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#Rap

16 avril 2018 22 h 02 min
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Diflex, une musique de ouf !

Dimension Flexible, devenu Diflex, un duo béninois

L’Afrique nous offre autre chose que des conflits, des famines et des sécheresses si on sait l’écouter. Ah oui ? De la musique world ? Du folk ? Un truc traditionnel africain avec des percussions ? Stop les clichés ! Oui, ça vient d’Afrique, du Bénin précisément, mais non, ce n’est pas une musique folklorique retravaillée à la sauce commerciale globalisée incolore, inodore et sans saveur propre…

Deux jeunes gens pétillants, Fenu Yeton et Yewhe Yeton qui chantent, rappent, nous interpellent en français mais pas que et sur des rythmes traditionnels vaudou aux sonorités aussi très urbaines et contemporaines. Ils parlent de l’Afrique à des Africains, racontent leur quotidien et leur fierté d’être nés sur ce continent dynamique, ont un flow que beaucoup leur envieraient…

Alors, influence ? Le rap américain conquiert l’Afrique après avoir conquis l’Europe ? La musique est-elle aussi victime de la mondialisation imposée par des Blancs aux autres peuples ? Culture dominante face aux dominés ? Oppressions de toujours ?

NON !

Il s’agit ici d’un vrai dialogue, d’un va et vient entre trois continents – Europe, Afrique, Amériques. Ah, ça vous rappelle quelque chose ? Le commerce triangulaire par exemple ? Et bien là, c’est de tout autre chose dont il s’agit : pas un commerce, mais un dialogue, pas un marché sanguinaire, mais un échange culturel. Chacun des partenaires est l’égal des autres. L’UNESCO n’avait-elle pas conclu sa conférence internationale de 1949 en déclarant que les échanges culturels sont les seuls garants de la paix mondiale ? Voici ce dont il s’agit ici : ces jeunes Béninois de Diflex nous donnent l’exemple éclatant de ce que la créativité musicale peut engendrer : les rythmes vaudous chantés dans les champs de coton du Deep South ou les champs de canne à sucre de Haïti ont donné naissance au blues, au jazz, au funk, puis à toutes ces cultures urbaines que les Afro-Américains se sont réappropriées, tels Nas, Jay Z ou Busta Rhymes, qu’ils ont transmises à leurs frères des quartiers en Europe, deuxième génération de rappeurs français tels La Fouine ou Booba et qui ainsi ont rejoint leur berceau d’origine, le Bénin, où Diflex s’intègre dans le même courant artistique. Il ne s’agit pas d’imitation ou d’influence, Fenu et Yewhe ont été bercés par ces rythmes dès l’enfance et perpétuent une tradition ancestrale mais aussi en la réinterprétant pour des publics de leur génération, se joignant ainsi à leurs frères des autres continents.

Les voici en mode « beau gosse » tournée en France, interviews à la radio :

Diflex

Ils sont aussi talentueux que beaux, aussi modestes et gentils que beaux et talentueux, généreux avec leur public… On est conquis, forcément !

Allez, je ne vous fais pas languir plus longtemps, voici un de leurs titres phare et vous allez tout comprendre :

 

 

 

 

Les suivre ? Mais oui, sur Facebook, Diflex officiel. J’espère vous avoir donné envie de les écouter dans une carrière que je leur souhaite très longue !

Que nous disent-ils ? Avec son patrimoine culturel très riche, ses peintres, ses poètes, ses écrivains, ses musiciens, l’Afrique n’est plus notre propriété, elle est notre avenir à tous.

Category: My Playlist
Tags: Bénin, Diflex, musique, Rap
29 juillet 2016 22 h 58 min
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Mais où va s’épanouir le rap à l’international ?!

Rap français contre ou inspiré du rap américain, une polémique dépassée !

En France, les spécialistes du genre s’interrogent souvent sur les influences du rap américain sur le rap français, ou comment les uns se sont démarqués des autres. J’ai assisté d’ailleurs récemment à une émission publique qui traitait des mots du rap et qui en parlait, j’en ai rendu compte dans mon article sur Les mots du rap ensuite.

Bon, je n’ai pas encore dévoilé qui était mon rappeur américain préféré, alors voici l’un d’eux, dans sa nouvelle création : il s’agit de Nas, dont le film The Land va bientôt sortir. L’extrait de la bande originale, This Bitter Land avec Erykah Badu, est déjà accessible, et sublime. Ce type a un talent fou et je suis sûre que son film va faire un carton :

J’ai aussi parlé ici de la très belle expo sur le rap dans les pays arabes Hip Hop : du Bronx aux rues arabes où l’Institut du Monde Arabe nous dévoilait des groupes pour qui ce genre de musique constituait l’expression d’une révolte ou la rage de se faire entendre. Je ferai plus tard un article entier sur mes chouchous, DAM (Dem Arab Mcs) rappeurs palestiniens. L’un des membres, Tamer Nafar a écrit le scénario d’un film, Junction 48 réalisé par Udi Aloni et dans lequel il joue le rôle d’un musicien de Hip Hop amoureux d’une musicienne. On commence à en parler dans les festivals, alors forcément j’en parlerai aussi…

Mais on rappe aussi en Iran ! Ecoutez Yas, de son vrai nom Yaser Bakhtiari, qui rappe en persan, influencé étant môme par Tupac Shakur ! Allez dire après ça que le pays est totalement fermé… Moi ça m’a fait chaud au coeur de le découvrir sur Deezer. Il a aussi lu la poésie persane, ce qui nous fait vraiment regretter de ne pas comprendre ce qu’il chante…

Et puis bien sûr, on rappe en Hongrie. J’ai découvert ce groupe il y a quelques mois grâce à une collègue et amie de la Radio jeune hongroise et j’adore, je vous en fais profiter. Le titre est un jeu de mot sur Zen – Bouddhisme Zen, Bouddhisme zene (prononcer zènè) qui veut dire musique. Refrain : ton âme est la mélodie, ton corps le rythme, l’esprit est la rime, c’est le Bouddhisme musique. Cela parle d’être en harmonie avec soi-même. Le groupe s’appelle Akkezdet Phiai, ce qui sonne un peu grec (on pense à la lettre Phi de philosophie) et n’est pas écrit comme cela devrait mais cela veut dire Les Fils du Commencement. Quel commencement les a engendrés, on ne sait pas, mais je trouve qu’ils ont du talent, voici la chanson :

Je vais m’arrêter là pour ne pas vous fatiguer, je voulais juste montrer que le Hip Hop se répand partout et s’adapte à toutes les langues, la musique demeure universelle et c’est encourageant, par les temps qui courent !

Category: My Playlist
Tags: américain, français, hip hop, hongrois, musique, persan, Rap
30 mai 2016 21 h 58 min
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En direct et en public sur Mouv’ Xtra : Les mots du Rap

Affiche Mouv' Les mots du Rap
Vendredi 27 mai, rencontre à Radio France pour décortiquer le lexique des rapeurs. C’est en direct sur Mouv’ Xtra, préparé et magistralement orchestré par le duo Olivier Cachin et Yasmina Benbekaï, maintenu malgré la polémique autour du concert de Black M à Verdun. En effet, ici on parle de musique, pas de politique, on ne mélange pas un concert de rap interdit dans une ville française par des groupes de pression qui font des amalgames et l’expression artistique de musiciens français. Voilà, c’est dit !

Que du beau linge pour parler de tout ça devant un public jeune dont le rap est la culture et qui écoute la discussion avec intérêt. Je cite au hasard : Dandyguel, Konhdo, The Shin Sekai, Aelpeacha, Jean Pruvost, le doc Dico de Mouv’ qui analyse les mots employés dans le rap, Marie Debray qui a écrit Ma chatte, lettre à Booba, en réponse aux injonctions de ses chansons, deux chercheurs de l’ENS qui ont créé un séminaire « La plume et le bitume », consacré au rap et à son style d’écriture, Yerim Sar, journaliste de Noisey à qui tu penses bien que je suis allée dire mon kif, je les adore tous, ces mecs !

Dandyguel, un journaliste et un rapeurMarie Debray, Benoît, Jean Pruvost

 

 

 

Le tout ponctué de mix de DJ First Mike, familier de la Maison sur Mouv’.

 

 

 

Qu’est-ce qui ressort de deux heures de discussions ? En France, on a une tradition du texte, alors le rap français met le texte en avant, même si on a énormément copié les Américains dans les années 90. Et oui, ça a commencé dans ces années-là ! Plus de 20 ans ! Toute une génération à présent ! Les fils ont pris le relais de leurs pères pour puiser dans leurs origines, leur héritage, leur culture. Actuellement le rap se mâtine de sons africains et c’est tant mieux, car il évolue. Nous l’avons intégré à notre culture. Autrefois on s’érigeait contre l’Etat, les institutions, les codes de la société, en créant sa propre culture avec son propre vocabulaire. Désormais on fait aussi attention à la musique, le texte est porté par une musique que l’on fignole aussi, Konhdo parle de « musiquer » un texte, il fait l’expérience – et nous la livre de façon remarquable – de la traduction d’une pièce de théâtre classique grec en version rap. Il relève aussi le défi de Bruno Laforestrie, directeur de Mouv’ : du 6 au 10 juin, les mômes, soyez à l’écoute de Konhdo sur Mouv’ et vous allez réviser votre brevet des collèges en rapant ! On a eu droit à un exemple magistral avec la Guerre froide : Jdanov, Staline et Kennedy, la Baie des Cochons et la construction du Mur de Berlin en musique :

Konhdo et DJ Mike

 

Moi je dis « Chapeau ! Bravo ! » et ça me plaît beaucoup.

Ainsi, un vrai travail a été fait sur l’évolution des textes, contrairement aux Etats-Unis, où l’on « jam », on fait du son, certes en utilisant les parlers et les accents locaux, ce qui a fait découvrir l’histoire et la géographie des Etats-Unis à Dandyguel, et il a eu envie de faire pareil. « C’est du boulot », dit Konhdo, « Le rap nécessite une vraie gymnastique intellectuelle ». PNL fait simple, mais quel travail pour arriver à cette simplicité ! « C’est très compliqué de faire simple », renchérit Marie Debray, l’écrivain du groupe. Même si le rap français s’écoute aussi en club, est plus divertissant qu’à l’époque où il criait les revendications des jeunes en lutte, il exprime toujours des réalités dans lesquelles les jeunes se retrouvent. Et il y a aussi de l’argot « local », comme les mots en « aille » du côté de Grigny où « ça graille » veut dire « ça va bien ». Il faut toujours se battre pour s’exprimer, pour exister. Non que la censure interdise les chansons, en France la liberté d’expression est un droit, mais on n’autorise pas les rapeurs à intervenir dans le champ public et, s’ils sont condamnés, c’est pour leurs propos dans une interview à la télévision ou dans un magazine. On n’autorise pas un rapeur à dire ce que peut dire un chanteur de variété ou de rock. Alors que reste-t-il ? Créer et se faire reconnaître en tant qu’artiste. Et ils sont des artistes. Et le rap est un art. Textuel, mais aussi musical. Et du talent, ils en ont. Les performers Odah et Dako nous l’ont démontré en nous mettant à contribution pour leur faire inventer une histoire : avec un héros pour le début d’une histoire dans un lieu – on leur a dit Valbuena à Bamako dans sa voiture ; la fin de l’histoire – Valbuena grandit ; et dix mots pour raconter l’histoire (les jeunes citent « huile d’olive » et, comme l’auteur est sur scène, « Y a pas qu’la chatte », ils ne savent pas que les mots sont des unités lexicales indépendantes… Ah, tu ne le savais pas non plus ? Et ben voilà, c’est bon, maintenant). Et ils nous inventent une histoire du tonnerre :

Odah et Dako

 

 

J’espère t’avoir donné envie d’écouter ce que ça donne, alors voici, plutôt qu’une capta pourrie avec mon phone, de vrais échantillons avec des vrais morceaux de rap dedans :

 

 

Et c’est tout frais, ça vient de sortir, Keny Arkana :

Et Dandyguel que j’aime bien aussi :

Et pour écouter DJ First Mike, c’est sur Mouv’, voyez ça sur leur site Mouv.fr ou leur page Facebook pour retrouver les animateurs et les émissions !

Category: Actualité culturelle
Tags: Aelpeacha, Dandyguel, Konhdo, Mouv', musique, Noisey, Olivier Cachin, Radio France, Rap, Yasmina Benbekaï, Yerim Sar
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr