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Actualité culturelle

2 août 2016 21 h 56 min
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La chasse aux Pokemons, folie inoffensive ?

Un article de Khaled Elraz, ami invité du blog de Domi, qui parle de ce sujet avec brio !

Il fut un temps où l’on regardait comme de doux dingues les passionnés qui parcouraient les champs et les bois, un filet à la main, pour capturer des papillons. On les retrouve soudain d’un bout à l’autre de la planète, smartphone en main, explorant fiévreusement tous les horizons pour y découvrir des « Pokemons ».

Il existe en apparence peu de différence entre l’aimable chasseur de papillons poursuivant avec son modeste filet de petits animaux ailés, et le rêveur absorbé qui marche en tous sens son smartphone en main pour découvrir d’infimes êtres virtuels numériquement glissés dans le monde qui l’entoure. Même démarche absente, mêmes affolements soudains, mêmes triomphes fugaces.Au moins pouvait-on excuser la douce folie des chercheurs d’ailes multicolores en prétextant leur apport éventuel à la connaissance des espèces, par la découverte de variétés nouvelles, de papillons exceptionnels, de mutations génétiques inattendues. Ils passaient beaucoup de temps à identifier et à classer dans des albums savants, nourris de noms latins, leurs fragiles butins, si prompts à perdre leurs précieuses couleurs.Leurs avatars contemporains ne s’intéressent plus à l’inventaire de la nature et du réel. Il faut dire que l’usage des insecticides et des désherbants divers a décimé les papillons, dont l’hécatombe a rendu la rencontre plus rare désormais. Pas grave, on se passera des papillons : les chasseurs de Pokemons sont entièrement emportés dans le virtuel.

Emportés dans le virtuel

Car ces créatures n’ont de réalité que par l’illusion numérique qui leur donne une existence. La réalité numérique est bonne fille : plusieurs chasseurs peuvent capturer la même créature irréelle. Elle est inépuisable : l’imagination la plus débridée préside à leur fabrication. Elle est infinie : le jeu ne peut pas s’arrêter faute de gibier, puisqu’il se régénère à volonté.

Mieux même pour pimenter le songe collectif où les chasseurs de Pokemons sont plongés, il est possible de faire combattre entre elles ces créatures qui une fois capturées peuvent s’affronter dans des duels à la fois sanglants et factices dont elles sortent lessivées, ou vidées de leur vie provisoire et limitée. On a déjà vu des chasseurs de Pokemons éplorés jeter à terre leur onéreux smartphone pour se venger de l’irrémédiable perte d’une de leurs conquêtes virtuelles.Ainsi la mondialisation n’est-elle pas seulement mondialisation des communications, des capitaux, des marchés, des images : c’est aussi la mondialisation du divertissement. Toute la planète est entraînée dans la même folie ludique, apparemment inoffensive. On peut se demander pourtant si cette fuite hors du réel n’est pas aussi profondément nocive que la démence des intégristes religieux ou les délires spéculatifs des financiers. Car elle traduit la même tendance du nouvel âge de l’humanité où nous sommes entrés : le refus de la réalité, l’indifférence à son prochain, l’abandon d’un monde usé. Mais pourra-t-on vraiment habiter le virtuel ?

Ça vous a plu ? Retrouvez les autres articles de Khaled Elraz sur afrik.com !

Category: Actualité culturelle
Tags: chasse, papillons, Pokemon, smartphone, virtuel
14 juillet 2016 19 h 51 min
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Beat Generation : l’exposition confuse

Au Centre Pompidou jusqu’au 3 octobre

Affiche sur la façade de BeaubourgEntrée de l'expo Beat Generation

Les commissaires de l’exposition ont dû se dire, en la concevant, que ce serait compliqué d’habiller l’espace énorme des expositions temporaires – Galerie 1, 6ème étage, si tu as le vertige, prépare-toi à remonter la coursive les yeux fermés – en montrant seulement des écrivains et des poètes. Alors ils ont eu l’idée « géniale » de replacer « le mouvement beat dans un horizon élargi », comme le dit la brochure. Et vas-y bien, mettons des photos de la série Les Américains de Robert Franck puisqu’on montre – et à juste titre – son film new yorkais Pull my Daisy dans lequel on voit Allen Ginsberg, William Burroughs, Gregory Corso, etc. et que c’est Jack Kerouac qui lit en voix off le poème écrit pour l’occasion. Ce film est montré à droite de l’entrée, c’est par là que ça commence, moi j’ai été victime des clichés et j’ai cru que le film était à la fin et je suis partie vers la gauche ! Mais des films, il y en a plein, d’abord la route sur trois grands écrans dès qu’on entre, car c’est quand même Kerouac qui domine tout… Ben oui, y a son tapuscrit du roman, le fameux rouleau de 36 mètres déroulé sous vitrine qui traverse toute la salle :

Tapuscrit de Sur la route

 

Et si tu pars à droite dans l’expo, tu vois la machine à écrire de Kerouac ! Objet culte s’il en fut :

 

 

 

 

 

Machine à écrire de Jack Kerouac

Avec ce roman, paru seulement en 1959, soit 8 ans après avoir été écrit, Kerouac impulse un nouveau style, qui sera qualifié de « beat » par les journalistes. Mais pour lui, il s’agit de prose spontanée, et il décrira précisément ce qu’il entend par là : noter dans des carnets tout ce que l’on voit, ce que l’on entend dans la rue, les bars, autour de soi, noter aussi nos propres impressions là où nous nous trouvons, puis restituer le tout dans une écriture rapide, naturelle, rythmée (l’un des sens du mot « beat ») sans se relire, sans ponctuer, sans s’arrêter. D’où ce rouleau de papier calque rapporté par un ami travaillant dans une imprimerie : ce n’est pas concevable de perdre du temps en changeant de feuille pendant la frappe. Il faut tout dire, on peut tout dire, ça préfigure presque ce flow des MCs du rap… Dans l’exposition, on voit aussi ses peintures et dessins sur tout un mur :

Peintures de Kerouac

Curieusement, on sent l’influence des surréalistes, de Dada, de l’expressionnisme, voire du Bauhaus, tous ces mouvements d’avant-guerre qui étaient encore très proches des années 45-50 quand ces poètes, photographes et peintres ont commencé à créer, jeunes artistes américains tournés vers l’Europe. L’Amérique n’avait-elle pas hébergé tous ces Européens menacés par le nazisme pour leurs oeuvres dégénérées ou simplement leurs origines ?

Outre cette réforme stylistique profonde à rebours de la poésie anglaise extrêmement codifiée – semblable à la révolution du vers libre contre l’alexandrin chez nous, les poètes et écrivains beats expriment une révolte contre la société de consommation américaine, l’idéologie dominante du dollar tout-puissant, de l’opulence matérielle et contre l’appauvrissement spirituel et intellectuel de cet après-guerre où les Etats-Unis ont sauvé le monde de la barbarie fasciste, mais doivent aussi résister au communisme en montrant combien le capitalisme est un meilleur système pour rendre les gens heureux dans une démocratie libre. Ainsi, le très célèbre poème de Ginsberg Howl, crie sa révolte et dénonce tout ce système. D’abord censuré, il paraîtra ensuite chez City Lights Books dans la série Pocket Poets de Lawrence Ferlinghetti, lui-même poète de ce mouvement. On peut l’entendre le dire au casque dans l’exposition  – cherchez bien, c’est dans un coin, hélas, et le manuscrit se trouve totalement ailleurs :

Manuscrit de Howl d'Allen Ginsberg

Il y a beaucoup de photos de Ginsberg, avec Peter Orlovsky, Gregory Corso, William Burroughs, à New York, ville qui constitue l’un des axes de l’expo, les deux autres étant San Francisco et Paris. En guest star, pourrait-on dire, le Mexique et Tanger. Et puisqu’on parle de Mexique, pourquoi ne pas mettre des photos et des films d’artistes des années 60 qui n’ont rien à voir avec le mouvement beat ? Et pour Tanger, pourquoi ne pas mettre un film sur Paul Bowles, qui n’a rien à voir ici ?!

Je n’ai pas compris toutes ces photos et ces peintures, même si ça m’a fait plaisir de voir une photo de Henry Miller à Pacific Palisades… Bien sûr, il y a des poèmes de Michael McClure, Philip Lamantia, une oeuvre de Kenneth Patchen sur un petit carton d’origine tout jauni, c’est émouvant mais je n’ai pas sorti mes lunettes… Et on voit aussi Kenneth Rexroth, qui pour moi a précédé les poètes beats et vivait déjà dans sa tour isolée après la guerre, donc ne devrait pas être ici. Du coup, pourquoi ne pas avoir montré des oeuvres de William Carlos Williams, voire Ezra Pound ? Il y a la vidéo de Dylan où l’on voit Ginsberg en arrière-plan, car Bob Dylan est l’un des héritiers du mouvement et cette exposition va jusqu’aux années 70.

En fin de compte, je me demande si tout n’est pas centré sur Kerouac, dont quelques vêtements ont été rassemblés dans une vitrine, c’est très émouvant,, et dont une grande citation orne un mur (outre le fameux Everything belongs to me because I am poor) :

Vêtements de KerouacPoème de Jack Kerouac

Tout ce mélange de photos, textes sur d’immenses kakemonos en anglais, vidéos, interviews au son pourri où l’on peine à entendre quelque chose, films sur écrans géants avec sous-titres énormes finit par nous saouler au lieu de nous expliquer les choses. Et, comme pour l’expo sur Guy Debord et le situationnisme à la BNF où l’on ne situait rien (oui bon, le jeu de mots est nul mais je n’ai pas résisté), si je ne m’étais pas spécialisée sur la Beat Generation pendant mes études universitaires, je serais ressortie en ne comprenant toujours pas de quoi il s’agit. En plus, mon chouchou, Gary Snyder, est à peine représenté sauf sur quelques photos, dont celle-ci, pendant son séjour au Japon, prise par Ginsberg en 63 et que je n’avais jamais vue, elle m’a émue.

Gary Snyder, 1963

 

 

 

Mais aucun poème !!! Il va donc falloir que j’écrive un article pour vous le présenter.

 

 

 

Donc je ne sais trop quoi vous conseiller… Documentez-vous avant d’y aller et vous serez émus par les manuscrits originaux et tous ces poèmes (bon, il faut comprendre l’anglais) et ces photos, ou… allez-y avec moi et je vous explique ?!

Category: Actualité culturelle
Tags: Amérique, après-guerre, Beat Generation, Gregory Corso, Jack Kerouac, photos, poésie, William Burroughs
4 juillet 2016 20 h 17 min
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Brocante, faïence, petite folie !

Superbe faïence et découverte d’une nouvelle manufacture !

Vous qui me connaissez savez bien que je n’ai pas besoin de vaisselle… C’est un peu comme les livres, j’achète et après je me dis « Mince, je vais mettre ça où ? ». Heureusement, les étagères s’accommodent de tous les rajouts, exactement comme les rayonnages de la bibliothèque.

Petit hommage à ma copine Yessa qui va ouvrir un lieu dont je ferai largement la pub, et qui chine toutes sortes d’objets, de la faïence entre autres. Elle sait, elle aussi, que j’adore les arts du feu (porcelaine, faïence, verre) et m’envoie des photos : soupière, légumier, ravier, plat ovale, assiettes de la manufacture du Moulin des Loups. C’est où ? Dans le Nord de la France où il y a eu beaucoup de manufactures de faïence fine, céramique et même de la porcelaine : Arras, Orchies, Saint-Amand-les-Eaux, Valenciennes. A la fin du XIXème siècle, c’est une entreprise qui se développe. Une nouvelle usine ouvre à Wandignies-Hamage et la marque Hamage est créée. Je trouve ça super joli et ça remplacera la porcelaine blanche que j’ai achetée il y a vingt ans en emménageant dans mon appartement où la cuisine était équipée de placards. C’est sympa mais un peu fade et je n’ai toujours pas les moyens de m’acheter le service en porcelaine de Meissen… Alors je dis oui à Yessa et je choisis ce qui me plaît, vérifie les prix sur Internet pour qu’aucune de nous ne perde au change et voilà ! En plus c’est livré sur mon lieu de travail, je rapporte tout à la maison dans des grands sacs.

C’est formidable, il y a plein de manufactures à découvrir encore, même si la technique est en gros la même partout, pour la décoration comme pour la glaçure, les motifs changent et parfois les formes aussi, comme cette saucière charmante qui m’a séduite par son originalité. Je reproduis les photos de Yessa, jugez-en par vous-même :

Vaisselle Moulin des Loupsassiette faisan

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y en aura peut-être d’autres, qui sait ?

Category: Actualité culturelle
Tags: brocante, faïence, manufacture, Moulin des Loups, Nord, porcelaine
27 juin 2016 19 h 37 min
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Pivoines : fleurs de la saison, poèmes, motifs stylisés…

Superbe fleur du mois de mai, du blanc au rouge en passant par le rose pâle et le rose franc, la pivoine était connue dans l’Antiquité pour ses vertus curatives. Parfois on en coupait la racine en tranches pour nettoyer le foie ou soigner l’épilepsie, car elle est antispasmodique. La légende parle de la nymphe qui a rougi de honte et hop ! l’expression « rouge comme une pivoine » était brevetée. Symbole de timidité en Occident, en Chine elle représentait la fécondité. Fermée comme le poing lorsqu’elle est en bouton, elle déploie ses pétales quasiment d’un coup, parfois en une journée et au bout d’une semaine. Alors nous voici récompensés par un parfum suave et envoûtant, des couleurs raffinées, un bouquet enchanteur dans un vase même tout simple.

Je les préfère rouges, mais les achète de toutes les couleurs car elles sont toutes somptueuses :

Pivoines ferméespivoines ouvertes

 

Les rouges m’ont éblouies et ont perdu tous leurs pétales en deux jours, je n’ai pu m’empêcher de les conserver encore quelques jours pour leur parfum :

 

 

pivoines rougespétales de pivoines

 

Une seule est restée ouverte, alors je me suis souvenue de mes études de japonais et je l’ai mise en valeur dans un vase, solitaire, mais faute de tokonoma, l’alcôve où une estampe ou une fleur uniques sont mises en valeur, je l’ai posée sur ma table de salon :

 

1 pivoine rouge

 

Car en effet, comment ne pas penser aux esthètes japonais, aux poètes notamment, qui ont célébré la pivoine dans leurs haikus ! Et en particulier à Masaoka Shiki, dont c’était la fleur préférée, qui la contemplait depuis son lit d’invalide et composait des poèmes à son sujet… Quel triste destin : tuberculeux, mort à trente-cinq ans en 1902, fils de samourai né en même temps que l’ère Meiji qui a vu le Japon se rouvrir au monde extérieur, Shiki a totalement renouvelé le genre que l’on disait moribond, tout en rendant hommage à ses prédécesseurs, surtout Basho bien sûr, mais aussi Buson qu’il a sorti de l’oubli.

Un jour peut-être, vous aurez droit à un article sur la poésie japonaise, mais pour l’instant, mettons la pivoine en vedette :

Soir sur la fleur
de la pivoine blanche
qui étreint la lune.

Gyôdai

Pivoine qui fane
l’un sur l’autre se déposent
deux, trois pétales.

Buson

Du coeur de la pivoine
l’abeille sort
avec quel regret !

Basho

Et enfin Shiki :
Pourquoi ne pas mourir
en mordant dans une pomme
face aux pivoines.

Obscurité de l’alcôve
où se trouvent les pivoines ;
un coucou chante.

La fraîcheur et les couleurs vibrantes des pivoines rappellent à Shiki qu’il va mourir, le corps couvert de pus (sa tuberculose atteignit ses os) et les gencives en sang, du même rouge que les fleurs. Fiévreux, il contemple cette beauté et son sommeil se peuple de rêves inquiets (je cite en anglais, c’est trop beau, dans la biographie écrite par Janine Beichman) :

how like a lovely
young girl it is,
this peony of scarlet red
whose shadow shades
my fitful dreaming.

Et pour terminer sur une note plus gaie, la pivoine a aussi été un motif favori des peintres et des artisans décorateurs. Pour preuve, elle figure en vedette sur le service en porcelaine de Herend appelé Victoria car réalisé pour la Reine d’Angleterre à la fin du XIXème siècle. En voici une illustration :

Motif Victoria de Herend

 

 

 

 

 

 

 

 

Profitez vite des vraies, c’est presque la fin de la saison !

Category: Actualité culturelle
Tags: fleurs, haikus, pivoines, poèmes, porcelaine
30 mai 2016 21 h 58 min
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En direct et en public sur Mouv’ Xtra : Les mots du Rap

Affiche Mouv' Les mots du Rap
Vendredi 27 mai, rencontre à Radio France pour décortiquer le lexique des rapeurs. C’est en direct sur Mouv’ Xtra, préparé et magistralement orchestré par le duo Olivier Cachin et Yasmina Benbekaï, maintenu malgré la polémique autour du concert de Black M à Verdun. En effet, ici on parle de musique, pas de politique, on ne mélange pas un concert de rap interdit dans une ville française par des groupes de pression qui font des amalgames et l’expression artistique de musiciens français. Voilà, c’est dit !

Que du beau linge pour parler de tout ça devant un public jeune dont le rap est la culture et qui écoute la discussion avec intérêt. Je cite au hasard : Dandyguel, Konhdo, The Shin Sekai, Aelpeacha, Jean Pruvost, le doc Dico de Mouv’ qui analyse les mots employés dans le rap, Marie Debray qui a écrit Ma chatte, lettre à Booba, en réponse aux injonctions de ses chansons, deux chercheurs de l’ENS qui ont créé un séminaire « La plume et le bitume », consacré au rap et à son style d’écriture, Yerim Sar, journaliste de Noisey à qui tu penses bien que je suis allée dire mon kif, je les adore tous, ces mecs !

Dandyguel, un journaliste et un rapeurMarie Debray, Benoît, Jean Pruvost

 

 

 

Le tout ponctué de mix de DJ First Mike, familier de la Maison sur Mouv’.

 

 

 

Qu’est-ce qui ressort de deux heures de discussions ? En France, on a une tradition du texte, alors le rap français met le texte en avant, même si on a énormément copié les Américains dans les années 90. Et oui, ça a commencé dans ces années-là ! Plus de 20 ans ! Toute une génération à présent ! Les fils ont pris le relais de leurs pères pour puiser dans leurs origines, leur héritage, leur culture. Actuellement le rap se mâtine de sons africains et c’est tant mieux, car il évolue. Nous l’avons intégré à notre culture. Autrefois on s’érigeait contre l’Etat, les institutions, les codes de la société, en créant sa propre culture avec son propre vocabulaire. Désormais on fait aussi attention à la musique, le texte est porté par une musique que l’on fignole aussi, Konhdo parle de « musiquer » un texte, il fait l’expérience – et nous la livre de façon remarquable – de la traduction d’une pièce de théâtre classique grec en version rap. Il relève aussi le défi de Bruno Laforestrie, directeur de Mouv’ : du 6 au 10 juin, les mômes, soyez à l’écoute de Konhdo sur Mouv’ et vous allez réviser votre brevet des collèges en rapant ! On a eu droit à un exemple magistral avec la Guerre froide : Jdanov, Staline et Kennedy, la Baie des Cochons et la construction du Mur de Berlin en musique :

Konhdo et DJ Mike

 

Moi je dis « Chapeau ! Bravo ! » et ça me plaît beaucoup.

Ainsi, un vrai travail a été fait sur l’évolution des textes, contrairement aux Etats-Unis, où l’on « jam », on fait du son, certes en utilisant les parlers et les accents locaux, ce qui a fait découvrir l’histoire et la géographie des Etats-Unis à Dandyguel, et il a eu envie de faire pareil. « C’est du boulot », dit Konhdo, « Le rap nécessite une vraie gymnastique intellectuelle ». PNL fait simple, mais quel travail pour arriver à cette simplicité ! « C’est très compliqué de faire simple », renchérit Marie Debray, l’écrivain du groupe. Même si le rap français s’écoute aussi en club, est plus divertissant qu’à l’époque où il criait les revendications des jeunes en lutte, il exprime toujours des réalités dans lesquelles les jeunes se retrouvent. Et il y a aussi de l’argot « local », comme les mots en « aille » du côté de Grigny où « ça graille » veut dire « ça va bien ». Il faut toujours se battre pour s’exprimer, pour exister. Non que la censure interdise les chansons, en France la liberté d’expression est un droit, mais on n’autorise pas les rapeurs à intervenir dans le champ public et, s’ils sont condamnés, c’est pour leurs propos dans une interview à la télévision ou dans un magazine. On n’autorise pas un rapeur à dire ce que peut dire un chanteur de variété ou de rock. Alors que reste-t-il ? Créer et se faire reconnaître en tant qu’artiste. Et ils sont des artistes. Et le rap est un art. Textuel, mais aussi musical. Et du talent, ils en ont. Les performers Odah et Dako nous l’ont démontré en nous mettant à contribution pour leur faire inventer une histoire : avec un héros pour le début d’une histoire dans un lieu – on leur a dit Valbuena à Bamako dans sa voiture ; la fin de l’histoire – Valbuena grandit ; et dix mots pour raconter l’histoire (les jeunes citent « huile d’olive » et, comme l’auteur est sur scène, « Y a pas qu’la chatte », ils ne savent pas que les mots sont des unités lexicales indépendantes… Ah, tu ne le savais pas non plus ? Et ben voilà, c’est bon, maintenant). Et ils nous inventent une histoire du tonnerre :

Odah et Dako

 

 

J’espère t’avoir donné envie d’écouter ce que ça donne, alors voici, plutôt qu’une capta pourrie avec mon phone, de vrais échantillons avec des vrais morceaux de rap dedans :

 

 

Et c’est tout frais, ça vient de sortir, Keny Arkana :

Et Dandyguel que j’aime bien aussi :

Et pour écouter DJ First Mike, c’est sur Mouv’, voyez ça sur leur site Mouv.fr ou leur page Facebook pour retrouver les animateurs et les émissions !

Category: Actualité culturelle
Tags: Aelpeacha, Dandyguel, Konhdo, Mouv', musique, Noisey, Olivier Cachin, Radio France, Rap, Yasmina Benbekaï, Yerim Sar
16 mai 2016 19 h 06 min
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Eglise Saint-Julien-Le-Pauvre, Paris

L’une des trois plus anciennes églises de Paris, dont l’existence est attestée au VIème siècle, fut détruite par les Normands en 886. L’église actuelle a été reconstruite au XIIème siècle, comme Notre Dame qui est juste de l’autre côté du bras de Seine de l’île de la Cité. Il y avait un prieuré là où il y a le square René Viviani actuellement, et l’on y accueillait les pauvres, d’où le nom de l’église, en référence à Saint-Julien l’Hospitalier. Mais il est possible aussi que l’église porte le nom de Saint-Julien de Mans et de Saint-Julien de Brioude. Elle a un certain prestige car on y donnait des cours de l’Université de Paris – Philosophie et Huamnités, et l’on y organisait les élections du recteur et les assemblées générales jusqu’au XVIème siècle. Dante Alighieri est venu s’y recueillir. Voici l’entrée, et l’église vue du square :

Saint-Julien-Le-Pauvre, entréeéglise Saint-Julien-Le-Pauvre

 

 

 

 

 

 

 

 

Son délabrement pousse les propriétaires, les Clunisiens de Longpont, à la donner à la ville de Paris, et la Révolution n’arrange rien en la transformant en grenier à sel. Le début du XIXème siècle la voit redevenir une chapelle de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu et, même si elle est classée monument historique en 1846, il ne s’y passe qu’une petite activité spirituelle, avant sa fermeture en 1873.

Alors intervient l’archimandrite Alexis Kateb qui souhaite l’existence d’une paroisse grecque-catholique de rite melkite à Paris, pour les catholiques d’Orient qui n’ont nulle part où célébrer dans les langues qu’ils ont l’habitude d’utiliser là d’où ils ont émigré, grec, syriaque et arabe notamment. Il obtient gain de cause en 1888, et les messes sont depuis lors célébrées selon le rite de Saint Jean Chrysostome. Un tableau dans l’église permet de s’y retrouver et, comme je pense à vous où que je me trouve, je vous l’ai photographié :

Tableau des liturgies à Saint-Julien-Le-Pauvre

 

 

 

 

Rajoutée en 1900, une très belle iconostase sépare la nef du choeur :

 

 

 

Saint-Julien-Le-Pauvre, iconostase

 

 

 

Ce qui est très émouvant, outre l’impression d’un lieu de culte très ancien dès qu’on y entre, ce sont les icônes toutes simples, avec les cierges plantés dans du sable, comme dans toutes les églises d’Orient. En voici deux de la Vierge et de l’Enfant Jésus :

 

 

Vierge à l'Enfant, Saint-Julien-Le-Pauvre

Icône de la Vierge, Saint-Julien-Le-Pauvre

 

 

Sur le lutrin magnifique en fer forgé de l’époque de Louis XIV, classé lui aussi, une icône du Christ. Ce lutrin provient de l’hôpital de Bicêtre et vaut la peine d’être montré ici :

 

 

 

Lutrin, Saint-Julien-Le-Pauvre

 

 

 

Enfin, impossible de terminer cet article sans vous montrer l’icône de Saint-Julien :

 

 

 

icône de Saint-Julien, Saint-Julien-Le-Pauvre

 

 

 

 

 

 

 

C’est au 79, rue Galande dans le 5ème arrondissement, juste à côté de la célèbre librairie anglaise Shakespeare & Cie, dans l’un des quartiers les plus anciens de la capitale dont les petites rues valent la peine d’être parcourues, avec, bien sûr, Notre Dame en face !

Category: Actualité culturelle
Tags: église, église d'Orient, icônes, iconostase, melkites, Saint-Julien-Le-Pauvre, université
23 avril 2016 21 h 08 min
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Paula Modersohn-Becker (1876-1907), peintre

Exposition au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 21 août

Sous-titrée L’intensité d’un regard, cette exposition monographique de Paula Modersohn-Becker, une artiste méconnue en France donne à voir justement cela : l’intensité de son regard sur la nature, sur les gens, notamment les enfants, et sur elle-même.

Installée à Worpswede, dans le Nord de l’Allemagne, au milieu d’une communauté d’artistes au tournant du siècle dernier, la jeune Paula Becker rencontre Rilke et sa future femme, la sculptrice Clara Westhoff, mais aussi le peintre Otto Modersohn alors marié et père d’une petite fille, Elsbeth. Elle peint la nature, les bouleaux notamment, nombreux dans cette région marécageuse, et les gens du village dans un style qui se dégage déjà de l’académisme de la fin du XIXème siècle. Par ses recherches stylistiques, elle se démarque de ses confrères qui pourtant imitent l’école française de Barbizon en sortant de leurs ateliers pour aller peindre dehors. Cela ne lui suffit pas, aussi décide-t-elle, la nuit du 31 décembre 1899, de se rendre à Paris. Elle y découvre l’oeuvre de Cézanne, une grande influence, flagrante dans les natures mortes qu’elle va peindre, mais aussi Gauguin et, au Louvre, les peintures funéraires que l’on appelle « fayoum » et dont elle reproduit les yeux en amande très expressifs.

Ce qui l’intéresse, c’est ce qui se joue « à l’intérieur » de son modèle, non pas la fragilité ou la douceur candide de l’enfance, mais l’expression d’un regard tourné vers l’intérieur d’un(e) enfant, être encore en devenir. Un exemple, cette petite fille et ses yeux qui ne nous regardent pas mais fixent une vérité située au-delà de nous, et qui se protège de la main de surcroît :

Paula Modersohn-Becker, portrait de jeune fille, les doigts écartés sur la poitrine

 

 

Evoluant vers le fauvisme par le traitement des couleurs, Paula Modersohn-Becker peint des portraits très colorés, mais aussi des détails, comme s’ils étaient aussi importants que l’ensemble, tel ce petit chat accroché à la robe de la petite fille qui le tient :

 

 

 

Paula Modersohn-Becker

 

 

(Oui, c’est la reproduction en carte postale, il est interdit de prendre des photos dans l’exposition, et c’est une règle que je respecte toujours : blogueuse, mais pas téméraire !)

 

 

 

 

Faisant plusieurs allers-retours entre Paris et Worpswede, Paula épouse Otto Modersohn dont la femme meurt de tuberculose, et signe désormais ses toiles PMB. Mais il ne comprend pas ses innovations, aussi ils se séparent. Elle retrouve alors Rilke à Paris. Il est le secrétaire de Rodin, il lui présentera le sculpteur qui la recevra dans son atelier et lui montrera ses sculptures, certes, mais aussi ses aquarelles. Elle est fascinée par son utilisation de la couleur. Elle utilisait au début une technique particulière, la « détrempe », où l’on mélange de la peinture à l’huile avec de l’eau, puis ses toiles, vibrantes de couleurs, s’épaississent, au point que l’un de ses portraits prend des reflets différents selon comment on se place par rapport à lui.

Paula Modersohn-Becker ne peint pas que des portraits, mais aussi des autoportraits. Elle est ainsi la première femme de l’histoire de l’art à se représenter elle-même nue. Alors elle est une femme comme toutes les autres, non pas un sujet de tableau : ni Madonne, ni odalisque « ni mère, ni pute », comme le dit Marie Darrieussecq dans le documentaire consacré à l’artiste et montré en fin d’exposition. Elle porte souvent un collier d’ambre et, ce qui m’a beaucoup émue, c’est que ce collier est également exposé. Voici un autoportrait, Sixième anniversaire de mariage, où elle se représente nue et enceinte :

Paula Modersohn-Becker, autoportrait

De nombreuses photos d’elle, de son atelier à Worpswede et de ses amis artistes, nous permettent de nous faire une idée très précise de la vie et de l’oeuvre de cette femme remarquable.

En 1906, son mari la rejoint à Paris et ils rentrent ensemble en Allemagne en 1907. Elle accouche d’une petite fille et meurt trois semaines plus tard d’une embolie, s’écriant : « Shade! » (Dommage). Elle a laissé plus de 1000 tableaux et dessins, dont certains ont été exposés en 1937 par les Nazis comme « Art dégénéré ». Elle est très connue en Allemagne, où on la dit l’une des précurseurs de l’expressionnisme. L’exposition très complète qui lui est consacrée au Musée d’Art Moderne nous donne une idée véritable de sa personnalité et de son oeuvre originale. Le XXème siècle nous a donné énormément d’artistes, c’est toujours enthousiasmant d’en découvrir de nouveaux !

Pour en savoir plus, la biographie écrite par Marie Darrieussecq Etre ici est une splendeur, aux éditions P.O.L.

Category: Actualité culturelle
Tags: Allemagne, expressionnisme, fauvisme, Paula Modersohn-becker, peinture
28 février 2016 22 h 48 min
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Blockchain : acquérir, stocker, échanger en toute sécurité !

La blockchain, nous en avions déjà parlé avec Stéphane Roche au sujet du Bitcoin ici-même, mais cette révolution technologique n’a pas servi qu’à créer des crypto-monnaies !

De quoi s’agit-il au juste ?

C’est un registre de transactions possédé par chaque noeud du réseau, donc infalsifiable, car il faudrait falsifier l’information partout en même temps. Or, elle est verrouillée par un groupe fermé de valideurs, les « mineurs » qui donnent une signature numérique aux blocs qu’ils créent (blockchain = chaîne de blocs). Les produits (assets) stockés ou échangés ont une empreinte digitale, et peuvent être de toute nature : biens immobiliers, physiques, financiers… et s’échangent de pair à pair (peer to peer) sans intermédiaire. La blockchain est donc le registre qui permet d’enregistrer ces transactions sans aucune contestation possible de la part des utilisateurs de la blockchain. Mais cette « empreinte digitale », c’est quoi ? Une chaîne de caractères donnée, résultat d’une fonction de hachage (encryption), que l’on nomme donc un hash  – en français aussi pour le coup.

Pourquoi créer une blockchain ?

Pour garantir la possession d’un bien, le stocker sans possibilité de vol par des hackers et l’échanger sans intermédiaires, donc à moindre coût. Au départ, il s’agissait d’acheter ou de vendre des Bitcoins, puis d’autres crypto-monnaies, mais désormais, on peut en créer une pour toutes sortes d’applications, par exemple pour tracer le process de fabrication d’un produit, comme le diamant par exemple (être sûr de ne pas acquérir des blood diamonds) : la provenance et le transfert sont sécurisés. A tel point, que les convaincus des tout débuts s’inquiètent que ça soit désormais utilisé pour tout et n’importe quoi. Au départ en effet, il s’agissait d’une communauté d’informaticiens favorables à l’open source et au contact direct entre les gens pour les échanges en P2P. Ils étaient conscients de former une communauté soudée et solidaire, pour rendre l’Internet utile à tous. Mais comme ça réduit les coûts, ça intéresse les banques, les assurances, la finance en général, ou l’immobilier qui intègrent la blockchain comme n’importe quelle autre technologie. Du coup, se disent les mecs cools du début, on va voir arriver des technocrates en costard qui vont créer des blockchains pour les grands groupes financiers ou politiques pour des salaires à plein de zéros et ça va pourrir l’idée… Il y en a même un qui a écrit un article très intéressant pour expliquer ce qu’il faut très précisément pour que ton projet soit intéressant à développer en blockchain : en premier, c’est une base de données partagée (ton projet en requiert une ?) ; en deuxième, elle comporte des rédacteurs multiples qui gèrent les noeuds ; en troisième, le manque de confiance entre les rédacteurs : la blockchain ne nécessite pas que les rédacteurs se fassent confiance pour agir ensemble ; en quatrième, l’absence d’intermédiaire pour modifier la base de données et valider les transactions ; en cinquième, l’interaction entre les transactions ; en sixième, l’établissement de règles intégrées dans la base de données ; en septième, choisir les valideurs quand on crée sa blockchain, pour éviter les problèmes ; en huitième, garantir ses biens, si quelqu’un veut récupérer leur valeur, il faut pouvoir la lui donner « en vrai ». Ainsi, conclut l’auteur de l’article, si votre projet n’intègre pas ces huit points, transformez-le en simple base de données.

Quelques exemples de blockchain existantes :

Côté finances, pour des transactions : http://symbiont.io/  ou http://counterparty.io/  ou encore https://ventureequity.exchange/ basé sur Ethereum

Pour retracer la provenance d’un produit : https://www.provenance.org  ou aussi http://www.skuchain.com

Dans la convergence avec le secteur IoT (Internet of Things), car oui, il fallait bien que ça arrive ! https://slock.it/ ou le verrou connecté

Pour la gouvernance : imagine que tu puisses donner ton opinion politique ou organiser des élections complètement infalsifiables ! https://bitnation.co ou la gouvernance 2.0 ! et http://democracyos.org/

Pour l’e-commerce, un site pour tout acheter, vendre, etc. : https://bithalo.org  ou https://openbazaar.org

Après, il y a des sites rigolos, comme http://lovock.com : « Les cadenas c’est has been, scelle ton amour dans la blockchain » dixit Stéphane, car oui, il s’agit d’avoir un cadenas virtuel infalsifiable avec ton prénom et celui de ton amour ! Il y a aussi des garanties pour tes achats, du covoiturage… Et on réfléchit à de nouveaux types de réseaux sociaux, bref ce n’est que le début, et grâce à Domi, vous pourrez dire que vous y étiez !

Vous n’avez rien compris ? Une petite vidéo pour tout expliquer en images et en 5 mn !

Category: Actualité culturelle
Tags: bitcoin, blockchain, commerce, crypto-monnaies, échanges, finances
25 février 2016 22 h 47 min
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Art en gare 2015, le livre

Gares et connexions, un département de la SNCF méconnu

Quelques chiffres : 3029 gares de voyageurs en France, 10 millions d’usagers par jour ! Un patrimoine architectural à entretenir, restaurer, moderniser, dynamiser… Ne pas seulement être le lieu où les voyageurs attendent leur train ou qu’ils traversent en arrivant d’ailleurs, mais un lieu vivant, en lien avec la ville où il se trouve : veiller au confort matériel du voyageur avec des espaces de restauration, des points de rencontre conviviaux, mais aussi organiser des événements culturels parfois interactifs. Installations par des plasticiens, expositions de photographie en partenariat avec les régions, cours de danse, piano dont tout le monde peut jouer, la gare est un endroit où l’on peut s’attarder désormais et où l’on vient aussi avec plaisir, pas seulement par obligation. Plus de détails sur leur site Internet gares et connexions pour tout savoir sur les événements organisés.

Ainsi, en 2015, l’art a envahi nos gares et la SNCF en a sorti un ouvrage magnifique :

livre Art en gare

Gare par gare, événement par événement, cet ouvrage nous raconte les animations culturelles qui se sont déroulées l’an dernier, avec des témoignages d’artistes et d’usagers et de nombreuses illustrations :

 

 

photographie de Malick Sidibé

 

Comme cette photographie de Malick Sidibé avec le FRAC (Fond Régional d’Art Contemporain) de Bretagne. On y voit aussi David Bowie à Paris Nord en écho à une exposition à la Philharmonie de Paris, des images de la Méditerranée à Gare de Lyon et Marseille, en lien avec le Festival PhotoMed, une exposition à la gare de Deauville-Trouville avec le FRAC de Normandie, etc.

 

 

Un ouvrage magnifique qui témoigne d’événements destinés au public le plus large possible, dans un esprit ouvert de partage de la culture sous toutes ses formes. Oui c’est un peu pompeux, j’avoue, mais quand l’art est exposé en dehors des musées et touche des millions de personnes en même temps, je ne cache pas mon enthousiasme !

Category: Actualité culturelle
Tags: art, gare, partage, photographies, trains
1 février 2016 21 h 41 min
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Truc de ouf : le yokan à la châtaigne !

Kesako ? 

Le yokan est au Japon ce que la tarte aux pommes est à la France, LE dessert de référence. De quoi s’agit-il ? De la pâte de haricots rouges azuki sucrée, gélifiée à l’agar agar. On dirait de la pâte de fruits sans les grains de sucre autour. C’est en forme de parallélépipède rectangle et ça se découpe en petites tranches. On peut y inclure des morceaux de fruits et le plus fin, le must du must, est à la châtaigne, kuriyokan en VO. A Tokyo, il y a des pâtissiers réputés qui te font ça à tomber par terre ! De passage à Paris, mon ami japonais m’en a apporté. Je vous dévoile l’emballage, une fois enlevé le papier cadeau gris pâle :

Une feuille de banane séchée (je pense), avec le prospectus qui décrit toute la gamme de douceurs, et sans :

emballage yokanemballage yokan

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis à l’intérieur, juste un carton blanc, dans lequel il y a deux étuis séparés dans une matière qu’on devine écologique :

yokan emballage cartonyokan emballage 3

 

 

 

 

 

 

 

 

Si tu sais lire, on t’explique comment le déballer :-)… Enfin, ça ressemble à ça :

tranches de yokan

 

C’est fin, avec un délicat goût de châtaigne, pas trop sucré, bref, délicieux ! Bien sûr, j’en déguste en écrivant cet article hé hé… Le mien vient de chez Taneya, voici leur site à tout hasard : taneya.jp

 

 

Et si vous voulez en faire à la maison, pourquoi pas ? voici un site qui vous explique comment le réaliser, sur leur page « le goût du Japon/yokan » : sakura-house.com avec un thé c’est délicieux !

Category: Actualité culturelle
Tags: châtaigne, Japon, pâtisserie, yokan
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Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr