Agnès Obel chante comme en rêve, absente à elle-même, hallucinée, sur des mélodies hypnotiques au piano. Elle flotte entre notre monde et un autre qu’elle est seule à voir, où elle se déplace à sa guise et dont elle nous montre des images dans ses chansons. Longtemps après que son album est fini, ses mélodies restent en nous, comme un écho brumeux d’un univers onirique ni nostalgique ni triste, juste ailleurs, dans un espace-temps poétique à la Edgar Allan Poe, une influence reconnue de l’artiste.

Je vous propose cette histoire de fumée non pas perçue directement, mais reflétée dans un miroir – brumes danoise encore plus irréelles – dans laquelle un être aimé s’éloigne vers une illusion semble-t-il heureuse sans pouvoir oublier ce qu’il laisse derrière lui…