• Accueil
  • Actualité culturelle
  • Voyages
  • Hongrie
Domi-leblog
  • Littérature
  • Mes sorties
  • My Playlist
  • Mes cours d’arabe
  • Articles récents

    • Expo Le studio africain à Paris
    • 50 nuances de Pink
    • Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • Wao ! Ton soin du visage personnalisé ! Fait par toi !
    • La Disparition de Jim Sullivan – Tanguy Viel
  • Commentaires récents

    • domi dans Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • So' dans Le must-have piégeux de la panoplie bobo
    • lorentus dans Saint Valentin – le piège
    • Lorentus HOUEDOTE dans Essaouira : festival gnaoua et musiques du monde, waouh !
    • domi dans Expo Le studio africain à Paris
  • Archives

    • janvier 2019
    • décembre 2018
    • novembre 2018
    • octobre 2018
    • septembre 2018
    • août 2018
    • juillet 2018
    • avril 2018
    • février 2018
    • janvier 2018
    • décembre 2017
    • novembre 2017
    • octobre 2017
    • septembre 2017
    • août 2017
    • juillet 2017
    • juin 2017
    • mai 2017
    • avril 2017
    • mars 2017
    • février 2017
    • janvier 2017
    • décembre 2016
    • novembre 2016
    • octobre 2016
    • septembre 2016
    • août 2016
    • juillet 2016
    • juin 2016
    • mai 2016
    • avril 2016
    • mars 2016
    • février 2016
    • janvier 2016
    • décembre 2015
    • novembre 2015
    • octobre 2015
    • septembre 2015
    • août 2015
    • juillet 2015
    • juin 2015
    • mai 2015
    • avril 2015
    • mars 2015
    • février 2015
    • janvier 2015
    • décembre 2014
    • novembre 2014
    • octobre 2014
    • septembre 2014
    • août 2014
    • juillet 2014
    • juin 2014
    • mai 2014
    • avril 2014
    • mars 2014
    • février 2014
    • janvier 2014
    • décembre 2013
  • facebook google twitter

#Yémen

18 décembre 2016 18 h 49 min
Leave a Comment

Premier film yéménite sélectionné aux Oscars !

Moi Nojoum, 10 ans divorcée de Khadija Al-Salami

Après avoir réalisé 25 documentaires sur son pays d’origine, c’est le premier film de fiction qu’a tourné Khadija Al-Salami, d’après le récit de Nojoud Ali et Delphine Minoui paru en France en 2009 chez Michel Lafon et qui a rencontré un succès énorme. C’est l’histoire vraie d’une petite fille, mariée à 10 ans et qui a réussi à obtenir le divorce. Ayant vécu elle-même ce que raconte le film, mariée à 11 ans, divorcée, Khadija Al-Salami a écrit et réalisé ce long métrage, tournant dans des paysages yéménites à couper le souffle car elle y tenait, et elle a rencontré de grandes difficultés de la part des autorités. Et si elle a obtenu l’autorisation de filmer au tribunal, c’est, comme elle le dit avec un sourire, parce que : « Je n’ai pas donné les détails des scènes que nous allions tourner ».

J’ai eu la chance de rencontrer la réalisatrice à plusieurs reprises, l’un de ses documentaires ayant remporté le Grand Prix du Documentaire TV de l’URTI (Union Radiophonique et Télévisuelle Internationale). Khadija Al-Salami est une femme remarquable au grand sourire généreux, pleine d’énergie et de projets. Elle se bat pour faire connaître la condition de la femme au Yémen, me racontant qu’elle a sorti un de ces documentaires du pays en dissimulant la carte-mémoire de sa caméra dans son chignon !  Présenter son film dans le monde entier depuis sa sortie en 2014 (soit avant la guerre) est une occasion pour elle de parler du mariage précoce au Yémen et d’essayer de faire bouger les choses. Son histoire, et celle de ces filles yéménites mariées avant l’âge de 18 ans (50% des filles dans le pays) à l’instar de l’héroïne du film, rencontrent un écho dans de nombreux pays. Il y a environ 15 millions de petites filles qui sont mariées chaque année dans le monde.

Quelques images du film, la jeune Reham Mohammed est remarquable dans le rôle-titre :

Moi, Nojoom, 10 ans divorcée

 

 

 

 

 

 

Je me réjouis que le film soit sélectionné pour les Oscars, dans la catégorie du film étranger, où il est en bonne compagnie (85 films en tout) : Xavier Dolan, Grand Prix à Cannes, l’Iranien Asghar Farhadi, le Russe Andrei Kontchalovsky et l’Espagnol Pedro Almodóvar pour n’en citer que quelques-uns.

Pour un petit aperçu, la bande annonce :

Category: Actualité culturelle
Tags: film, Khadija Al-Salami, Oscars, réalisatrice, Yémen
26 juin 2015 22 h 09 min
Leave a Comment

Boushra Almutawakel, photographe yéménite

On la connaît tous sans la connaître !

Sa série sur le voile circule sans cesse sur Facebook, nous l’avons tous eue un jour dans notre fil d’actu, sans forcément le copyright d’ailleurs… Moi j’ai eu le grand honneur de la rencontrer lors d’une soirée à l’Institut du Monde Arabe, à Paris, où ses photos étaient exposées avec celles de 4 de ses consoeurs, suite à la projection exceptionnelle du film de Khadija Al-salami Moi, Nojoom, 10 ans, divorcée, d’après le roman éponyme. La soirée était dédiée à la situation des femmes au Yémen (je parlerai de ce film extraordinaire et de sa réalisatrice, une femme exceptionnelle, prochainement), et financée par l’Union européenne dans le cadre de l’Année européenne pour le développement, avec le partenariat de RFI, France 24, Monte Carlo Douailiya et France Média Monde.

Un très beau catalogue a été édité, avec des reproductions des photos des 6 artistes yéménites, mais je vous montre la série sur le voile de Bousha Almutawakel « en situation » et vous allez tous vous exclamer « Ah mais oui, bien sûr ! » :

20150608_234453

Elle m’a expliqué avoir commencé cette réflexion sur le Hijab en retournant dans un village où les femmes de la tribu portaient les vêtements traditionnels chamarrés des premières photos et en les voyant couvertes de noir de la tête aux pieds dix ans plus tard. « C’est une tradition qui vient d’Arabie Saoudite », dit-elle, « ce n’est pas la nôtre ». De même, le voile peut être un moyen d’expression des femmes arabes ou, comme le dit l’écrivaine égyptienne Nawal Elsadawi, un moyen de se dissimuler, comme le maquillage ailleurs et provoquer l’ironie, voire l’humour, et donc un questionnement. Une autre série exprime ces réflexions de la photographe, intitulée Mouvement de l’oeil :

Nojoom004

La photographie est un moyen de montrer, de dénoncer, mais aussi de lutter contre les stéréotypes négatifs sur les arabes et les musulmans pour cette artiste rayonnante qui a vécu aux Etats-Unis et s’y trouvait le 11 septembre. « J’ai trouvé que nous, les Arabes et les musulmans, étions soit diabolisés, soit romancés. Ce paradoxe s’observe particulièrement au sujet de la femme au moyen orient, qui dans l’imaginaire populaire du nord est à la fois l’image de l’exotisme, de la beauté et du mystère, mais aussi celle de l’impuissance, de l’oppression et de la laideur. Une partie de cette représentation est liée au hijab. » explique Boushra Almutawakel.

Elle joue également avec les codes vestimentaires, comme dans sa série Et si… de 2008 où l’homme et la femme intervertissent leurs vêtements :

photo (28)

 

 

 

 

Les autres photos de cette exposition temporaire montraient également des femmes dans des scènes de rue, de la vie quotidienne ou, de façon plus militante, dans des poses soulignant leur statut inégal face aux hommes. Au Yémen, le mariage précoce des petites filles est une coutume tribale car les hommes trouvent normal qu’une nouvelle épouse vigoureuse vienne aider aux tâches ménagères et aux travaux des champs celle qui a perdu ses forces. Des artistes, des personnalités politiques arabes et européennes tentent de faire changer les mentalités. La guerre ralentit ces efforts mais ne décourage nullement les femmes exceptionnelles qui osent dénoncer ces traditions cruelles. Les autres photographes étaient : Rooj Al-Wazir, 27 ans, Bushra Al-Fusail, 29 ans, Arwa Al Hubaishi, 25 ans, Maha Senan, 25 ans, et Tana Faroq, 26 ans. Respect.

Category: Actualité culturelle
Tags: exposition, institut du monde arabe, photographes, Yémen
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr