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#mémoire

19 novembre 2016 22 h 40 min
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Agenda électronique et mémoire du passé

Conversation avec un écrivain âgé 

Je discute avec Endre Karatson, écrivain hongrois et professeur émérite de littérature comparée. Nous parlons de radio (les mesures d’audience sont tombées hier pour la période de la rentrée), des nouveaux moyens de l’écouter – en streaming, en podcast sur Ipod ou smartphone, sur ordinateur tout en faisant autre chose, des nouveaux contenus qui doivent s’adapter à ces nouveaux modes d’écoute, des nouveaux médias – webradios notamment – et il a déjà le vertige. Puis il me demande conseil pour un nouveau smartphone qu’on doit lui offrir à Noël : que demander ? Je lui parle d’IOS et d’Android, le tout est de choisir. Nous parlons applications, je lui décris ce que j’ai moi-même et à quoi ça me sert, et lui conseille vivement la 4G, lui qui se plaint que son vieux smartphone est très lent. Il prend note. Alors je parle de synchronisation avec son ordinateur pour ne pas perdre de données (photos, sms, contacts, agendas). Très fière, je lui explique que je n’ai plus de plan, là où lui se déplace encore avec un petit bouquin du plan de Paris. J’ai l’appli RATP et j’ai « Plans » où je tape l’adresse de ma destination en sortant du métro et le chemin m’est indiqué. Je n’ai plus d’agenda ni de carnet d’adresse. Je parle de dématérialisation des supports. Tout est dans la mémoire de l’ordinateur, du smartphone, sur clé USB et disque dur externe. Tout à coup, il me dit :

Pas d’agenda papier, ça veut dire que toute la mémoire du passé s’efface ?!

Euh… Mince ! Ben oui… « Et alors moi qui prévois d’écrire mon histoire, je vais me fonder sur quoi ? », demande-t-il. Euh… Re-mince ! Lui a utilisé ses vieux agendas pour écrire ses mémoires. Bon, il pensait que le 1er janvier, toute l’année précédente s’effaçait d’un coup, c’est un peu moins radical que ça. Mais ça m’a fait réfléchir, car j’ai déjà essayé de retrouver, par exemple la date d’un rendez-vous chez l’ostéopathe quelques mois plus tôt, et tout était effacé. Mais, me direz-vous, la fréquence de ces rendez-vous n’a pas d’importance quand on écrit ses mémoires. Certes, mais au fond, je ne sais pas du tout combien de temps la « mémoire du passé » est conservée dans l’agenda électronique. Me voici inquiète…

Je m’en suis tirée par l’aveu d’un secret : je tiens un journal sur papier !

Et là, je note des événements autrement importants que des rendez-vous médicaux. Je m’y replonge parfois pour me rappeler la chronologie précise de certains événements ou mon état d’esprit à telle ou telle période charnière dans ma vie personnelle ou professionnelle. J’en ai cependant détruit certains et il peut parfois s’écouler un bon mois entre deux entrées, alors j’essaie de tout résumer mais j’omets certainement des ressentis, des dialogues, des colères ou des joies…

Mais la vraie mémoire de ta vie ? Tes photos !

Ouf, sauvée ! J’y ai pensé en dernier : comme tout le monde, je prends plein de photos, pas des selfies, mais depuis que je tiens ce blog, les événements auxquels j’assiste, les lieux que je visite, les gens avec qui je me trouve. Comme ça, si plus tard j’ai envie d’en faire un article, les illustrations seront disponibles ! Classées dans des répertoires, elles conservent ma mémoire des dates. Du coup, j’avoue que je dégaine mon smartphone à tout va. Quant aux vacances, elles sont dûment documentées avec un appareil photo.

Au fond, c’est une sorte d’agenda en images, un nouveau mode de conservation de la mémoire du passé.

 

 

Category: Actualité culturelle
Tags: agenda, mémoire, nouveaux médias, passé, smartphone
29 août 2014 21 h 36 min
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Les déportations de Budapestois – Un devoir de mémoire

Rappel historique

L’Armée rouge entre à Budapest en décembre 1944. Les Allemands et leurs alliés fascistes sont vaincus au bout de 100 jours de combats acharnés dans la capitale hongroise. C’est le chaos. Il faut reconstruire, relever le pays, repartir de zéro. Les communistes sont très présents et finissent par prendre le pouvoir, avec l’aide des Soviétiques qui ne repartent pas en 1947, contrairement à ce qu’ils avaient promis. Ils ne repartiront définitivement qu’en 1991 du territoire hongrois qu’ils occupent militairement …

Le gouvernement communiste déporte à la campagne les aristocrates, directeurs d’usines, de banques, et la classe moyenne. La petite maison de mes grands parents est réquisitionnée et ils sont déportés à l’Est du pays en juin 1951. Ils ne récupèreront jamais cette maison, nous non plus.

2011, un triste anniversaire

Pour le soixantième anniversaire de ces événements, l’association de prisonniers de guerre et une sociologue spécialiste de cette question, Zsuzsa Hantó, organisent une conférence d’une journée avec des témoignages d’anciens déportés. Nous sommes en contact depuis trois ans, aussi elle me demande de venir apporter mon point de vue étranger sur la question. La conférence a lieu le 21 septembre 2011 à Budapest, je suis très émue, c’est la première fois que je m’exprime en hongrois devant un public. J’ai rédigé mon intervention avec l’aide de ma cousine, Maman est dans la salle, c’est très impressionnant. Nous sommes accueillis avec chaleur par tous ces gens qui ont vécu la même chose que mes grands-parents, nous nous sentons entourées et comprises, nous passons une journée vraiment spéciale.

Zsuzsa demande ensuite à chacun de nous d’écrire un texte un peu plus long pour éditer nos interventions sous forme de livre. Ce sera « Des bandits et des hommes » qui sort début 2012. C’est la première fois que je publie un texte hongrois, mon nom figurant dans des traductions individuelles ou collectives publiées en France.

photo 1 (5)

Zsuzsa m’a aussi demandé des photos, je les lui fournis volontiers. Mon but secret est que des membres de la famille perdus de vue tombent dessus et cherchent à me contacter. Il y a mes parents à Paris à l’époque des événements et une photo envoyée par mes grands-parents à la famille en 54. Sur la page suivante, une photo de la maison telle qu’elle est aujourd’hui et encore une photo de mes grands-parents, entourés de leurs compagnons d’infortune.

photo 2 (5)
Oui, il y a un accent en hongrois sur le deuxième « a » de mon nom, les Hongrois le rétablissent spontanément alors que l’état civil français nous l’a retiré quand mes parents sont devenus français en 1961. Et en hongrois on dit toujours le nom de famille d’abord et le prénom ensuite.
En tout cas, je suis fière d’avoir contribué à ce devoir de mémoire. S’intéresser à cette période difficile et à ses victimes est tout récent là-bas. Le monument en hommage aux déportés à Budapest a moins de 10 ans.
P1000401

 

 

 

 

 

 

 
Avec l’éclairage de nuit, les figures en relief deviennent des ombres, ce qu’étaient vraiment ces proscrits dans les années cinquante…

Category: Hongrie
Tags: Budapest, déportation, mémoire
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr