Compositeur, parolier, chanteur, showman, George Michael a enchanté notre jeunesse !

Non, je ne vous referai pas ici mon Wikipédia, vous trouverez ailleurs des détails sur sa vie, son vrai nom, etc. moi ce que je veux me rappeler de lui aujourd’hui, c’est la pop pétillante de Wham!, sa collaboration avec Andrew Ridgeley dans les années 80, la gaieté de notre jeunesse, des chansons comme Everything she wantsWake me up before you go go ou le charmant Club Tropicana qui nous faisait sautiller, l’une des premières vidéos où l’on voit des jeunes gens insouciants se trémousser au bord d’une piscine…

Insouciants, nous l’étions aussi à cette époque. Nous portions des vêtements colorés, des vestes cintrées avec un padding qui nous faisait des épaules de nageuse est-allemande et je faisais mes premiers balayages dans les cheveux, que je portais longs d’un côté, courts de l’autre, mes premières excentricités de coiffure… La vie n’était pas chère, on avait des petits jobs et on était étudiants, on pouvait sortir au ciné, au resto, on se retrouvait dans des soirées où on écoutait cette musique légère en sirotant des gin-tonics (le mojito de l’époque). C’est l’époque de Duran Duran, Aha et, même si j’écoute aussi Dépêche Mode, Pet Shop Boys, New Fast Automatic Daffodils, The The  ou The Cure, on n’est pas encore dans le trip-hop ou l’angoisse de Coldplay ou Eels.

Wham! a aussi sorti des tubes plus mélancoliques, comme Careless Whisper (« pardon ma chérie, j’ai pas fait exprès de te blesser, j’ai raconté n’importe quoi ») et Last Christmas (« L’an dernier je t’ai donné mon coeur à Noël et dès le lendemain tu l’as donné à quelqu’un d’autre, cette année, je le donne à quelqu’un de spécial »). Aujourd’hui, on joue sur les mots et ce Last Christmas « Noël de l’an dernier » devient « dernier Noël » pour le chanteur qui nous quitte un 25 décembre…

Et puis est arrivé le câble, 18 ou 20 chaînes d’un coup ! Et surtout, MTV avec ses vidéos à n’en plus finir. Madonna, Sinéad O’Connor et son superbe Nothing compares 2U George Michael qui commence sa carrière solo avec l’album Faith. De même que Wham!, j’ai naturellement acheté le vinyle et je l’ai écouté en boucle. C’est un peu différent et il y a le sulfureux I want your sex (Part I & II) qui est aussi très dansant. Ce n’est qu’après que George Michael admet son homosexualité : surpris par la police dans des toilettes publiques en posture compromettante, il sort une chanson très drôle dans Ladies & Gentlemen où il dit qu’après le canapé, l’entrée, la table de la cuisine, il a envie d’aller « dehors » (Outside). La vidéo montre la police qui arrête un homme, des couples dans différents lieux extérieurs et des policiers qui s’embrassent.

Succès planétaires, concert à Wembley et duo sur scène avec Elton John Don’t let the sun go down on me dans un hommage à Freddy Mercury, duo avec Mary J. Blige, avec Whitney Houston, rien ne résiste à George Michael, et on continue à le suivre tout en écoutant plein d’autres trucs qui n’ont rien à voir.

C’est peut-être cliché, mais oui, c’est une partie de mes belles années qu’il a emportées avec lui, et après Bowie, Prince, et Leonard Cohen, ça commence à faire…

Alors je termine sur mon absolue chanson préférée, une vidéo remarquable où George Michael avait décidé de ne pas apparaître pour que les jeunes filles pâmées écoutent sa musique au lieu de regarder son physique : Freedom ’90 que je place toujours dans le Top Ten de mes vidéos les plus bluffantes et kifantes de tous les temps !