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Mes sorties

19 avril 2015 17 h 55 min
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Badke, le Dabke la tête à l’envers

Un spectacle époustouflant vu au 104, à Paris !

Le dialogue interculturel est à la mode, certes, mais il donne lieu parfois à un échange particulièrement fort. Ainsi, Hildegarde de Vuyst, des ballets KVS de Bruxelles, Koen Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero, des ballets C de la B de Gand, se sont unis à l’A.M. Qattan Foundation de Ramallah pour mettre en scène onze danseurs palestiniens, cinq femmes et six hommes, dans une réinterprétation du Dabke, cette joyeuse farandole qui se danse dans toute la région au moment des mariages et des fêtes. La troupe a participé à Fréquence danse au 104 mi-avril.

Dans l’obscurité totale, on entend d’abord des frôlements, des gens que l’on ne voit pas tapent des pieds, une femme crie « Aïwa! », on lui répond en tapant trois fois dans les mains… Puis la lumière se fait, les danseurs nous tournent le dos, sautent à pieds joints, tapent d’un pied, puis des mains. L’un se retourne, ondule en rythme, puis un autre se détache du groupe. Torsions du corps, coups de hanche très orientaux, mouvements gracieux des bras, le rythme est donné. Et soudain, la musique explose, montée en boucle par Sam Serruys, composée par le Palestinien Naser Al-Faris, on dirait du Oumar Souleyman. Les danseurs sautent partout avec légèreté, rient, se rejoignent les mains sur les épaules en une file très proche du dabke traditionnel, avec une virtuosité acrobatique en plus. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai assisté à plusieurs spectacles orientaux ces derniers temps, mais j’aurais eu envie de taper des mains, personne dans le public ne le fait, alors je m’abstiens aussi, et les youyous me manquent…

Mais au-delà de cette gaieté colorée, le spectacle nous rappelle la souffrance du peuple palestinien : la musique s’arrête d’un coup et la lumière diminue comme si elle filtrait faiblement de l’extérieur, coupure de courant simulée qui fige les danseurs. Ils s’approchent les uns des autres, chuchotent, l’angoisse monte, on attend le bruit de la bombe qui va tomber c’est sûr… Puis les danseurs chantent a capella  et la danse, la vie, reprend. Dans un coin, deux femmes se tordent encore dans l’angoisse cependant. Puis la lumière et la musique reviennent, apportant de nouveau la joie. Pourtant, un homme convulse, se prend la tête dans les mains à répétition, ses nerfs lâchent, c’est ensuite une femme qui se traîne, les membres tordus comme par la torture, un homme arrive, la relève, la rejette, la force à adopter une position qui la fait souffrir, deux hommes en attrapent une autre et lui font traverser la scène couchée sur le sol, le tout entrecoupé de sauts, de tourbillons et de figures empruntées à la danse classique, la capoeira, le hip hop, et au dabke lui-même. Performance physique et psychologique des danseurs, ce spectacle en une heure nous emmène de la joie au désespoir, de l’exultation du corps à sa souffrance, et nous en ressortons galvanisés, car au final, ces danseurs nous démontrent que la vie veut vivre et que la joie est plus forte que tout.

Un extrait du spectacle ? Volontiers :

Category: Mes sorties
Tags: danse, musique, palestinien, spectacle
9 avril 2015 21 h 46 min
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Visite d’une cave à champagne – Reims

Chez Madame Barbe Nicole Ponsardin, Veuve Cliquot

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Pour une fois, Domi se la joue snob et le blog raconte une histoire de luxe !

Philippe Cliquot est commerçant dans le textile et possède quelques vignes, de quoi offrir du champagne à ses clients fidèles. Son fils François reprend l’affaire et développe la partie viticole, à la fin du XVIIIème siècle. Il épouse une jeune fille, Barbe Nicole Ponsardin, avec qui il a une fille. Mais hélas, il meurt de maladie et son père veut alors fermer boutique. Sa veuve s’y oppose et au XIXème siècle, continue à produire du champagne, qu’elle expédie jusqu’à Saint Pétersbourg, en pleines guerres napoléoniennes, il fallait le faire ! Elle recrute un Allemand pour l’aider et développe les techniques de fabrication : c’est elle qui invente la table avec des trous pour incliner les bouteilles, ainsi le dépôt se place dans le bouchon et on peut l’éliminer plus facilement avant de boucher définitivement  ladite bouteille. Pour aider ces déchets de fermentation à se déposer, il faut faire faire un quart de tour à la bouteille plusieurs fois par jour, de nos jours une machine s’en charge.

Le champagne Veuve Cliquot est composé de trois cépages : pinot noir, Chardonnay et Meunier. On rajoute 10gr de sucre par litre de brut, 40 gr pour un demi-sec. Au siècle dernier, c’était 400gr par litre ! On laisse vieillir quelques semaines et c’est bon. Pour les millésimes, c’est trois à cinq ans, ou dix, ou vingt… Voici quelques bouteilles qui dorment :

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Mais pour connaître la qualité d’une Maison, il faut goûter le non-millésimé, nous dit la guide.

 

 

Les caves sont à 25m sous terre, dans des carrières de craie qui servaient pour la construction aux XVIème et XVIIème siècle mais ont été abandonnées par la suite, lorsqu’on a utilisé d’autres matériaux. Chaque grande salle s’appelle donc une crayère et on y exécute l’une des étapes de la fabrication du champagne. Des écriteaux rendent hommage à un ouvrier qui a travaillé plus de 40 ans dans l’entreprise, et un numéro au mur indique où l’on se trouve sur le plan.

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Récompense à la sortie de cette atmosphère sombre et froide : une coupe de Veuve Cliquot rosé offerte par la Maison :

 

 

 

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Vous voulez acheter ? Voici le choix :

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Et au passage, vous apprendrez aussi les noms et les contenances des bouteilles.

 

 

La visite guidée est payante et on peut la réserver en français et en anglais. On peut se renseigner sur leur site bien sûr, c’est ici .

Pour boire, c’est quand on veut en revanche, la Maison a été fondée en 1772, un gage de qualité !

Category: Mes sorties
Tags: cave, champagne, craie, Reims, Veuve Cliquot, visite
19 mars 2015 23 h 44 min
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La Maison des Métallos à Paris

Un morceau d’histoire populaire

Architecture industrielle pour un lieu culturel parisien… Bizarre ? Non ! Héritage de l’Histoire au coeur du 11ème arrondissement ouvrier et populaire (aucun des termes n’étant péjoratif). A la fin du 19ème siècle, c’est une manufacture d’instruments en cuivre.

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La société Couesnon travaille pour les jazzmen américains et subit les effets de la crise de 29. En 1936, elle doit vendre les bâtiments, juste au moment où les travailleurs de la métallurgie se syndiquent en masse à la CGT. Avec l’argent des cotisations, la CGT achète les bâtiments qui deviennent le rendez-vous de toutes les luttes : aide à l’Espagne républicaine, Résistance pendant la Deuxième guerre mondiale suite à laquelle on donne à la rue le nom d’un résistant communiste, Jean-Pierre Timbaud, puis lutte contre les guerres du Vietnam et d’Algérie.

Témoins de cette époque, les piliers du hall et la voûte en métal au-dessus du Café des métallos, et la cour qui garde la mémoire des brigades internationales :

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Lorsque l’Union Fraternelle de la Métallurgie doit vendre, en 1997, les promoteurs privés guettent. Mais les habitants du quartier et les associations se battent pour que ce lieu historique ne soit pas détruit et qu’y soient construits des appartements sans cachet. La Mairie de Paris rachète et convertit le lieu en un espace culturel très actif : débats publics, spectacles vivants, manifestations associatives etc. Il y a même un studio audio et un studio vidéo à l’intérieur ! On vient y passer une soirée avec plaisir, goûtant l’atmosphère chaleureuse d’un ancien lieu de rassemblement tout simple.

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Le programme est disponible sur le site : ici

Category: Mes sorties
Tags: culture, lutte, Paris, syndicat
13 mars 2015 21 h 08 min
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Le nouvel escalier mécanique du métro Saint Paul

Un truc de ouf !

Nous savons tous, à Paris, que la RATP entretient les escaliers mécaniques du métro, puisqu’ils sont parfois arrêtés pour cette raison (le jour où tu es crevé, à une station bien profonde avec trois grosses volées de marches pour la sortie, de préférence). Mais ce que nous avons vu l’autre soir est encore plus intéressant : les très vieux escaliers mécaniques sont mis à la ferraille et on en installe un nouveau. C’est extrêmement impressionnant, ça se passe la nuit pour ne blesser personne, et c’est une grue qui soulève le tout pour le descendre dans la « fosse ».

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Voici l’escalier et son caisson sur lequel on pose le pied avant le roulement, grosse bête de métal allongée sur le trottoir nocturne de la place où se trouve la sortie « escalier mécanique » à Saint-Paul :

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Les gars sont des pros, très sympas en plus, ils nous expliquent leur travail. Ils ne s’occupent que d’installer le nouveau, pas de recycler l’ancien, et ils s’affairent autour du monstre, retenu par des cordes, que la grue va lentement descendre dans le trou, le grutier suivant au millimètre près les instructions de ses camarades qui lui font des gestes pour que l’escalier soit pile dans l’axe. Et voici ce que ça donne :

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Bien sûr, je reverrai ces images quand je poserai le pied sur un escalier mécanique la prochaine fois… Pas vous ?

Category: Mes sorties
Tags: escalier mécanique, métro, sortie
10 mars 2015 21 h 49 min
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Envie de manger coréen ? Oppa ! et voilà !

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C’est au 49, rue de Belleville, dans le 19ème à Paris, au métro Belleville, Oppa, restaurant coréen. Dans un décor naïf qu’on appellerait de style kawaï si on voulait frimer avec du japonais, mais que l’on qualifiera en bons occidentaux de mignon kitsch.

 

 

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Ben oui, j’avais prévenu…

Au service, une jeune fille à la douceur accueillante toute orientale et dans la cuisine, des gars qui ne plaisantent pas avec le bibimbap, ce plat coréen servi dans un bol avec riz, légumes sautés, boeuf ou une autre viande ou végétarien, champignons, que l’on peut agrémenter d’épices tout aussi variées, voire de kimchi, le chou fermenté au piment qui emporte la bouche mais qu’est-ce que c’est bon ! Il y a aussi la fondue coréenne et ses sauces, les nouilles sautées… Nous avons fait sobre, avec riz – poulet frit et sa petite sauce, et riz – boeuf sauté au sésame et citronnelle et ce petit goût délicieux que je n’identifie jamais mais pour lequel je suis prête à traverser tout Paris…

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Les prix sont inversement proportionnels au plaisir gustatif, c’est aussi un argument. Et il y a même une carte de fidélité, au bout de 10 repas servis on t’offre le onzième !

 

 

 

Category: Mes sorties
Tags: Belleville, coréen, Paris, restaurant
21 février 2015 20 h 04 min
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Mon massage ayurvédique mensuel

Âyurvéda, une tradition indienne millénaire

Médecine utilisée depuis plus de deux mille ans avant notre ère, l’âyurvéda a une approche holistique de l’humain. On ne soigne pas un organe isolé, mais un individu. Nous avons tous une constitution unique, mais qui se rapporte à trois types définis, appelés en sanskrit vâtâ, pitta et kapha. Ces types se déterminent par l’apparence physique – peau sèche ou grasse, langue rose ou blanche, ongles cassants ou épais, cheveux fins et fragiles ou épais, forme du visage, qualité du sommeil, préférences alimentaires, – et aussi des caractéristiques psychiques ou mentales – créativité, peur, angoisse ou calme, gestion du stress et de la colère, etc. Ces caractéristiques, si elles sont démesurées, mènent à une disharmonie et donc à la maladie. Que faire dans ce cas ? Rééquilibrer par l’alimentation, le yoga, des tisanes de plantes, des oligoéléments, et le massage.

Le massage âyurvédique

Il y en a plusieurs sortes : massage du dos assis (technique plutôt japonaise utilisée chez mon praticien), massage des pieds, ou le nec plus ultra, tout le corps, avec de l’huile de sésame ou d’olive, des huiles essentielles parfois sur des points précis. On s’allonge nu sur la table, sur le ventre d’abord, puis sur le dos. Ça dure une heure, le praticien suit les méridiens (en âyurvéda on les appelle nadis) et insiste là où « ça coince ». Verdict : « votre foie est fatigué », oui je ne fais pas attention à ce que je mange en ce moment… « Les intestins fonctionnent bien ? » Euh… pas terrible (ben tiens, d’ailleurs ils gargouillent de joie qu’on les soulage en massant sous le pied gauche).

Bref, tu arrives là avec des gestes saccadés comme une figurine de Playmobil et tu repars en dansant, toutes les articulations déliées. Et ton corps a envoyé des messages au praticien qui peut te donner un petit traitement de plantes pour le requinquer. On sait que le chagrin se met dans les poumons, et un deuil peut provoquer une bronchite ou un rhume, voire un problème dentaire (ma soeur et moi avons chacune perdu une dent suite à un décès dans la famille). Le foie est le lieu où s’éliminent les toxines, il peut aussi s’engorger de toxines psychiques… Ainsi, contrairement à la médecine énergétique chinoise, l’âyurvéda a également une dimension spirituelle.

Soyons clairs tout de suite : l’âyurvéda soulage et rééquilibre, mais ne prétend pas guérir des maladies chroniques graves. C’est un bienfait que l’on se procure lorsque l’on se met à l’écoute de son corps au lieu de l’écraser dans la routine du quotidien « marche ou crève ». C’est une respiration nécessaire pour apprendre ce qui nous fait du bien, à nous personnellement, de façon simple. On peut y aller une fois de temps en temps, en cas de difficultés ponctuelles, ou plus régulièrement pour veiller à conserver une bonne harmonie corps/esprit/émotions. Prévoir ensuite de rester dans cette bulle de bien être et se coucher tôt.

Pour en savoir plus, il existe un centre à Paris avec restaurant, librairie et centre de formation, le centre Tapovan et sinon vous pouvez rechercher les praticiens près de chez vous sur Internet. Une bibliographie bien documentée sur les techniques de soins et de massage existe également.

Category: Mes sorties
Tags: âyurvéda, harmonie, massage
17 février 2015 22 h 41 min
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La Manufacture de porcelaine de Sèvres

Ça se visite ? Bien sûr ! Mais…

Les Amis de Sèvres, dont je fais partie, ont un régime de faveur, hé hé… Une conférencière attachée à la Cité de la Céramique (c’est ainsi qu’on appelle le complexe Manufacture, Musée désormais) a proposé à la Société des Amis du Musée un cycle de 5 visites d’ateliers avec commentaires de sa part et démonstrations spéciales de la part des artisans qui y travaillent.

Petit historique

La Manufacture royale, sise à Vincennes, déménage à Sèvres en 1756, dans des locaux utilisés par l’Education Nationale de nos jours. Madame de Pompadour veut développer la porcelaine française face à Meissen (Saxe) et Louis XV est d’accord. C’est le règne de la porcelaine à pâte tendre, c’est-à-dire sans kaolin. Tendre ? Hé oui, un couteau peut rayer une assiette ! Et cette pâte absorbe les couleurs, l’or aussi, donc on en remet une couche qui est quasiment ciselée en relief (ça se reconnaît à l’oeil nu). Exit Madame de Pompadour, arrive Madame du Barry… et le premier gisement de kaolin en France, découvert en 1768 ! Désormais, on fera à Sèvres de la porcelaine à pâte dure. Parallèlement, les chimistes du laboratoire décomposent les porcelaines chinoises pour savoir de quoi elles sont faites, n’hésitant pas à les briser. Aujourd’hui, au laboratoire, on rajoute des couleurs à toutes celles qui existent déjà, certaines depuis 250 ans, et l’on essaie d’améliorer encore la composition de la pâte – feldspath, quartz, kaolin, avec de l’argile, le mica des galets qui servent à broyer tout cela sans le polluer, etc.

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On dénombre actuellement à Sèvres 27 ateliers faisant appel à 30 métiers et un centre de formation. La Manufacture est une véritable ville avec des rues qui portent des noms :

 

 

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L’atelier où l’on broie les pâtes est relié aux ateliers où se trouvent les moules circulaires par des canalisations. La pâte liquide, appelée barbotine, sert en effet à la fabrication de pièces circulaires et est acheminée directement. La pâte plus solide, qui sera tournée pour effectuer des ébauches des pièces, sort d’un « hachoir » sous forme de colombins et est livrée dans de grandes boîtes, enroulée dans du plastique. Il y a 4 sortes de pâtes à Sèvres, dont la composition varie légèrement, en fonction du pourcentage de kaolin notamment.

 

Voici le grand atelier de tournage et de tournaçage, où les ébauches sont effectuées au tour, sèchent, puis sont en quelque sorte taillées aux cotes de chaque objet. Pour les assiettes par exemple, il existe un outil de calibrage pour que chaque pièce ait exactement la même forme :

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Au tournage, on creuse la pièce avec une grande éponge plate appelée « oreille d’éléphant » et une éponge plus épaisse pour l’extérieur. L’artisan ne laisse pas de traces de doigts sur la pièce. Pour le tournaçage, l’artisan peut appuyer son coude gauche et coince un long bâton entre son épaule et une planche graduée ajustable, de façon à soutenir sa main qui ne tremblera pas. Chaque artisan est hyper concentré et vigilant, car les défauts ne se voient qu’après la cuisson, quand il faut juste jeter la pièce défectueuse. Quand on sait qu’il faut environ six mois pour fabriquer un bol ou un vase, si l’on découvre une trace de doigts sur la couleur et que tout est foutu, c’est le travail de vingt personnes au moins qui est à jeter… De quoi se responsabiliser !

Le grand atelier est magnifique, il date de la construction de la Manufacture actuelle, sous Napoléon III. Tout a été pensé pour l’ergonomie et la lumière…

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Autres pièces d’époque, les seuls fours qui fonctionnent encore, fleuron du savoir faire industriel français du XIXème siècle :

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Pour finir, dans ce grand atelier, nous avons aussi vu le garnissage : il s’agit de rajouter des fioritures de porcelaine sur des pièces avant cuisson :

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Hé oui, si chaque pièce est unique et entièrement réalisée à la main, elle doit être identique à celle figurant dans le catalogue. Et, si chaque ratage avant coloration et cuisson peut être recyclé, après, c’est trop tard…
Nous avons visité trois ateliers, nous en visiterons encore 12 d’ici juin, sculpture, moulage, coulage, émaillage, filage et dorure, peinture, brunissage… Et à chaque fois, les vitrines du Musée où sont exposées les pièces de collection fabriquées avec les techniques que nous venons de voir !
Si vous aussi, vous voulez visiter ce lieu magique, voici le lien pour tout organiser, cliquez ici

Category: Mes sorties
Tags: artisans, ateliers, manufacture, porcelaine, Sèvres
28 janvier 2015 19 h 59 min
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La manucure

Une sortie, ça ? Mais oui !

Beaucoup de sujets sérieux ces derniers temps, alors aujourd’hui, j’ai envie de parler de ma détente chez la manucure deux fois par mois. Et oui, des mains soignées, c’est important quand on veut représenter une certaine élégance française, voire parisienne, auprès de visiteurs étrangers.

Je vais toujours au même endroit, dans un institut de beauté à côté du boulot, à l’heure du déjeuner, pour un moment de détente. Comme ça fait du bien de se faire papouiller, ne serait-ce que les mains ! Audrey m’offre un café et on refait le monde dans une ambiance détendue. C’est l’occasion d’un petit bilan sur les produits que j’utilise : ce qui est efficace, ce que je n’ai pas aimé et que je ne reprendrai plus, ce que je ne connais pas et que je découvrirais volontiers. Je suis convaincue que l’on a tout autant besoin de ce genre de discussion que de parler de philosophie ou de littérature. Je fais d’ailleurs la même chose chez le coiffeur, où nous discutons de longues minutes pour déterminer ma coupe et ma couleur, comme si ma vie en dépendait.

Un peu de futilité dans ce monde trop dur

je viens de découvrir la manucure semi-permanente, un gel qui durcit sous la lampe à UV et ne bouge plus pendant deux semaines. Bon, il faut le retirer avec un produit un peu costaud, mais c’est mon médecin qui m’a convaincue de le faire : si elle en fait, c’est que ce n’est pas si dangereux que ça… Alors il faut choisir la couleur avec soin pour ne pas se lasser au bout de quelques jours…

J’adore me mettre à fond dans ces sujets, c’est une bouffée d’oxygène… et ça donne la pêche pour repartir !

Admirez le résultat :

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Ben oui, après tu assortis le pull – et le rouge à lèvres !

Category: Mes sorties
Tags: beauté, détente, institut, manucure, sortie
12 janvier 2015 22 h 01 min
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Montmartre – la maison de Tristan Tzara

L’un des fondateurs du Dadaïsme

Tristan Tzara, d’origine roumaine, a choisi de s’installer en France. Poète, il participe à la fondation du Dadaïsme à Zurich en 1916, où la littérature et l’Art suivent le mouvement de la Grande Guerre et veulent créer dans un esprit léger et mutin. Je ne connais pas son oeuvre en détails, mais j’aime bien sa définition de la poésie : « La poésie est une baleine qui voudrait nager dans l’air et voler dans l’eau. » Exactement ! En France, le mouvement Dada connaît son apogée en 1920 avec Francis Picabia, Man Ray, André Breton, Philippe Soupault, Louis Aragon et Paul Eluard. La création du Surréalisme par André Breton et Philippe Soupault sonnera son glas quelques années plus tard. Mais Tzara se fait construire une maison à Montmartre pour y habiter avec son épouse, la peintre Greta Knutson. En 1925, c’est Adolf Loos qui en fait les plans.

L’architecte Adolf Loos

Autrichien, disciple d’Otto Wagner mais contre la Sécession viennoise et ses décorations abusives et envahissantes selon lui, Adolf Loos construit cette maison au 15, avenue Junot, sa seule réalisation en France. Fervent défenseur de l’architecture minimaliste, il a auparavant construit une maison de couture à Vienne, Michaeler Platz, qui a choqué non seulement la bourgeoisie habitant le Ring, mais l’Empereur François-Joseph qui veut installer des rideaux aux fenêtres de la Hofburg donnant sur la place « pour ne pas voir cette horreur ».

Loos conçoit le Raumplan, un espace à trois dimensions imaginé en fonction de son utilisation. Parallélépipède simple, la maison de Tristan Tzara est construite suivant ce concept, avec trois hauteurs de plafond reliées entre elles. La maison comporte 5 étages. Au rez-de-chaussée, l’entrée d’un côté et le garage de l’autre. Au 1er, un espace à louer. Au 2ème, les cuisines. Au 3ème, bibliothèque, salon, balcon et cheminée ; au 4ème, les chambres avec terrasse. Le 5ème étage reste inachevé.

Il y a deux ans, avant rénovation, voici ce que cela donnait :

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Et après, voici cette année :

 

 

Maison de Tristan Tzara

 

 

 

 

 

 

Oui, c’est beaucoup plus clair, et je ne suis pas sûre d’aimer, mais bon, Adolf Loos n’en demeure pas moins l’un des fondateurs de l’architecture moderne pour son esprit pratique minimaliste. Et c’est un point incontournable d’une visite de Montmartre, à mon avis.

Category: Mes sorties
Tags: Adolf Loos, architecture, Dada, Montmartre, Tristan Tzara, Vienne
6 décembre 2014 19 h 12 min
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Concert de l’orchestre Howalhob

Howalhob

 

 

C’est l’amour ! (en arabe), d’où ce magnifique logo calligraphié avec un coeur pour « howa el hob »… Et du coeur, ils en ont ces musiciens et ces chanteurs, à commencer par leur Chef, Nasreddine Bennour, qui transmet avec passion le patrimoine très particulier de la musique soufie tunisienne, avec des influences africaines, jazzy et modernes.

Hier soir, Howalhob se produisait au théâtre Adyar, un lieu ravissant Art Nouveau, et j’ai eu le grand honneur d’être invitée au concert par mon ami Nasreddine.

 

Créé en 2011, l’orchestre se compose de virtuoses : trois violonistes, un altiste, un violoncelliste, un joueur d’oud, un saxophoniste, un bassiste, un pianiste et trois percussionnistes auxquels s’ajoutent trois chanteuses et trois chanteurs. Nasreddine joue également du gombri.

Voici ce que ça donne :

Le public est acquis, conquis, les Tunisiens sont chaleureux, s’adressent à l’orchestre en arabe, tout le monde tape dans ses mains, derrière moi une dame fait des youyous après chaque chanson entraînante, près de moi deux jeunes filles chantent et claquent des doigts… Sur le programme, on indique de quelle région est originaire chaque chanson, nous voyageons ainsi dans toute la Tunisie : Monastir, Sfax, le Sahel tunisien… Il y a même ce poème d’Ibn Nahwî du XIème siècle, Al Mounfarija, chant andalou dansé par Alexia Martin.

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Nous sommes loin de Paris dans ce charmant petit théâtre où l’on croirait presque sentir l’odeur du jasmin et du thé à la menthe… Howalhob a une page sur Facebook, je vous invite à aller y faire un tour pour être tenus au courant de leurs activités en cliquant ici

 

Category: Mes sorties
Tags: orchestre Tunisie, soufi
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Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr