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Mes sorties

18 décembre 2017 21 h 11 min
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Volupthé, des thés qui font voyager

les thés de KahinaUne marque de thés toute jeune et très originale !

Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de participer à une soirée où des thés nous étaient présentés. Epices, agrumes, plantes aromatiques mélangées à des thés noirs ou verts, voici toute la gamme :

thés volupthés

Afrique, Asie, Europe, on voyage dans des villes et des capitales, chaque boîte ayant un design spécifique qui évoque des parfums. C’est raffiné, varié, parfumé, Kahina nous fait sentir ce qu’elle a mis dans les petites coupes et nous fait goûter quelques thés. A part trois qui vont bientôt l’être aussi, tous sont agencés avec des produits bio, le petit plus irrésistible.

Kahina nous raconte : un an de recherches avec des fournisseurs très pointus, un mois d’existence, une idée principale : le voyage. Avec son associé, Kahina propose gratuitement un paquet à celui qui s’apprête à partir pour la destination correspondante, en échange de quelques photos sur place. Les arômes viennent de loin et y retournent ! Génial, non ? Chaque boîte a un design qui rappelle la région du monde d’où il vient. Moi je délaisse l’Europe et, attirée par l’Afrique, ai envie d’Abidjan avec son beau motif wax, cacao, vanille, cannelle, miam ! Je l’ai goûté hier, un délice !

 

Il y a aussi Gertwiller, la ville du pain d’épices en Alsace et oui, ça en a le parfum ! Je prends aussi Zanzibar et Tizi Ouzou : dattes, figues, agrumes, baies sauvages… Un pur bonheur !

Où se procurer ces thés ? Sur le site volupthe.fr et, si vous partez loin, contactez Kahina pour partir avec l’un de ses thés et rapportez-lui des photos !

Category: Mes sorties
Tags: agrumes, épices, thé noir, thé vert, voyage
10 décembre 2017 21 h 33 min
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Chez Habesha, un dîner-voyage éthiopien

Dîner dans un restaurant éthiopien à Paris, waouh !

Niché dans une petite rue du 15ème arrondissement de Paris, ce restaurant éthiopien n’est connu et fréquenté que par les vrais amateurs de cuisine africaine. Et ils sont servis !

Mais parlons d’abord du décor, tout un dépaysement (je commence par la photo que j’ai piquée sur leur page, pas de panique, oui vous aurez le lien) :

Habesha restaurant éthiopien

On s’installe, on commande, et le patron soulève le gros couvercle tressé et pose un plateau richement garni. Les petites tables triangulaires servent à poser verres et bouteille(s).

La carte est à des prix très raisonnables, nous avons goûté le plat « découverte » avec du poulet, de la viande hachée, des lentilles corail, des lentilles, de la salade, un légume super bon, du fromage, un oeuf dur et des aromates succulentes. Adorable, le patron me demande si j’aime la cuisine relevée, je lui réponds que moyennement, il s’arrange pour qu’une partie soit relevée et l’autre sans piment. C’est parfait ! C’est délicieux ! C’est copieux ! On mange avec les mains car ça se présente comme ça :

 

plat éthiopien

 

Je vous rassure, nous étions quatre pour tout ça. Le principe ? C’est posé sur des galettes dont les morceaux nous serviront à attraper viandes et légumes. Le patron m’explique qu’en Ethiopie, ces galettes sont faites avec une farine sans gluten qui s’appelle teff mais ici, le climat n’étant pas le même, ça cuit moins bien, alors il faut rajouter de la farine de blé. Sur la carte, c’est quand même indiqué comme teff, tradition oblige ! Vous me connaissez, je ne résiste pas, la curiosité l’emporte, je pose des tas de questions, le patron m’apporte donc un échantillon de teff dont je vous fais profiter :

teff éthiopien

 

 

Non seulement l’ambiance est très conviviale et chaleureuse, mais tous les convives sont sympas ! J’imagine que ce sont des Ethiopiens, mais au fond je n’en sais rien… Ainsi, nos jeunes voisins boivent un café, servi selon un cérémonial précis, avec de l’encens, et bien sûr je peux prendre la photo :

 

 

 

café éthiopien

 

Nous, nous choisissons de goûter une spécialité locale qui nous intrigue : la boisson fermentée au miel qui s’appelle tedj (oui, ben bien sûr, je me mets à l’éthiopien demain, vous me connaissez !). Rien à voir avec le chouchen breton ou hydromel. Il s’agit ici de miel, houblon et malt. Le patron m’explique qu’en Ethiopie il suffit de faire fermenter du miel avec du houblon et on obtient une boisson assez forte en alcool. Ici, maudit climat encore ! il faut rajouter du malt et les degrés sont moindres au final. En effet, c’est plutôt doux, même si le goût est très agréable :

tedj éthiopien

 

L’ambiance est décidément éthiopienne, avec des clips sympas à la télé et cette écriture incroyable (oui c’est un défi à l’intellect que l’on aurait envie de relever…). Le patron m’explique que là-bas on est en 2009 selon un calendrier particulier : il y a 12 mois de 30 jours et un 13ème de 5 jours chaque année ! Si ça, ça fait pas envie d’y aller !

 

 

 

télé éthiopiennetélé éthiopienne

Pour finir, soyons pratiques : c’est au 19, rue Copreaux dans le 15ème, métro Volontaires. Pour réserver (c’est conseillé) : 09 67 48 09 42 ou 06 84 81 50 99.

On peut aussi s’abonner à la page Facebook, comme je l’ai fait, le lien c’est Habesha bien sûr !

Maintenant, j’ai une furieuse envie d’aller en Ethiopie mai j’hésite : si là-bas ils sont tous aussi beaux et charmants que le patron et ses convives, je risque de ne plus revenir !

Category: Mes sorties
Tags: aromates, éthiopien, miel, Paris, restaurant, tedj, teff
14 novembre 2017 21 h 05 min
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Etrange concert à Radio France…

Un concert dans le noir total ! Mais encore ?

Voici l’invitation que nous avons reçue :

Texto concert
Et oui, cette semaine, nous sommes sensibilisés au handicap au travail. Hier, on pouvait jouer au ping pong en fauteuil roulant dans l’Agora, ce soir c’était un concert « en aveugle ».

De vaguement ludique et curieuse, l’expérience est vite devenue bouleversante.

Nous sommes arrivés dans le studio 105, où un rideau noir masquait la scène :

studio 105 14 novembre

 

 

Les musiciens allaient jouer derrière sans être vus. Mais pour corser le tout, on nous a distribué des masques pour que nous ne puissions vraiment plus rien distinguer :

 

 

Domi et le masque

Les lumières se sont éteintes – ben oui, quand même – et la musique a commencé par une pièce contemporaine pour voix.

Bien sûr, la première impression, c’est de bien entendre le son s’éparpiller dans tous les sens, de percevoir la moindre nuance de la voix de la soprano qui fait des bruitages et dit du texte en anglais.

Alors là, blasée, tu te dis que c’est normal, tu fermes les yeux sous un masque en tissu noir dans l’obscurité et tu entends forcément le concert avec davantage d’acuité que si tu regardais les gestes des musiciens ou les expressions de la chanteuse…

Mais le concert se poursuit ; c’est long, trois quarts d’heure ; il s’en passe, des choses, sur scène et dans ton imagination, en trois quarts d’heure…

La situation change : les instruments t’arrivent dans les oreilles sans prévenir : tu ne vois pas le pianiste lever les mains et les poser sur le clavier, et tout à coup les sons du piano s’égrènent dans tes oreilles attentives (car oui, tu découvres que « tendre l’oreille » n’est pas une vaine expression). Soudain, c’est un morceau de musique de chambre et, comme toujours, violoncelle et violon te frôlent de leur son nostalgique, mais… y a-t-il aussi un alto ? On dirait, oui… Que c’est beau ! Comme ces instruments me caressent l’âme directement, sans que je sois influencée par le doux visage de l’altiste ou la virtuosité du violoncelliste avec son archet ! Sans filtre visuel, musique et voix me vont droit au coeur et je me laisse emporter par une douce rêverie qu’une pièce plus contemporaine vient secouer…

Je n’ose pas bouger, de peur de donner un coup de pied involontaire à un voisin, immobile, concentrée, pénétrée de musique, j’écoute. J’écoute avec tous mes sens… Je sens le parfum de quelqu’un quelques sièges plus loin, ma langue se dessèche avec l’émotion, mes doigts se resserrent les uns sur les autres, un courant d’air de la clim’ me chatouille les cuisses…

Et dans cette obscurité qui m’enveloppe, je SENS la présence des autres spectateurs, un siège qui grince quand quelqu’un bouge, une petite toux discrète derrière moi, un rire étouffé lorsque la soprano passe de l’aigu au grave sans prévenir… Nous sommes tous ensemble dans cette écoute, émus, touchés par ce programme dont nous ne savons rien car on ne nous le donne qu’à la fin, attentifs, concentrés, admiratifs (pour preuve les bravos et le rappel des musiciens de l’ONF qui se sont prêtés au jeu)…

Quelle expérience ! Si simple et pourtant si bouleversante ! Je comprends que nos 5 sens nous permettent de percevoir le monde qui nous entoure mais, lorsqu’on nous en retire un, on ne nous retire pas cette perception concrète du réel, ni la capacité à rêver…

Ce soir, j’ai envie de demander pardon à tous les non-voyants de la Terre pour avoir osé imaginer qu’ils avaient une vie moins riche que la mienne car il leur manque un sens… et de les inviter à un concert !

Category: Mes sorties
Tags: concert obscurité, handicap, Radio France
25 août 2017 22 h 35 min
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Visite à la Chapelle expiatoire à Paris

Passant très souvent en bus devant le square où se trouve la Chapelle, je me demandais ce qu’était ce bâtiment qui ressemblait à un cloître. Puis, l’une des admins de mon groupe d’amateurs d’Histoire sur Facebook a publié sur cette Chapelle, avec son adresse, et je me suis rendu compte que c’était ce lieu mystérieux que j’apercevais depuis le Boulevard Haussmann. J’y suis donc allée et… quelle découverte ! Quelle émotion !

C’est Louis XVIII, frère de Louis XVI, qui décide sa construction en 1815 (pour mémoire : fin de l’ère napoléonienne une fois pour toutes et Congrès de Vienne qui remodèle l’Europe après la chute de Napoléon). Elle est achevée en 1826.

Pourquoi à cet endroit ? C’est l’emplacement du cimetière de la Madeleine où une fosse commune recueillait les corps des aristocrates guillotinés sur la Place de la Révolution (Place de la Concorde) et où l’on a retrouvé les corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette, transportés à la Basilique de Saint-Denis ensuite.

Voici le fronton néoclassique :

Entrée de la chapelle expiatoire

 

 

Une fois à l’intérieur, deux plaques nous rappellent où nous avons pénétré :

 

 

 

Plaque entrée chapelle expiatoirePlan chapelle expiatoire

 

Ancien cimetière, ancienne fosse commune de la période la plus sombre de l’Histoire de France, mémorial d’un roi à son frère assassiné, repentir de tout un peuple criminel… A travers la personne du Roi et de la Reine, hommage est aussi rendu à ceux qui leur sont restés loyaux, les Gardes suisses dont des tombeaux bordent l’allée qui mène à la Chapelle proprement dite, au fond du jardin.

 

Allée des Gardes chapelle expiatoire
chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

Face à l’entrée, l’autel nous rappelle que des messes y ont été célébrées jusqu’au début du XXe siècle :

Autel de la Chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

 

De chaque côté, une statue des souverains : à droite, Louis XVI à qui un Ange montre le Ciel, son testament sur le socle. A gauche, Marie-Antoinette soutenue par la religion, sur le socle, sa lettre à Madame Elisabeth, sa belle-soeur, témoignage poignant de ses dernières pensées.

Marie-Antoinette, statue de la Chapelle expiatoireLouis XVI, statue de la Chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

 

 

 

Le recueillement est de mise, la solennité du lieu est frappante. C’est alors que, descendant quelques marches, on accède à la crypte où un tombeau symbolique marque l’emplacement du corps de Louis XVI, un lieu qui se voit aussi de l’extérieur, à l’arrière de la Chapelle :

Crypte de la Chapelle expiatoireExtérieur de la crypte Chapelle expiatoire

 

 

 

 

 

 

 

 

Une longue galerie mène à la sortie, bordée de panneaux explicatifs sur la Révolution et la Terreur, prolongeant notre réflexion sur cette époque sanguinaire qui a emporté bien des innocents dans son désir de changement. On ne sort pas indemne d’un tel lieu de mémoire !

Galerie de la chapelle expiatoireExtérieur de la galerie Chapelle expiatoire

 

La billeterie se double d’une boutique-librairie où une charmante jeune fille nous accueille et où l’on peut trouver toutes sortes d’ouvrages (personnellement, j’ai acheté celui sur les droits des femmes d’Olympe de Gouges).

 

Pour préparer sa visite, le site Internet en lien ici . L’entrée donne droit au Pass Marie-Antoinette avec des réductions pour le château de Rambouillet, la Conciergerie et la Basilique Saint-Denis. Des conférences ont également lieu à la Chapelle le jeudi, programme sur le site.

Bonne visite !

Category: Mes sorties
Tags: chapelle expiatoire, Louis XVI, Louis XVIII, Marie-Antoinette, Révolution française
15 août 2017 19 h 48 min
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Jamaica Jamaica ! l’expo bonheur !

Pleine de couleurs, de soleil et de musique, cette exposition sur la Jamaïque a été montrée jusqu’à dimanche à la Philharmonie de Paris, quel contraste ! Si vous ne connaissez pas, voici le bâtiment :

Philharmonie de Paris

Avec ce temps gris parisien typique… Donc vite, à l’intérieur !
Ça commence par un peu d’histoire :
1494 : Découverte de l’île par Christophe Colomb. Il la trouve très belle, donc les Conquistadores exterminent les Indiens Taïnos et y amènent des esclaves dès 1513. Et hop !
1655 : La Grande-Bretagne fait main basse sur l’île, qui lui appartient officiellement en 1670 suite au traité de Madrid.

C’est après la Seconde guerre mondiale, quand les empires se délitent et que les colonisés du monde entier se rebellent, que les choses se gâtent pour les Anglais en Jamaïque aussi. En 1944, la Jamaïque se dote d’une constitution, les Anglais commencent à lâcher du lest, même si l’indépendance officielle intervient seulement en 1962. Mais entre temps, un Jamaïcain noir très important a élevé la voix, au début du XXe siècle : Marcus Garvey. Précurseur du panafricanisme, il milite pour la reconnaissance de l’homme noir à l’égal de l’homme blanc et, en 1916, part aux Etats-Unis pour participer à la lutte pour l’émancipation des Afros-Américains. Lorsqu’en 1917 la Révolution éclate en Russie, il admire Trotsky et Lénine sans adhérer à la lutte des classes en tant que telle, les revendications de race sont plus importantes pour lui. Il reprend à son compte la prophétie d’un révérend selon laquelle un homme noir sera couronné roi en Afrique et mènera le peuple noir à la liberté. Pour lui, l’Ethiopie est le « Pays des Noirs » biblique où vivait le Dieu d’Isaac et de Jacob, ce Dieu en qui croient les Noirs. Aussi, lorsque Ras Tafari Makonnen est couronné empereur en Ethiopie sous le nom de Hailé Sélassié 1er, en 1930, la prophétie sera accomplie et Marcus Garvey sera surnommé Moïse. Plus tard, dans les années soixante, les jeunes Rastafaris verront en Hailé Sélassié la réincarnation moderne de Dieu, Jah, et lui feront un triomphe lors de sa visite en Jamaïque en 1966. Cela passe par la musique, car à partir des années 50, musique et expression politique seront liées.

Mais commençons par le début… En avant la musique !

A l’époque où dans les autres îles on jouait du calypso, en Jamaïque c’est le mento, un genre de calypso.

Le mento en JamaïqueJe salue ici le commissaire de l’exposition qui a eu l’idée de parsemer le parcours de visite de vidéos et de nous prêter un casque : il suffit de brancher le jack et on entend le son, pouvant ainsi entendre toutes sortes de musiques sans gêner les autres. Le mento donc, pour commencer, et une sympathique vidéo en noir et blanc d’un orchestre dont le guitariste-chanteur, coiffé d’un magnifique chapeau de paille à larges bords, dodeline en chantant un air guilleret. On hésite entre La case de l’Oncle Tom et une pub pour du rhum (tiens, d’ailleurs, il est où mon mojito ?).

Les choses changent avec le ska, revendication politique des Noirs sur des rythmes davantage inspirés du rythm and blues américains que les Jamaïcains peuvent capter sur leurs transistors dans les années 50. Les plus célèbres influencent aussi les Skinheads anglais.

SkatalitesSkatalites
Cuivres, contrebasse, guitare et batterie pour des rythmes rapides. Le ska revient d’ailleurs dans les années 80, où blanc et noir s’unissent en damiers pour représenter l’égalité des deux couleurs de peau (oui, j’avais mon petit badge à damiers) et les musiciens s’habillaient en noir et blanc, comme sur ce dessin tiré de Rock & Folk qui me fait toujours rire trente ans après :

 

Dessin Rock & Folk ska
Comme quoi la revendication d’une époque peut être celle d’une autre… Mais revenons à la Jamaïque des années 50 : trop rapide, le ska déplaît alors, comme nous l’explique un musicien dans un documentaire de 10′, on ralentit et on appelle ça le rocksteady. C’est une musique populaire, faite pour être écoutée par tous, partagée dans la rue. Alors naissent les Sound System, ces grands bafles par où sort la musique à fond, dans la rue ou dans les dance halls. La bataille est rude et chacun veut être le meilleur, haranguant les spectateurs par des commentaires, ce sont les Toasters qui rivalisent de gouaille.

Voici un exemple de Sound system :

 

V-Rocket sound system JamaïqueC’est dans cette ambiance populaire qu’émerge le reggae, porté par les Rastafaris qui revendiquent l’Afrique comme racines en tant que descendants d’esclaves. Issu de Trenchtown, un quartier populaire de Kingston, capitale de la Jamaïque, Bob Marley enregistre un premier titre en 1962, l’année de l’indépendance. Le ska est toujours présent, et en 1964, est fondé le groupe les Skatalites qui marque durablement l’histoire de la musique jamaïcaine. La même année, les Wailers – Bob Marley, Peter Tosh et Bunny Livingstone, enregistrent un titre pour appeler au calme les jeunes révoltés. La Jamaïque vit un bouillonnement musical qui se poursuit dans la décennie suivante : Sound systems, Deejays, ska, rocksteady, reggae, et enfin dub avec Lee « Scratch » Perry en 1973, et tout cela est montré  dans cette merveilleuse exposition, vidéos et photos à l’appui !

Bob Marley

 

On voit que ces revendications politiques et identitaires ont mené à une culture de rue, populaire et créative, exprimée dans une langue propre, le patwa, et qui se retrouve jusque dans le street wear que l’on n’appelait pas encore comme ça, bien avant que les jeunes Jamaïcains ne soient influencé par le style des rappeurs américains :

 

Le chanteur EEk-A-Mouse

Le chanteur EEk-A-Mouse

chanteur jamaïcain
C’est le producteur anglo-jamaïcain Chris Blackwell qui donne un coup de pouce au reggae avec son label Island. Le reggae devient mondialement connu. Sur place, Bob Marley est obligé de s’exiler pour des raisons politiques, Peter Tosh est assassiné dans des circonstances mystérieuses. Les années 90, après le décès des grands chanteurs emblématiques du reggae, sont plus calmes et il faudra attendre les années 2000 pour voir arriver sur le devant de la scène une nouvelle génération de musiciens, ce dont cette exposition ne parle pas, et c’est bien dommage… On aurait aimé finir avec Protoje, Alborosie, Damian Marley, entre autres, voire avec Sean Paul qui représente le style dancehall contemporain…

Je ne saurais terminer cet article sans un hommage à Bob Marley dont l’influence continue de nos jours :

Category: Mes sorties
Tags: Bob Marley, dub, Jamaïque, Lee Perry, Philharmonie de Paris, reggae, rocksteady, ska
10 juin 2017 21 h 58 min
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Le jardin retrouvé, un éden d’arômes !

Une boutique discrète dans une petite rue du 17ème arrondissement de Paris ouvre sur le Paradis : Le Jardin Retrouvé, alliance magique entre un parfumeur, Michel Gutsatz et son épouse, une artiste plasticienne, Clara Feder, directrice artistique de la Maison :

Boutique Le jardin retrouvé

En ce doux samedi d’avril, nous sommes conviés à une découverte des sept parfums de la maison, sept, un chiffre magique bien sûr ! Pendant que Michel nous fait sentir chaque fragrance, Clara nous lit la petite histoire qu’elle a inventée pour l’illustrer. Nous voyageons dans le temps, de 1689 à 2000, dans l’espace, de Madrid à Paris en passant par Saint Pétersbourg et l’Inde, nous nous laissons charmer par cette expérience à la fois olfactive, artistique et littéraire… Le thé est servi, les parfums s’épanouissent, la douce voix de Clara nous emporte dans un voyage merveilleux :

Clara Feder

échantillons de parfums le jardin retrouvé

 

Nos sens sont assaillis par la première note : citron pour le jardin de Boboli à Florence, rose pour le Trocadéro à Paris, tubéreuse au Trianon de Versailles… Puis viennent les autres notes, fantastiques découvertes progressives : poivre, feuille de chêne, cassis, framboise, bergamote, verveine ! C’est un enchantement !

 

 

Alors Michel nous raconte la formidable histoire de sa famille : son père, Yuri, a quitté la Russie avec sa mère en y laissant son père, bolchévique. Et cette fois, nous entrons de plain pied dans l’Histoire tourmentée du XXème siècle et dans une histoire familiale fascinante dont témoignent les photos dans de ravissants cadres d’époque :

ancêtres Michl Gutsatz

 

Parfumeur, Yuri n’a pas voulu céder aux diktats commerciaux et a créé sa propre maison en 1975. Dans sa boutique, où il reprend en virtuose les rênes de l’entreprise familiale pour la « parfumerie de niche », Michel lui rend hommage :

 

 

 

 

Yuri Gutsatz dans son laboratoire

 

Voir cette photo avec les carnets de note d’époque me fait irrésistiblement penser au laboratoire de la manufacture de Sèvres où sont entreposées les couleurs depuis 250 ans : transmission d’un savoir.
Clara interprète à sa façon cette image, bannière du site :

 

 

Yuri Gutastz par Clara Feder

 

On peut s’offrir ou offrir les échantillons, un flacon mais aussi et surtout chaque parfum dans un packaging original : 125ml dans un flacon en métal à conserver au frais, un petit entonnoir en verre, un flacon de 50ml avec bouchon en bois de wengé pour la salle de bain et un flacon de 25ml pour le sac à main. C’est un cadeau très original qui permet de conserver la fragrance choisie où que l’on aille :

 

les parfums Le jardin retrouvé

 

On peut aussi commander en ligne bien sûr : voici le site Le jardin retrouvé.

Il y a aussi une page sur Facebook

 

 

 

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon voyage au pays du rêve parfumé ! Et si vous avez l’occasion de visiter la boutique, vous serez accueillis par deux charmants passionnés.

Category: Mes sorties
21 mai 2017 22 h 05 min
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Le Café Livres à Paris, un lieu à fréquenter !

A force de penser que j’aime y aller, j’ai eu envie de vous le dire ici !

Un café… des livres !

C’est tout bête, mais vraiment sympa : des bibliothèques en décor, des fauteuils profonds et une ambiance feutrée avec musique douce (les amateurs de lecture ne sont pas des sauvages) :

Le café livresle café livres devant

On peut s’installer tout au fond dans le calme et feuilleter un ouvrage, se caler dans un fauteuil avec une bonne copine et discuter des heures, manger sur le pouce entre deux magasins de ce quartier très commerçant (Marais et BHV) ou juste prendre un thé l’après-midi. Les touristes américaines y boivent un verre de vin blanc vers 18h, les amoureux boivent un café en terrasse et s’embrassent au soleil, les serveurs vont et viennent dans une atmosphère très conviviale.

café livres suggestions

On y mange une cuisine du monde faite maison, thon sauce Teriyaki ou bacon cheeseburger avec frites et salade, salade de chèvre chaud au miel ou saumon fumé. Le traditionnel croque monsieur, ou madame, est servi sur pain poilâne et très sympa avec un demi ou un verre de vin. Le café gourmand est vraiment gourmand…

Et y lit-on ? Bien sûr ! La patronne m’explique qu’au début, elle a acheté les livres d’occasion au poids, puis le personnel en a apporté. Mais ce n’est pas une bibliothèque ni un lieu d’échange de livres : on consomme sur place, c’est à boire, à manger et à lire ! La serveuse me confirme que beaucoup de clients feuillètent les livres, mais remarquer qu’un client revient plusieurs fois pour continuer la lecture d’un même ouvrage serait s’immiscer dans sa vie privée et puis, elle n’a pas le temps pour cela… Et ne proposez pas d’en apporter, il n’y a plus de place !

Pour finir, une image du bar :

le café livres

 

 

 

 

 

 

C’est en face de la Tour Saint-Jacques, 10, rue Saint Martin, dans le 4ème arrondissement.

Category: Mes sorties
Tags: boire, café, Cafe livres, demi, fauteuil, lire, manger
23 décembre 2016 23 h 52 min
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Concert de Jean-Michel Jarre, plein les yeux et les oreilles !

Oxygène a 40 ans cette année et son compositeur va très bien, il vous remercie !

J’étais au rendez-vous il y a 40 ans pour Oxygène, puis Equinoxe que ma soeur écoutait au casque… Avec Vangelis, Jean-Michel Jarre était l’un de ses compositeurs préférés, elle qui n’aimait pas le rock ni la pop mais le classique et l’opéra. J’ai pensé à elle bien sûr pendant cette soirée ! Un spectacle incroyable dans l’Accor Hotels Arena (ex-Bercy) : Jean-Michel Jarre est en pleine forme et nous démontre une fois encore qu’il sait utiliser les technologies les plus récentes pour nous bluffer. Effets de lumière, lasers, caméra dans la branche de ses lunettes qui filme ce qu’il fait et le projette en grand, morceau avec Edward Snowden, avec Pet Shop Boys (que j’adore) et bien sûr, sa fameuse harpe laser !

On se souvient de lui pour ses mégaconcerts – 14 juillet à Paris, Place Tien An Men en Chine, à Houston aux Etats-Unis… Le Caire pour le passage à l’an 2000, Moscou, Gdansk pour un hommage à Lech Walesa et au pape, mais aussi Lyon, d’où il est originaire et qu’il n’oublie pas : des concerts gratuits en plein air qui rassemblent des centaines de milliers de personnes… C’est la French touch avant l’heure, et Jean-Michel Jarre devient mondialement célèbre – ne dit-on pas tel père, tel fils ?

Innovateur infatigable, aventurier de l’électro, il enregistre chaque album avec la technologie à sa disposition : synthétiseur analogique, puis le premier synthétiseur numérique, le fameux Fairlight CMI dont il se servira ensuite pour enregistrer des voix dans le monde entier, enregistrement d’un DVD en 5.1… Ses successeurs savent ce qu’ils lui doivent, et sont présents dans la salle : Sébastien Tellier, Nicolas Godin du groupe Air et un membre de Daft Punk dont nous tairons le nom… Jean-Michel Jarre les salue depuis la scène et leur dédie un morceau, ils se parleront backstage.

Quelques photos des lumières – c’est lui qui les fait ! Tout seul !

Concert Jean-Michel JarreConcert Jean-Michel Jarre

 

 

 

 

 

 

Et du son, à Birmingham :

Et  ma petite capta : Concert Jean-Michel Jarre

Pour finir, cet homme délicieux et chaleureux, très disponible pour ses fans et les professionnels venus l’écouter, m’accorde une photo. Je lui dis qu’elle conclura mon article, il espère qu’il sera positif et part dans un éclat de rire…

jean-Michel Jarre et moi

 

 

 

 

 

 

 

 

On en est à Oxygène 17 et cette musique ne manque pas d’air ! Rendez-vous dans les prochaines années pour une nouvelle bouffée d’ox… non je n’ose pas la faire, celle-là !

Category: Mes sorties
Tags: concert, électro, French Touch, harpe laser, Jean-Michel Jarre, oxygène
8 octobre 2016 21 h 16 min
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Maryam Saleh et Tamer Abu Ghazaleh, soirée de ouf !

Festival d’Île de France au Divan du Monde

Un super concert « debout » dans une salle charmante où le public, pas seulement arabe, est venu applaudir Maryam Saleh et Zeid Hamdan – je vous recommande leur dernier album, Halawella, – en première partie et Tamer Abu Ghazaleh ensuite.

Fantastique chanteuse égyptienne accompagnée d’un batteur, un bassiste et un guitariste pour un gig d’électro-pop super pêchu d’une heure. La voici sur scène :

Maryam Saleh

 

 

Passionnée, sensuelle, avec une voix superbe, Maryam Saleh nous offre un début de concert magnifique ! Non, je n’ai pas réalisé de petite captation, je préfère vous montrer cette vidéo de Ghaba qui veut dire La Jungle. Elle a chanté cette chanson hier et nous avons été scotchés :

 

 

 

Et puis le musicien palestinien Tamer Abu Ghazaleh a pris possession de la scène avec son oud, accompagné aux claviers, à la batterie et à la basse par ses musiciens. Mélange de musique traditionnelle palestinienne et de rock, sa musique nous berce, nous fait danser et rêver tour à tour. Bien sûr il parle d’amour, mais aussi de nostalgie, de plaisirs… et de son pays. Il a beaucoup d’humour, de la joie à communiquer, et chaque note de sa musique nous emmène dans son univers, cet orient si riche dont nous, Occidentaux, connaissons si peu de choses.

Tamer Abu Ghazaleh

Son tout nouvel album, Thulth, est sorti cette année et, avec sa couverture au masque impressionnant, se voit partout, s’écoute partout…

 

 

 

 

 

 

 

Après plus d’une heure de concert, avec un rappel (exigé par nous), il nous remercie : « Thank you, beautiful people ». C’est chou, ou bien ?

Voici le lien pour tout savoir sur lui, son site, tamer en toute simplicité !

Avec ces deux parties, superbe concert qui représente bien la dynamique scène musicale arabe !

Category: Mes sorties
Tags: concert, Divan du Monde, électro-pop, Festival d'Île de France, Maryam Saleh, musique arabe, Tamer Abu Ghazaleh
2 octobre 2016 19 h 59 min
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Petrouchka de Stravinsky à l’Auditorium de Radio France

Par l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Mikko Franck et les marionnettes de la compagnies Per Poc

Un spectacle très original et agréable pour un dimanche après-midi à l’Auditorium de Radio France, mon cadeau d’anniversaire à Maman qui a été ravie de découvrir ce lieu superbe :

Auditorium de Radio FranceAuditorium de Radio France Petrouchka

Stravinsky a écrit cette petite histoire avant de se lancer dans Le Sacre du printemps à fond. On peut cependant sentir toute la modernité du style. La période romantique est définitivement terminée, place désormais à Debussy, Ravel, puis Bartók.

L’histoire se déroule pendant le Carnaval : la musique est enjouée, il y a des gens qui se promènent partout, un montreur d’ours et un montreur de marionnettes :

Petrouchka : montreur de marionnettes

 

Il y en a trois : un Maure, une ballerine et Petrouchka, un jeune homme. Les trois marionnettes éprouvent des sentiments humains, ainsi Petrouchka est amoureux de la ballerine qui lui préfère le Maure. A la suite d’une rixe, le Maure tue Petrouchka mais la marionnette réapparaît le soir à son montreur en signe de défi. La compagnie Per Poc a choisi de montrer la différence entre les marionnettes manipulées avec des fils et celles qui éprouvent des sentiments par une différence de taille. Plus grandes, les marionnettes « humaines » sont ainsi manipulées sans fils. Elles sont impressionnantes !

 

Le ballet a été créé par la compagnie de Serge Diaghilev à Moscou au début du siècle dernier, avec – forcément, j’allais dire – Vaslav Nijinski dans le rôle de Petrouchka. Epoque bénie des fameux ballets russes !

Créée en Espagne par Santi Arnal, la compagnie a pour objectif de faire vivre le théâtre de marionnettes. Elle va interpréter L’Histoire du Soldat le samedi 8 octobre à l’Auditorium de Radio France, et ça va sûrement valoir le coup ! Les renseignements sont sur le site de la Maison de Radio France et si vous voulez en savoir plus sur les marionnettes, vous pouvez consulter le site de la compagnie Per Poc

Category: Mes sorties
Tags: Auditorium, Maison de Radio France, marionnettes, Mikko Franck, Per Poc, Petrouchka, Stravinsky
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