• Accueil
  • Actualité culturelle
  • Voyages
  • Hongrie
Domi-leblog
  • Littérature
  • Mes sorties
  • My Playlist
  • Mes cours d’arabe
  • Articles récents

    • Expo Le studio africain à Paris
    • 50 nuances de Pink
    • Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • Wao ! Ton soin du visage personnalisé ! Fait par toi !
    • La Disparition de Jim Sullivan – Tanguy Viel
  • Commentaires récents

    • domi dans Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • So' dans Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • lorentus dans Saint Valentin – le piège
    • Lorentus HOUEDOTE dans Essaouira : festival gnaoua et musiques du monde, waouh !
    • domi dans Expo Le studio africain à Paris
  • Archives

    • janvier 2019
    • décembre 2018
    • novembre 2018
    • octobre 2018
    • septembre 2018
    • août 2018
    • juillet 2018
    • avril 2018
    • février 2018
    • janvier 2018
    • décembre 2017
    • novembre 2017
    • octobre 2017
    • septembre 2017
    • août 2017
    • juillet 2017
    • juin 2017
    • mai 2017
    • avril 2017
    • mars 2017
    • février 2017
    • janvier 2017
    • décembre 2016
    • novembre 2016
    • octobre 2016
    • septembre 2016
    • août 2016
    • juillet 2016
    • juin 2016
    • mai 2016
    • avril 2016
    • mars 2016
    • février 2016
    • janvier 2016
    • décembre 2015
    • novembre 2015
    • octobre 2015
    • septembre 2015
    • août 2015
    • juillet 2015
    • juin 2015
    • mai 2015
    • avril 2015
    • mars 2015
    • février 2015
    • janvier 2015
    • décembre 2014
    • novembre 2014
    • octobre 2014
    • septembre 2014
    • août 2014
    • juillet 2014
    • juin 2014
    • mai 2014
    • avril 2014
    • mars 2014
    • février 2014
    • janvier 2014
    • décembre 2013
  • facebook google twitter

#Pécs

30 mars 2014 23 h 32 min
Leave a Comment

Pécs – Les archives régionales

Notre arrivée

Le temps de descendre du train, d’aller à l’hôtel, de nous rafraîchir et de partir en ville, il est 11h30. Les archives ferment de 12h à 12h30 pour la pause déjeuner (oui, vous avez bien lu, une demi-heure pour des fonctionnaires, pas croyable, hein ?) donc nous nous dépêchons, Csilla et moi. Nous passons sous le porche, sonnons à l’interphone, la porte s’ouvre et dévoile un escalier. Je suis émue, il y a l’odeur des escaliers dans les vieilles maisons de Budapest où j’allais dans mon enfance…

Le bâtiment est typique des constructions de l’Empire au XIXème siècle : très haut de plafond, avec de grandes portes en bois et des parquets cirés. Interdiction de prendre des photos, quel dommage ! Nous frappons à l’accueil et entrons dans un vaste bureau où une jeune femme charmante nous invite à nous asseoir dans le coin salon. Ma cousine s’installe sur le canapé, moi dans un fauteuil en face. Entre nous, une table basse, sur laquelle on nous dépose des formulaires à remplir. Au mur, une énorme carte de la Hongrie de 1914 avec les régions perdues après la Première Guerre mondiale. La jeune femme nous explique comment remplir les papiers. Je crois qu’elle est impressionnée que je vienne d’aussi loin pour ces recherches généalogiques (et peut-être aussi, que je parle aussi couramment le hongrois). A force d’y habiter, je ne m’en rends pas compte, mais Paris est une ville mythique pour ces gens qui n’ont pas pu voyager « à l’Ouest » pendant tant d’années…

Les microfilms

L’archiviste a vu large : nous allons essayer de retrouver la trace de notre arrière-grand-père, né à Mohács, région de Baranya, en 1850 et de ses parents, mariés disons entre vingt et trente ans plus tôt dans la même ville. On nous a sortis les registres de naissance et de mariage de 1785 à 1900. Waouh ! On aura juste de 12h30 à 16h pour parcourir tout ça ! Un sentiment d’urgence nous habite, Csilla et moi, mais pour éviter les désillusions, nous nous mettons d’accord pour reconnaître que l’aventure est déjà extraordinaire en soi, si en plus elle aboutit à des résultats concrets, ce sera la cerise sur le gâteau.

La dame de permanence dans la salle de recherches nous montrera le vestiaire et nos casiers pour déposer toutes nos affaires et nous apprendra à manipuler les rouleaux. Pour l’heure, c’est le déjeuner.

Ma cousine Csilla devant les Archives

Ma cousine Csilla devant les Archives

Les registres de naissance

Sont photographiés les gros registres de la commune remplis par les prêtres qui enregistraient les naissances à l’époque. Y figurent les années mois par mois, les jours, lieux (en l’occurrence, Mohács), les noms des parents avec la profession du père, les noms des témoins et celui du curé. Nous décidons d’un commun accord que notre arrière-grand-père, Gyula Ignác, n’est peut-être pas l’aîné et nous remontons jusqu’à 1840. Nous nous focalisons sur la colonne des parents, je tourne la molette et déplace le film sur la loupe de haut en bas, suspense… Et bingo ! en 1842 apparaissent les noms des arrières-grands-parents ! Nous n’arrivons à déchiffrer ni le prénom calligraphié de l’enfant, ni la profession du père, sans doute en latin. La dame vient à notre aide : c’est Carolina, une petite fille, et l’arrière-arrière-grand-père fabriquait des coffres. Ces coffres en bois peint dans lesquels les paysans rangeaient leur linge au XIXème siècle, sans doute.

Je tourne la molette, tourne, tourne… Notre arrière-arrière-grand-mère avait-elle un secret pour ne pas concevoir rapidement ? L’idée nous fait rire quand tout à coup : un 2ème enfant ! Antal Venczell est né en 1845 et, selon la bonne vieille tradition, se prénomme Antal comme son père. Ce dernier tient désormais une taverne. En 1847 naîtra un 2ème garçon, István Gyula, et enfin notre ancêtre direct, Gyula Ignác, en 1850. Ce prénom, Gyula (Jules en français) va rester dans la famille, puisque ce sera celui de mon grand-père, dont on peut désormais supposer qu’il est le premier fils puisqu’il s’appelle comme son père. Ce sera aussi le 2ème prénom de mon père… J’aurais eu un fils, je l’aurais peut-être appelé Jules, qui sait ?

Les registres de mariage

Nous sommes ravies par nos découvertes, la dame archiviste se réjouit avec nous. Elle nous explique que les chercheurs ne repartent que très rarement plus en arrière que la personne recherchée et c’est dommage… Oui et un peu bête quand on a cette documentation impressionnante à disposition…

Nous voici dans les mariages, avec les années, les mois, les jours, les noms, âges et adresses des mariés, et les noms de leurs parents. Si nous trouvons là les parents de notre arrière-grand-père, nous remonterons une génération dans notre arbre !!! Imaginez notre excitation !!!

Nous faisons un rapide calcul : si Carolina est née en avril 1842, elle a été conçue vers juillet 1841. Nous décidons de commencer à 1835 pour être sûres. Les écritures sont calligraphiées en latin au début, parfois à moitié effacées, on va y laisser nos yeux ! Mais on s’accroche, ça vaut la peine !!! Il y en a eu, des mariages, dans la commune ! Mais pas nos arrières-arrières-grands-parents… On remonte lentement le temps, on dépasse même 1842, alors que Carolina est née légitime… Rien. Quelle déception ! Nous reepartons plus loin dans le temps, jusqu’à une date improbable, 1825, puisque cela aurait fait naître notre aïeul au bout de 25 ans de mariage de ses parents. Tant pis, nous ne sommes tout de même pas bredouilles…

Conclusion

Qu’avons-nous appris en une après-midi ? Notre aïeul avait une soeur et deux frères aînés, nos arrières-arrières-grands-parents étaient déjà mariés quand ils se sont installés à Mohács et notre arrière-arrière-grand-père a changé de métier et a eu une auberge pour finir. Nous projetons de chercher ses coordonnées dans un éventuel registre du commerce du milieu du XIXème siècle, si cela existe, et nous continuerons nos recherches sur les frères et la soeur de notre arrière-grand-père qui sont peut-être restés dans la région.

Et j’ai appris quelque chose d’extraordinaire de mon côté : les Hongrois avaient nommé les mois de l’année en fonction des fêtes religieuses. Cela nous donne, dans ma traduction :

Janvier : le mois de la Bienheureuse Vierge Marie ; Février : le mois du jeûne ; Mars : le mois d’après Carême ; Avril : le mois de St Georges ; Mai : le mois de la Pentecôte ; Juin : le mois de St Jean ; Juillet : le mois de St Jacques ; Août : le mois de la Nativité de la Ste Vierge ; Septembre : le mois de St Michel ; Octobre : le mois de Toussaint ; Novembre : le mois de St André ; Décembre : le mois de Noël.

L’archiviste de permanence nous indique que tout ce qui relève du Livret de Famille existe en double aux Archives de Budapest. Et notre carte d’entrée aux Archives de Pécs nous donne le droit de consulter les archives de tout le pays pour 2014. Alors, d’ici la fin de l’année, peut-être irons-nous à Óbuda ensemble… Nous nous sommes prises au jeu de ces recherches.

Category: Hongrie
Tags: aïeul, archives, arrière-grand-père, Pécs
24 mars 2014 22 h 26 min
Leave a Comment

Pécs – La manufacture Zsolnay

La porcelaine hongroise

Il existe deux manufactures de porcelaine en Hongrie. La plus connue est Herend, située à… Herend, dans le centre du pays, et la seconde porte le nom de son fondateur : Zsolnay, et se trouve à Pécs, la grande ville du sud-ouest. Toutes deux ont commencé leur existence au milieu du XIXème siècle, à l’ère industrielle aussi, même si les pièces sont peintes à la main, on n’y a jamais fabriqué de pièces uniques, ce qui en fait le dédain des collectionneurs. Les autres, c’est-à-dire vous et moi, nous qui n’avons pas les moyens de nous offrir une tasse à café à 20 000 euros, apprécient les figurines et vases de Herend et Zsolnay aux fins décors d’oiseaux ou de fleurs, même si le voisin a les mêmes…

Le quartier Zsolnay – Zsolnay negyed

En 2010, Pécs a été capitale européenne de la culture et a ainsi bénéficié de subventions de l’Union Européenne pour accueillir dignement les touristes. L’ancienne manufacture a été transformée en site culturel où s’exposent les objets fabriqués depuis plus d’un siècle dans trois musées, autrefois la maison des propriétaires, celle de la petite-fille du fondateur et de son mari, et d’anciens ateliers. On peut toujours voir les peintres au travail et quelques artisans qui font des bijoux – la grande tendance actuelle. Les cheminées ont également été conservées :

P1010821

L’ancienne école des apprentis est devenue une grande école d’art où l’on étudie le design, la musique, la peinture… Il y a également les bâtiments où l’on faisait le pyrogranite, une céramique résistante au gel qui a servi pour les canalisations et gouttières que l’on voit encore en ville, et pour décorer des toits et des façades, comme celle de la poste principale :

P1010728

La manufacture s’est rendue célèbre à l’Exposition Universelle de 1873 à Vienne, attirant ensuite à Pécs des peintres et des artisans de tout l’Empire. Des savants les ont rejoints, logés sur place, et ont mis au point avec Vilmos, le fils du fondateur, la fameuse technique dite « éosine », une glaçure métallique lustrée inspirée des techniques du Bassin méditerranéen et de l’art hispano-mauresque adaptée au goût Art Nouveau. L’ancienne maison de Julia, la fille de Vilmos, et de son mari, abrite une prestigieuse collection de vases et plats réunie par un collectionneur hongrois qui a racheté des pièces aux Etats-Unis et dans tous les coins du monde où il en a trouvé. On peut y voir des décors inspirés de céramiques turques dans le style d’Iznik mais aussi persanes et, au rez-de-chaussée, de somptueuses pièces Art Nouveau, l’âge d’or de Zsolnay :

P1010846P1010851

       A gauche, la Perse, à droite l’Art Nouveau… Sublime !

Et il y a aussi ces tulipes typiques de l’époque, tellement célèbres que ce sont quelques pièces de ce style qui ont figuré à l’exposition Zsolnay de Nancy en 2001.

P1010856

La collection rose

Un architecte du nom de Barnabás Winkler a hérité d’une cruche pour le vin il y a une quarantaine d’années. La particularité de cet objet d’usage quotidien fabriqué par Zsolnay était la glaçure rose. Coup de foudre ! Il s’est mis à collectionner tout ce qui était sorti de la manufacture dans cette couleur : cruchons, pots à graisse ou à confiture, passoires, cocottes, ustensiles de salle de bain… Sa trouvaille la plus invraisemblable ? Une cruche dans un magasin d’antiquités dédié aux objets africains où il s’était abrité de la pluie… à Bruxelles ! Résultat : une exposition de plus de 1000 objets, des plus simples utilisés par les paysans, aux plus sophistiqués ornés d’or pour les tables des maisons bourgeoises. L’autre fille de Vilmos, Teréz, en parle ainsi dans la réserve où on les stockait dans les années 1880 : »Lorsque le soleil entrait par les grandes fenêtres orientées plein sud, même l’air paraissait rose. »

P1010826P1010828

Pour finir, les trois pièces de Zsolnay dans ma collection de petites assiettes (dont il sera question ici bientôt). Le service de table existe pour chaque motif.

photo (6)

Category: Actualité culturelle
Tags: Art Nouveau, manufacture, Pécs, porcelaine, rose, Zsolnay
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr