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#artisans

17 février 2015 22 h 41 min
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La Manufacture de porcelaine de Sèvres

Ça se visite ? Bien sûr ! Mais…

Les Amis de Sèvres, dont je fais partie, ont un régime de faveur, hé hé… Une conférencière attachée à la Cité de la Céramique (c’est ainsi qu’on appelle le complexe Manufacture, Musée désormais) a proposé à la Société des Amis du Musée un cycle de 5 visites d’ateliers avec commentaires de sa part et démonstrations spéciales de la part des artisans qui y travaillent.

Petit historique

La Manufacture royale, sise à Vincennes, déménage à Sèvres en 1756, dans des locaux utilisés par l’Education Nationale de nos jours. Madame de Pompadour veut développer la porcelaine française face à Meissen (Saxe) et Louis XV est d’accord. C’est le règne de la porcelaine à pâte tendre, c’est-à-dire sans kaolin. Tendre ? Hé oui, un couteau peut rayer une assiette ! Et cette pâte absorbe les couleurs, l’or aussi, donc on en remet une couche qui est quasiment ciselée en relief (ça se reconnaît à l’oeil nu). Exit Madame de Pompadour, arrive Madame du Barry… et le premier gisement de kaolin en France, découvert en 1768 ! Désormais, on fera à Sèvres de la porcelaine à pâte dure. Parallèlement, les chimistes du laboratoire décomposent les porcelaines chinoises pour savoir de quoi elles sont faites, n’hésitant pas à les briser. Aujourd’hui, au laboratoire, on rajoute des couleurs à toutes celles qui existent déjà, certaines depuis 250 ans, et l’on essaie d’améliorer encore la composition de la pâte – feldspath, quartz, kaolin, avec de l’argile, le mica des galets qui servent à broyer tout cela sans le polluer, etc.

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On dénombre actuellement à Sèvres 27 ateliers faisant appel à 30 métiers et un centre de formation. La Manufacture est une véritable ville avec des rues qui portent des noms :

 

 

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L’atelier où l’on broie les pâtes est relié aux ateliers où se trouvent les moules circulaires par des canalisations. La pâte liquide, appelée barbotine, sert en effet à la fabrication de pièces circulaires et est acheminée directement. La pâte plus solide, qui sera tournée pour effectuer des ébauches des pièces, sort d’un « hachoir » sous forme de colombins et est livrée dans de grandes boîtes, enroulée dans du plastique. Il y a 4 sortes de pâtes à Sèvres, dont la composition varie légèrement, en fonction du pourcentage de kaolin notamment.

 

Voici le grand atelier de tournage et de tournaçage, où les ébauches sont effectuées au tour, sèchent, puis sont en quelque sorte taillées aux cotes de chaque objet. Pour les assiettes par exemple, il existe un outil de calibrage pour que chaque pièce ait exactement la même forme :

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Au tournage, on creuse la pièce avec une grande éponge plate appelée « oreille d’éléphant » et une éponge plus épaisse pour l’extérieur. L’artisan ne laisse pas de traces de doigts sur la pièce. Pour le tournaçage, l’artisan peut appuyer son coude gauche et coince un long bâton entre son épaule et une planche graduée ajustable, de façon à soutenir sa main qui ne tremblera pas. Chaque artisan est hyper concentré et vigilant, car les défauts ne se voient qu’après la cuisson, quand il faut juste jeter la pièce défectueuse. Quand on sait qu’il faut environ six mois pour fabriquer un bol ou un vase, si l’on découvre une trace de doigts sur la couleur et que tout est foutu, c’est le travail de vingt personnes au moins qui est à jeter… De quoi se responsabiliser !

Le grand atelier est magnifique, il date de la construction de la Manufacture actuelle, sous Napoléon III. Tout a été pensé pour l’ergonomie et la lumière…

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Autres pièces d’époque, les seuls fours qui fonctionnent encore, fleuron du savoir faire industriel français du XIXème siècle :

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Pour finir, dans ce grand atelier, nous avons aussi vu le garnissage : il s’agit de rajouter des fioritures de porcelaine sur des pièces avant cuisson :

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Hé oui, si chaque pièce est unique et entièrement réalisée à la main, elle doit être identique à celle figurant dans le catalogue. Et, si chaque ratage avant coloration et cuisson peut être recyclé, après, c’est trop tard…
Nous avons visité trois ateliers, nous en visiterons encore 12 d’ici juin, sculpture, moulage, coulage, émaillage, filage et dorure, peinture, brunissage… Et à chaque fois, les vitrines du Musée où sont exposées les pièces de collection fabriquées avec les techniques que nous venons de voir !
Si vous aussi, vous voulez visiter ce lieu magique, voici le lien pour tout organiser, cliquez ici

Category: Mes sorties
Tags: artisans, ateliers, manufacture, porcelaine, Sèvres
22 février 2014 20 h 49 min
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L’Atelier viennois – Wiener Werkstaette – 1903-1932

Un architecte, des peintres, des artisans

En 1903, l’architecte Josef Hoffmann, élève d’Otto Wagner, fonde le Wiener Werkstaette. L’esprit de la Sécession viennoise, créée six ans plus tôt au même endroit, le café Griensteidl, va dès lors s’incarner dans des meubles, des bijoux, de l’orfèvrerie… Pour l’architecture, vous pouvez regarder mon article sur Otto Wagner.

Le principe ? Ce qui est pratique doit aussi être beau. Et sobre. Josef Hoffmann et le peintre Koloman Moser s’inspirent des travaux de William Morris et Charles Rennie Mackintosh en Angleterre. En 1904, Hoffmann construit le sanatorium de Purkersdorf (actuellement en travaux de rénovation et dont on ne pouvait plus visiter l’intérieur depuis longtemps) et avec Koloman Moser, ils vont créer des chaises, des tables, des placards, des jardinières, des couverts… Toute la décoration s’inspire du même style ! Désormais, le logo de l’atelier va se retrouver sur des tas de commandes. Il est très beau lui aussi :

Wiener Werkstaette logo

Sur des dessins des collaborateurs de Hoffmann et Moser, les artisans fabriquent des objets en verre, en métal, en céramique, des broches. Oskar Kokoshka va décorer le cabaret Fledermaus où se jouent ses pièces. Klimt va faire des frises pour le Palais Stoclet de Bruxelles, le seul bâtiment construit par Hoffmann à l’extérieur de l’Autriche et dont l’intérieur ne se visite pas, hélas…

Josef Hoffmann aime les rayures en noir et blanc, qu’il place aussi bien sur des verres que des commodes, mais aussi les campanules, comme sur le service à thé qu’il réalise pour la manufacture de porcelaine viennoise, dont il existe également des petites assiettes décoratives. L’une d’elles figure bien sûr dans ma collection :

assiette Hoffmann

Quand on l’a vue dans le magasin, je suis devenue quasi hystérique : il me la fallait ! Le soir à l’hôtel, ma soeur qui me l’avait offerte pour mon anniversaire a dit à Maman au téléphone : « Domi a choisi une assiette vraiment pas terrible, il y en avait des plus jolies, mais bon… si ça lui fait plaisir… »

Pour voir tout cela et vous faire une idée, une seule adresse : le MAK à Vienne : Museum für Angewandte Kunst, Musée des Arts Appliqués. Musée des Arts Appliqués – Vienne

Category: Actualité culturelle
Tags: artisans, atelier, Sécession, viennois
Réalisé par Stéphane Roche • http://www.stephane-roche.fr