Il y a quelques années, les romans faisaient environ 300 pages en moyenne, mais en juin, les éditeurs publiaient des gros pavés de 500-600 pages à lire à la plage : biographies ou autobiographies de stars ou d’hommes politiques, sagas familiales dans une famille d’industriels du Nord ou d’exploitants viticoles dans le Sud sur fond de rivalités fraternelles, de guerre et d’amours contrariées…

De nos jours, les romans publiés tout au long de l’année sont des gros pavés et on voit les gens les lire dans le métro : Henning Mankell, Harlan Coben, un tome du Trône de Fer par-ci par-là… Alors, qu’est-ce que tu vois les gens lire sur la plage ? Et bien la même chose ! Tout le monde rattrape son retard de lecture de l’année, voire de l’année dernière en version de poche, plus économique et plus petit. Donc polars d’Europe du Nord, Fantasy principalement. Il y a bien la dame habituée à Voici ou Closer qui a acheté les derniers numéros à l’aéroport, la jeune fille qui lit Glamour en version mini, drôlement pratique, ça, je ne sais pas qui l’a inventé, mais franchement, bravo ! Les plus jeunes sont occupés à réaliser des selfies qu’ils publient sur Facebook, genre « regarde-moi bronzer avec mon bikini sexy », ou écoutent de la musique en ayant l’air de s’emmerder comme tous les ados en vacances avec leurs parents…

Et moi, qu’est-ce que j’ai lu ? Vous allez rire : je ne peux pas bronzer ET lire ! Trop lumineux au soleil et, quand on porte des lunettes, pas pratique pour obtenir un teint caramel. Ben oui, il faut ce qu’il faut…

Alors ? Je lis pendant la sieste aux heures les plus chaudes de la journée. Et moi, c’est mon retard dans les revues auxquelles je suis abonnée que je rattrape : Rubicon d’abord, une excellente revue hongroise d’histoire, et Qantara, la revue de l’Institut du Monde Arabe : qantara c’est vraiment bien !

Et pour le soir, j’ai emporté une anthologie de poésie américaine compilant des textes écrits par des poètes bouddhistes : Beneath a Single Moon, super intéressant, peut-être un futur article ?! et les Leçons sur Tchouang tseu de Jean-François Billeter que je suis encore en train de lire, dont j’avais parlé ici-même dans mon article sur les Entretiens de Tchouang tseu et c’est juste extraordinaire. Là c’est sûr, j’en reparlerai !

Astuce !

Quand tu emportes ta liseuse électronique, personne ne peut savoir ce que tu lis ! C’est comme ça que j’ai commencé un roman très très moyen, le Da Vinci Code version islamique où il est question d’un mystérieux talisman trouvé dans la tombe d’Ali, le gendre de Mahomet et dont l’émeraude centrale, conservée par une confrérie secrète, donnerait un pouvoir incroyable à son possesseur. Bref, je ne suis pas sûre de continuer… mais ouf ! personne n’a rien remarqué hé hé…

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