• Accueil
  • Actualité culturelle
  • Voyages
  • Hongrie
Domi-leblog
  • Littérature
  • Mes sorties
  • My Playlist
  • Mes cours d’arabe
  • Articles récents

    • Expo Le studio africain à Paris
    • 50 nuances de Pink
    • Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • Wao ! Ton soin du visage personnalisé ! Fait par toi !
    • La Disparition de Jim Sullivan – Tanguy Viel
  • Commentaires récents

    • domi dans Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • So' dans Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • lorentus dans Saint Valentin – le piège
    • Lorentus HOUEDOTE dans Essaouira : festival gnaoua et musiques du monde, waouh !
    • domi dans Expo Le studio africain à Paris
  • Archives

    • janvier 2019
    • décembre 2018
    • novembre 2018
    • octobre 2018
    • septembre 2018
    • août 2018
    • juillet 2018
    • avril 2018
    • février 2018
    • janvier 2018
    • décembre 2017
    • novembre 2017
    • octobre 2017
    • septembre 2017
    • août 2017
    • juillet 2017
    • juin 2017
    • mai 2017
    • avril 2017
    • mars 2017
    • février 2017
    • janvier 2017
    • décembre 2016
    • novembre 2016
    • octobre 2016
    • septembre 2016
    • août 2016
    • juillet 2016
    • juin 2016
    • mai 2016
    • avril 2016
    • mars 2016
    • février 2016
    • janvier 2016
    • décembre 2015
    • novembre 2015
    • octobre 2015
    • septembre 2015
    • août 2015
    • juillet 2015
    • juin 2015
    • mai 2015
    • avril 2015
    • mars 2015
    • février 2015
    • janvier 2015
    • décembre 2014
    • novembre 2014
    • octobre 2014
    • septembre 2014
    • août 2014
    • juillet 2014
    • juin 2014
    • mai 2014
    • avril 2014
    • mars 2014
    • février 2014
    • janvier 2014
    • décembre 2013
  • facebook google twitter
4 février 2014 22 h 53 min
Leave a Comment

Nah Mean – Damian Marley & Nas

Distant Relatives : un album et… un message

Le rappeur américain Nas et le musicien jamaïcain Damian Marley ont composé un album très original ensemble entre rap et reggae, en tant que parents éloignés – Distant Relatives – tous deux ayant de lointaines origines africaines. Ils y développent plusieurs idées : d’abord un hommage à leurs ancêtres, guerriers masaï et Mau Mau qui maniaient la lance, cette lance qu’ils manipulent de façon métaphorique à présent pour continuer un combat pour la dignité dans notre monde post-colonial. Les Africains ne doivent pas s’opposer, mais lutter ensemble pour l’éducation et la culture, afin que l’Afrique ait sa juste place dans le concert des nations : « I have no despair when I hold dispear (this spear) », en effet, plutôt que de se recroqueviller sur son désespoir, se lever et lutter pour s’en sortir. Certes « only the strong will continue », il faut être solide quand on lutte pour sa dignité, mais, dit Damian Marley, optimiste « I know you have it in you », oui, tu as cette force en toi. Unie, l’Afrique peut se lever, avec les leaders qu’il faut, dépasser son complexe d’infériorité et redevenir la terre promise, avec l’aide de Dieu.

Nas renchérit en rappelant à ses frères de couleur qui gagnent trop bien leur vie et vivent dans des grandes copropriétés que leurs ancêtres ont été discriminés dans les zones « colored only » et ne pouvaient pas se mêler aux blancs. Eux aussi doivent retrouver leur dignité avec des jobs et sortir de la délinquance. Ne plus être des dealers sans ambition, lui-même dit « Now I do rap and it pays ». Qu’est-ce que ça rapporte ? De l’argent bien sûr avec les ventes d’album, mais ça rapporte le pouvoir de s’exprimer au nom de tous ceux qui n’ont pas de voix pour le faire, de vivre dignement, d’interpeller les hommes politiques, de parler d’égal à égal avec la police et la justice, de marcher la tête haute et de rencontrer des gens avec qui on peut échanger en étant respecté.

Garder la foi, compter sur ses vrais amis qui ne trahiront jamais, apprécier sa bonne fortune… le tout soutenu par une musique à tomber ! Ecoutez plutôt, Nah Mean est mon absolue préférée, que j’écoute au moins 10 fois à la suite ou pas du tout, mais tout l’album est magnifique. Et quand on sait qu’il a servi à financer des écoles…

Category: My Playlist
Tags: Afrique, album, Damian Marley, Nah Mean, Nas
1 février 2014 17 h 31 min
Leave a Comment

Oh oh oh les poubelles parisiennes !

On a changé les poubelles dans les rues de Paris, vous avez remarqué ? C’est gris maintenant, et les sacs en plastique dedans sont gris aussi ! Quelqu’un a dû trouver le vert vif trop joyeux à la longue… Bon, j’en connais au moins un à qui ça doit plaire, mais il est excusé, il a un truc particulier avec le gris… Donc on a dû tout remplacer… Je ne suis pas sûre de trouver sympa que mes impôts locaux servent à ça…

Et oui, je mets ça dans « actualité culturelle », c’est bien culturel, la manière de traiter les déchets !

En exclusivité pour vous, lecteurs de Domi-leblog :

poubelle

Category: Actualité culturelle
Tags: gris, Paris, poubelle
1 h 12 min
Leave a Comment

Moneim ADWAN

Cinq musiciens sur scène : de gauche à droite sur un tapis de 25m² violoncelle, violon, Moneim et son oud, cithare, percussions. Il chante des extraits de son dernier album Jasmin, poèmes de Mahmoud Darwich qu’il a mis en musique. Dès les premières notes de cithares on est emporté très loin… Parfois un mot m’est offert, la moitié d’un vers, les autres me caressent, m’enchantent, me bercent. Mon âme s’évade vers des paradis bleus où des hommes aux yeux sombres interrogent ma blonde pâleur… Je fantasme un Moyen Orient baigné de lumière et oublie Paris sous la pluie. Oui ce soir je me laisse aller à une douce rêverie teintée de mélancolie, à l’image de cette musique tour à tour poignante et câline. Demain, promis, je sors mes cahiers, j’apprends mon vocabulaire, je cesse de somnoler à l’ombre du palmier et la prochaine fois je comprendrai davantage, je reconnaîtrai peut-être ce vers magnifique : « Gardons-nous de ne pas remuer le sel des mers anciennes », ou : « Pleurer n’est qu’impuissance, pleurer n’est que du sel ». Les Palestiniens ne pleurent plus en effet, ils chantent leur peine avec les mots de leur poète le plus célèbre qui parle de la douleur de la séparation et de l’exil mais aussi des beaux cheveux de la bien-aimée… Un extrait ? Yalla!

Category: Mes sorties
Tags: jasmin, musique, oud, Palestiniens
31 janvier 2014 0 h 45 min
Leave a Comment

VIENNE – La Sécession et Otto Wagner

RUPTURE NETTE

A la fin du XIXème siècle, tout est bousculé : Freud découvre la psychanalyse, les voyages deviennent plus facile avec le train et les bateaux à vapeur, on découvre des cultures différentes, le Moyen-Orient et l’Orient se dévoilent aux Occidentaux, le Japon notamment se rouvre… L’art va forcément refléter ce changement, le design et l’architecture aussi. Le mouvement sera européen, de la Finlande à l’Espagne en passant par la Belgique, la France et l’Allemagne. Une incroyable effervescence s’empare de Vienne, écrivains et artistes discutent dans les cafés où l’on peut lire la presse de toute l’Europe et juste boire un café en restant des heures… L’idée principale, rompre avec les conventions, s’empare de tous. C’est décidé, on fera sécession ! Le terme est repris partout en Europe de l’Est. En Allemagne, ce sera le Jugendstil – place aux jeunes ! -, en France et en Belgique, l’Art Nouveau. Les Anglais l’appellent Arts and Crafts car il met en valeur le travail traditionnel des artisans et les motifs végétaux du folklore celte (si vous avez vu la trilogie du Seigneur des Anneaux au cinéma, c’est le style adopté par les Elfes à Fondcombe). Le Pavillon de la Sécession à Vienne abritait les expositions des peintres du Mouvement, Klimt, Kokoshka, Moser, dont il sera question dans un autre article, promis. On y admire aujourd’hui (expression cliché, certes, mais tellement adaptée ici !) la frise Beethoven que Gustav Klimt a peinte sur le thème de l’Hymne à la Joie et qui a été dispersée après l’Anschluss pour être protégée des Nazis. Hélas on n’a pas retrouvé tous les panneaux, mais l’ensemble est tout de même fabuleux, acquis par l’Etat autrichien en 1973 et restauré dix ans durant. En attendant de la voir, je vous montre le bâtiment qui l’abrite, construit par Joseph Maria Olbrich :

P1010087

L’ARCHITECTURE : OTTO WAGNER

Otto Wagner, l’architecte de l’Empereur François-Joseph, devient peu à peu l’empereur des architectes ! Bon, elle est facile celle-là, mais quand je vais vous montrer ses réalisations, vous allez tomber à la renverse (ou alors je ne vous parle plus). Il remporte le projet de Caisse d’Épargne de la Poste – Postsparkasse – sur le Ring et construit ce bâtiment somptueux qui a gardé cette fonction de nos jours. C’est élégant, original, et… voyez plutôt :

P1010051Comment ça, pas convaincus ? On ne voit pas bien ? D’abord, ces méchants Viennois sont allés le coincer au bout d’une impasse et ont construit de chaque côté pour bien nous éviter un bon plan bien cadré ! Ensuite, oui c’est très grand et je n’ai pas de grand angle… Bon je vous montre un détail de la façade :

IMG_0791La façade est couverte de rivets dorés, c’est juste incroyable ! Toujours pas convaincus ? Alors voici l’intérieur, moi j’en suis restée sans voix, littéralement, et je n’arrive toujours pas à en parler :

P1010055P1010064P1010060

Je ne crois pas que je pourrais travailler là, je serais évanouie tout le temps… Mais ça, ce n’est rien à côté de la beauté sublime de l’église St Léopold qu’Otto Wagner a construite au milieu du parc d’un hospice psychiatrique ! De nos jours, on y soigne les maladies neurologiques. C’est à l’extérieur de Vienne mais ça vaut franchement le détour ! L’astuce : y aller un dimanche matin, l’église reste ouverte après la messe et on peut y entrer, sinon c’est tout le temps fermé et très compliqué pour avoir la clé… Elle a été construite entre 1902 et 1907, avec la collaboration du peintre Koloman Moser qui en a réalisé les vitraux. On y retrouve les rivets dorés chers à l’architecte, et puis et puis… regardez cette pure merveille et faites comme moi : admirez en silence :

IMG_0802IMG_0805

Les rivets dorés se retrouvent aussi à l’intérieur du bâtiment, l’autel est une merveille Art Nouveau, les fresques dans le même style et les vitraux ne choquent pas du tout notre sens artistique pourtant habitué aux réalisations des maîtres verriers de l’époque médiévale… Il sera encore question de Koloman – Kolo – Moser dans ce blog, car il a également réalisé des objets en tant que designer pour le Wiener Werkstätte, les ateliers viennois d’art décoratif où travaillait également l’un des élèves d’Otto Wagner, l’architecte et designer Joseph Hoffman. Mais plus tard… plus tard… Pour l’instant, entrons au Steinhof, l’autre nom de cette église sublimissime :

IMG_0809 IMG_0810

     je l’avais dit : trop beau ! Oui, on admire… en silence.

IMG_0813

IMG_0814

Otto Wagner est également celui qui a construit tous les bâtiments du métro viennois, comme Hector Guimard ceux de Paris, ce moyen de transport faisant son apparition à peu près au même moment que le mouvement artistique… On peut prendre le métro ici pour aller à Schönbrunn d’ailleurs :

P1010120

Ses réalisations sont éparpillées dans Vienne, mais on est prêt à marcher des kilomètres pour aller voir ceci, près du marché où des petits restaurants servent une bière délicieuse et le fameux Wienerschnitzel, l’escalope panée à la viennoise :

P1010098

Category: Voyages
Tags: architecture, Klimt, Moser, Otto Wagner, Sécession, Steinhof, Vienne
30 janvier 2014 23 h 38 min
Leave a Comment

VIENNE – Baroque et impériale

Capitale des Habsbourg

Quand on arrive à Vienne, on a tout de suite le même sentiment qu’à Londres : on est dans la puissante capitale d’un Empire. Larges avenues du Ring bordées des grands bâtiments de l’administration impériale, Palais en plein centre-ville, riches demeures des grands industriels et banquiers de la fin du XIXème siècle, ce style architectural que l’on retrouve à Budapest, Prague, Ljubljana en Slovénie… Tout est opulent, imposant, écrasant, ce qui fait croire à tous que l’Autriche est pesante, conservatrice, endormie.

Le Ministère de la Guerre des Habsbourg avec la statue de Radetzky (oui, celui de la Marche)

Le Ministère de la Guerre des Habsbourg avec la statue de Radetzky (oui, celui de la Marche)

Quelle vision étriquée de cette ville aux multiples visages ! Oui bien sûr, il y a la capitale de l’Impératrice Marie-Thérèse dont le père avait prévu que seule sa fille pourrait prendre sa succession. A vingt-six ans, il a fait établir par ses juristes la Pragmatique Sanction qui prévoit qu’en l’absence d’héritier mâle, les filles héritent du pouvoir par ordre de primogéniture. Quelle femme, cette Marie-Thérèse ! A peine sur le trône, elle se fait attaquer par ses voisins, Frédéric II à leur tête. Et qui est venu à sa rescousse ? Les Hongrois ! Pour les remercier, elle en a anobli tout un tas, dont mes ancêtres… Le Palais de la Hofburg lui ressemble, massif, impressionnant, solide. On n’est pas là pour rigoler !

Le Palais de la Hofburg

Désormais la moitié d’un étage est consacrée à Elisabeth d’Autriche, Sissi, épouse de François-Joseph : ses vêtements, son compartiment de train, son écraseur d’os pour cuisiner les consommés de poulet dont elle se nourrissait quasi exclusivement, les étoiles en diamant qu’elle porte dans ses cheveux de deux mètres de long dans le célèbre portrait de Winterhalter… Oui bon, c’est vrai, elle est belle, intelligente, passionnée. Les Viennois savent bien qu’elle est leur figure la plus connue à l’étranger, mais visiteur, ne t’attarde pas dans ces détails, tu n’auras pas le temps de visiter les collections de porcelaine et d’objets précieux, de connaître l’histoire de ce lieu qui a accueilli le Congrès de Vienne en 1815, là où le destin de l’Europe a été décidé après la défaite définitive de Napoléon et la fin de l’occupation française sur une grande partie du continent ! Et la Vienne qui savait aussi s’amuser, là où est née la valse avec Johann Strauss et toute sa famille qui a aussi composé des opérettes dont la Chauve Souris, ma préférée, si drôle ! La statue du compositeur est photographiée par tous les touristes dans Stadtpark, je vous la montre, allez, c’est trop sympa :

IMG_0787

C’est la Vienne légère, valse et champagne dans les grands salons, le café viennois – une tuerie à la Chantilly – et le fameux Sacher : gâteau tout chocolat, confiture au milieu, glaçage au chocolat, Chantilly dessus ! Ils ne peuvent pas le rater, chez Sacher, ça fait 150 ans qu’ils le font !

Schönbrunn et le Belvédère

A voir absolument à Vienne, et on y va facilement avec le métro et le tramway, le deuxième château de Vienne, beaucoup plus aérien et léger, au milieu d’un grand parc : Schönbrunn. La famille impériale s’y retrouvait et, même si l’Empereur y avait un bureau où il continuait à travailler aux affaires de l’Etat, l’ambiance était plus « décontractée ». Sissi y a imposé son style, là aussi, avec sa barre de gymnastique, mais de toute façon on y sent l’atmosphère plus moderne de la fin du XIXème siècle, avec des photos des membres de la famille impériale dans les chambres, au lieu de portraits. Bien sûr, on pense à Versailles en voyant l’architecture, après tout il a été construit au même moment, étant ouvert en 1699. C’est aussi là que Marie-Antoinette a joué avec ses frères et soeurs avant de devenir reine de France, là que Joseph II a établi une ménagerie d’animaux comme des éléphants offerts par des ambassadeurs… les lieux empreints d’histoire sont toujours fascinants à visiter…

Schönbrunn

Schönbrunn

A l’autre bout de la ville, le Belvédère, magnifique petit château baroque construit au XVIIIème siècle pour le prince Eugène de Savoie comme résidence d’été. Evidemment de nos jours la ville s’est agrandie et on a le tramway pour y aller, mais à l’époque c’était loin, dans un jardin superbe, au calme… Typique de son style, le Belvédère supérieur permet une vue sur toute la ville de Vienne. Il abrite depuis 1906 un musée d’art autrichien du Moyen Âge à nos jours. Grande collection de tableaux du style Biedermeier, mais aussi impressionnistes français et, magnifiquement mis en valeur, les tableaux de Gustav Klimt, dont les « tableaux dorés » mais ça, je vous en parle plus loin, Klimt a fait partie d’un mouvement artistique dont l’influence se fait encore sentir plus de cent ans après et qui me transporte au 7ème ciel, ça mérite un article à part, non ?

Allez, pour finir, un aperçu du Belvédère :

IMG_0819

 IMG_0822

Category: Voyages
Tags: Autriche, baroque, Hofburg, Marie-Thérèse, Schönbrunn, Sissi, Vienne
28 janvier 2014 23 h 03 min
1 Comment

Pete SEEGER

HOMMAGE

Un très grand Monsieur vient de nous quitter : Pete Seeger (1919 – 2014). Oui, vous avez bien lu : il allait sur ses 94 ans ! L’un des derniers grands chanteurs et compositeurs de « protest songs ». Avec Woody Guthrie, il a tout vécu : la guerre, la Dépression – pas nerveuse, mais la crise de 1929 et ses conséquences dramatiques pour la classe ouvrière et paysanne américaine. De nos jours on pense beaucoup à l’Amérique triomphante des années d’après-guerre qui a imposé le dollar au monde entier, les impérialistes capitalistes qui ont une planche à billets à la place du coeur, ceux à l’idéologie de droite moralisatrice, raciste, ségrégationniste, conservatrice, bourgeoise… Je suis sûre que beaucoup de jeunes seraient étonnés de savoir que dans les années 30 les syndicats étaient puissants et les ouvriers regroupés pour défendre leurs droits, les paysans pour se battre contre les grands trusts agricoles. Et bien ces gens parfois sans voix étaient soutenus par des chanteurs eux-mêmes fils d’ouvriers ou d’agriculteurs, compositeurs qui écrivaient des chansons pour la lutte sociale. Pete Seeger était de ceux-là, avec Woody Guthrie dont il nous reste ce slogan inscrit sur sa guitare : « Cette machine tue les fascistes ». Ces chanteurs populaires – le terme à leur époque était noble, car il voulait dire qu’ils étaient issus du peuple et le soutenaient – venaient d’une longue tradition de conteurs qui animaient les veillées dans les petits villages de l’Amérique. Syndicalistes, ils ont aussi défendu les Républicains espagnols, et l’une des chansons les plus célèbres de Pete Seeger est Viva la quince brigada  :

Il a retrouvé son pote Woody là-haut et tous les autres c’est sûr ! Il a emporté son banjo avec lui c’est sûr aussi ! Rest in Peace Pete, you deserve it…

Category: My Playlist
Tags: Pete Seeger, populaire, républicains, syndicalistes
27 janvier 2014 23 h 16 min
2 Comments

Yves Saint Laurent Parfums

MON PARFUM

Soudain en juin, une envie de différence : la nouvelle Domi, plus sûre d’elle, plus dynamique, les ailes déployées dans le printemps… On me trouve radieuse ? Très bien, je vais exprimer cette radiance par un nouveau rouge à lèvres, rose, lumineux, vif mais pas fuchsia (ça c’était Domi Iconic avec Dior au milieu de l’hiver…), clair et primesautier. Vers qui aller ? Yves Saint Laurent bien sûr ! LE spécialiste des roses bleus (et quelquefois ça fait du bien d’arrêter de réfléchir à la Weltanschauung de Heidegger et de se poser les vraies questions). En route pour un rendez-vous dans le XVIIème, je m’arrête au Printemps et rencontre un jeune homme délicieux chez Saint Laurent. On s’entend tout de suite à merveille, forcément il est très commerçant, donc j’ai une peau très fraîche, on me donnerait des années en moins, j’ai des yeux bleus magnifiques qu’il faut mettre en valeur avec la Touche éclat, le produit phare de la Maison, il s’en vend un toutes les 20 secondes dans le monde, ça gomme les reliefs, illumine le regard en anti-cernes, met de la lumière dans le terne (il a lu dans mes pensées, ou quoi ?). En fait de rouge à lèvres, je prends aussi ce produit, le sérum contour des yeux, c’est la gamme Forever, tu comprends tout de suite qu’on te vend de la jeunesse mais tu n’es pas dupe, tu ES jeune !!!

Et là, le choc inattendu, qui se produit si rarement dans la vie, la rencontre, l’éblouissement, le coup de coeur incroyable ! Je défaille, je vacille, je suis séduite à tout jamais, perdue, attirée irrésistiblement : je viens de respirer une fragrance toute nouvelle, ça vient de sortir et c’est même tellement nouveau qu’on le trouve en exclusivité dans les Grands Magasins ! Je me pâme avec quelques gouttes au creux du poignet. Majestic Rose ! Un boisé oriental qui évoque les cercles littéraires dans les salons feutrés d’un Palais oriental où l’on discute de manuscrits précieux mais où se nouent aussi de secrètes intrigues amoureuses… « C’est pour moi la littéraire amoureuse ! » Et le jeune homme poursuit : »Le logo noir YSL en transparence sur ce flacon de verre cubique évoque les moucharabiehs des harems ». « C’est pour moi qui apprends l’arabe ! » m’écriai-je derechef. Et voici qu’il me dit que ce parfum original à la rose de mai et au bois d’oud (j’explique dans un instant ce que c’est, pas de panique !) ira à une femme de caractère telle que moi, working girl affirmée et sûre de sa place dans la vie… J’hésite, je viens de me racheter mon parfum, c’est une grosse dépense… Deux heures plus tard, je repasse par là et je n’hésite plus : si je ne sens plus ce parfum au quotidien sur ma peau je vais me languir comme une amoureuse abandonnée… Le jeune homme éclate de rire en me voyant revenir, nous sommes amis pour la vie ! C’est dit : je laisserai sur mon passage un sillage capiteux, aux mystérieux effluves boisés orientaux de rose, de safran et de framboise. Séduits, les hommes s’évanouiront, fascinés, et moi je serai emmenée par un fier cavalier des steppes tout juste descendu de son cheval aux naseaux encore fumants, euh… non là, Domi, tu délires… Ah ? Dommage… Euh les garçons, vous en pensez quoi, de mon nouveau parfum ?

mjestic Rose

majestic Rose

LA SOIREE PARFUMS YVES SAINT LAURENT

Cliente fidèle (ben oui, j’en suis à mon 2ème flacon hors de prix, tu penses), je suis invitée ce lundi soir à une soirée de présentation des parfums Yves Saint Laurent, depuis le tout premier en 1964, Y, jusqu’à Opium et Paris, en passant par Rive Gauche et Pour un Homme… On nous explique qu’il faut entre 3 et 5 ans pour élaborer un parfum. Il y a 14 experts olfactifs chez Saint Laurent, mais Monsieur était un pionnier olfactif, un avant-gardiste. Ses parfums représentent le luxe, l’opulence, l’audace, la sophistication, le contraste (oui c’est tout moi, ça), un délice avec une overdose de la matière. Ah ? Oui, il y a un « thème overdosé portable ». Un arôme poussé à l’extrême, au-delà de la norme mais tellement travaillé, ciselé, que cest renversant. Un apprenti « nez » doit connaître les 1500 parfums naturels et les 1500 parfums synthétiques, sachant que l’emploi d’un parfum synthétique va sublimer le parfum naturel. Yves Saint Laurent a osé utiliser des épices comme le poivre et les baies roses en plus du girofle et de la cannelle, dans Opium par exemple, et il a été le premier à sortir du registre des eaux de cologne fraîches pour homme en construisant un chypré (celui pour lequel il a posé nu au début des années soixante-dix). On nous donne des languettes parfumées à la violette, à la gousse de vanille, au santal, au vétyver, à l’iris, etc. pour nous faire comprendre ce qui entre dans la composition de chaque parfum que l’on nous fait respirer aussi. C’est très intéressant ! Et enfin :

LE BOIS D’OUD (OUD WOOD)

C’est LA découverte de la parfumerie aujourd’hui ! L’ingrédient sublimissime ! Il y en a dans mon nouveau parfum, normal, on suit l’actu ou on ne la suit pas… Il s’agit d’un arbre qui pousse beaucoup au Maroc mais ailleurs aussi et qui s’appelle l’agar. Il a la particularité d’être attaqué par un champignon qui le dévore. Et c’est alors que, malade, il exhale un parfum extraordinaire. On gratte donc la couche rongée par le champignon et on distille. Simple, oui, mais… Il faut un certificat spécial pour importer cette « maladie » en France, aussi des parfumeurs indélicats utilisent l’oud synthétique. Mais devinez quoi ? Saint Laurent a les précieux certificats pour distiller le vrai champignon naturel bien horrible !!! C’est capiteux, envoûtant, original, rare… Si on se croise, vous le respirerez sur ma peau… Hmmm…

Yves Saint Laurent parfumsYves Saint Laurent 1

Category: Mes sorties
Tags: oud, parfum, Printemps, rose, rouge à lèvres, Saint Laurent, soirée
25 janvier 2014 23 h 38 min
2 Comments

Mes débuts en arabe

LA MOTIVATION

Au bureau, nous recevons des collègues de tous les pays arabes, nous leur téléphonons. Ils me parlent de leur pays, leur accent chante à mes oreilles… Ils s’expriment dans un français fleuri, un anglais chaleureux. Toute l’exubérance de l’Orient se retrouve dans leurs échanges avec nous. Et nous adoptons l’arabe comme langue de communication officielle, avec le français et l’anglais. Je vois passer des textes dans cette graphie dansante totalement indéchiffrable, ça m’intrigue, « ils » m’intriguent. Pourquoi ne pas aller vers eux, moi qui parle déjà cinq langues ?

MES DEBUTS

Le Chef est d’accord avec mon projet : je vais apprendre l’arabe. Aucun effort à faire, le professeur se déplace jusqu’à mon bureau ! C’est donc ma sixième langue vivante (la 7ème si je compte le bengali dont je n’ai appris que les rudiments avant d’abandonner), la 3ème qui ne s’écrit pas avec des caractères latins, après le bengali et le japonais, et la 3ème non indo-européenne après le hongrois et le japonais. J’ai donc tout de suite quelque chose à quoi me raccrocher. Accepter donc comprendre une structure autre, un mode de pensée soutenu par une construction spécifique. Chaque mot a une racine, reconnaître la racine dans un mot c’est tout de suite en comprendre le sens. Et puis il y a les sons ! Telles des caresses, des chuintements, des murmures à l’oreille… Séduction des sonorités, fascination pour la sémantique qui permet le sous-entendu, la concision, la poésie ! Ouverture à une culture jusqu’ici mystérieuse, explication par la langue de processus culturels jusqu’alors obscurs, compréhension soudaine de l’origine de certaines expressions aux traductions biaisées ou simplifiées. Vision globale d’une langue ancienne, complexe, souple, riche, agile, nuancée, qui permet les élans poétiques ou la coupante précision de la philosophie, les élans d’amour et la mystique de l’amour suprême, celui pour Dieu. Pénétrer la culture de ce peuple à la sagesse antique en manipulant son vocabulaire, d’abord maladroitement, puis s’approprier les constructions grammaticales fascinantes, autres, étranges étrangères, outils de précision pour viser au plus juste de la pensée, pensée venue du fond des âges. La base dont tout le monde s’est éloigné dans les pays arabes mais à laquelle tout le monde revient. « Classique », « littéraire », socle commun à tous les dialectes qui jonglent avec les structures, inventent des néologismes, se laissent influencer par les colonisateurs, gouverneurs, mandataires, anglais, français…

ET L’ECRITURE

Alphabet, certes, mais les lettres ne s’écrivent pas de la même façon suivant qu’elles sont initiales, médianes ou finales. Il y a celles qui s’accrochent et celles qui ne s’accrochent pas aux suivantes. Des mots avec des espaces… Les voyelles courtes ne se notent pas, les voyelles longues qui se notent, au nombre de trois : a, i, u (prononcé ou). Un seul article défini indépendamment du genre (car il y a des genres en arabe, contrairement à d’autres langues non indo-européennes). La consonne initiale qui admet la prononciation complète de l’article al – sur le modèle d’al qamar, la lune – est donc lunaire ; la consonne initiale qui n’admet pas la prononciation du « l » de l’article al – sur le modèle d’achams, le soleil – est donc solaire. De la poésie déjà dans la grammaire : les consonnes lunaires rêvent-elles ? les consonnes solaires brillent-elles d’un éclat aveuglant ? Et pas d’article du tout : le nom est indéfini.

MON PROFESSEUR

Tarek est égyptien, diplômé d’Al-Azhar, la prestigieuse université du Caire. Cultivé, fin, drôle, curieux, passionné, il est jeune et poursuit des études de didactique de l’enseignement des langues étrangères, se spécialise dans l’étude de l’enseignement du dialecte égyptien en France à travers l’analyse des manuels existants. Nous échangeons sur la linguistique comparée, l’Islam et le catholicisme, les coutumes occidentales et arabes. Parfois je l’entraîne dans des débats qui nous éloignent du cours, mais il se laisse volontiers emmener, il sait que je ne lâcherai pas comme tant d’autres de ses élèves rebutés par la difficulté de la langue et prend désormais son temps pour échanger avec moi sur nos centres d’intérêt communs. Sa méthode n’est pas tout à fait celle des professeurs de langue mais elle me convient parfaitement et je progresse vite. J’expliquerai comment une prochaine fois…

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, classique, cours, culture, débuts, dialecte, écriture, grammaire, sons
20 janvier 2014 23 h 21 min
Leave a Comment

BERLIN (Le Collectif belge)

Visite au 104

Bonus ce samedi 18 janvier : le collectif Berlin, en visite au 104 pour plusieurs spectacles avec musique et vidéo, fête ses dix ans d’existence par une performance : extraits de films et musique de leurs spectacles : Jérusalem, Moscou, Bonanza du cycle Holocène et des images du cycle Horror vacui. Chaman inuit qui danse et bat son tambour, Américains rigolards avec leur bière et leur chien, policiers russes perdus au de nulle part dans la neige, c’est envoûtant et étrange, c’est notre monde. Extrait :

 Performance collectif Berlin 

Category: Mes sorties
Tags: 104, Berlin, café caché, performance
23 h 01 min
Leave a Comment

Anna CALVI

OUBLIER

C’est très beau, mais… c’est impossible. Alors c’est très douloureux, mais… il faut oublier son regard si lumineux quand il le plonge dans le tien, oublier son déhanché gracieux quand il marche, oublier ses mains, surtout ce geste si émouvant qu’il a de replier les doigts de la main gauche… L’oublier morceau par morceau, c’est ça, et il deviendra ton ami, plus proche même : Piece by Piece, sur le dernier album d’Anna Calvi, One Breath :

Category: My Playlist
Tags: album, Anna Calvi, breath, forget, morceau, piece
Older posts Newer posts
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr