Titre anglais en hommage à un immense talent qui s’est éteint

Bien sûr, quand on commence sa carrière dans les années soixante et qu’on tire sa révérence après avoir offert au monde un dernier album en 2016, on peut dire qu’on a eu une vie bien remplie ! Bowie était un créateur inlassable, inclassable, un novateur, dans une forme d’art total qui l’impliquait tout entier : maquillage, vêtements, styles de musique, surnoms… cet Anglais excentrique qui ose tout, comme on en croise encore à Londres. Un peu comme Brian Eno avec qui il a beaucoup échangé, Bowie restera cet homme caméléon qu’on gardera tous en mémoire, guettant ses nouveaux albums même lorsqu’il se tait parfois. Rock, pop, glam rock (Mon Dieu, quelle époque !), rock expérimental, post-punk, de Ziggy Stardust et Aladdin Sane au Thin White Duke, Mr Bowie is a master! Il était vraiment L’homme qui vient d’ailleurs comme dans ce film de 1976 de Nicholas Roeg où il incarne un extraterrestre venu chercher de l’eau sur Terre.

Quel courage enfin, d’avoir réalisé cet ultime album dont un clip, Lazarus, a été mis en ligne il y a 4 jours et où il incarne un homme au seuil de la mort, avec cette séquence incroyable où, en combinaison moulante qui rappelle sa période glam, il se trémousse avant de se prendre la tête dans les mains et de disparaître dans un placard (une allusion au placard de Narnia qui mène vers un autre monde ?).

Voici ce clip, suivi d’un extrait de ce qui pour moi demeure un choc esthétique éternel, son album Low, le premier de sa trilogie berlinoise. Heroes a suivi, tout aussi invraisemblable. A cette même époque, il produit Iggy Pop qui sombrait à la fin des Stooges et le remet en selle : Mr Bowie is a gentleman!