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#Europe

16 juillet 2015 21 h 10 min
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Le congrès de Vienne – Thierry Lentz

Une refondation de l’Europe – 1814-1815

C’est le sous-titre du livre et je l’approuve tellement que je le mets également en sous-titre ! Depuis le temps que je dis à qui veut m’entendre l’importance du Congrès du Vienne encore à l’heure actuelle, ça m’a fait plaisir de lire tout un ouvrage sur le sujet ! Et quel ouvrage ! C’est un peu « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Congrès de Vienne sans jamais oser le demander ». Thierry Lentz est le directeur de la Fondation Napoléon que je vous indique en lien. Féru de l’Empereur depuis son enfance, l’auteur a écrit de nombreux ouvrages sur la période, dont celui-ci :

photo (32)

D’origine hongroise, donc marquée par le Traité de Trianon du 4 juin 1920 qui a redessiné toutes les frontières de l’est du continent européen et attentive à ce qui est arrivé après la chute du Mur de Berlin en 1989 et l’effondrement de l’Union soviétique, j’ai toujours pensé que le Congrès de Vienne a été la première occasion de négocier les frontières du continent. Avec la fin de l’Empire, les grandes puissances ont passé plus d’un an à se partager les restes des possessions françaises. Le concept d’état-nation n’existant pas encore, ce sont les souverains et/ou leurs représentants diplomatiques qui ont discuté sans relâche dans diverses commissions.

Thierry Lentz explique tout cela en détail dans son livre et c’est un vrai bonheur ! Deuxième impression en le lisant : « Le Congrès de Vienne comme si vous y étiez ». La France a envoyé Talleyrand pour représenter Louis XVIII, il se trouve face à Metternich, toujours là malgré tout, malgré Kaunitz… A la table des négociations, chacun veut sa part : Alexandre 1er pour la Russie avec le rusé Nesselrode, François 1er pour l’Autriche avec l’astucieux Metternich, Frédéric-Guillaume III pour la Prusse avec le chancelier d’état Hardenberg… Tous les Allemands sont là – Wurtemberg, Bavière, Bade… mais aussi les Espagnols, les Portugais, les Italiens, les Néerlandais, les Belges et Luxembourgeois, les Suédois, la délégation britannique avec Castlereagh à sa tête et Wellington qui quittera le Congrès pour aller à Waterloo… Car oui, on essaie par tous les moyens d’éliminer les « Napoléonides », d’ailleurs Murat, roi de Naples, va résister à ce mauvais sort avant de se compromettre avec Napoléon qui choisit mal à propos ce moment pour s’enfuir de l’île d’Elbe : tous ses ennemis sont réunis pour décider d’une action commune !

L’ambiance est décrite avec minutie, des anecdotes nous expliquent qui pensait quoi de qui à quel moment, en public et en privé. Thierry Lentz nous raconte aussi les coulisses du Congrès : intrigues amoureuses, espionnage, bals et réceptions… J’ai appris que l’Impératrice Marie-Louise, deuxième femme de Napoléon, était devenue la maîtresse d’un homme d’état autrichien en repartant chez ses parents en Autriche avec l’Aiglon qui est d’ailleurs mort à Schönbrunn.

Les annexes sont également impressionnantes : un appareillage de notes qui citent toutes les sources de l’auteur, un index des noms propres, les noms de tous les participants, des extraits de l’Acte final, une bibliographie très complète et une chronologie des événements.

Pour finir (et pour me donner raison), l’auteur explique que les vainqueurs de 1918 ont réexaminé le Congrès de Vienne avant de réfléchir à un autre redécoupage de l’Europe. Pour comprendre notre continent à l’heure actuelle, il me semble évident de retourner à ces deux moments clé de son histoire.

Pour résumer, voici ce que dit l’auteur dans cet ouvrage :
Petit à petit, parfois dans la douleur, le congrès de Vienne tenta de réorganiser l’Europe, ses dynasties, ses frontières, la distribution de ses peuples, les rapports entre les puissances, les zones d’influence des unes, les orbites des autres, les pratiques devant irriguer les relations internationales, la légitimité des gouvernements, les principes du commerce fluvial et maritime, l’abolition de la traite, le droit diplomatique. Comme souvent, sur tous ces sujets, les diplomates enregistraient leurs points de convergence, avant de débattre avec ardeur de ce qui les divisait. C’est ainsi que, de compromis en compromis, de menace en recul, de fausse sortie en retour autour du tapis vert, la plus complexe négociation internationale de tous les temps produisait des accords que la Commission de rédaction mettait en forme pour tisser la tapisserie de l’Acte final.

200 ans plus tard, tout cela se passe dans un Parlement avec des députés élus par le peuple européen, mais est-ce bien différent ?

Category: Littérature
Tags: congrès, diplomates, Europe, histoire, Napoléon, Vienne
21 avril 2015 21 h 00 min
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La langue arabe : le point de vue du prof

L’invité de Domi : Tarek Abouelgamal, le prof d’arabe

Tarek est doctorant à la Sorbonne, et fait des recherches sur l’enseignement de l’égyptien en France. Il écrit donc beaucoup de choses sur le sujet, alors qu’écrire ici ? Ce qu’il ne peut exprimer dans un cadre universitaire, ses sentiments pour cette langue. Voyons plutôt :

Pourquoi j’aime la langue arabe ?

1. Elle est musicale : ai-je encore besoin de dire que celui qui n’a pas lu la poésie arabe (préislamique, omeyyade, abbasside, andalouse, moderne ou dialectale) rate absolument quelque chose de magistral ? Lorsqu’on lit la poésie arabe classique, on se pose souvent la même question : Ai-je vraiment lu de la poésie auparavant ?! Bref, si ces Arabes du désert qui vivaient au Vème siècle ont excellé en quelque chose ce sera, sans aucun doute, en poésie. Mais attention ! pour se rendre compte de sa musicalité, il ne suffit pas d’en lire la traduction… il faut l’écouter en arabe, même si l’on n’y comprend rien. Et j’ajoute que ma préférence va naturellement à la poésie préislamique, source de finesse, de beauté, de puissance d’émotion… Cette fierté entre tribus guerrières, si chère à l’Arabe… Regardons cela par exemple :

A l’aiguade, c’est l’eau pure que nous buvons,
L’eau trouble et boueuse aux autres laissons !

La terre est devenue trop étroite pour nous, tant nous l’avons emplie
Et la surface des flots, nous l’emplirons de nos vaisseaux !

Dès qu’un de nos garçons a l’âge d’être sevré
Les puissants devant lui tombent prosternés

Traduction de Heidi Toelle

Alors que c’est beau (très beau en arabe), on le croit quand même brut ce petit Bédouin…

2. Elle est riche : Une langue qui vient de loin. De très loin. Au moins 15 siècles d’histoire attestée, sans grandes réformes, sans grande mutation. Rien que l’évolution normale de la langue. L’arabe, c’est une richesse historique mais aussi géographique qui nous donne tous les dialectes arabes d’aujourd’hui. De l’Irak jusqu’au Maroc en passant par l’Egypte, la Palestine… Et même à Malte on parle arabe (mais il ne faut pas le leur dire 🙂 ).
L’arabe est également une langue européenne, la seule langue non-européenne qui ait vécu autant de temps sur le Vieux Continent au point même d’être la langue officielle de l’immense majorité du sud de l’Europe pendant plusieurs siècles. C’est depuis François 1er que l’on enseigne l’arabe en France et c’est aujourd’hui la deuxième langue la plus parlée de France. Mais pour se rendre compte de la richesse de cette langue, il faudra lire des milliers de pages et visiter plusieurs fois différents pays/régions du Monde Arabe.

3. Elle est logique : Personnellement je trouve que cette langue est logique (chaque langue a sa logique bien évidemment) mais l’arabe étant basé sur une idée qui joue le rôle de fil conducteur, il bénéficie d’une logique particulière. L’idée n’est familière qu’à ceux qui ont au moins abordé l’arabe. Il s’agit de l’idée de racine – 3, 4 et parfois 5 (mais souvent 3) lettres qui expriment une idée. Ces lettres garderont le même ordre pour exprimer les différentes formes morphologiques de la langue. Par exemple la racine KTB (écrire) nous donnera des mots comme KaTaB (il a écrit), yaKTuB (il écrit), maKTaB (le bureau), maKTaBa (librairie, bibliothèque), KiTaB (le livre)… et le fameux maKTuB que l’on traduit par « destin » mais qui signifie en arabe « ce que Dieu nous a écrit ».
Toute la morphologie de la langue arabe est donc organisée de cette manière et les lettres ajoutées à la racine suivront la même logique, selon leur ordre et leur place on pourra deviner le sens du mot si l’on en connaît la racine.

4. Elle est multidimensionnelle : Il s’agit là d’un combat personnel. L’arabe de nos jours est cantonné à une langue de musulmans… une langue d’immigrés. Bref… je ne vous apprends rien en disant que l’arabe n’a pas bonne presse !
Pourtant cette langue, en plus de son héritage culturel immense, joue encore un rôle très important dans notre monde actuel. L’arabe n’est pas seulement la langue qui a permis à l’Europe qui venait de sortir du Moyen-Âge de comprendre ce qu’Aristote écrivait en traduisant Averroès. Ce n’est pas seulement la langue qui a permis à ces mêmes Européens de se former en médecine à travers les traductions d’Avicenne. Ce n’est pas seulement la langue par laquelle l’Occident a appris ce que le chiffre zéro ou l’alcool (en tant que médicament) voulaient dire. C’est aussi en 2015 la langue d’une jeunesse « connectée » et « branchée », une jeunesse qui parle plusieurs langues européennes mais qui est toujours contente de savoir qu’un Européen peut faire l’effort d’apprendre sa langue et ainsi de faire un pas vers elle. C’est la langue d’une jeunesse insatisfaite de son présent et très ambitieuse pour son avenir.

L’arabe est une langue d’affaires aussi. Non seulement les pays les plus riches, comme les Pays du Golfe, mais aussi le Maghreb et l’Egypte, attirent de plus en plus les investisseurs étrangers avec un taux d’expatriation vers les pays arabes qui ne cesse d’augmenter.

Oh ! Si j’écris plus que cela je vais démotiver les lecteurs et pourtant je sens que je n’ai rien dit ! (tu pourras revenir, Tarek, tu es chez toi ici – Domi)

PS : Je veux rendre hommage aux 21 Egyptiens tués par l’ignorance. Ces 21 qui ont un parcours très simple mais très noble à mon avis. Quitter son pays et sa famille pour chercher du travail au milieu du chaos libyen est en soi un acte de courage. Ils étaient tous issus de la ville de Minya, la ville la plus pauvre de l’Egypte. Ils voulaient envoyer de l’argent pour leur famille et surtout pouvoir envoyer leurs enfants à l’école pour qu’ils puissent aller plus loin dans l’éducation que leurs parents. Ils ont été décapités. Contrairement à beaucoup d’autres victimes de l’ignorance, ces 21 n’ont pas bénéficié des hommages dans les tribunes les plus prestigieuses, pourtant leur combat était, à mes yeux, plus noble que beaucoup d’autres combats. Courage à leurs familles, courage à 90 millions d’Egyptiens qui se sont senti atteints par cet acte odieux.

Merci Tarek !

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, Egypte, Europe, langue, logique, Monde Arabe, morphologie, racine
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr