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#arabe

30 avril 2014 21 h 00 min
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Mes cahiers d’arabe

Au début, je ne note rien. Tarek m’apporte des fichiers sur une clé USB, je copie dans mon dossier « cours d’arabe » et j’imprime. Je me fais un classeur. Le professeur écrit deux-trois pages. Les premiers cours, il y a trois lettres avec des mots qui commencent par cette lettre, un point de grammaire, du vocabulaire. Je note directement sur les feuilles que j’ai imprimées la traduction des phrases ou des mots, Tarek ajoute un mot ou une phrase en m’expliquant la leçon. Je trouve qu’il n’écrit pas très bien (!) et lui m’explique qu’il fait exprès de ne pas s’appliquer pour le cas où un collègue arabe m’écrira quelques mots rapides pendant une réunion ou lors de son passage dans mon bureau. Hmmm, oui… peut-être. C’est une ruse bien sûr, par la suite Tarek écrit spontanément avec sa fine écriture magnifique (enfin je trouve, moi).

Et puis, le vocabulaire s’accumule, les feuilles perforées dans le classeur aussi. Comment je révise ? C’est quand même sympa de pouvoir emporter ses leçons partout ?! Alors à la rentrée de septembre, je me rends dans un hypermarché et cherche les cahiers qui pourront s’adapter aux lettres arabes. Petits et grands carreaux s’abstenir. Je trouve des cahiers de maternelle aux couvertures rigolotes, mais aux lignes adaptées. Bingo ! Des pingouins avec des girafes en couverture, mais un tracé qui convient aux lignes des phrases arabes. Après chaque leçon, je recopie scrupuleusement les mots nouveaux avec leur traduction. Comme l’arabe s’écrit de droite à gauche et le français de gauche à droite, c’est un peu maladroit, mais bon… on y arrive.

A partir du 1er novembre, je fais des exercices d’écriture, aussi je commence un cahier différent. Il faut cette fois que Tarek ait la place de me corriger. J’ai justement des cahiers hongrois avec juste des lignes très espacées (j’adore les cahiers hongrois, ils sont complètement différents et trop mignons). J’en choisis un que j’intitule « écriture arabe » en arabe (oui je suis fière) et désormais, à chaque début de cours, Tarek commence par la lecture et la correction de ma prose. Je montre à mon amie égyptienne qui me dit qu’elle serait incapable d’écrire ainsi en arabe classique , trop la fierté ! Et je relis les corrections de Tarek lorsque je dois réemployer une tournure que je n’ai pas bien su écrire la première fois, c’est ma deuxième source de leçons.

A chaque voyage désormais, ou même lors d’un simple week-end, j’emporte mes cahiers et je relis mon vocabulaire, je regarde à nouveau mes phrases et leur correction. Mes cahiers ont ainsi pris le train, l’avion, le bus, le tramway et le métro avec moi. Allez, je vous montre une page de chaque :

Le cours

Le cours

l'exercice

l’exercice

J’espère que ça vous impressionne ?!

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, cahier, cours, écriture, ligne, vocabulaire
18 avril 2014 20 h 10 min
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Une fin d’année 2012 arabe

On avance à deux dans ce labyrinthe

Comme poussés par un élan irrésistible, nous progressons : Tarek veut tout m’enseigner, je veux tout apprendre ! Nous alternons vocabulaire ciblé et grammaire à un rythme effréné. Les cours sont tellement denses que nous passons à deux heures par semaine au lieu de quatre. Je suis demandeuse de vocabulaire précis, Tarek s’exécute : les expressions du temps, les fruits et légumes, la localisation dans l’espace, les parties du corps, les humeurs… Je vais voir une expo d’art contemporain à l’Institut du Monde arabe et trouve un livre de vocabulaire pour enfants où il y a des photos avec le mot en arabe, en anglais et en français, classées par thème : la maison, les métiers, les fruits et légumes, les vêtements, la ville, la planète… Trop bien !

Côté grammaire, c’est le temps du passé, la négation de la phrase nominale, les pluriels (un bordel noir !). Tarek me dit qu’il n’y a pas beaucoup de points, on peut vite tout voir et ensuite, il n’y aura plus qu’à jongler avec la syntaxe et le lexique à loisir. chiche !

J’ai envie de tout retenir d’un coup, mais c’est impossible alors je pique des crises de colère de gamine capricieuse. Tarek supporte, stoïque, je l’insulte, je m’insulte, et quand je me souviens des mots, que je comprends le texte, ah… l’extase !!! Parfois je repars du cours le coeur battant, le sourire aux lèvres, c’était un « bon » cours. Parfois j’ai envie de pleurer, je me sens nulle, je n’ai rien compris… Mes proches commencent à s’inquiéter, même s’ils connaissent mon caractère passionné. Je regarde Al Jazeera en week-end chez Maman, en vacances chez ma cousine en Hongrie, hmmm. J’emporte mes cahiers à Budapest début décembre, j’écris, je révise le vocabulaire. C’est la dernière lubie de Domi ! Mais je ne lâcherai pas !

Décembre 2012

Nous écoutons Al Atlal d’Oum Kalthoum avec Maman à Noël. Tarek m’a apporté ce magnifique poème que l’immense chanteuse égyptienne interprète de façon sublime et nous l’avons étudié ensemble. C’était son cadeau, nous en étions émus tous les deux. La version des années soixante fait plus d’une demi-heure et c’est sublime.

J’ai mis un clavier arabe sur mon smartphone et, après avoir envoyé un sms de bon anniversaire à Tarek en arabe en octobre, voici que je lui souhaite une bonne année le 31 décembre ! Trop la honte : il répond en transcription, son téléphone n’a pas le clavier arabe… Mon ami Hersen m’envoie aussi des sms en arabe ce soir-là et nous arrivons à nous dire plein de choses, nous sommes très enthousiastes. A la rentrée, début janvier, nous nous disons bonjour en arabe et nous nous demandons comment nous allons, une petite conversation s’engage. Le Chef hallucine, mais ça le fait rire. Nous ne dérogerons plus à ce rituel.

Mais je ne suis pas au bout de mes surprises et de mon émerveillement…

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, cours, grammaire, vocabulaire
22 mars 2014 1 h 11 min
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Trois mois plus tard – ma progression en arabe

Du niveau 1 au niveau 2… ma première évaluation !

Débutante totale – on dit primo-apprenante dans le jargon – je croyais être au niveau 0. Et bien non ! comme dans les immeubles modernes où il n’y a pas de rez-de-chaussée et de 1er étage, mais un niveau 1 et un niveau 2, j’étais au niveau 1 en commençant. Au bout de trois mois d’apprentissage, Tarek estime que je suis prête pour passer à la vitesse supérieure et, en bon pédagogue, il veut d’abord s’assurer que j’ai bien assimilé ce qu’il m’a enseigné jusque-là.

J’ai les miquettes ! A 54 ans, avec un diplôme de poésie américaine contemporaine et une licence de japonais, j’ai le trac le jour de cette évaluation, je ne le crois pas ! Tarek se moque de moi, je le traite de pervers et de sadique, il rigole. Voici un exemple de ce que j’ai dû retenir :

photo (5)
Impressionnant, n’est-ce pas ?

Il y a 4 modules : expression et compréhension orales, expression et compréhension écrites. Tarek me pose des questions, je réponds, j’arrive à peu près à comprendre bien que je réponde parfois à côté en ayant juste attrapé deux mots au vol, pourtant il parle lentement… Ce n’est pas aussi facile de comprendre l’interlocuteur de langue maternelle arabe que de s’exprimer soi-même avec le vocabulaire connu. Je suis vite perdue et en plus, ça m’énerve parce que je voudrais tout maîtriser et être parfaite… Heureusement, je compense cette sensation d’échec en lisant et traduisant facilement les phrases écrites. Et puis :

La cata de l’écrit !

Tarek me demande de, soit me présenter par écrit, soit de décrire une de mes journées. Je réfléchis et je me dis que je n’ai pas assez de vocabulaire assimilé pour réaliser complètement l’un des deux sujets, alors je demande l’autorisation de mélanger les deux. Et je m’aperçois que je ne sais pas du tout comment les mots s’écrivent ! En arabe, les voyelles courtes ne s’écrivent pas, les longues oui. Mais je ne sais pas où elles sont ! Résultat : une faute quasiment à chaque mot. Je suis catastrophée, même si au final j’ai une bonne note, et je décide de rédiger chaque semaine une sorte de journal en arabe : où je vais, qui je vois, ce que je fais. Du coup, je suis en demande d’un certain vocabulaire et nous faisons des petites listes de mots utiles – adverbes de temps, la famille, les jours de la semaine et les mois de l’année… Trop bien ! Et à travers ces phrases, Tarek apprend à connaître mes amis, suit mes activités… mais peut aussi me rappeler des règles de grammaire ou d’orthographe que j’ai oubliées, repréciser un point que je n’ai pas bien compris puisque j’utilise mal la règle… Re-trop bien !!!

Et l’oral ?!

Parallèlement, Tarek décide de me faire progresser dans ma compréhension orale. Alors un soir, il me propose une vidéo. Waouh ! « Tsunami » est un mot japonais, mais c’est le premier qui me vient : je suis noyée dans une grosse vague de sons et je ne comprends rien du tout. Très calme, Tarek repasse le début : une journaliste voilée présente un reportage, des jeunes ont manifesté dans une petite ville algérienne. Et en effet, une fois que les battements de mon coeur ont repris un rythme normal, je parviens à détacher les mots « jeune, ville, Algérie, aujourd’hui ». Nullement découragé, mon super prof me propose d’écouter cette vidéo plusieurs fois pour m’habituer. Je prends conscience d’un truc super flippant : quand ils parlent, les Arabes prononcent tous les mots sans marquer de pause ! Pas étonnant que la ponctuation soit aléatoire dans les textes écrits, ils accrochent tout. Bon, ben… y a du boulot… Bon, ben… on s’y met… Yalla !

Dans les semaines qui suivent, je deviens une spectatrice fidèle d’Al Jazeera… Et à ma grande surprise, ça fonctionne. Alors je parle fièrement à mon cher professeur des reportages que j’ai vus. Comble du snobisme : à la veille des élections présidentielles américaines (nous sommes fin 2012), je regarde des reportages sur cette chaîne et des interviews d’Américains synchronisées en arabe !

Mais l’essentiel, c’est que je progresse réellement ! Et je ne suis pas au bout de mon émerveillement…

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, compréhension, écrit, oral, Tarek
25 janvier 2014 23 h 38 min
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Mes débuts en arabe

LA MOTIVATION

Au bureau, nous recevons des collègues de tous les pays arabes, nous leur téléphonons. Ils me parlent de leur pays, leur accent chante à mes oreilles… Ils s’expriment dans un français fleuri, un anglais chaleureux. Toute l’exubérance de l’Orient se retrouve dans leurs échanges avec nous. Et nous adoptons l’arabe comme langue de communication officielle, avec le français et l’anglais. Je vois passer des textes dans cette graphie dansante totalement indéchiffrable, ça m’intrigue, « ils » m’intriguent. Pourquoi ne pas aller vers eux, moi qui parle déjà cinq langues ?

MES DEBUTS

Le Chef est d’accord avec mon projet : je vais apprendre l’arabe. Aucun effort à faire, le professeur se déplace jusqu’à mon bureau ! C’est donc ma sixième langue vivante (la 7ème si je compte le bengali dont je n’ai appris que les rudiments avant d’abandonner), la 3ème qui ne s’écrit pas avec des caractères latins, après le bengali et le japonais, et la 3ème non indo-européenne après le hongrois et le japonais. J’ai donc tout de suite quelque chose à quoi me raccrocher. Accepter donc comprendre une structure autre, un mode de pensée soutenu par une construction spécifique. Chaque mot a une racine, reconnaître la racine dans un mot c’est tout de suite en comprendre le sens. Et puis il y a les sons ! Telles des caresses, des chuintements, des murmures à l’oreille… Séduction des sonorités, fascination pour la sémantique qui permet le sous-entendu, la concision, la poésie ! Ouverture à une culture jusqu’ici mystérieuse, explication par la langue de processus culturels jusqu’alors obscurs, compréhension soudaine de l’origine de certaines expressions aux traductions biaisées ou simplifiées. Vision globale d’une langue ancienne, complexe, souple, riche, agile, nuancée, qui permet les élans poétiques ou la coupante précision de la philosophie, les élans d’amour et la mystique de l’amour suprême, celui pour Dieu. Pénétrer la culture de ce peuple à la sagesse antique en manipulant son vocabulaire, d’abord maladroitement, puis s’approprier les constructions grammaticales fascinantes, autres, étranges étrangères, outils de précision pour viser au plus juste de la pensée, pensée venue du fond des âges. La base dont tout le monde s’est éloigné dans les pays arabes mais à laquelle tout le monde revient. « Classique », « littéraire », socle commun à tous les dialectes qui jonglent avec les structures, inventent des néologismes, se laissent influencer par les colonisateurs, gouverneurs, mandataires, anglais, français…

ET L’ECRITURE

Alphabet, certes, mais les lettres ne s’écrivent pas de la même façon suivant qu’elles sont initiales, médianes ou finales. Il y a celles qui s’accrochent et celles qui ne s’accrochent pas aux suivantes. Des mots avec des espaces… Les voyelles courtes ne se notent pas, les voyelles longues qui se notent, au nombre de trois : a, i, u (prononcé ou). Un seul article défini indépendamment du genre (car il y a des genres en arabe, contrairement à d’autres langues non indo-européennes). La consonne initiale qui admet la prononciation complète de l’article al – sur le modèle d’al qamar, la lune – est donc lunaire ; la consonne initiale qui n’admet pas la prononciation du « l » de l’article al – sur le modèle d’achams, le soleil – est donc solaire. De la poésie déjà dans la grammaire : les consonnes lunaires rêvent-elles ? les consonnes solaires brillent-elles d’un éclat aveuglant ? Et pas d’article du tout : le nom est indéfini.

MON PROFESSEUR

Tarek est égyptien, diplômé d’Al-Azhar, la prestigieuse université du Caire. Cultivé, fin, drôle, curieux, passionné, il est jeune et poursuit des études de didactique de l’enseignement des langues étrangères, se spécialise dans l’étude de l’enseignement du dialecte égyptien en France à travers l’analyse des manuels existants. Nous échangeons sur la linguistique comparée, l’Islam et le catholicisme, les coutumes occidentales et arabes. Parfois je l’entraîne dans des débats qui nous éloignent du cours, mais il se laisse volontiers emmener, il sait que je ne lâcherai pas comme tant d’autres de ses élèves rebutés par la difficulté de la langue et prend désormais son temps pour échanger avec moi sur nos centres d’intérêt communs. Sa méthode n’est pas tout à fait celle des professeurs de langue mais elle me convient parfaitement et je progresse vite. J’expliquerai comment une prochaine fois…

Category: Mes cours d'arabe
Tags: arabe, classique, cours, culture, débuts, dialecte, écriture, grammaire, sons
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