• Accueil
  • Actualité culturelle
  • Voyages
  • Hongrie
Domi-leblog
  • Littérature
  • Mes sorties
  • My Playlist
  • Mes cours d’arabe
  • Articles récents

    • Expo Le studio africain à Paris
    • 50 nuances de Pink
    • Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • Wao ! Ton soin du visage personnalisé ! Fait par toi !
    • La Disparition de Jim Sullivan – Tanguy Viel
  • Commentaires récents

    • domi dans Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • So' dans Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • lorentus dans Saint Valentin – le piège
    • Lorentus HOUEDOTE dans Essaouira : festival gnaoua et musiques du monde, waouh !
    • domi dans Expo Le studio africain à Paris
  • Archives

    • janvier 2019
    • décembre 2018
    • novembre 2018
    • octobre 2018
    • septembre 2018
    • août 2018
    • juillet 2018
    • avril 2018
    • février 2018
    • janvier 2018
    • décembre 2017
    • novembre 2017
    • octobre 2017
    • septembre 2017
    • août 2017
    • juillet 2017
    • juin 2017
    • mai 2017
    • avril 2017
    • mars 2017
    • février 2017
    • janvier 2017
    • décembre 2016
    • novembre 2016
    • octobre 2016
    • septembre 2016
    • août 2016
    • juillet 2016
    • juin 2016
    • mai 2016
    • avril 2016
    • mars 2016
    • février 2016
    • janvier 2016
    • décembre 2015
    • novembre 2015
    • octobre 2015
    • septembre 2015
    • août 2015
    • juillet 2015
    • juin 2015
    • mai 2015
    • avril 2015
    • mars 2015
    • février 2015
    • janvier 2015
    • décembre 2014
    • novembre 2014
    • octobre 2014
    • septembre 2014
    • août 2014
    • juillet 2014
    • juin 2014
    • mai 2014
    • avril 2014
    • mars 2014
    • février 2014
    • janvier 2014
    • décembre 2013
  • facebook google twitter

#Amérique

14 octobre 2016 13 h 07 min
1 Comment

Bravo à Bob Dylan pour son Nobel de Littérature mérité !

Ah Bon ? Un auteur de chansons ???? Mais oui !!!

Tout d’abord, on ne parle pas de n’importe qui ici ! Et deuxio, grincheux et mesquins s’abstenir, je suis très très contente et voici pourquoi :

Le jeune Robert Zimmermann commence sa carrière sous l’égide de la poésie, puisqu’il prend le pseudo de Dylan en hommage à Dylan Thomas, écrivain gallois mort à 39 ans à New York de complications de son alcoolisme, l’un des très grands poètes du milieu du XXème siècle.

Ensuite, croyez-vous qu’il joue de la guitare et de l’harmonica pour jouer des bluettes country ? Que nenni ! Il s’inscrit dans cette noble tradition des musiciens qui écrivaient des protest-songs au début du siècle dernier, parcourant les Etats-Unis pour jouer devant un public d’ouvriers et de travailleurs agricoles, exprimant leur misère, leurs combats contre les capitalistes sans pitié, racontant leur pauvre condition et se faisant la voix du puissant syndicat des années 20-30. Alors je suis persuadée qu’au Paradis, Woody Guthrie et aussi Pete Seeger à qui je rendais hommage ici le soir de sa mort dans un article musical, ont dû trinquer à sa santé hier soir !

Conscience politique, oui, mais aussi sens du rythme de la langue anglaise, virtuosité linguistique dans l’usage de métaphores comme dans Mr Tambourine Man, The Times they are a-changin’ ou encore le fameux A Hard Rain’s gonna fall prémonitoire dans les années soixante car la pluie violente – mort des océans, bombes, mépris de l’individu, absence de solidarité – nous sommes en train de nous la prendre sur la figure. Alors, n’en déplaise à certains, M. Bob Dylan est un poète, un poète qui chante comme d’autres d’ailleurs (je pense à Patti Smith qui disait que, si elle la chante, sa poésie aura plus de chances d’être diffusée).

Les poètes de la Beat Generation ne s’y sont pas trompés, accueillant Bob Dylan parmi eux, le voyant comme un continuateur de leurs efforts pour écrire autrement, pour parler d’une Amérique révoltée, solidaire, fantaisiste pour laquelle l’argent ne fait sûrement pas le bonheur. Allen Ginsberg apparaît même dans l’une de ses vidéos, c’est dire si le parrainage est prestigieux !

Etait-ce prémonitoire de ma part ? En début de semaine, lasse d’avoir les chansons de Dylan en tête, j’ai réécouté son cultissime Greatest Hits et j’ai failli partager sur Facebook A Hard Rain’s gonna fall. Et bien la voici, les jeunes, prenez-en de la graine, les moins jeunes, rappelez-vous cette époque où nous étions contre l’establishment et voulions vivre en communauté pour échapper à ce monde capitaliste que nous vomissions. C’était l’époque de la guerre au Vietnam et chaque soir, nous voyions les images des bombes américaines tomber sur les rizières et tuer des innocents. Les chansons de Dylan ne sont-elles donc pas d’actualité maintenant que nous voyons d’autres bombes tomber sur un autre pays et tuer des innocents ?

Les jurés du Prix Nobel de Littérature ont-ils voulu un geste politique en récompensant un auteur de chansons protestataire juste au moment où les Etats-Unis sont engagés dans une cynique et sinistre course à la Maison Blanche ? Dylan a-t-il raison en disant aux hommes politiques de se pousser du chemin parce que The times, they are a-changin’ ?

Dénonçons donc avec lui ce que le monde dans lequel nous vivons comporte d’injustices et de violences. Oui, la pluie est violente :

Category: Littérature
Tags: Amérique, Bob Dylan, chanson, littérature, Prix Nobel
14 juillet 2016 19 h 51 min
Leave a Comment

Beat Generation : l’exposition confuse

Au Centre Pompidou jusqu’au 3 octobre

Affiche sur la façade de BeaubourgEntrée de l'expo Beat Generation

Les commissaires de l’exposition ont dû se dire, en la concevant, que ce serait compliqué d’habiller l’espace énorme des expositions temporaires – Galerie 1, 6ème étage, si tu as le vertige, prépare-toi à remonter la coursive les yeux fermés – en montrant seulement des écrivains et des poètes. Alors ils ont eu l’idée « géniale » de replacer « le mouvement beat dans un horizon élargi », comme le dit la brochure. Et vas-y bien, mettons des photos de la série Les Américains de Robert Franck puisqu’on montre – et à juste titre – son film new yorkais Pull my Daisy dans lequel on voit Allen Ginsberg, William Burroughs, Gregory Corso, etc. et que c’est Jack Kerouac qui lit en voix off le poème écrit pour l’occasion. Ce film est montré à droite de l’entrée, c’est par là que ça commence, moi j’ai été victime des clichés et j’ai cru que le film était à la fin et je suis partie vers la gauche ! Mais des films, il y en a plein, d’abord la route sur trois grands écrans dès qu’on entre, car c’est quand même Kerouac qui domine tout… Ben oui, y a son tapuscrit du roman, le fameux rouleau de 36 mètres déroulé sous vitrine qui traverse toute la salle :

Tapuscrit de Sur la route

 

Et si tu pars à droite dans l’expo, tu vois la machine à écrire de Kerouac ! Objet culte s’il en fut :

 

 

 

 

 

Machine à écrire de Jack Kerouac

Avec ce roman, paru seulement en 1959, soit 8 ans après avoir été écrit, Kerouac impulse un nouveau style, qui sera qualifié de « beat » par les journalistes. Mais pour lui, il s’agit de prose spontanée, et il décrira précisément ce qu’il entend par là : noter dans des carnets tout ce que l’on voit, ce que l’on entend dans la rue, les bars, autour de soi, noter aussi nos propres impressions là où nous nous trouvons, puis restituer le tout dans une écriture rapide, naturelle, rythmée (l’un des sens du mot « beat ») sans se relire, sans ponctuer, sans s’arrêter. D’où ce rouleau de papier calque rapporté par un ami travaillant dans une imprimerie : ce n’est pas concevable de perdre du temps en changeant de feuille pendant la frappe. Il faut tout dire, on peut tout dire, ça préfigure presque ce flow des MCs du rap… Dans l’exposition, on voit aussi ses peintures et dessins sur tout un mur :

Peintures de Kerouac

Curieusement, on sent l’influence des surréalistes, de Dada, de l’expressionnisme, voire du Bauhaus, tous ces mouvements d’avant-guerre qui étaient encore très proches des années 45-50 quand ces poètes, photographes et peintres ont commencé à créer, jeunes artistes américains tournés vers l’Europe. L’Amérique n’avait-elle pas hébergé tous ces Européens menacés par le nazisme pour leurs oeuvres dégénérées ou simplement leurs origines ?

Outre cette réforme stylistique profonde à rebours de la poésie anglaise extrêmement codifiée – semblable à la révolution du vers libre contre l’alexandrin chez nous, les poètes et écrivains beats expriment une révolte contre la société de consommation américaine, l’idéologie dominante du dollar tout-puissant, de l’opulence matérielle et contre l’appauvrissement spirituel et intellectuel de cet après-guerre où les Etats-Unis ont sauvé le monde de la barbarie fasciste, mais doivent aussi résister au communisme en montrant combien le capitalisme est un meilleur système pour rendre les gens heureux dans une démocratie libre. Ainsi, le très célèbre poème de Ginsberg Howl, crie sa révolte et dénonce tout ce système. D’abord censuré, il paraîtra ensuite chez City Lights Books dans la série Pocket Poets de Lawrence Ferlinghetti, lui-même poète de ce mouvement. On peut l’entendre le dire au casque dans l’exposition  – cherchez bien, c’est dans un coin, hélas, et le manuscrit se trouve totalement ailleurs :

Manuscrit de Howl d'Allen Ginsberg

Il y a beaucoup de photos de Ginsberg, avec Peter Orlovsky, Gregory Corso, William Burroughs, à New York, ville qui constitue l’un des axes de l’expo, les deux autres étant San Francisco et Paris. En guest star, pourrait-on dire, le Mexique et Tanger. Et puisqu’on parle de Mexique, pourquoi ne pas mettre des photos et des films d’artistes des années 60 qui n’ont rien à voir avec le mouvement beat ? Et pour Tanger, pourquoi ne pas mettre un film sur Paul Bowles, qui n’a rien à voir ici ?!

Je n’ai pas compris toutes ces photos et ces peintures, même si ça m’a fait plaisir de voir une photo de Henry Miller à Pacific Palisades… Bien sûr, il y a des poèmes de Michael McClure, Philip Lamantia, une oeuvre de Kenneth Patchen sur un petit carton d’origine tout jauni, c’est émouvant mais je n’ai pas sorti mes lunettes… Et on voit aussi Kenneth Rexroth, qui pour moi a précédé les poètes beats et vivait déjà dans sa tour isolée après la guerre, donc ne devrait pas être ici. Du coup, pourquoi ne pas avoir montré des oeuvres de William Carlos Williams, voire Ezra Pound ? Il y a la vidéo de Dylan où l’on voit Ginsberg en arrière-plan, car Bob Dylan est l’un des héritiers du mouvement et cette exposition va jusqu’aux années 70.

En fin de compte, je me demande si tout n’est pas centré sur Kerouac, dont quelques vêtements ont été rassemblés dans une vitrine, c’est très émouvant,, et dont une grande citation orne un mur (outre le fameux Everything belongs to me because I am poor) :

Vêtements de KerouacPoème de Jack Kerouac

Tout ce mélange de photos, textes sur d’immenses kakemonos en anglais, vidéos, interviews au son pourri où l’on peine à entendre quelque chose, films sur écrans géants avec sous-titres énormes finit par nous saouler au lieu de nous expliquer les choses. Et, comme pour l’expo sur Guy Debord et le situationnisme à la BNF où l’on ne situait rien (oui bon, le jeu de mots est nul mais je n’ai pas résisté), si je ne m’étais pas spécialisée sur la Beat Generation pendant mes études universitaires, je serais ressortie en ne comprenant toujours pas de quoi il s’agit. En plus, mon chouchou, Gary Snyder, est à peine représenté sauf sur quelques photos, dont celle-ci, pendant son séjour au Japon, prise par Ginsberg en 63 et que je n’avais jamais vue, elle m’a émue.

Gary Snyder, 1963

 

 

 

Mais aucun poème !!! Il va donc falloir que j’écrive un article pour vous le présenter.

 

 

 

Donc je ne sais trop quoi vous conseiller… Documentez-vous avant d’y aller et vous serez émus par les manuscrits originaux et tous ces poèmes (bon, il faut comprendre l’anglais) et ces photos, ou… allez-y avec moi et je vous explique ?!

Category: Actualité culturelle
Tags: Amérique, après-guerre, Beat Generation, Gregory Corso, Jack Kerouac, photos, poésie, William Burroughs
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr