Où vas-tu prendre un verre avec Nina Madeinrécup ? A la recyclerie ! Mais son concept de surconsommation a été récupéré (sans jeu de mots) par des designers qui ont créé un restaurant dans l’ancienne gare de la petite ceinture de Paris à Clignancourt. Pour mémoire, la petite ceinture est la voie de chemin de fer désaffectée (et quel dommage !) qui fait le tour de Paris vers l’intérieur en parallèle avec les Maréchaux – qui sont eux-mêmes les boulevards de ceinture de Paris d’avant le Périphérique et que l’on surnomme ainsi car ils portent tous un nom de Maréchal de la Grande Armée de Napoléon.

Voici à quoi ça ressemble, intérieur – extérieur :

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A l’extérieur, il y a le petit marché bio des fermiers de l’association « La Ruche qui dit oui », un abri pour les chèvres et un poulailler.

 

 

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L’idée c’est de commander au bar et d’aller chercher ton plat au comptoir de la cuisine (oui c’est un ancien meuble de métier), puis de débarrasser ton assiette sale à un autre comptoir où il y a un bac pour récupérer pour les poules la verdure que tu n’as pas mangée.
Mais… vu le plafond très haut, le bruit des conversations résonne et, comme ce n’est pas cher, il y a beaucoup de monde qui arrive pour dîner, alors on ne s’entend plus.

Du coup, nous avons pris le métro pour aller dîner dans un restaurant italien rue Xavier Privat, à Saint-Michel, où d’autres aventures nous attendaient. Les pizzas sont très bonnes, même si le cuisinier est sri-lankais, mais le serveur, à quelques années de la retraite, cherche surtout à donner l’impression aux passants que le restaurant est plein. Il doit d’ailleurs être le beau-frère du patron : même dégaine, même accent italien, même nonchalance méditerranéenne. Nous avons ainsi servi d’appât pendant trois quarts d’heure après avoir mangé nos pizzas, nous voulions voir jusqu’où cela irait mais nous avons fini par appeler le serveur qui, ainsi que le patron, nous a dit qu’il nous avait laissé tranquillement discuter. Du coup, nous avons juste pris un café et, voyant qu’il ne nous était pas offert pour nous récompenser de notre patience, nous avons réussi à négocier un verre de vin.

Il y avait de la bonne musique en fond sonore, Nina tournait le dos à la télé, mais moi je pouvais voir la chaîne polonaise de vidéos hot où, sans le son, des jeunes filles s’agitaient en petite culotte, en alternance avec des femmes accortes trop décolletées et trop maquillées… Grâce aux coupures pub, je sais désormais quelles pastilles pour la gorge je peux acheter si jamais je prends froid un jour en Pologne ! Le service étant fini, le patron et son équipe attendaient notre départ pour dîner en regardant cette fois, et toujours sans le son, une chaîne documentaire sur la vie sauvage où serpents et varans étaient filmés en très gros plan. J’ai dû décaler ma chaise pendant que Nina se pliait de rire.

Pour finir, nous sommes entrées exécuter quelques pas de salsa dans un bar de la même rue qui offrait des cocktails latino-américains avec cette musique. Quelle soirée !

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