leurs sens que ce lieu unique réveille.

Hersen Rivé au Café Haffa, par Arnaud Contreras

Hersen Rivé au Café Haffa, par Arnaud Contreras

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’argent n’a pas d’odeur, Tanger en a tellement.

 

 

Category: Voyages
Tags: Brian Jones, Burroughs, café Baba, café Haffa, casbah, Ibn Batouta, Matisse, Paul Bowles, Stones, Tanger
28 juillet 2015 22 h 26 min
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Kalevala, Pentti Holappa, chants ouraliens

Quel rapport ? Tous traduits par Gabriel Rebourcet !

J’ai rencontré ce génie dans la belle ville d’Arles, où les langues finno-ougriennes étaient à l’honneur aux rencontres annuelles de traducteurs. Pendant deux jours et demi en effet, les traducteurs se rencontrent en Arles, à la Toussaint, pour des tables rondes, des ateliers, des conférences et bien sûr, des déjeuners et des dîners. Cette année-là, nous fêtions les 10 ans de ces rencontres avec l’Association des Traducteurs Littéraires de France. Au dîner de fête, je me suis retrouvée avec les traducteurs d’estonien et de finnois, moi qui étais traductrice de littérature hongroise. Gabriel venait de traduire le Kalevala, l’épopée des Finlandais, qu’Elias Lönnrot avait compilée dans les campagnes.

photo 1 (26)

Voici encore le cas d’une épopée transmise oralement de générations en générations et finalement figée dans la forme que nous connaissons actuellement depuis 1835. Jusqu’à la remarquable traduction de Gabriel Rebourcet, très audacieuse car respectueuse des rythmes de l’épopée et du lexique ancien, voire archaïque, nous avions la traduction un peu ardue de Jean-Louis Perret de 1927.

Ingénieur que rien ne destinait à cette carrière de « passeur de mots », Gabriel Rebourcet part travailler en Finlande, apprend le finnois et se passionne pour la littérature de ce pays. Il découvre les langues finno-ougriennes en même temps. Sa passion emporte tout sur son passage, et il dévoue tout son temps libre à la traduction du Kalevala parue en 1991 chez Gallimard, dans la collection « L’aube des peuples ». Que nous en dit-il ?
La voix des hommes épouse le tragique, le lyrique et le magique : denses récits, profusion de mots, puissance du mal, beauté des voix, le Kalevala révèle la genèse et le génie de l’homme dans le monde.
Lisez, lisez à voix haute : voici l’oeuvre immense d’un petit peuple.

Et en effet, l’histoire du barde Väinämöinen, magicien qui joue d’un instrument traditionnel, le kantele, et qui est lié à la tradition chamanique des peuples du Nord, nous entraîne dans des contrées peu familières. Le forgeron Ilmarinen occupe une place importante dans cette épopée, or l’on sait que les forgerons, alliant le fer et le feu, frayent avec les dieux… Petit extrait :
« mais où vas-tu, vieux Väinö,
par le large, enfant de la gane ? »

Väinö le vieux lui répond :
« je pars à la traque des oies
la traille des ailes diaprées,
je veux riper les becs baveux
aux goulets profonds du Saxon,
dans la plaine en roulis du large.

Anniki la belle nommée,
la fillette dit ces paroles :

« Je sais quand on me parle franc,
or je flaire un vilain jaseur !
Mon père allait d’autre manière,
naguère, mon parent de sang,
chasser sur les trousses des oies,
pour la traque des becquées rouges : »

Lorsqu’est paru le recueil de Pentti Holappa, en 1997, je n’ai pas été étonnée que ce soit le bouillant Gabriel qui l’ait traduit ! Ce poète finlandais qui écrit depuis 1950 devait figurer dans la collection « Poésie » de Gallimard, car les langues dites minoritaires se doivent d’être respectées et connues du grand public, il n’y a pas de raison à ce que l’on publie en majorité les anglo-saxons ! Merci à Gabriel Rebourcet ! Petit extrait :

Pentti Holappa : Les mots longs
Ainsi donc cependant que je m’avance par la plaine mon moi d’hier sommeille encore sur la paille et s’appuie à ton épaule. Revenu aujourd’hui, j’apprends à souffrir le doute, qui menace de sa destruction.

Je marche dans un paysage symbolique. Je vêts de mots l’angoisse que justifie
l’inévitable fuite et la mort incontournable, or les mots ne devraient pas nous vêtir mais le silence.

 

 

Passé minuit, ce soir-là en Arles, notre exaltation monta d’un cran, nous nous mîmes à parler du folklore finno-ougrien, de mes ancêtres chevauchant à cru les steppes d’Asie centrale, de toute cette tradition poétique si riche mais non traduite, dont il était tellement important de conserver des traces après l’uniformisation soviétique. J’avais appris, peu de temps auparavant, que l’usage des langues parlées parfois par 10 000 locuteurs seulement avait sauté une génération : c’étaient les grands-parents qui apprenaient aux petits-enfants à parler leur langue d’origine – mordve, yakoute, tchérémisse, vogoul, nenets, ostyak, etc. car leurs parents ne parlaient que le russe. Et c’est ainsi que – top là  ! – nous décidâmes de réaliser une anthologie de poésie sibérienne, dans notre état d’ivresse exalté.

Quelques temps après, chez un grand libraire parisien, voici ce que je trouve en rayon :

Chants ouraliens

Alors je me suis exclamée à voix haute : « Il l’a fait ! » et dans ma joie, j’ai acheté le volume. Hongroise d’origine, je suis fière d’appartenir à un peuple frère ou cousin de ces hommes, ouraliens et sibériens, aux traditions poétiques très anciennes. Il y a là des prières, des incantations pour guérir, des chants pour accompagner les noces ou les deuils, des poèmes mythiques et historiques… Tout ce fonds a été recueilli par des ethnologues qui sillonnaient les campagnes à la fin du XIXème siècle, comme le faisaient en Europe les poètes ou « folkloristes » pour préserver une culture menacée de disparition par l’industrialisation, la désertification ou les migrations de paysans vers les villes.

Petit extrait, une incantation mordve pour refermer une plaie :
Près du troupeau, guetteuse blanche,
une fille blanche est assise,
elle porte un corsage blanc,
entre ses mains, sur son giron,
elle coud son ouvrage blanc,
dans la main l’aiguille en métal,
dans le chas un fil de soie rouge.

Cette plaie je la couds, la ferme,
je la resserre cette plaie,
je mets fin au débord de sang,
le sang sur la main de Stiopan,

le sang sèche, le sang s’épuise,
et le tourment tantôt s’efface.

Le traducteur fait réellement oeuvre de « passeur », expliquant, commentant, annotant ces textes qui nous viennent de la nuit des temps. Une bibliographie très complète agrémente cette anthologie, pour ceux qui auraient envie d’explorer plus avant ces contrées littéraires escarpées mais enrichissantes comme des voyages le long de l’Ob ou de la Volga, voire des côtes de la mer Baltique.

Pas convaincus ? Attendez que je vous parle des traditions druidiques !

Category: Littérature
Tags: chamanisme, épopée, Finlande, finno-ougriens, Kalevala, poésie, traduction
24 juillet 2015 21 h 05 min
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Le carré Necker

Un havre de paix au milieu des souffrances pédiatriques

L’hôpital Necker-enfants malades a été fondé en 1778 par Mme Necker, la femme de Jacques Necker, le fameux directeur général des Finances de Louis XVI, et la mère de Mme de Staël comme chacun sait. C’est en 1802 qu’il devient officiellement un hôpital pour les enfants âgés de moins de 15 ans et depuis, c’est toujours le plus grand hôpital pédiatrique du monde. C’est là que le Dr Laennec invente le stéthoscope en 1816 et réalise la première consultation. Tout cela nous est rappelé sur des panneaux dans un endroit dont il va être question ici :

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C’est l’hôpital des « premières » : 1er cabinet de radiologie, 1ère greffe du rein, 1ère greffe des intestins… Des découvertes sur des maladies génétiques rares pour des enfants…

Une partie a été entièrement refaite récemment dans ce style actuel tout en verre et surface inclinée et, comme il accueille aussi des adultes, j’y suis suivie pour… hum, je n’ai pas à vous le révéler. Toujours est-il que j’y vais trois fois par an depuis 10 ans. Mais hier, j’étais très en avance et pour une fois, je suis sortie de l’autre côté des enregistrements car j’ai avisé un banc. Il était juste indiqué « carré Necker » de l’autre côté du passage. Et là, quelle ne fut ma surprise de découvrir, en effet, une cour carrée ! C’est la partie historique des bâtiments :

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Comme on peut le voir, il y a un petit bassin au centre avec des carpes :

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Et aussi des poissons rouges qui jouent à cache cache sous les nénuphars :

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Il y avait aussi plein de moineaux qui piaillaient, cela devient rare à Paris. En voici un qui se désaltère, tranquille :

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j’ai été le témoin d’une scène très attendrissante : une petite fille d’une dizaine d’années regardait les poissons avec son papa, sans doute était-elle en convalescence après une opération, son père avait sorti le fauteuil à roulettes de sa chambre pour lui faire prendre le soleil. Arrivent une petite fille du même âge environ avec ses parents. Elle a l’air attardé et elle vient regarder les poissons à côté de l’autre, puis s’asseoit près d’elle dans le fauteuil. Alors l’autre ouvre le grand livre qu’elle tenait sur les genoux et lui montre les photos en lui expliquant qu’il s’agit de dinosaures. La petite fille attardée lui dit alors : »Tu veux être ma copine ? » Là, dans ce lieu hostile où l’on amène les enfants qui souffrent, j’en ai vu deux détendues et sereines dans un cadre reposant et j’ai trouvé ça très émouvant (j’avoue que j’étais moi-même un peu angoissée par l’examen qui m’attendait et je me suis un peu détendue aussi).

Alors je vous refile le tuyau : si un jour vous devez aller à l’hôpital Necker, je vous conseille de passer par ce lieu inattendu et vous verrez, vous irez mieux tout de suite !

Category: Mes sorties
Tags: carpes, carré, détente, hôpital, Necker
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