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#Algérie

2 septembre 2018 20 h 30 min
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L’étoile des sables de Sarah Levana

Les sables du désert algérien, surprenant point d’ancrage d’une vie chaotique


Nous nous sommes connues à l’école primaire, c’est dire ! Je me souviens d’une fille timide, murée dans sa douleur, des zébrures rouges sur les jambes (nous portions des jupes à l’école dans les années soixante) et nous savions que son père la battait. Elle était malheureuse et nous ne pouvions rien pour elle…

Je la retrouve trente ans plus tard, magnifique, pleine de vie, le regard pétillant, mordant la vie à pleines dents. Elle vient me voir sur mon lieu de travail et pas un seul de mes collègues masculins ne reste indifférent à son passage, et pourtant… elle me raconte tout ce qu’elle a vécu et j’en reste scotchée ! D’ailleurs, dit-elle, elle a commencé à écrire un livre sur sa vie, toute cette douleur doit sortir, sa rédemption aussi… Elle me confie les premières pages, que je lis avec attention, et hop ! La vie nous sépare à nouveau ! Vingt ans plus tard et grâce aux réseaux sociaux, nous nous retrouvons. Cette éternelle voyageuse est de nouveau à Londres, donc nous sommes plus proches que lorsqu’elle était au Qatar ou à Jérusalem, voire à Madrid…

Et puis, un soir, coup de fil : « ça y est, mon livre va paraître ! » Quelle émotion, quelle excitation ! L’aboutissement de tant de travail pour arriver à tout raconter… Les éditions L’Harmattan le publient cette année, je me dois de le lire et de le chroniquer ici.

Le sous-titre, Histoire d’une vie peu ordinaire, est tout à fait exact. Sarah a vécu mille vies en une : gamine battue par un père sévère, fuyant un mariage algérien avec un oncle plus âgé, se retrouvant seule à Barcelone, détruite et se reconstruisant sans cesse, passant par des pays arabes puis par Israël, sa destination rêvée, devenue juive par conviction, rencontrant l’amour qui vient et qui s’en va, la mort, le désespoir, l’amitié… Et toujours, au creux de son coeur, comme une étoile qui la guide, l’amour inconditionnel de son grand-père, Babaya avec qui elle passe des journées entières dans le sable, heureuse, libre, aimée…

C’est peut-être un cliché de parler de leçon de vie, mais c’en est une pour toutes ces jeunes femmes trop gâtées, hésitantes, capricieuses qui ne s’intéressent qu’au dernier sac à main à la mode et portent des jeans savamment troués.

Sarah m’a fait l’honneur de m’offrir un exemplaire de son autobiographie lorsque nous nous sommes revues cette année au milieu d’éclats de rire et de nouvelles anecdotes, je suis très touchée par sa confiance et c’est avec beaucoup d’émotion que je vous recommande chaudement sa lecture. Je suis sûre que son optimisme et sa générosité vous parleront comme ils m’ont parlé à moi, qui la connaît cependant personnellement.

Un extrait, alors que la petite fille quitte son Babaya adoré :

Un sanglot douloureux, presque désespéré, se terre au fond de ma gorge. Je ne veux pas pleurer devant lui, mais je sais qu’il devine mon désarroi et ma tristesse. J’ai, à ce moment même, la certitude que je ne le reverrai plus. Il me faudra vivre le reste de ma vie avec le souvenir d’un être qui, par sa bonté et sa miséricorde, a bien voulu croiser mon chemin quand toutes les issues paraissaient infranchissables. Pour la dernière fois, nous mangeons ensemble de la purée de dattes accompagnée de lait de chèvre tiède, dans le silence de la cour baignée par le soleil. Seul le minaret de la mosquée proche est le dernier témoin de nos secrets.

 

Category: Littérature
Tags: Algérie, autobiographie, désert, Israël
5 mars 2017 22 h 31 min
2 Comments

A lire absolument ! Un roman étonnant !

Ce sont nos frères et leurs enfants sont nos enfants de Nadia Hathroubi-Safsaf

Livre Nadia Hathroubi-Safsaf

 

J’aime les romans historiques, les romans qui parlent d’un sujet méconnu dans une période de l’Histoire très connue. J’aime quand des personnages très réels m’expliquent, avec leur vécu, ce qui se passe ou s’est passé à grande échelle. Ici, en l’occurrence, il s’agit du conflit israélo-palestinien de nos jours, de la situation des Algériens en France avant et pendant la guerre, et aussi d’un épisode de l’Occupation dont on a peu parlé.

 

 

 

Leïla, jeune journaliste d’origine algérienne et Anne, jeune fille d’origine juive algérienne, sont amies d’enfance. Une partie de leurs familles se connaît aussi depuis l’enfance. Anne est tombée amoureuse de Younès, musulman, mais ne le présente pas à ses parents et cette relation difficile la rend agressive. Leïla rencontre les femmes en noir qui manifestent chaque semaine aux Halles contre l’occupation des territoires en Palestine et réalise un petit reportage. Parmi elles, il y a Ruth, rescapée des camps de la mort nazis qui dit à Leïla : « Ce n’est pas pour faire ça à un autre peuple que nous sommes revenus des camps. » Ce point de vue féminin sur le conflit pousse Leïla à partir réaliser un documentaire en rencontrant des femmes sur place. Victime d’un bombardement israélien, elle est rapatriée à Paris et subit la colère d’Anne qui défend Israël avec véhémence. Leurs parents leur disent de se calmer car elles parlent de choses qu’elles ne comprennent pas. Journaliste dans l’âme, Leïla pose des questions. Salah, son grand-père et Charles, le grand-père d’Anne, ont un passé commun dont personne ne veut parler. Charles vit encore mais n’a plus toute sa tête, on ne peut lui parler du passé. La grand-mère de Leïla a connu Salah après la guerre, au moment de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Or, le 17 octobre 1961, Salah est parti à la manifestation pacifiste des Algériens et n’est jamais revenu, alors on ne parle pas de lui car c’est trop douloureux. Mais cette fois, Leïla veut des réponses à ses questions. Sa grand-mère lui parle des carnets qu’écrivait Salah pendant la guerre et finit par les lui confier.

Arrivé en France en 1939, Salah a écrit un journal pour le lire plus tard à Khadija, sa soeur préférée restée au pays. Leïla découvre soudain que son grand-père a fait partie d’un réseau de résistants kabyles à l’occupation allemande, que des musulmans ont caché et sauvé des juifs et que Salah a aidé Charles et sa famille à sortir de Paris ! Dès lors, elle n’aura de cesse de le faire reconnaître comme Juste parmi les Nations.

Je ne vous en raconte pas plus, Nadia a fort habilement intercalé le récit de ce que vivent les deux amies avec des passages du journal de Salah qui décrit le quotidien des Parisiens pendant la guerre. Elle cite en entier le tract rédigé en kabyle et en français au lendemain de la rafle du Vél’ d’Hiv’ :

Tract Vél' d'Hiv' amazighTract Vél' d'Hiv' français

Pourquoi un tel livre est utile, en plus d’être émouvant et bien construit ? Parce que nous avons pris la mauvaise habitude de lire et écouter les infos en direct, sans recul, sans analyse, sans chercher à les comprendre, ni à les décrypter par notre connaissance de l’Histoire, de la géopolitique et surtout, sans essayer d’aller vers les autres, autres cultures, autres histoires… Et nous souffrons tous de cette incompréhension mutuelle, de cette méconnaissance des événements qui nous ont amenés là où nous sommes aujourd’hui. Alors un roman dont les personnages sont attachants et qui dévoile un épisode de la guerre où des hommes ont été solidaires indépendamment de leurs origines et de leur religion, par les temps qui courent, ça fait du bien ! Et c’est inspirant : je réfléchis sérieusement à écrire l’histoire de ma famille sous forme de roman car oui, j’en ai assez qu’on me dise que la Hongrie est un pays fasciste !

Alors je dis merci à Nadia Hathroubi-Safsaf et je vous encourage vivement à lire son roman !!!

Category: Littérature
Tags: Algérie, conflit israélo-palestinien, histoire, juifs, Occupation, roman
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr