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#peinture

23 avril 2016 21 h 08 min
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Paula Modersohn-Becker (1876-1907), peintre

Exposition au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 21 août

Sous-titrée L’intensité d’un regard, cette exposition monographique de Paula Modersohn-Becker, une artiste méconnue en France donne à voir justement cela : l’intensité de son regard sur la nature, sur les gens, notamment les enfants, et sur elle-même.

Installée à Worpswede, dans le Nord de l’Allemagne, au milieu d’une communauté d’artistes au tournant du siècle dernier, la jeune Paula Becker rencontre Rilke et sa future femme, la sculptrice Clara Westhoff, mais aussi le peintre Otto Modersohn alors marié et père d’une petite fille, Elsbeth. Elle peint la nature, les bouleaux notamment, nombreux dans cette région marécageuse, et les gens du village dans un style qui se dégage déjà de l’académisme de la fin du XIXème siècle. Par ses recherches stylistiques, elle se démarque de ses confrères qui pourtant imitent l’école française de Barbizon en sortant de leurs ateliers pour aller peindre dehors. Cela ne lui suffit pas, aussi décide-t-elle, la nuit du 31 décembre 1899, de se rendre à Paris. Elle y découvre l’oeuvre de Cézanne, une grande influence, flagrante dans les natures mortes qu’elle va peindre, mais aussi Gauguin et, au Louvre, les peintures funéraires que l’on appelle « fayoum » et dont elle reproduit les yeux en amande très expressifs.

Ce qui l’intéresse, c’est ce qui se joue « à l’intérieur » de son modèle, non pas la fragilité ou la douceur candide de l’enfance, mais l’expression d’un regard tourné vers l’intérieur d’un(e) enfant, être encore en devenir. Un exemple, cette petite fille et ses yeux qui ne nous regardent pas mais fixent une vérité située au-delà de nous, et qui se protège de la main de surcroît :

Paula Modersohn-Becker, portrait de jeune fille, les doigts écartés sur la poitrine

 

 

Evoluant vers le fauvisme par le traitement des couleurs, Paula Modersohn-Becker peint des portraits très colorés, mais aussi des détails, comme s’ils étaient aussi importants que l’ensemble, tel ce petit chat accroché à la robe de la petite fille qui le tient :

 

 

 

Paula Modersohn-Becker

 

 

(Oui, c’est la reproduction en carte postale, il est interdit de prendre des photos dans l’exposition, et c’est une règle que je respecte toujours : blogueuse, mais pas téméraire !)

 

 

 

 

Faisant plusieurs allers-retours entre Paris et Worpswede, Paula épouse Otto Modersohn dont la femme meurt de tuberculose, et signe désormais ses toiles PMB. Mais il ne comprend pas ses innovations, aussi ils se séparent. Elle retrouve alors Rilke à Paris. Il est le secrétaire de Rodin, il lui présentera le sculpteur qui la recevra dans son atelier et lui montrera ses sculptures, certes, mais aussi ses aquarelles. Elle est fascinée par son utilisation de la couleur. Elle utilisait au début une technique particulière, la « détrempe », où l’on mélange de la peinture à l’huile avec de l’eau, puis ses toiles, vibrantes de couleurs, s’épaississent, au point que l’un de ses portraits prend des reflets différents selon comment on se place par rapport à lui.

Paula Modersohn-Becker ne peint pas que des portraits, mais aussi des autoportraits. Elle est ainsi la première femme de l’histoire de l’art à se représenter elle-même nue. Alors elle est une femme comme toutes les autres, non pas un sujet de tableau : ni Madonne, ni odalisque « ni mère, ni pute », comme le dit Marie Darrieussecq dans le documentaire consacré à l’artiste et montré en fin d’exposition. Elle porte souvent un collier d’ambre et, ce qui m’a beaucoup émue, c’est que ce collier est également exposé. Voici un autoportrait, Sixième anniversaire de mariage, où elle se représente nue et enceinte :

Paula Modersohn-Becker, autoportrait

De nombreuses photos d’elle, de son atelier à Worpswede et de ses amis artistes, nous permettent de nous faire une idée très précise de la vie et de l’oeuvre de cette femme remarquable.

En 1906, son mari la rejoint à Paris et ils rentrent ensemble en Allemagne en 1907. Elle accouche d’une petite fille et meurt trois semaines plus tard d’une embolie, s’écriant : « Shade! » (Dommage). Elle a laissé plus de 1000 tableaux et dessins, dont certains ont été exposés en 1937 par les Nazis comme « Art dégénéré ». Elle est très connue en Allemagne, où on la dit l’une des précurseurs de l’expressionnisme. L’exposition très complète qui lui est consacrée au Musée d’Art Moderne nous donne une idée véritable de sa personnalité et de son oeuvre originale. Le XXème siècle nous a donné énormément d’artistes, c’est toujours enthousiasmant d’en découvrir de nouveaux !

Pour en savoir plus, la biographie écrite par Marie Darrieussecq Etre ici est une splendeur, aux éditions P.O.L.

Category: Actualité culturelle
Tags: Allemagne, expressionnisme, fauvisme, Paula Modersohn-becker, peinture
8 août 2014 20 h 31 min
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Exposition Kazimir MALEVICH – Tate Modern, Londres

Jusqu’au 26 octobre 2014 – courez-y !

Malevich

D’ores et déjà une des plus belles expos de l’année, très bien mise en scène : Au début de sa carrière, le peintre russe Malevich peint des toiles figuratives, comme tout le monde au tournant du XXème siècle, j’allais dire. Puis en 1909, le poète italien Marinetti publie son fameux « Manifeste futuriste » : il s’agit d’adapter l’art aux nouvelles technologies, à la vitesse et à la vie moderne. On se déplace plus vite en train, l’industrialisation a conquis toutes les grandes villes, c’est l’énergie du XXème siècle. Malevich y croit et adhère au cubo-futurisme, sa première étape vers l’abstraction. C’est déjà magnifique, ces formes cubistes avec la dynamique du futurisme. Il travaille sur la forme et la couleur qui vont supplanter le sujet. Ces recherches se retrouvent dans les costumes de scène d’un opéra et il les adapte à sa peinture :

Et vlan le suprématisme !

Malevich en vient à peindre un carré noir. Un monochrome de 1913 qui va révolutionner la peinture à jamais. Avant Klein et ses bleus, avant Rothko et son abstraction en carrés de couleur. Il en fait toute une théorie : la figuration n’est plus possible dans le monde moderne !

La Guerre mondiale le persuadera qu’il a raison et il continue à développer ses idées pendant le conflit puis la Révolution russe. Il écrit un livret sur cette recherche où l’on peut lire : « L’artiste ne peut être un créateur qu’au moment où les formes dans son tableau n’ont plus rien à voir avec la nature. » La couleur liée à des formes géométriques représente la dynamique du tableau, l’agitation dans laquelle l’homme moderne se trouve, loin de tout objet.

Voici ce que ça donne :

photo 2 (1)

Il part enseigner son art à Vitebsk, la ville de Chagall et développe ses idées sur l’évolution de l’art pictural. Puis il revient dans les années 30 à la figuration, dans un style tout de même imprégné de ses recherches. Celles-ci déplaisent au régime stalinien qui préfère le « réalisme socialiste » et Malevich ne pourra plus exposer, de nombreuses toiles seront cachées. Il est même arrêté et soupçonné d’espionnage durant son séjour en Allemagne… Mais son Carré noir continue à faire parler de lui, et le suprématisme entre dans la grande Histoire de l’Art. La toile ne sera exposée à nouveau que dans les années 80. A son enterrement dans les années 30 cependant, de nombreuses personnes sont venues avec un drapeau figurant ce carré noir.

Une salle de l’exposition montre ses oeuvres au crayon depuis le tout début de son travail. C’est fascinant ! On peut y voir comment il a retravaillé certaines toiles vers la fin de sa vie.

C’est une rétrospective de l’oeuvre et un hommage au peintre qui nous manquaient. Ces derniers temps, nous voyions plutôt des toiles dans des expositions collectives car thématiques, comme la superbe exposition du Musée d’Art Moderne de Paris sur l’art des années 30 il y a plus de dix ans.

Avec ce lien vers la page de l’exposition sur le site de la Tate Modern vous saurez tout pour vous organiser. Et vous m’en direz des nouvelles !

Category: Actualité culturelle
Tags: exposition, Londres, Malevich, peinture, suprématisme
11 février 2014 22 h 17 min
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L’homme au gant – Le Titien

Mon fiancé… est au Louvre !

Et bien non, je ne vais pas pérorer sur la Renaissance italienne, Venise et Florence, les Médicis, les peintres, les poètes, les sculpteurs (ou ceux qui étaient les trois, comme Michel Ange)… Je ne parlerai pas des sublimes portraits de jeunes femmes aux longs cheveux blond vénitien et aux allures innocentes de Madone, ni des Madones si tristes avec leur bébé joufflu dans les bras, car le peintre a voulu montrer que la naissance du Christ annonçait déjà le tragique de sa crucifixion… Bon, une anecdote quand même : les femmes de Venise obtenaient ces reflets blond-roux dans leurs cheveux en se les rinçant au jus de citron, puis en les laissant sécher au soleil après le shampooing. On peut d’ailleurs encore voir tout en haut des vieilles maisons vénitiennes la terrasse où elles se réunissaient pour cela… Mais stop ! Je veux vous présenter l’homme dont je suis amoureuse depuis l’âge de 13-14 ans (qui a dit ah, ça fait un bail alors ?!) :

l'homme au gant Ce beau jeune homme est anonyme, pas de chance ! On l’a donc appelé fort à propos « l’homme au gant ». Oui, au singulier, alors qu’il tient l’autre  dans la main… Est-il juste pensif ? Se tourne-t-il vers quelqu’un qui se tient à sa gauche, à la porte de l’atelier peut-être ? Une femme ? Ou y avait-il  plutôt une fenêtre donnant sur la lagune ou le Canale Grande, et il regarde s’éloigner une gondole en rêvant de voyages ? A-t-il commandé lui-  même son portrait ou est-ce un cadeau d’une riche maîtresse ? On n’en saura jamais rien et bien sûr, cette aura de mystère qui l’entoure est tout  aussi fascinante que son joli minois. Il y a là matière à écrire un livre, me direz-vous. Et bien cela a été fait ! Metin Arditi, un écrivain d’origine  turque, a imaginé que ce n’était pas Le Titien qui avait peint ce portrait, mais l’un de ses élèves que le Maître appelait « Le Turquetto » (le petit  Turc). L’auteur brode sur Constantinople, Venise, la Renaissance… Je parlerai du livre ailleurs, voici juste sa couverture, vous reconnaissez le détail ?

Le Turquetto

 

 

 

Où le trouve-t-on dans cette immense musée du Louvre ?

Allez, je ne vais pas être égoïste, je vais vous l’indiquer. Mais que je ne vous prenne pas à le couver des yeux à ma place ! Il est à moi ! Je l’ai vu la première !

Depuis la pyramide, il faut suivre les panneaux vers la peinture italienne, monter le grand escalier vers la Victoire de Samothrace (l’admirer au passage), puis à droite, entrer dans les premières salles où déjà se côtoient Filippo Lippi et Paolo Uccello, Raphaël et Botticelli – excusez du peu. Voici donc les Madones tristes dont il était question plus haut. Vous arrivez alors dans la grande Galerie qui était déjà ouverte au public il y a trois cents ans, avec ses parquets cirés et ses statues néo-classiques (la sculpture grecque est à l’entresol sur la gauche, bien sûr, allez voir la Vénus de Milo, elle est magnifique !). Il y a là le beau Saint Sébastien, quelques Léonard de Vinci auxquels les touristes asiatiques ne font pas attention, tellement ils se dépêchent d’aller voir la Joconde… On est obligé de les suivre quand même, hélas, mais un fiancé vaut bien cette bousculade… La salle est sur la droite, on y voit d’emblée Mona Lisa avec une foule compacte qui se presse devant, oui ceux qui ne l’ont jamais vue de près peuvent y aller, je comprends. Mais je dis toujours à ce moment-là : Retournez-vous et admirez ! Juste en face, Les noces de Cana restauré il y a quelques années, tableau immense couvrant tout un mur, avec les couleurs somptueuses du peintre Véronèse, les hommes en costume de la Renaissance, le banquet, le Christ dans une attitude qui préfigure la Cène, les jarres dont coule le vin et non plus l’eau après le miracle réalisé par Jésus, les chiens… Et des colonnes derrière qui s’ouvrent sur le ciel, symbole d’un plan divin qui surmonte le petit niveau de notre existence terrestre… Il y a dans cette salle non seulement Véronèse et Léonard de Vinci, mais Le Pérugin, le Titien (et d’autres portraits d’hommes pas mal du tout), mais bon alors, il est où ton amoureux Domi ? Juste de l’autre côté de la cloison ! Derrière la Joconde, dans une solitude totale ! Les personnes qui m’accompagnent le prennent en photo et du coup, quelques touristes étrangers aussi, des fois qu’ils rateraient un chef-d’oeuvre, c’est très drôle. je reste un peu, je l’admire, j’ai le droit, non ? Depuis le temps, il pourrait être mon fils, et alors ? Ne suis-je pas juste en train d’apprécier une belle oeuvre d’art ?

Category: Actualité culturelle
Tags: gant, Le Titien, Louvre, peinture
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr